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Analyse du conflit homme-éléphant (Loxodonta africana africana ) au Parc National de la Bénoué et dans sa périphérie Est (Cameroun )

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par Leste NYEMGAH WO-NDONG
Université de Dschang Cameroun - Ingénieur des eaux, forêts et chasses 2009
  

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Chapitre 5 : CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

5.1 CONCLUSION

La présente étude avait pour objectif d'analyser les conflits homme - éléphant à la périphérie Est du PNB. Elle a permis d'identifier et de caractériser quatre sites de fréquentation des éléphants à proximité des zones agricoles. Les sites de fréquentation identifiés sont tous des galeries forestières à Anogeissus leiocarpus, où les éléphants trouvent protection. L'énorme potentiel des galeries en ressource alimentaire attire également d'autres espèces animales sur les sites de fréquentation.

Destructeur au même titre que les Babouins (Papio anubis) et le Patas (Erythrocebus patas), l'éléphant (Loxodonta africana africana) est la menace la plus importante à laquelle font face les agriculteurs dans la zone d'étude. Les destructions sont caractérisées par le broutage (55 %), les arrachages (35 %) et le piétinement (10 %). Pour réduire l'ampleur des pillages, les paysans utilisent des méthodes traditionnelles de protection des champs telles que le gardiennage (33 %), l'installation des épouvantails (5 %), le regroupement des champs (14 %) et la production des bruits à l'aide d'ustensiles vides (28 %). Toutefois seule la combinaison des techniques entre le gardiennage, la contiguïté des champs et la production des bruits donne un résultat satisfaisant dans le village Doudja.

Cette étude a permis de se rendre compte que sur une superficie totale de 16,87 ha de terrain cultivé, 6,56 ha de cultures ont été dévastés par les éléphants soit 38,88 %. Les pertes financières s'élèvent quant à elles à 2 696 450 FCFA. Considérées à l'échelle paysanne, les pertes sont importantes. D'autant plus que les populations utilisent principalement la force physique pour la création des plantations.

Alors que faire ? La question reste encore entière malgré les colloques, rapports et expertises. Dire que les hommes doivent vivre avec les grands mammifères, car ce sont eux qui étaient là avant que les populations humaines occupent leur territoire n'est pas suffisant. Il faut donner un espoir aux agriculteurs qui veulent profiter du fruit de leur travail. Tout en évitant bien sûr que réapparaissent les grands massacres d'autrefois. Il faut surtout éviter de « laisser filer » la situation qui aboutirait à renforcer des comportements irresponsables d'abattage sans merci de ces magnifiques occupants des savanes du Nord Cameroun.

Faut-il interdire l'existence des villages sous le prétexte de la sauvegarde de la faune sauvage ? Quel gouvernement, quel peuple pourrait accepter cela ? C'est pourtant ce qui est sous-jacent à certains programmes de conservation assortis des mesures de déguerpissement

des populations humaines. Les Conflits entre l'Homme et la Faune sauvage (CHF) sont un obstacle sérieux à la conservation dans le monde entier et se répandent au fur et à mesure que la population et le développement humains s'accroissent. Lorsqu'elles travaillent séparément, les organisations de conservation et de développement dont les projets sont concernés par les conflits entre l'homme et la faune manquent souvent de connaissances, d'outils, de ressources et d'expertise nécessaire pour aborder la complexité du CHF. Pour éviter que la situation ne s'aggrave, il est indispensable de prendre des décisions permettant d'apporter une solution durable au CHE.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway