WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse du conflit homme-éléphant (Loxodonta africana africana ) au Parc National de la Bénoué et dans sa périphérie Est (Cameroun )

( Télécharger le fichier original )
par Leste NYEMGAH WO-NDONG
Université de Dschang Cameroun - Ingénieur des eaux, forêts et chasses 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

4.4 METHODES DE GESTION DU CHE

4.4.1 Méthodes traditionnelles de protection de cultures

Les paysans prennent certaines dispositions ou adoptent de nouvelles habitudes dans l'espoir de réduire les invasions. Six méthodes de protection des champs ont été identifiées à savoir la garde de nuit ou gardiennage (33%), le regroupement des champs (14%), l'installation des épouvantails dans les champs (5%) et les vacarmes ou production des bruits (28%) ; les deux autres méthodes sont une combinaison de la garde de nuit et du vacarme (11%) d'une part et du regroupement des champs, de la garde de nuit et du vacarme (9%) d'autre part (Figure 12).

Figure 12 : Techniques traditionnelles de protection des cultures à la périphérie Est du PNB.

a) La garde de nuit

C'est un système de gardiennage des champs pendant la nuit. En effet, l'arrivée de la campagne agricole marque le début du mouvement des familles du village vers les champs. Pendant la saison des pluies 33% des agriculteurs abandonnent les villages dans le but de mieux surveiller leurs champs et ne reviennent qu'après les récoltes. On ne peut négliger le coût économique d'une telle pratique : le temps consacré par les villageois pour assurer la surveillance des plantations (y compris la nuit) se fait aux dépens d'autres activités (élevage, artisanat etc.) et l'impact sur l'économie de toute la région peut s'en ressentir.

b) Le regroupement des champs

C'est la méthode par laquelle les paysans installent leurs champs côte à côte pour augmenter l'efficacité de la surveillance. Cette méthode n'est pratiquée que pour les champs non loin des villages.

c) L'installation des épouvantails

Ce sont des mannequins couverts de vêtements déchirés et en piteux état, ayant l'aspect d'un homme en mouvement ou en position de tir. Ils sont placés au milieu des

cultures pour effrayer et chasser les animaux pilleurs. Les épouvantails cessent de jouer leurs rôles dès que les ravageurs s'aperçoivent qu'il ne s'agit pas d'un humain. Ils sont parfois détruits par les éléphants.

d) Les vacarmes ou production de bruit

Ils ont lieu généralement la nuit dès qu'un raid d'éléphants est annoncé au voisinage ou dans un champ. Les gardiens produisent un vacarme constitué de cris, de bruits assourdissants engendrés des tam-tams, des boîtes vides, de vielles tôles et des tonneaux vides. De l'avis des paysans, c'est la seule méthode qui donne un résultat satisfaisant. D'autant plus que comme les raids ont lieu la nuit, la visibilité est faible et les bruits causent un mouvement de panique entre les envahisseurs qui s'enfuient dans la direction opposée aux bruits.

e) Efficacité des méthodes de gestion du CHE dans la zone d'étude

L'efficacité des techniques traditionnelles de limitation des incursions d'éléphants dans les champs est présentée dans la figure 13.

créer des champs côte à côte facilitant une synergie dans le refoulement permet d'éloigner les éléphants pilleurs une semaine durant de la zone agricole. La production du bruit reste inefficace sur les incursions. Les épouvantails et les bruits semblent ne plus avoir d'effets sur les pachydermes sans doute parce qu'avec le temps ils se sont habitués aux stimuli et sont devenus insensibles. Toutefois, les paysans ont recours à une combinaison de plusieurs méthodes pour espérer maximiser l'efficacité de la prévention de pillages. Les résultats cidessus sont assez différents de ceux obtenus par BABAN un an auparavant dans la zone d'étude ; à savoir que les populations utilisent les bruits, le feu et le gardiennage pour protéger leurs champs des incursions des éléphants.

f) Efficacité des combinaisons de méthodes de prévention des dégâts

La combinaison de plusieurs méthodes donne également des résultats différents comme on peut le constater à travers la figure 14.

Doudja, les autorités administratives (Conservateur, Délégués MINFOF, Sous-préfet et Préfet du Mayo Rey) restent insensibles à en croire les populations (figure 15).

trophée et la grande affluence des touristes qui désirent voir et photographier un éléphant. C'est un animal qui fait rentrer des devises importantes au pays. Ainsi, un abattage nécessite des investigations approfondies et l'épuisement de toutes les autres alternatives de résolution du problème.

La position d'un village à l'intérieur d'une aire protégée est également un handicap à une intervention efficace de la part de l'administration. En effet, situés dans les ZIC 2 et 3, les villages victimes ont souvent reçu de l'administration la réponse suivante : « le village est loué au blanc », pour faire allusion au fait que les guides de chasse payent les taxes sur la superficie de la ZIC (le village y compris). Ainsi, c'est au guide chasse que revient la décision d'abattre un animal (ravageur ou non) dans le cadre du quota qui lui a été accordé par le MINFOF.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand