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Enclavement et développement des zones rurales d' Afrique subsaharienne: recherche bibliographique

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par Adong Tchoou NOYOULEWA
Université de Lomé Togo - Diplôme d'études approfondies en géographie 2006
  

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Figure n°2 : Identification du niveau d'enclavement des localités de la zones d'étude.3.2. ET SI LES ZONES RURALES D'AFRIQUE SUBSAHARIENNE ETAIENT INAPTES

AU DEVELOPPEMENT ?

Les nombreuses acceptions de la notion de développement tel que présentées par les uns et les autres de même que leurs implications relèvent une multitude de causes. En effet, les facteurs qui maintiennent les contrées rurales d'Afrique au sud du Sahara de part leurs origines sont tellement divers que l'on est porté à dire que la recherche de solution aux uns n'implique pas nécessairement un décollage économique qui lui-même quand il est évident n'est pas synonyme de développement. On comprend donc pourquoi certains5(*) pensent qu'aucun développement n'est possible sur le continent noir, du moins dans son état actuel. C'est d'ailleurs ce qui justifie notre interrogation sur l'aptitude des zones rurales africaines à se développer. Et si les zones rurales d'Afrique subsahariennes étaient inaptes au développement se veut un panorama des nombreuses contraintes à l'épanouissement de ces zones en rapport étroit avec le contenu des ouvrages que nous avons présenté plus haut dans ce que nous avions intitulé : Le monde rural : sa définition, son aménagement et les contours de son développement.

3.2.1. De l'inaptitude naturelle à celle humaine

Certains africanistes qui se sont intéressés à la question du développement ont très tôt lié les conditions physiques du milieu au retard pris par le continent. Cette approche a du coup créé un courant déterministe qui veut que les africains se persuadent de leur niveau inférieur de réflexion par rapport aux autres populations du monde parce que vivant sous les tropiques. A ceux-ci s'ajoutent les tenants d'un cercle vicieux qui part de la pauvreté pour parvenir au faible revenu en considérant tour à tour la faible épargne qui entraîne un faible investissement lui-même à l'origine du peu de capital et de la faiblesse de productivité qui renvoie encore à la pauvreté. Et comme si toutes ces considérations ne suffisaient pas, Belloncle G. (1985) ajoute que l'analphabétisme massif des populations est quoi qu'on en dise « un frein au développement rural ». Somme toute, il semble acquis que l'aridité du climat et une scolarisation très faible participent au sous-développement du continent africain, surtout de ses zones rurales. N'est-ce pas ce qui justifie le déferlement sur ce continent de nombreux projets de développement ?

3.2.2. Les projets : voie royale vers le développement ?

Le déferlement sur le continent de ce que l'on a appelé à juste titre « projets de développement » depuis les indépendances n'a pas changé grand-chose à la situation agonisante des populations africaines. Les causes de ces « échecs ou mieux de ces semi réussites » (Belloncle G. 1979) sont multiples. Elles rappellent non seulement la faible scolarisation dont nous faisions part plus haut mais aussi les rapports entre assistants/assistés. Soldés dans la plupart des cas par un assujettissement des derniers, ces rapports ont fini par créer des conflits au sein des groupes sociaux (Harrisson P. 1991, Ela J-M. 1982, Merlin P. 1991). Au-delà de ces rapports conflictuels, il faut relever que dans certains cas, c'est l'inadéquation entre les projets et les besoins exprimés par les masses paysannes qui est source d'échec. D'ailleurs il ne pouvait en être autrement quand on sait que leur avis n'est presque jamais pris en compte au moment de la confection des projets, les réduisant du coup à de vulgaires exécutants (Ela J-M 1990). Cependant la réflexion mérite d'être poussée plus loin pour mieux apprécier les autres raisons du retard de croissance dans les zones rurales africaines au sud du Sahara.

* 5 Ce sont ceux que l'on appelle souvent les afro-pessimistes.

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