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à‰valuation socio économique de la démarche de Conseil aux Exploitations Familiales Agricoles mise en Å“uvre par l'Association pour le Développement des Exploitations du Centre Cameroun

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par Nestor NGOUAMBE
Université de Dschang - Ingénieur agronome (économie et sociologie rurales) 2008
  

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Chapitre 5. Conclusion et recommandations

5.1. Conclusion

Les activités de conseil sont bien insérées dans les différents programmes de l'ADEAC, et se sont avérées complémentaires des activités existantes. L'organisation sociale et le travail de groupe constituaient une activité supplémentaire dans le programme renforcement des capacités, le module concernant le suivi technique était intégré dans le programme agricole enfin l'estimation des besoins en intrants et l'analyse économique (élaboration bilan, budget, compte d'exploitation) ont fait partie du programme micro finance.

Les fiches de suivi économique proposées par le projet Duras, modifiées et adaptées, par l'ADAEAC et ses animateurs, ont été jugées trop complexes par les paysans. Au terme des formations, les enquêtes montrent que les animateurs (80 % contre 20 %) ont à leur tour formé les paysans sur l'un des trois modules, soit en groupe, soit individuellement pour ceux qui sollicitaient l'animateur. Parmi les paysans ayant suivi la formation, plus de 62 % ont été présents à plus de cinq séances. 90 % contre 10 % des ces paysans ont mis en pratique les connaissances acquises, parmi lesquels 87 % contre 13 % ont eu recourt aux animateurs en cas de difficultés. Ceci montre donc qu'il existe une relation de proximité et même de solidarité entre les animateurs et les paysans. La perception du conseil à Akonolinga varie selon les attentes et les objectifs des acteurs (paysans, animateurs et responsables ADEAC). Chacun adopte le CEF parce qu'il estime que le CEF va contribuer à la réalisation de ses objectifs ou à la résolution de ses problèmes. Les résultats montrent que des effets du CEF sont déjà perceptibles sur le changement de pratiques des paysans. Ainsi 90 % affirment avoir adopté un nouveau comportement dans leurs exploitations (pratique de la culture pure, respect des écartements, élaboration du bilan et du budget, achat d'un registre, l'organisation du travail etc.).

Soixante quinze pourcent des paysans parlent du CEF avec leurs familles ou leurs voisins lors des discussions dans les clubs de boisson (vin blanc et vin fort) et lors des visites de courtoisie chez ceuxci. Quatre vingt dix sept pourcent affirment connaître au moins un paysan qui a changé ses pratiques (adoption de la culture pure, estimation des besoins en intrants). Tous ces acteurs souhaitent la reprise du conseil qui doit aborder les méthodes de lutte contre les capsides et la pourriture brune, apporter un appui financier (crédit intrant), former les femmes conseillers. La caractérisation des exploitations montre que la zone d'Akonolinga est propice pour une mise en place d'un dispositif CEF. Les effets directs du CEF laissent croire que c'est un allié favorable pour le développement pro pauvre. Mais une étude plus approfondie doit être menée pour déterminer les effets isolés du CEF sur la vie des paysans et leurs performances agricoles.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci