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Relations entre OPJ et APJ (Officier de Police judiciaire et Agent de Police Judiciaire ): analyse criminologique de la pratique de l' OPJ debout

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par Albert MUTOMBO NGOY BANZE
Université de Lubumbashi école de criminologie - Diplôme d'études approfondies en criminologie 0000
  

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3° « Les pirates du marché pirate »

Comme il y a des patrouilleurs pirates, nous retrouvons aussi les pirates du marché pirates. Ce sont les policiers qui, sans autorisation de leurs chefs, sous leur propre initiative, ils se permettent d'opérer au marché pirate, non pas pour réprimer les contrevenants, mais pour coopérer avec eux par la pratique « Twishane ». « Tufanye paka vile tunafanyaka ». Faisons comme d'habitude. C'est l'habitus qui s'installe. Les marchands cotisent pour eux, à défaut ils se saisissent de leurs marchandises.

« Un jour, l'APJ KALILA et ses deux coéquipiers opèrent sans autorisation au marché pirate. Ils se saisissent d'un sac des poissons fumés d'une valeur de 30.000 FC équivalent à 60 $ U.S. et disparaissent du marché. La victime croyant que sa marchandise est acheminée à la police et s'y rendit. Elle fut surprise de ne pas trouver ni sa marchandise, ni les policiers. Elle décrit ces derniers et l'on sut qu'il s'agissait de l'APJ KALILA et son groupe. Deux jours après, ils furent interpellés. Ils reconnurent leur forfait, réparèrent le fait et subirent la sanction du corps. »

Il sied de remarquer que les mêmes policiers arrivent des fois à se faire avocats des marchands pirates pour faciliter le retrait de leurs biens saisis par le commandant à moindre frais puisqu'ils sont devenus des « coopérants » sur ce marché. Les policiers et marchands partagent la même difficulté de survie en vivant grâce à leurs pratiques « au taux du jour », à chaque jour suffit sa peine.

4° Le « millième »

Nous avions déjà parlé du millième en illustrant dans l'introduction le cas de deux « femmes vivant grâce au sexe » qui se disputaient un mari non loin d'un bar et furent surprises par les patrouilleurs. Sous prétexte de se rendre à l'office, la nommée « KABEDI »  concéda son corps en acceptant l'acte sexuel avec un patrouilleur pour obtenir sa libération.

Le « millième » désigne le rapport sexuel dans le jargon policier. Prince KAUMBA LUFUNDA en a aussi évoqué dans sa recherche : « les patrouilleurs arrivent parfois à violer les femmes et surtout les prostituées pendant la nuit en profitant de l'obscurité ». (2004 : 35)

Il ressort de l'entrevue ce récit qui parait mieux indiqué à titre de connaissance qui montre les conséquences négatives ou sort réservé aux policiers au regard de « muviolo » (qui traduit le viol dans le jargon populaire).

« Les APJ BEYA et IDIAMIN étaient dans une équipe de patrouille. Vers 21 : 30, l'équipe perçut dans le quartier Bongonga, dans l'obscurité deux jeunes filles qui venaient d'un kiosque où elles étaient allées payer les bougies et deux boites de conserve. Les quatre policiers les interceptèrent pour les interroger. Pendant que les deux policiers libéraient les deux filles dont « SANDRA » et « ARIJA » âgées respectivement de 17 et 15 ans, les APJ BEYA et IDIAMIN s'y opposèrent en forçant les filles à coucher avec eux derrière un kiosque non opérationnel. La patrouille se termina comme d'habitude. Lors du partage l'équipe retrancha une somme d'argent que les filles allaient payer comme caution dans la quote-part de deux policiers. Au moment de déposer les armes, les deux policiers furent surpris par la présence de deux filles victimes du « millième » accompagnées de leur père et le commandant. Ils furent arrêtés sur le champ. Malgré l'insistance du commandant auprès des parents des victimes pour la réparation et la clôture du dossier à la police, ces deniers restèrent catégoriques. L'OPJ instructeur de ce dossier recevra la réquisition d'information du Parquet de Grande Instance et le dossier fut transmis avec les concernés qui furent criminalisés et versés dans le « grand monde » qu'est la prison pénitentiaire de la Kasapa où ils croupissent jusqu'aujourd'hui. »

Un autre cas qui a attiré notre attention est celui du policier « MUBIKILAYI » alias « Rambo ».

« Pendant la patrouille, l'APJ RAMBO accompagné de ses coéquipiers un certains samedi vers minuit. Postés dans l'ombre tout près d'une église de réveil charismatique située à Kinkaville, une cellule de Kafubu, les policiers avaient intercepté une femme âgée. Comme la fouille était négative, et c'est RAMBO qui y procéda, il la tira dans ladite église, malgré le conseil de ses collègues, il y coucha ave elle. Une trentaine de minutes après, il rejoint son équipe et changea de face ; il braqua l'arme sur ses coéquipiers en menaçant de les tirer dessus. Heureusement, un des policiers le désarma au moment où les autres s'occupaient à le distraire. Il fut ligoté et acheminé à l'office. Depuis lors, il a perdu ses sens et devient un malade mental qui menace brutalement toutes les personnes se trouvant à sa portée.

C'est un exemple qui illustre le revers du « millième ». Beaucoup de policiers le pratiquent sans usage de « condom » avec le risque de se faire contaminer. Il se fait que les policiers sont exposés au VIH à travers le millième.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery