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Variabilité climatique et gestion des ressources naturelles. Cas de la forêt classée et réserve partielle de faune de Gonse au Burkina Faso

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par T. Bakari SANKARA
Université de Ouagadougou - Maà®trise en géographie (master ) 2010
  

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I. 2. Le réchauffement climatique lié aux activités anthropiques

L'augmentation des températures mondiales moyennes (augmentation de 0,74°C) observée depuis la moitié du vingtième siècle est un phénomène connu sous le nom de réchauffement de la planète (GIEC., 2001). Selon les analyses scientifiques, ce réchauffement planétaire est dû en grande partie aux activités humaines notamment le rejet des gaz à effet de serre dans l'atmosphère. De ce fait, les activités humaines (le brûlage de combustibles fossiles, la déforestation) contribuent à accroître des quantités de ces gaz contenus dans l'atmosphère. Ce réchauffement à son tour provoque le dérèglement climatique auquel toute l'humanité est confrontée de nos jours.

L'ensemble des climatologues réunis dans le GIEC affirment que le réchauffement actuel du globe est en majorité dû aux activités humaines par le rejet des gaz. Bien que la plupart des gaz à effet de serre (GES) soit d'origine naturelle, certains sont principalement dus à l'activité humaine et leur concentration dans l'atmosphère est en perpétuelle augmentation. C'est le cas spécifique de l'ozone (O3), du dioxyde de carbone (CO2), et du méthane (CH4). Ainsi, les climatologues du GIEC ont pu faire une étroite liaison entre le réchauffement de la planète et l'augmentation des GES dans l'atmosphère. Depuis des milliers d'années, l'effet de serre, phénomène naturel, est amplifié par les activités humaines émettrices de gaz absorbant les rayonnements dans l'infrarouge thermique. Leur ampleur a varié au cours du temps et notamment durant les périodes glacières des dernières 160.000 années, la dernière glaciation ayant eu lieu il y a environ 18.000 ans.

Cependant, à partir de l'ère industrielle, les teneurs de certains gaz à effet de serre, augmentent régulièrement, entrainant ainsi une élévation progressive de la température de la terre GUYOT G. (1999). Il en résulte un effet de serre "additionnel", qui s'est traduit par un réchauffement global, et au-delà par une modification du système climatique de la planète ( www.inra.fr / ; la science et vous).

De ce fait, l'émission des GES est un processus naturel à travers le rayonnement solaire. Le soleil envoie ses rayons lumineux sur la surface de la terre. Les recherches scientifiques (GIEC., 2007) et certains climatologues admettent que lorsque le rayonnement solaire atteint

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l'atmosphère terrestre, une partie (28 %) est réfléchie (renvoyée vers l'espace) par l'air, les nuages blancs et la surface claire de la terre (généralement les régions couvertes de glace). Ce processus est appelé l'albédo. Les rayons incidents qui n'ont pas été réfléchis vers l'espace sont absorbés par l'atmosphère (21 %) et par la surface terrestre (51 %). La partie des émissions absorbées par la terre crée de la chaleur (énergie); celle-ci est restituée à son tour, en direction de l'atmosphère sous forme de rayons infrarouges qui est en partie absorbée par les GES, puis réémis sous forme de chaleur vers la terre: c'est l'effet de serre, phénomène sans lequel la température de la terre pourrait chuter à -18°c. Cela transformerait la terre en une boule de glace car l'albédo terrestre augmenterait suite à une forte glaciation du globe et maintiendrait la température à moins de 100 celsius (-100c). LEROUX M. (1992) ajoute qu'en raison de l'effet de serre naturel, c'est-à-dire la réabsorption de l'énergie du contre-rayonnement terrestre dans l'infrarouge, le gain thermique de l'ensemble terre-atmosphère est de 33°c. Et l'ampleur de ce gain justifie l'intérêt accordé à la moindre modification de la concentration des gaz à effet de serre (GES).

Ainsi, le principe de l'effet de serre permet de réguler le rayonnement solaire qui admet une stabilisation de la température terrestre d'où la possibilité de la vie sur terre. Il est clairement démontré que les activités humaines contribuent à modifier le bilan radiatif par l'augmentation de la concentration des GES dans l'atmosphère. Selon certains climatologues, cela a été démontré depuis les années 1827 par les travaux de FOURIER J.B. Les principaux gaz à effet de serre issus des activités humaines sont entre autres : le dioxyde de carbone (CO2), qui représente près de 95 % des gaz; soit près de six milliards de tonnes provenant de la combustion des énergies fossiles, essentiellement le pétrole, dans l'industrie et le transport.

D'autres secteurs dans les pays du Sud libèrent également une quantité de CO2. La combustion fossile comme le charbon, le lignite, le pétrole ou le gaz naturel (méthane) rejette du CO2 en grande quantité dans l'atmosphère.

La déforestation libère aussi des quantités (1,6 milliard de tonnes) de CO2. Selon les estimations scientifiques, une forêt qui brûle dégage du carbone, de même que le labour libère le stock de ce gaz contenu dans le sol. Ainsi, la concentration des gaz carboniques a légèrement augmenté, passant de 0,030 % à 0,038 % en 50 ans. De ces quantités, seule la moitié serait recyclée par la nature, et l'autre moitié resterait dans l'atmosphère, ce qui augmenterait l'effet de serre. Les activités agro-pastorales contribuent aussi à l'accroissement des gaz à effet de serre. Ces activités

libèrent plus le méthane (CH4) et d'oxyde d'azote (N2O) issus de la fermentation anaérobique (sans air). L'élevage bovin produit selon les estimations scientifiques près de 100 millions de tonnes de méthane. L'ozone par contre est produit en grande quantité par l'activité industrielle. De tous ces GES humains, l'Agence International de l'Énergie (AIE) considère le CO2 (près de 95 % des émissions), comme le plus rejeté.

Mais le plus alarmant des sujets du réchauffement selon certains scientifiques est la fonte du permafrost. Le permafrost (sol gelé en permanence) particulièrement présent en Alaska et en Sibérie mis en place depuis près de 11.000 ans serait en train de fondre pour la première fois. Des chercheurs russes et américains ont ainsi mis en évidence que sur une zone plus étendue que la France et l'Allemagne réunies, la superficie de ce sol déjà fondu s'estime à plus d'un million de kilomètres carré. Le permafrost piégeant près de 70 milliards de tonnes de méthane, sa fonte inquiète les scientifiques qui craignent que ce dégel du sol sibérien ne contribue de façon exponentielle au réchauffement de la planète.

L'analyse des scientifiques réunis au sein du GIEC indique que la terre aurait traversé plusieurs phases de réchauffement et de glaciation durant les 700.000 dernières années en intervalle de 100.000 ans. Ces différentes phases sont ponctuées par des cycles.

Un cycle se traduit par une augmentation de la température suivie d'une période chaude de 10.000 à 20.000 ans environ, appelée période glacière. A la suite de cette période s'enclenchent un refroidissement progressif et l'installation d'une ère glacière. A la fin de la glaciation, un réchauffement brutal amorce un nouveau cycle. A l'intérieur de ces longs cycles, des variations plus fréquentes et moins intenses sont mesurables, à l'exemple des Xème et XIème siècles qui ont permis l'installation d'une phase chaude et moins humide, c'est la période médiévale (période où les températures furent très favorables à la culture des céréales) moins chaude que le XXIème siècle.

La petite glaciation à la fin du moyen âge encore appelée petit âge glaciaire correspondrait à une faible activité solaire, Atlas de l'Intégration Régionale, (2008).

De ce fait, la terre traverserait actuellement une période interglaciaire qui se poursuit depuis plus de 10.000 ans. De nombreux scientifiques soutiendraient que c'est cette période de réchauffement de la planète qui a permis le développement de l'agriculture et de l'élevage sédentaire au Néolithique.

De toutes ces thèses, la responsabilité des activités humaines dans le réchauffement de la planète est partagée. Il est clairement démontré que le rejet des GES dans l'atmosphère contribue à augmenter leur concentration d'où le réchauffement accéléré. Mais beaucoup de scientifiques restent sceptiques vis-à-vis de cette hypothèse. Pour LEROUX M. (1992), le réchauffement actuel de la planète n'est pas forcement la cause des GES car la plus forte hausse de température du siècle s'est produite malgré une faible augmentation du taux de CO2.

Ainsi, les avis sont partagés sur le sujet du réchauffement actuel de la planète. Mais la théorie la plus admise par tous est que le climat de la terre est en perpétuel mutation et ces changements ne seront pas sans conséquences. Beaucoup de régions, surtout en Afrique, vivent déjà sous la menace de cet éventuel changement du climat.

L'observation ou le constat des manifestations de certains phénomènes climatiques (sécheresses des années 70, les pluies diluviennes, etc.) ces dernières années est inquiétant. Ainsi la variabilité naturelle du climat s'est vue accentuée, compliquant davantage la vie des populations surtout celles des zones rurales qui sont plus vulnérables.

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"Ceux qui rĂªvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rĂªvent de nuit"   Edgar Allan Poe