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à‰tude du risque de toxicité lié aux prescriptions médicamenteuses chez les femmes enceintes à  Ouagadougou

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par Lassané KABORE
Université de Ouagadougou - Doctorat en pharmacie 2007
  

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7.2.2. Motifs de consultation et prise en charge médicamenteuse

Trois motifs de consultation ont été notés chez les femmes enceintes, à savoir les consultations pour plaintes, les CPN motivées par une pathologie et les CPN simples. Le motif de consultation apparaît lié à l'âge de la grossesse (P<0,001). En effet, la majorité des femmes au premier trimestre de grossesse ont consulté essentiellement pour des plaintes (avec ou sans CPN) tandis que les femmes au deuxième et troisième trimestre ont consulté surtout pour une CPN simple.

Nous avons noté, comme cela était attendu, une augmentation du nombre moyen de CPN avec l'âge de la grossesse (P<0,0001). Toutefois, nous avons observé un décalage des CPN dans le temps: la majorité des femmes au deuxième trimestre de grossesse était à leur première CPN et la majorité des femmes au troisième trimestre était à leur deuxième CPN. De surcroît nous avons rencontré 10 femmes enceintes au troisième trimestre qui étaient à leur première CPN. Il ressort ainsi de nos résultats un manque d'assiduité des patientes aux CPN alors que les normes de services de santé de la reproduction préconisent 3 visites prénatales au cours de la grossesse à raison d'une visite par trimestre [66]. La non assiduité aux CPN pourrait entraîner chez les femmes enceintes un non respect des mesures prophylactiques et un recours à l'automédication, les exposant ainsi à des risques plus élevés de complications de la grossesse.

Les plaintes étaient dominées par les pathologies gynéco-obstétricales (douleurs pelviennes, leucorrhées prurigineuses) et le paludisme. Dans tous les cas, il s'agissait d'un diagnostic de présomption. Ces motifs de consultation ainsi que le diagnostic non étiologique retrouvés lors des CPN avaient été rapportés par Zoungrana en 1993 à Ouagadougou [100] et par Vangeenderhuysen et collaborateurs en 1994 à Niamey [93].

S'agissant de la prise en charge médicamenteuse, 31,6 % des prescriptions étaient à visée curative, 42,2 % à visée préventive et le reste des prescriptions contenait à la fois des médicaments préventifs et curatifs. Ainsi une majorité (68,4 %) des ordonnances médicales reçues par les patientes mentionnait au moins un médicament dans le cadre de la prophylaxie antipalustre ou antianémique. Cependant, nous avons observé en dépit du changement de protocole du traitement du paludisme [62], une présence notoire de la prescription de chloroquine à tous les trimestres de la grossesse ; en effet 29 % des prescriptions mentionnaient la chloroquine ou une spécialité pharmaceutique à base de chloroquine.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault