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La prise en charge psychosociale des alcooliques à  l' Association pour la Prévention de l'Alcoolisme et des Accoutumances Chimiques (APAAC).

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par Angelo Barthold
Université d'état d'Haà¯ti (UEH) - Licence en service social 2009
  

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1.2-Théorie des systèmes

La Théorie des systèmes selon Hearn1(*)5, se fonde sur l'hypothèse que la matière, dans toutes ses formes, vivantes ou non vivantes, peut-être considérée comme des systèmes et que les systèmes en tant que tels ont certaines propriétés discrètes qui sont capable d'être étudiées. Les individus, les petits groupes y compris les familles et les organisations complexes comme les quartiers et les communautés, les entités avec lesquelles traite généralement le travail social peuvent être considérés comme des systèmes avec certaines propriétés communes. Pour lui toutes ces entités forment le système social qu'il a défini comme la disposition des personnes selon un certain ordre. La façon dont cette disposition se présente est la structure sociale. Le lien entre le processus social et la structure sociale, est constitué par la fonction. En d'autres termes l'activité générale du système, est le produit du fonctionnement des personnes dans une structure ordonnée. Il considère la famille comme un système social de base.1(*)6

Hearn a insisté sur la disposition des personnes dans la structure sociale et leur fonction, c'est-à-dire la place qu'elles occupent dans cette structure sans pour autant mettre l'accent sur l'interaction entre les personnes constituant cette structure.

Un système social est pour Anderson et Carter (1990), un tout organisé, formé d'éléments qui interagissent de façon distincte à partir de leur interaction avec d'autres entités et qui dure pendant une certaine période de temps1(*)7.

La théorie des systèmes a été élaborée par Ludwig V. Bertalanffy1(*)8 qui est un biologiste, fondateur de la théorie générale des systèmes à travers son oeuvre « général system theory ». Dès 1937, il a présenté le concept de « système ouvert » qui évoluera petit à petit vers la théorie générale des systèmes. Le but de cette théorie était de dégager les principes explicatifs de l'univers considéré comme système, à l'aide desquels on pourrait modéliser la réalité. « Il y a des systèmes partout. » Cela revient à dire que l'on peut observer et reconnaître partout des objets possédant des caractéristiques des systèmes, c'est-à-dire des totalités dont les éléments en interaction dynamique, constituent des ensembles ne pouvant être réduit à la somme de leurs parties.

Le concept de système ouvert, c'est-à-dire le non-déterminisme est indispensable à la compréhension de cette approche. Les systèmes ouverts ont quatre propriétés :

1) Totalité, l'interaction des éléments du système est très forte et une modification de l'un de ses éléments influe sur les autres éléments. Le fameux « Toutes choses égales par ailleurs » est exclu.

2) La non sommativité : Un système n'est pas la somme de ses éléments. Il faut négliger les éléments et s'intéresser à la « gestalt » du système.

3) La rétroaction : Les réactions sont plus complexe que le causalisme positiviste plus réducteur. Rétroaction et circularité seront retenues comme critère d'observation au détriment de la cause de la finalité.

4) Equifinalité : La forme active d'un système sur son environnement est déterminée par la nature même de la recherche et de son équilibre ici et maintenant.

En reprenant Cézar dans son mémoire, Bertalanffy a distingué deux types de systèmes : Les systèmes ouverts et les systèmes fermés : la famille par exemple est un système ouvert et le moteur d'une voiture est un système fermé. La différence entre les deux apparaît dans la réaction spécifique au changement, un système ouvert se prépare au changement.

Tout système ouvert présente trois caractéristiques : structure, fonctionnement et évolution.

- La structure se réfère à l'organisation spatiale des éléments du système. Elle se caractérise par : 1) des frontières qui délimitent le système et le sépare du monde extérieur ; 2) des éléments, qui peuvent être dénombrés, rassemblés par espèces, et dont les interrelations définissent ce système ; 3) des moyens rendant le système apte à recevoir, conserver, traiter l'information ; parmi ces éléments figurent le réseau de communication.

- Le fonctionnement renvoie à la réponse du système grâce aux informations recueillies et traitées par des sorties ou « out put » de conduites à des entrées ou « input » sensoriels. Un de ses traits distinctifs est la nature des relations qui existent entre les différents éléments ainsi que le processus de transaction. Un système ouvert présente toujours un échange cyclique à deux phases qui se règle et se corrige de lui-même. Alors que l'interaction comprend uniquement l'action d'une personne et la réponse d'une autre, le feed-back ou rétroaction renvoie à l'entrée dans le système des informations sur les résultats de l'action.

La transaction consiste en un échange continu de communication entre les individus dans un champ donné. Elle comprend l'action d'une personne, la réponse d'une autre, les réactions que cette réponse induit. Le travailleur social dans son intervention doit prendre conscience des différents systèmes et sous systèmes, des éléments en interactions et leurs caractéristiques. Chaque activité est une « entrée » dans le système qui sera utilisé, intégrée ou rejetée, elle donnera lieu à des « sorties » permettant de voir si cette sortie est conforme au résultat escompté, à l'objectif poursuivi.

- L'évolution est caractérisée par l'intégration, la tension et la stabilité dynamique. L'intégration par opposition à l'addition ; puisqu'il ne s'agit pas de sommation mais de constitution, implique que tout changement dans l'une des relations, des composantes du système provoque un changement dans le système total et dans les composantes eux-mêmes.

La tension ne survient que de façon occasionnelle et résiduelle en tant que facteur de perturbation. La source de tension est multiple : elle peut résider dans la composition de la matière, de l'énergie ou dans les changements d'incompatibilité de structures ; elle peut aussi provenir du fait que des perturbations externes obligent le système à trouver un moyen de traiter ces perturbations. Pour les praticiens du service social, la réduction de la tension constitue souvent un objectif de travail, mais de l'intérêt est accordé à la possibilité de respecter tension et conflit pour faciliter créativité, innovation et changement social.

La stabilité dynamique, c'est-à-dire l'équilibre dans le mouvement, résulte de la combinaison et du réajustement de nombreux équilibres successifs. Cela signifie que les structures et les fonctions d'un système ouvert persistent malgré le changement des éléments du système. Pour se maintenir, le système réagit à tout changement provenant de l'environnement ou de ses éléments par une série de modification d'importance égale et de sens opposé à ce changement ; c'est ce qui est appelé homéostasie ou résistance au changement. Mais pour vivre, le système doit évoluer afin de s'adapter aux modifications internes et externes.

Pour Bertalanffy, l'organisme vivant maintient un déséquilibre appelé l'état stable d'un système ouvert et de se trouver ainsi capable de distribuer des potentiels existants ou « tension » grâce à une activité spontanée ou en réponse à une émission de stimulus ; il avance vers plus d'ordre et d'organisation.

La stabilité dynamique se caractérise par l'équifinalité. Si l'équifinalité du comportement des systèmes ouverts est fondée sur leur indépendance à l'égard des conditions initiales, non seulement des conditions initiales différentes peuvent produire le même résultat final mais les effets peuvent avoir les mêmes causes.

Il parait évident que la théorie humaniste élaboré par A. Maslow et C. Rogers ne permet pas de comprendre le problème de la surconsommation d'alcool dans toute sa globalité. Autrement dit, elle donne qu'une explication fragmentée de ce problème. Pour avoir une compréhension complète de l'alcoolisme la théorie des systèmes est incontournable, celle-ci tient compte de l'apport de chaque élément et leur interaction au sein du système.

La théorie humaniste ne permet pas de comprendre le problème de la surconsommation d'alcool dans sa globalité. Autrement dit elle donne qu'une explication incomplète, fragmentée de l'alcoolisme. La théorie des systèmes donne une explication plus complète en tenant compte des différents éléments ainsi que le type de relation développée au sein du système.

En faisant allusion à l'alcoolique il est un élément du système composé de la famille, l'institution et ses amis. Pour assurer sa prise en charge on doit tenir compte de ces trois sous-systèmes et les types d'interaction développés entre les éléments.

* 15- PAPALIA, Roland et al, Introduction à la psychologie, Ed. Mc Graw Hill, Québec 1988, p. 593.

* 16- SHULMAN Lawrence, Une technique de Travail Social avec des groupes, Ed. ESF, 197, p. 23.

* 17- DUBOIS, Brenda et al. (cité dans F. Cézar), Social Work : an enpowering profession, Allyn and Bacon, Boston 1996, p. 61.

* 18- http: //fr.wikipedia.org.wiki/TH%c3%A9orie_dessyst%c3%8mes_sociaux, 07/06/2006

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille