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Analyse des contraintes résiduelles dans les cylindres de laminage

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par Soufyane BELHENINI
Université de Sidi Bel Abbès - Ingénieur en construction mécanique 2006
  

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INTRODUCTION GENERALE

Le cycle de production d'un produit sidérurgique comprend un passage à l'état solide. Autrefois ce passage se situait à la coulée en lingots à l'aciérie, aujourd'hui il se situe pour la grande majorité des produits à la coulée continue. Les étapes ultérieures du cycle du produit comprennent des mises en forme successives dans les ateliers de laminage, à chaud en première étape, puis de laminage à froid dans une seconde étape.

Comme pour la plupart des autres techniques métallurgiques, on a su laminer bien avant que la moindre esquisse de théorie ne vienne expliquer pourquoi on peut laminer. Il ne reste pas moins que le laminage a fait et continue de faire l'objet d'un nombre considérable de travaux. Certains visent à une compréhension plus poussée des phénomènes thermomécaniques du système ; d'autres s'attachent plus prosaïquement à la solution de problèmes plus immédiats qui se posent sur la machine.

En laminage à chaud, les points d'amélioration du procédé résident dans l'allongement des compagnes de laminage, la diminution des reprises des cylindres de travail par rectification et donc dans l'allongement de la durée de vie des cylindres.

La durée de vie des cylindres est limitée par les conditions de travail sévères en termes de sollicitations thermomécaniques. Ces dernières résultent du contact intime entre le cylindre de travail et la pièce. Outre l'usure, les cylindres de travail sont généralement endommagés par de la fissuration dite de fatigue thermique. Le mécanisme d'endommagement par fatigue thermique provient principalement des contraintes d'origine thermique alternées en compression et en traction à la surface active des cylindres. Ces dernières résultent des dilatations/contractions différentielles qui apparaissent lors des variations brutales de température à la surface de travail des outils lors du contact outil/pièce.

Ce travail a été réalisé dans le but d'avoir une connaissance du comportement, de l'endommagement et de la durée de vie des cylindres de travail à chaud sous sollicitations thermomécaniques proches de celles subies par la surface active des outils de travail à chaud.

Cette étude comporte trois chapitres. Le premier chapitre porte sur des rappels théoriques sur le laminage, le rôle des cylindres de travail dans le mécanisme de laminage et leur comportement face aux conditions durs de fonctionnement. Le deuxième chapitre est consacré à la description des contraintes thermiques et leurs conséquences sur les cylindres de travail, l'application de la méthode des éléments finis pour calculer ces contraintes et le logiciel de calcul utilisé. Nous avons déterminé numériquement par la méthode des éléments finis les états, le niveau et la distribution des contraintes thermiques présentes dans les cylindres de travail. Dans le troisième chapitre, sont exposés les résultats obtenus tous le log de cette étude. En fin nous finalisons notre étude par quelques conclusions.

Historique :

Le laminage est apparu dans l'usine sidérurgique avec d'autres techniques de mise en forme telles que le forgeage au martinet, au marteau pilon ou à la presse. L'évolution des techniques de forgeage et de laminage a historiquement suivi des voies complémentaires dans la recherche de la productivité. Les premières forges employaient l'énergie hydraulique et les premiers martinets furent construits à partir du 12e siècle. Ils furent peu à peu remplacés par un marteau-pilon entraîné par la vapeur, dont on trouve le premier exemple à simple action en France en 1842. Le premier marteau à double action sera construit aux Etats-Unis en 1888. La presse hydraulique est une invention anglaise datant de l'année 1861.

Le premier laminoir fut employé en France en 1553 pour travailler l'or et l'argent. Vers 1750 les premières applications des laminoirs à la mise en forme de l'acier sont citées dans plusieurs pays européens. Henry Cort en Angleterre introduira à partir de 1783 les premières augmentations de tailles, de puissance et de capacité ouvrant ainsi une période d'évolution rapide des laminoirs. La force motrice sera en premier temps la vapeur remplacée au 20e siècle par l'énergie électrique [2].

I.GENERALITES I.1 DEFINITIONS

Le laminage est un des processus de fabrication les plus importantes, d'une grande diversité, utilisé pour la mise en forme par déformation plastique d'un volume de matériau plus grand que ceux que traite n'importe quelle autre technique [1] il consiste donc à faire passer un métal entre deux cylindres tournant en sens inverses.

Le laminage commence à chaud quand on doit travailler un produit de forte section (nécessaire à la rentabilité des opérations de coulée), donc demandant de fortes puissances de déformation.

Chauffer un métal, donc le ramollir, revient à diminuer ces puissances et la taille des installations nécessaires, tout en lui conférant la ductilité nécessaire aux très grandes déformations à réaliser.

De nombreux produits (produits long, tôles fortes, bande à chaud) ne subissent qu'un laminage à chaud, puis des opérations de finition (traitement thermiques, dressage, décapage, revêtement, usinage). Le passage à des opérations à froid est, de manière générale, nécessaire pour obtenir des tolérances serrées (de l'ordre de quelques micromètres), des propriétés mécaniques élevées par écrouissage, et un bon état de surface. Ne sont laminées à froid pratiquement que les bandes minces.

Le laminage fournit surtout des demi produits, mais avec des exceptions notables: tôles fortes, poutrelles et rails, certains tubes...les autres produits long sont destinées à l'usinage (barres), au tréfilage (fils machines), au forgeage ; quant au produits plats, ils vont vers des opérations de mise en forme des métaux en feuilles (emboutissage, découpage fin, repoussage et fluotournage). [3]

Le laminage des tôles et des plats en acier est assuré par des cylindres ; leur table cylindrique lisse est légèrement concave ou convexe. La figure I.1.1 représente le schéma de fabrication des plats.

Les profilés en acier courants et spéciaux sont laminés dans des cylindres dont la table comporte des rainures spéciales obtenues par tournage et qui correspondent à la forme à donner au métal. Ces rainures circulaires s'appellent cannelures. Les cannelures des deux cylindres forment l'empreinte reproduisant le tracé du profilé à obtenir. La figure I.1.2 représente le schéma de fabrication des rails.

.Figure I.1.1 Fabrication des plats.

Figure I.1.2 Fabrication des rails.

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