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Relations entre OPJ et APJ (Officier de Police judiciaire et Agent de Police Judiciaire ): analyse criminologique de la pratique de l' OPJ debout

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par Albert MUTOMBO NGOY BANZE
Université de Lubumbashi école de criminologie - Diplôme d'études approfondies en criminologie 0000
  

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II. MISE EN CONTEXTE HISTORICO-SOCIO-ECONOMIQUE
DE L'OBJET D'INVESTIGATION

La mise en contexte du phénomène sous-étude est un préalable scientifique qui n'est pas à considérer comme une finalité en soi, mais comme un moyen approprié permettant de comprendre mieux le comportement des policiers et le fonctionnement de la Police. Celle-ci est envisagée sous une dimension organisationnelle de régulation sociale.

La mise en contexte nous a permis de nous mettre dans la peau des acteurs pour les observer, les écouter et comprendre leur agissement à travers l'évolution historique et le cadre socio-économique où ils interagissent.

Le phénomène que nous analysons est ancien puisqu'il a ses racines plongées dans la nuit du temps. Sa spécificité ou sa singularité est mal identifiée puisqu'il évolue dans l'ombre. Il peut se comprendre comme produit de l'histoire et de l'évolution socio-économique permettant aux acteurs (OPJ assis et debout) d'agir sur les modes de régulation des situations, la manière d'exprimer leur logique, leur représentation dans leur manière de faire justice.

Toutefois, retenons que l'analyse de ce qui se passe dans l'ombre nous interdit toute corrélation mécanique entre pratique et carrière délinquante, comme l'indique RICORDEAU G. (2001 : 165)

Par contre, l'attitude scientifique est de valoriser ce qui est positif dans la pratique de nuit au regard des relations entre « OPJ assis et debout » dans l'exécution du travail de police judiciaire.

Notre visée dans ce faisant, c'est l'analyse de la structuration sociale du comportement des acteurs en recherchant le rôle essentiel de la pratique de l' « OPJ debout ».

2.1. CONTEXTE HISTORIQUE

L'historique des forces de police est le fruit de notre synthèse intellectuelle, adaptée et enrichie par d'autres sources, du cours de « l'histoire et organisation de la police » dispensé par le professeur (KAUMBA LUFUNDA, 2006).

Pour mieux comprendre les forces de police dans notre pays, il convient de distinguer les missions militaires de défense et de sécurité du territoire, de missions de police relatives à la sécurité publique, à l'ordre public et à la salubrité publique. A travers l'histoire, la police a toujours été militarisée et ses missions ont été exercées par différents corps que voici : la Force Publique, la Police territoriale, la Gendarmerie, la Police provinciale, la Police nationale, la Gendarmerie nationale, la Garde civile et la nouvelle formule de la Police nationale qui est en vigueur.

Avant d'entrer dans le vif, il convient de préciser, avec le Professeur KAUMBA LUFUNDA Prince ce qui suit :

« Les forces de police sont un maillon du système global de sécurité d'un état. Leur organisation évolue avec la conception que l'Etat se fait de l'ordre publique, en fonction des préoccupations sécuritaires qui prévalent à telle ou telle période de l'histoire ; le visage des agents de l'ordre témoigne ainsi le visage de l'Etat et de la manière dont l'Etat gère les rapports des citoyens à la loi » (2006 : 1)

Ainsi, les grandes étapes de cette évolution s'articulent-elles autour des préoccupations de sécurité se focalisant tantôt sur la sécurité du territoire, tantôt sur la sécurisation du territoire, tantôt sur la consolidation de pouvoir, tantôt enfin sur la sécurité des personnes et des biens et sur le bien-être social.

Sur ce, le cheminement de ces formes s'articulera autour de trois grandes périodes de l'histoire : la période précoloniale, l'époque coloniale et l'indépendance.

2.1.1. Epoque précoloniale

L'histoire nous renseigne qu'avant la colonisation de notre pays, il comptait et regorgeait plusieurs sociétés organisées en communautés étatiques et non étatiques. Les communautés organisaient leurs forces de l'ordre dans des systèmes non permanents. Il existait autour, du chef des groupes armés qui assuraient et assumaient le maintien de l'ordre dans la communauté et qui étaient appelés à la défendre en cas d'agression comme l'indique (LUNSUA KUNZENZE, 2006 : 7).

Les différentes situations problèmes pouvaient émerger dans la communauté entre les membres. Elles étaient traitées par le chef et ses notables autour de l'arbre à palabre. C'est le principe de l'arrangement à l'amiable. Et les deux parties en conflit versaient chacune une calebasse de vin de palme et un régime de banane comme symbole de remerciement aux « juges » pour le service rendu. Cette forme de régulation a été rejetée par la colonisation sous prétexte du droit de non civilisés en faveur du Droit pénal écrit. Mais, aujourd'hui, elle est valorisée en Europe par ceux qui l'ont rejetée.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry