WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Relations entre OPJ et APJ (Officier de Police judiciaire et Agent de Police Judiciaire ): analyse criminologique de la pratique de l' OPJ debout

( Télécharger le fichier original )
par Albert MUTOMBO NGOY BANZE
Université de Lubumbashi école de criminologie - Diplôme d'études approfondies en criminologie 0000
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy
2.3.2.4. «  Affaire « un-quatre » transformée en affaire « quatre-deux »
et vice versa »

La police perçue comme « tribunal de paix » et instance de régulation sociale, est saisie aussi bien pour les affaires civiles que pénales. Elle traite les affaires pénales et peut orienter les affaires civiles ou les statuer à son office. Il se passe que, selon les enjeux en présence, l'OPJ arrive parfois à transformer l'affaire civile en affaire pénale, tel est le cas de conflit de bail transformé en abus de confiance. C'est ici où nous rejoignons la réflexion du professeur GORUS Jan lorsqu'il stigmatise que les actes « illégaux » sont provoqués par les privés et les policiers y participent à cause de précarité, mauvais payement et mauvaises conditions de vie que nous avons stigmatisés par la recherche de l'efficacité policière.

En effet, les OPJ connaissent la loi et la procédure, mais ne les appliquent pas nécessairement d'une manière convenable selon le cas, leur point de vue et les acteurs en présence. Ils criminalisent même le non coupable pour les « treizer », ils les savent bien mais le persuadent de sa culpabilité, profitant de son ignorance pour qu'il verse le « mulambu ». La bouche qui a tranché, réparé, se dessèche et qu'il faut mouiller par le « makonde » (banane), ici, l'argent pour le service rendu. C'est le cas de la dette qui est une affaire civile « un-quatre » transformée en affaire pénale « quatre-deux », c'est-à-dire, en abus de confiance. L'OPJ sait qu'il faut orienter une telle affaire au Tribunal, mais il persuade le soit impliqué pour le « treizer ». C'est dans cette optique qu'une dette non remboursée à échéance et qui n'a rien de pénal est transformée facilement en abus de confiance. Egalement, le non remboursement de la garantie locative à un ancien locataire était géré aussi comme une affaire pénale.

A l'inverse, une affaire pénale se transforme en civile lorsque la partie plaignante est partiellement désintéressée en recevant une partie de son dû. Il suffit aussi qu'elle accepte une décharge pour que l'affaire devienne civile et que la concernée paie l'amende. L'OPJ devient juge puisqu'il met fin au droit de poursuite et contourne le magistrat en clôturant le dossier à son niveau en le classant sans suite.

2.3.2.5. Police : «  instance de tension »

Comme chaque médaille a son revers, la police a ses mérites et ses failles, ses intérêts et ses pesants. En transformant le « un-quatre » en « quatre-deux » et vice versa, la police devient un instrument de tension puisque la balance n'est pas respectée. Cette pratique crée les tensions impliquant la méfiance, l'indifférence et le manque de confiance. C'est dans cette posture que la police devient incompétente pour réguler les problèmes. Malgré ses mérites lui reconnus faisant reconnaître son rôle fondamental, la population lushoise, comme le précise Prince KAUMBA LUFUNDA dans l'approche de la criminalité à Lubumbashi, a une image largement négative de la police influencée par l'image du temps passé. (2004 : 140)

A titre de rappel, nous avons déjà évoqué le revers de la police à travers la mise en contexte historique de notre objet d'étude. Nous en parlerons spécifiquement dans le troisième chapitre en exposant les pesants de la police que JOBARD F. stigmatise en terme de violences ou bavures policières exercées sur la population et qui sont gérées d'une manière discrétionnaire et moins spéculaire. (2002 : 7 - 11)

C'est ce que nous appelons dans ce contexte, la couverture policière qui cadre avec son aspect discret, c'est-à-dire, lié à un secret professionnel.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire