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La diplomatie congolaise comme instrument du développement socio-économique de la RDC

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par Eric KALONZO KALUBI
Université de Kinshasa - Gradué en relations internationales 2007
  

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§3. Situation socio-économique

La RDC, qui est l'un des pays parmi les plus vastes et les plus peuplés du continent Africain, n'a pour autant pas le niveau de vie qui devrait correspondre à ses immenses ressources naturelles (minerais, bois précieux, produits agricoles,...) et cela par le simple fait que son système socio-économique a longtemps été handicapé par une guerre civile lavée et un niveau de corruption les plus élevés de la planète.

Le classement 2005 de « Transparency International », sur l'indice de perception de la corruption, classait la RDC sixième sur 158 pays évalués. Après une période de relatif dynamique économique, la RDC a subi une sévère dépression entre le milieu des années 1980 et le milieu des années 2000 liée à une gestion marquée par la corruption, puis aux guerres civiles qui ont ravagé le pays.

En 2006 la RDC est l'un des dix pays les plus pauvres du monde, et les inégalités y sont très marquées. Une grande partie de la population vie en dessous du seuil de pauvreté fixé à deux dollars par jour avec une majorité des femmes et des hommes, qui n'ont aucun revenu, les disparités sont très fortes, avec un taux de chômage très élevé, des salaires et des prestations sociales dérisoires dans tout le pays.

Le forum économique et mondial sur l'Afrique rapporte que l'économie congolaise est une des économies les moins compétitives d'Afrique38(*).

Cette économie occupe en 2008, selon le rapport de la Banque mondiale sur le climat d'affaire, la 178ème position, c'est-à-dire la dernière place sur la liste des pays du monde considérés d'après leurs capacités d'offrir de réelles facilités de faire des affaires39(*).

L'histoire économique récente de la RDC est galonnée de plusieurs tentatives d'assainissement et de redressement de l'économie bien que confronté aux déséquilibre financiers, à la montée de l'endettement et à la stagnation de la production, mais malgré cela les relations commerciales entre différentes régions du pays dans leur ensemble restent faibles encore aujourd'hui.

La production minière, qui a commencé plus d'un siècle, a joué un rôle important dans la gestion économique. En effet, le sous-sol de la RDC est compté parmi les plus riches au monde au regard de la géologie et de la minéralogie. Etant donné cet avantage naturel, la défaillance de l'économie congolaise est généralement attribuée à la « malédiction des ressources naturelles ».

La RDC possède des gisements, contenant une cinquantaine de minerais, mais seulement une douzaine de ces minerais sont exploitées. La Gécamines (Générale des Carrières et des Mines) était la principale entreprise minière du pays, elle jouait un rôle social et économique important pour beaucoup de PME (petite et moyenne entreprise) se trouvant dans sa périphérie. Mais aujourd'hui la réalité n'est plus la même, la Gécamines a été déchue, la production minière industrielle s'est aussi effondrée avec elle ; plusieurs mesures de restriction et de libéralisation du secteur minier n'ont rien donné, d'autant plus qu'on assiste à l'exploitation des terres des paysans au profit de nouvelles concessions minières, à la fraude généralisée et aux contrats léonins.

Cependant, l'agriculture reste le principal secteur de l'économie de la vie de la population active. Le secteur secondaire (industriel) par contre est très peu développé et caractérisé par une forte présence de l'Etat, marginalisant ainsi le secteur privé.

L'économie congolaise est aujourd'hui bien plus pauvre qu'elle ne l'était à l'indépendance. Selon un rapport de la Conférence Nationale Souveraine, le secteur informel présente près de 60% des activités économiques. Douze ans après, il est évident que ce pourcentage représente plus de 80% des activités40(*).

La part de l'économie informelle dans la création d'emplois s'est accrue continuellement au point de devenir le secteur dominant de la RDC. Bien que le volume de production de ce secteur ait grandement augmenté, le secteur informel congolais ne joue pas un rôle essentiel dans l'économie nationale fournissant des revenus minimum à ses employés.

* 38 Forum économique mondial sur l'Afrique, tenu du 13 au 15 juin 2007 : Rankings 2007.

* 39 Ben Clet, « climat d'affaires », in Journal le potentiel, n°4289, Kinshasa, 7 avril 2007, p.8

* 40 BAKANDEJA WA MPUNGU, L'informel et le droit économique : les incidents des pratiques commerciales sur le fonctionnement de l'économie. Voir journées des droits de l'homme sur : « la déclaration universelle de droit de l'homme et la construction de l'Etat de droit », UNIKIN, 19 - 20 février 2002, p.2

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