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Evaluation du risque hypercholestérolémique chez les membres des familles de diabétiques. Cas de centre diabétologique Boyambi en RDC

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par Géry - Germain SYAUSWA MUSAVULI
Institut supérieur des techniques médicales Kinshasa - Licence en techniques médicales option biologie médicale 2009
  

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II.6.2. Concept de causalité

Si pour les maladies infectieuses, une cause unique est l'agent infectieux, il n'est pas la même chose pour les maladies cardio-vasculaires qui sont multifactorielles. Il est difficile donc de parler d'une association causale dans les maladies cardio-vasculaires. La notion de facteur de risque (FR) a remplacé le concept de causalité. La causalité d'un facteur de risque se réfère à l'association entre l'individu et la maladie dans une population. Les essais cliniques peuvent expérimenter cela. Pour déterminer si une association est causale. Sr Bradford Hill(6) a proposé les critères suivants :

o La temporalité: la relation temporelle exige que l'exposition aux facteurs de risque précède la survenue de la maladie.

o L'effet-dose dépendant signifie que le risque augmente avec l'augmentation de l'exposition ou de la dose par un gradient biologique.

o La plausibilité biologique se réfère au degré de connaissance scientifique actuelle.

o La force et la consistance de l'association sont éprouvées par la signification statistique retrouvable dans d'autres circonstances.

o La spécificité et l'indépendance de l'association montrent qu'un facteur de risque est plus spécifique pour une maladie donnée et plus indépendante vis-à-vis d'autres facteurs plus vraisemblables de l'association causale.

o La cohérence met en évidence la congruence des études observationnelles (descriptives) et expérimentales en vue d'une inférence causale.

o L'effet d'une intervention empêche la survenue de la maladie ou atténue la gravité de la maladie.

o L'analogie permet de confirmer les données obtenues ailleurs.

II.6.3. Facteurs de risque cardio-vasculaire

Des études épidémiologiques menées dans les pays développés (17,29) et en Afrique (36, 46, 34) ont identifié des éléments de comportements de la vie courante déclenchant, entretenant ou aggravant le risque cardio-vasculaire d'un sujet ou d'une communauté. Certains facteurs de risque cardio-vasculaire sont dits classiques (traditionnels ou majeurs) et d'autres reconnus nouveaux ou mineurs.

Trois facteurs de risque dominent l'hypercholestérolémie, l'hypertension artérielle et le tabac (9,45). A côté de ces trois facteurs, il ne faut pas négliger d'autres facteurs de risque indiscutables que sont: le diabète sucré, l'obésité abdominale(38), les facteurs nutritionnels, l'inactivité physique, le stress, les facteurs de thrombose et de coagulation et certaines anomalies de l'électrocardiogramme (hypertrophie du ventricule gauche (H.V.G), trouble de conduction intra ventriculaire et des anomalies

de la repolarisation). Il ne faut pas oublier non plus le sexe (l'homme et la femme après ménopause) et l'âge qui sont des facteurs non modifiables.

a. Cholestérol sanguin et dyslipidémie

Des nombreuses études ont montré le rôle indiscutable du cholestérol plasmatique et des ses fractions dans les maladies cardio-vasculaires par athérosclérose (50,55).

Le rôle péjoratif de ses différentes fractions s'exprime selon qu'on a une augmentation du LDL-cholestérol, une diminution de HDL-cholestérol et un rapport cholestérol total/HDL-cholestérol > 4,5 (51,53). Le risque lié aux triglycérides reste discutable (19) sauf dans certains groupes de population: diabétique et féminine avant la ménopause et dans certaines conditions telles que l'association à un taux bas de cholestérol et une anomalie de coagulation.

Le taux bas de HDL-cholestérol constitue en soi un facteur de risque indépendant de maladie coronaire(51). Certaines études ont montré cependant un gradient direct entre le taux de cholestérol et la classe sociale(51). Les valeurs idéales recommandées sont triglycérides < 200 mg/dl; cholestérol total < 200 mg/dl; HDL-cholestérol > 35 mg/dl; cholestérol-LDL < 150 mg/dl (10).

b. Le diabète sucré

La fréquence des maladies cardio-vasculaires paraît en plus nette augmentation depuis des siècles chez les diabétiques que dans la population générale. On sait cependant que c'est par le biais d'hyperinsulinisme et de l'insulinorésistance qu'apparaissent les maladies cardio-vasculaires (coronaropathie, HTA, cardiopathie diabétique) (10).

Chez les coronariens africains, le diabète est souvent associé à d'autres facteurs de risque athérogène tels que l'hypertension artérielle, l'hypercholestérolémie, le tabagisme, l'hyperglycémie et la sédentarité (38, 19 et 33).

c. Tabagisme

Qu'il soit actif ou passif, le tabagisme à la cigarette, intervient comme facteur de risque majeur et indépendant des artériopathies de membres et des maladies cardiovasculaires(44,48).

Des études épidémiologiques ont montré une forte relation entre le tabac et les accidents myocardiques aigus (infarctus, mort subite) (53,47), l'existence d'une réduction efficace des récidives d'accidents coronaires en cas d'arrêt de tabac (pratiquement de moitié) (48) et son gradient social important aux dépens des ouvriers (52,15).

En Afrique noire, dans une étude faite en Algérie, le tabagisme à la cigarette apparaît comme le premier facteur de risque (70%) de l'infarctus du myocarde avec une consommation de plus de 20 cigarettes/jour exclusivement par les hommes (18).

d. L'hypertension artérielle

Considérée comme facteur de risque majeur (15), elle occupe la première place parmi les autres facteurs de risque cardio-vasculaire en Afrique (10,3) et est citée comme étiologie principale de la déviation axiale gauche au Congo oü sa fréquence augmenterait avec l'âge, sans différence de sexe (25).

Des études ont démontré que le type de l'atteinte vasculaire était corrélé au degré de l'hypertension artérielle: les types d'hypertension artérielle légère et modérée prédisposent aux accidents ischémiques (coronaires et AVC) tandis que la forme sévère aux accidents hémorragiques (43,16 ,2).

e. Obésité

L'augmentation de la masse grasse (obésité et surcharge pondérale oü l'index de masse corporelle 25 kg/m2) constitue un problème de santé publique aux États-Unis et en Europe (14,52).Des études ont montré cependant que la répartition de tissu graisseux fournissait un meilleur reflet de risque de complications que le poids corporel (38).

Ainsi l'obésité centrale (androïde ou abdominale) donnait une valeur prédictive importante du risque d'infarctus du myocarde, d'affection coronarienne et de mort subite (28, 53,24) chez l'homme et indépendamment du poids corporel. Cette association agirait par le biais de l'hyperinsulinisme et de l'insulinorésistance. Tandis que pour l'obésité de type périphérique ou gynoïde, le risque est celui de l'intolérance au glucose, du diabète sucré, de goutte et d'athérosclérose (11).

f. Alcoolisme

Plusieurs études rétrospectives et prospectives dans le monde, ont fait état du rôle protecteur de l'alcoolisme modéré (1 à 3 verres de vin) dans les maladies cardiovasculaires ainsi que dans les autres maladies comme le cancer (23,22).

En Afrique, Kacou et Monken supposent que les coronariens consomment plus d'alcool que les groupes témoins (50).

g. Inactivité physique

Il parait difficile de lui attribuer un rôle indépendant dans les maladies cardiovasculaires sans tenir compte des autres facteurs de risque qui lui sont souvent associés.

Des études épidémiologiques montrent la place de l'activité physique dans l'effet préventif vis-à-vis de la survenue des accidents coronariens en Afrique (50,44) et dans le monde (44). Il s'avère que les coronariens africains marchent moins (50).

h. Ethnicité

Dans certains regroupements humains, de structures familiales, économiques et sociales homogènes, de langues et de cultures communes, existent des facteurs de risque diabétique et cardio-vasculaire prédominants (50).

Ainsi dans l'HTA du noir africain, on note quelques particularités: elle se complique plus de cardiopathies, de rétinopathies, de néphropathies et d'AVC; et se retrouve chez les sujets en âge d'activité et l'insuffisance coronarienne est exceptionnelle, à l'inverse de ce qui est décrit en Occident (37).

i. Facteurs nutritionnels

· . Consommation excessive de graisse

Des études épidémiologiques ont démontré une relation nette et positive entre la mortalité par cardiopathie ischémique et le pourcentage moyen d'énergie apportée par les lipides saturés et une relation négative par les lipides polyinsaturés de l'alimentation (28,48).Le rapport acide gras monoinsaturé/acide gras saturé constitue les meilleurs prédicteurs de la rentabilité des maladies ischémiques (47).

Dans une étude africaine, les coronariens consommaient peu ou pas des lipides d'origine animale (saturés) mais plus des lipides d'origine végétale (insaturés: monoinsaturé (huile d'arachide) et polyinsaturé (huile de soja, olive) (50).

· . Consommation excessive de sel

Certaines populations primitives ne présentent pas de risque d'hypertension artérielle à cause de leur faible consommation en Na+ (8).

Par contre d'autres études africaines démontrent la grande différence de pression artérielle liée à des différences de consommation de sel(47).

Les résultats de l'étude multicentrique Intersalt ont renforcé le rôle on ne peut plus important du Na+ dans la genèse de l'hypertension artérielle (52).

· . Niveau socio-économique

Il apparaît que les sujets aisés sont plus souvent atteints par les maladies cardiovasculaires et le diabète que les sujets de niveau modeste en pays en voie de développement, ce qui est inversé dans les pays développés (40). En Afrique noire, c'est la classe moyenne qui est la plus touchée.


·
· Age et sexe

L'âge a été retenu comme facteur de risque non modifiable dans les maladies cardiovasculaires, le diabète, et particulièrement dans l'HTA (15).

Des études contradictoires suggèrent que la pression artérielle (P.A) ainsi que la prévalence de l'HTA accroissent avec l'âge dans les sociétés industrialisées (3). Mais d'autres par contre ne montrent que peu ou pas de variation avec l'âge (41).

Les populations primitives africaines et celles de la société rurale sont caractérisées par un mode de vie traditionnel sans acculturation où la pression artérielle augmente peu ou pas avec l'âge et qu'il n'existe peu ou pas d'hypertension artérielle (17,37).Des études antérieures réalisées en Afrique de l'Est, du Sud, de l'Ouest et du centre notent l'augmentation de la P.A et de l'HTA avec l'âge (40,8).

Dans les pays développés, le risque de décès par AVC et maladies coronaires est multiplié par trois à quatre fois dans chaque décade de sujets âgés de 45-74 ans (14). Le sexe masculin au-delà de 55 ans et le sexe féminin au-delà de 65 ans ont aussi été cités comme facteur de risque cardio-vasculaire. Mais l'obésité est beaucoup plus prévalent chez la femme dans plusieurs études (13, 36).


·
· Migration

La migration un des phénomènes courants de la société en voie de développement a été incriminé indirectement dans la genèse des maladies cardio-vasculaires comme facteur de risque environnemental (40). En effet, la population rurale qui rue vers le milieu urbain, se voit obliger de changer son comportement et ses habitudes alimentaires par le biais du tabagisme, alcoolisme, sédentarité, alimentation riche en graisse animale et sel qui sont des facteurs directs dans la genèse des maladies cardiovasculaires et du diabète sucré.


·
· Association des facteurs de risque

Des études prospectives et rétrospectives ont souligné le caractère multifactoriel du diabète et des maladies cardio-vasculaires et la dépendance d'un certain nombre de paramètres biocliniques dans leur apparition.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore