IV.1.3. Comparaison des moyennes des concentrations
sériques du cholestérol total, du HDL-cholestérol et du
LDL-cholestérol entre les individus non diabétiques issus des
familles diabétiques et les individus non diabétiques issus des
familles non diabétiques.
Pour évaluer les différences des taux
sériques des lipides étudiés entre les deux populations,
nous avons comparé par le test d'écart- réduit å,
les moyennes des concentrations de ces différents lipides dans la
population à risque et la population témoin. Dans le tableau
suivant, nous présentons les statistiques de ces comparaisons:
Tableau XVIII : Comparaison des moyennes (mg/dl) des
concentrations sériques du cholestérol total, du
HDL-cholestérol et du LDLcholestérol entre les individus issus
des familles diabétiques et la population témoin par le test
½å½ de l'écart réduit.
Paramètres
|
~
|
~ T
|
d
|
å
|
å
|
å
|
Signification
|
Cholestérol total
|
146,875
|
140,2
|
8,69
|
0,768
|
1,96
|
2,326
|
NS
|
HDL-cholestérol
|
24,45
|
23,82
|
2,97
|
0,21
|
1,96
|
2,326
|
NS
|
LDL-cholestérol
|
100,63
|
84,31
|
6,6
|
2,47
|
1,96
|
2,326
|
S*
|
Légende :
~ : Concentrations moyennes chez les individus issus des familles
diabétiques.
~ P : Concentrations moyennes chez la population
témoin.
d Ecart type de la différence. å : Ecart
réduit calculé.
å ~ : Ecart réduit à 0,05 %. å ~ :
Ecart réduit à 0,02 %.
NS : différence statistiquement non significative.
S* : différence statistiquement significative au seuil de
5%.
Nous obtenons en définitif des effectifs de :
- Pour la population à risque : 64 résultats de
chaque paramètre dosé.
- Pour la population témoin : 39 résultats de
chaque paramètre dosé.
Les résultats de la comparaison des moyennes entre la
population à risque et la population témoin nous
révèlent que les moyennes entre les deux groupes pour les
concentrations sériques du cholestérol total, de HDL
cholestérol ne présentent pas de différences
statistiquement significatives. Par contre, les concentrations sériques
de LDL-cholestérol entre les deux groupes nous révèlent
une différence statistiquement significative au seuil de
l'écart-réduit de 5 %.
51 IV.2. DISCUSSION DES RESULTATS.
De cette étude prospective effectuée
après comparaisons des concentrations sériques des
paramètres lipidiques (cholestérol total, HDL-cholestérol
et du LDL-cholestérol) entre les individus non diabétiques issus
des familles diabétiques et les individus non diabétiques issus
des familles non diabétiques, nous pouvons tirer des renseignements
suivant :
> De l'allure générale des
résultats chez la population à risque et la population
témoin.
Nonobstant les quatre résultats de dosage des
LDL-cholestérol, l'étude concordent avec les résultats
annoncés dans la littérature et inclus dans les zones de
référence. Nous avons remarqué que le HDL-
cholestérol est effondré dans la majorité et ceux dans la
population à risque mais aussi dans la population témoin.
Le tableau XV reprend quelques valeurs rencontrées dans la
littérature.
> De la différence des concentrations
sériques entre les sexes.
Un grand nombre d'auteurs indiquent de différences des
concentrations des lipides étudié entre les sexes. Nous avons
également étudié ces différences en ce qui concerne
les individus non diabétiques issus des familles diabétiques.
Nous avons trouvé que ces différences qui sont
visuellement réelle ne sont pas statistiquement significatives. Il est
très probable qu'un échantillon plus important aurait
confirmé les données de la littérature.
> De la comparaison entre la population à
risque et la population témoin :
Les différences entre les femmes et les hommes n'ayant
pas été statistiquement significatives dans tous les trois
paramètres (cholestérol total, HDL-cholestérol et
LDL-cholestérol), nous avons regroupé les deux sexes et ne faire
qu'un seul échantillon pour chacun des paramètres. Aussi bien
pour la population cible que pour la population témoin.
Nous avons remarqué qu'il n'avait pas de
différences statistiquement significatives entre les individus non
diabétiques issus des familles diabétiques et les individus non
diabétiques issus des familles non diabétiques.
En outre, la littérature nous renseigne que, en ce qui
concerne le HDL-cholestérol, la prédestination au diabète
de type II, de mrme que la présence d'un diabète de type II se
traduisent par des taux faibles. Nous avons observé de taux
sériques effondrés dans notre étude prospective. Cette
observation appelle une étude ultérieure plus enrichie sur les
taux sériques de HDL-cholestérol chez les individus non
diabétiques issus des
familles non diabétiques pour rechercher les limites de
référence réelles pour notre population congolaise sur
base de nos us, coutumes et habitudes
hygiéno-diététiques.
> De l'évolution de la
prédisposition au diabete de type II.
Nous avons acquis la confirmation que, tout comme dans la
littérature, que les diabétiques de type II ont des HDL
#177;cholestérol faible et des LDL-cholestérol > 160 mg/dl.
Ceci explique le fait qu'ils sont plus exposés aux attaques cardiaques
à répétition.
Nous avons rencontré dans notre étude quatre
individus dont les taux sériques lipidiques sont de loin plus
au-delà de la moyenne générale dans la population à
risque.
Mais on ne peut se limiter à ces simples facteurs
extérieurs. En effet, on remarque que l'on retrouve souvent des
individus diabétiques dans une même famille, alors que d'autres
familles semblent totalement épargnées par la maladie.
L'existence de "familles de diabétiques" permet de mettre en cause une
origine génétique du diabète de type II (7).
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