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Problématique du rôle controversé des médias dans la résolution des conflits en RDC : analyse critique de l'opérationnalité concrète des médias dits pour la paix

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par Patrick de Favre BINTENE
Université de Kinshasa - Licence 2010
  

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I.2.6. La désinformation

On le sait au moins 2500 ans que « l'art de la désinformation fait partie intégrante de l'art de la guerre. Paraître toujours plus fort que l'ennemi, plus valeureux, animé d'une meilleure morale, mieux aimé du peuple, dépositaire d'une légitimité supérieure »1, ces armes là traversent des siècles. Les guerres changent de forme et d'objet mais les parties en guerre restent par essence désinformatrices.

(1) ARROUS Michel Ben (dir) Op-cit,pg 25

Ainsi, désinformer c'est déformer

l'information, escamoter certains faits ou les falsifier. Tout le contraire en apparence de ce qui est entendu des journalistes, une information vérifiée aussi complète que possible.

La guerre si propice aux facettes nouvelles, demi-vérité et autres francs mensonges impose théoriquement à la presse un surcroit de rigueur dans le traitement de l'information et des sources notamment militaire dans leur croissance et recoupement.

D'oü la frontière entre l'information et la désinformation reste ainsi soumise à des contraintes de négociation aussi à de multiples échecs, dans la conscience du journaliste au sein de sa rédaction, dans l'espace élargi de ce rapport entre la presse et la société.

1.2.7. La vérité du journaliste

Aujourd'hui, peut-être plus que jamais, ce qui devrait démarquer le journaliste de la foule des communicateurs patentés de nos sociétés africaines est sa prétention à contribuer au bien commun en informant ses concitoyens des faits, des événements, des opinions et des idées afin de maintenir une démocratie vigoureuse et ouverte à la participation, autrement dit saine. Malheureusement, il faut vraiment parler de prétention, au sens d'un énoncé dont la correspondance avec la réalité reste encore à démontrer dans les meilleurs cas, est douteuse dans les pires. On peut remettre en question la validité d'une telle prétention «il convient en premier lieu de préciser l'acception de la notion de vérité qui sera retenue ici. Cependant, il est exigé du journaliste qu'il communique correctement, sans parti pris inavoué »

(1) de façon compréhensible, rigoureuse, équitable et honnête les fragments de vérité auxquels il aura eu accès au terme d'entrevues, de recherches documentées, de rencontres fortuites et de vérifications rigoureuses.

« Le devoir d'informer que plusieurs journalistes reconnaissent comme étant la finalité de leur fonction doit être remise à sa place, c'est-à-dire conçu comme un moyen. La finalité journalistique qui doit s'imposer en lieu et place est le service de l'intérêt général » (2), un concept qu'il me faudra cerner de plus près au risque d'écrire dans le vide. Le devoir d'informer comme finalité soulève une foule des problèmes : A quel prix faut-il informer ? Comment définir l'information dont on parle ? Pourquoi l'information des communicateurs et relationnistes ne serait-elle pas aussi crédible et légitime que celle des

(1) Marc-François BERNIER, « une vision systématique de la véritéen journalisme »,in les cahiers du journalisme n°13 - PRINTEMPS

2004, pg124

(2) Marc François BERNIER Op-cit, pg126

journalistes ? Cette dernière interrogation, surtout, soulève la question des clients de l'informateur : entreprises, organismes ou gouvernements pour les communicateurs ; grand public et concitoyens pour les journalistes.

On voit bien que le service de l'intérêt général s'impose comme la finalité permettant au journaliste de se différencier au sein de la constellation de communicateurs. Dans un continent « fortement touché par la crise économique, socialement marqué par les retombées catastrophiques des plans d'ajustement structurel, il faut dire qu'il est très difficile de faire vivre un journalisme indépendant aussi bien conscient de son rôle dans la société » (1)

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo