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Relations entre OPJ et APJ (Officier de Police judiciaire et Agent de Police Judiciaire ): analyse criminologique de la pratique de l' OPJ debout

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par Albert MUTOMBO NGOY BANZE
Université de Lubumbashi école de criminologie - Diplôme d'études approfondies en criminologie 0000
  

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3.6. « DÉTENTION » ET « LIBERTÉ

La liberté est un principe et la détention se veut une exception. Si l' « OPJ » utilise les deux notions, l' « APJ » qui s'institue en « OPJ », sa pratique exclut la détention ou la « garde à vue » puisqu'il n'a pas de cachot, par contre, elle repose sur le principe de liberté.

La détention et la liberté s'opposent. Pour réparer, il faut que l'auteur ou l'impliqué soit libre de mouvement puisque le conflit peut surgir au moment où il est dépourvu. Il lui faut du temps, dans cette vie de précarité, pour se débrouiller en vue de répondre aux exigences matérielles qu'implique la réparation. Si l'impliqué est incarcéré, il ne saura pas réparer. D'où la détention obnule, obscurcit ou handicape le processus de réparation. C'est pourquoi, l'impliqué, comme nous l'avons dit en faisant allusion à la recherche de GABY KABUYA, a du poids sur le dossier lorsque la partie victime exige la réparation. C'est dans ce contexte qu'il a écrit : l'auteur ou le coupable a aussi le pouvoir qui fait que la victime et le plaignant retire sa plainte. (2006 : 44)

3.7. « LE UN-QUATRE » ET « LE PÉNAL »

Le « un-quatre » induit la réparation et exclut la sanction pénale. Par contre, le « pénal » est répressif et exclut la réparation. L' « OPJ » assermenté » utilise les deux voies et peut les transformer, les modifier et les adapter selon les enjeux des acteurs (justiciables). L' « OPJ debout » brandit le « pénal » en présentant sa face répressive à éviter pour persuader les impliqués à négocier. Sa pratique exclut le pénal puisqu'elle est non répressive et mise sur l'arrangement à l'amiable à l'image de l'arbre à palabre. Et l'argent qu'il perçoit de deux parties symbolise le « makonde » (les bananes) et le « malevu » (vin de palme) en guise de reconnaissance pour le service rendu.

3.8. « POLICE » ET « ARMÉE »

La police est un corps organisé qui a pour finalité la protection des personnes et leurs biens. En dehors de cette mission essentielle, ce corps s'érige en organe de contrôle social. La police est une instance de régulation sociale. Par contre l'armée a pour but essentiel, l'assurance de l'intégrité territoriale qu'elle est appelée à défendre. C'est dans ce contexte que les militaires sous le drapeau, hypothèque leur sang pour la défense du territoire.

La police joue également ce rôle. C'est elle qui est la première force d'intervention en cas d'agression. Son intervention est de freiner la progression de l'ennemi en attendant le renfort de la force armée. Pour la police, la population n'est pas un ennemi, mais plutôt un adversaire. C'est pourquoi, l'usage d'arme à feu ne peut être exécuté que dans le cas de nécessité absolue, telle que la légitime défense dont la riposte doit être proportionnelle à l'attaque. Pour l'armée, c'est une logique contraire. La population pour elle n'est pas adversaire, mais un ennemi potentiel. Il suffit qu'elle se rebelle, l'armée l'anéantit par la tuerie.

La Police Nationale Congolaise comme force est militarisée. Elle a en son sein les éléments issus de toutes les forces armées qu'a connues notre pays depuis la Force Publique jusqu'à la Force Armée Zaïroise démantelée par les « Kadogo ». En plus de cette dernière force, elle enregistre aussi les éléments de toutes les forces de résistances ou « milices » issues de deux dernières guerres à savoir, celle de libération dirigée par L.D. KABILA et celle d'agression Rwando-Burundaise et Ougandaise. Ce n'est qu'un rappel puisque la police militarisée a été traitée en détail dans le premier chapitre dans la partie concernant la mise en contexte de l'objet de cette recherche et plus précisément le point qui expose le contexte historique de la police.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand