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Les déterminants de la prise de décision dans les PME/ PMI au Bénin

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par Nounagnon Hervé GBANDANHOUN
Université d'Abomey- Calavi au Bénin - Maà®trise ès sciences économique et de gestion 2012
  

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C- NOTION D'ENVIRONNEMENT D'ENTREPRISE

L'environnement est composé de tous les éléments et acteurs extérieurs susceptibles d'affecter l'activité de l'entreprise. Ces facteurs extérieurs peuvent apparaltre comme des contraintes ou des opportunités. L'environnement de l'entreprise a de multiples composantes qui le rendent complexe. Dans un souci de commodité pour l'analyse de son influence sur l'entreprise, on peut distinguer l'environnement entre deux grandes composantes : le macro-environnement et le microenvironnement.

1. les typologies environnementales a. Le Macro-environnement

Le macro-environnement est l'environnement général de l'entreprise. Il est commun a un grand nombre d'entreprises exerçant des activités différentes. Il comprend les variables qui vont influencer l'entreprise alors que celle-ci, même de grande taille, ne pourra avoir qu'une influence très faible voire nulle sur ces variables. Elles n'affecteront que partiellement la gestion courante de l'entreprise mais auront un impact non négligeable sur la gestion a long terme. D'une façon générale, elles vont générer des contraintes pour l'entreprise, qui devra les intégrer dans son orientation stratégique et dans le fonctionnement de sa structure. Il est donc important d'avoir une perception globale de cet environnement général qui peut être décomposé en un ensemble de soussystèmes regroupant plusieurs types de facteurs.

Le macro-environnement peut être décrit a l'aide du modèle PESTEL qui va le décomposer en six sous-ensembles de cadre:

- Politique : Les décisions politiques prises par les gouvernements (sur les thèmes de la fiscalité ou les mesures protectionnistes limitant les exportations) vont se répercuter sur le comportement des acteurs de l'entreprise.

- Economique : On retrouve ici les grandes tendances liées a la conjoncture économique comme la croissance, l'inflation, le chômage ou encore la politique monétaire qui vont se répercutées sur l'activité de l'entreprise.

- Socioculturel : Les facteurs démographiques, culturels, morales ou l'évolution des modes de vie peuvent en partie expliquer le comportement de l'entreprise et de son marché.

- Technologique : Il comprend les nouvelles avancées technologiques, les dépenses de recherche et développement publics ou privées qui augmenteront la productivité des entreprises.

- Ecologique : Il reflète a la fois l'évolution des règlementations liées a la protection de l'environnement et celle des nouvelles attentes des clients sur la dimension éthique des entreprises. On peut aussi y intégrer les ressources naturelles et le climat qui serviront a l'entreprise.

- Legal: Toutes les sociétés devront respecter les lois, règlements et autres décrets qui vont régir l'exercice de l'activité économique.

Ces différents éléments vont définir le cadre d'action général qui s'impose a l'entreprise. Elle devra étudier leurs actions et leurs interactions afin d'assurer la pérennité de son activité. Si elle ne peut véritablement changer ce cadre, elle a en revanche la possibilité d'interagir avec son environnement plus proche.

b. Le Microenvironnement

Le microenvironnement constitue l'environnement proche ou immédiat de l'entreprise. On le qualifie également de << spécifique > car il est propre a chaque

entreprise ou secteur d'activité. Il regroupe les éléments qui vont avoir une influence directe sur l'entreprise mais sur qui l'entreprise pourra aussi agir. Outre les concurrents, il comprend toutes les <<parties prenantes >> a l'entreprise. Ce terme est la traduction française de <<stakeholders>> qui a été définie par Freeman (1984) comme <<tout groupe ou individu qui peut affecter ou être affecté par l'atteinte des buts de l'organisation >>. Les stakeholders représentent toutes les entités pour lesquels l'entreprise représente un << enjeu >>. Les parties prenantes peuvent être classées en deux catégories. Celles qui sont liées a l'entreprise par un contrat comme les clients, les fournisseurs ou les actionnaires et celles qui sont diffuses tels que les organismes administratifs, les collectivités locales ou encore l'opinion publique.

Les clients et fournisseurs comptent parmi les parties prenantes les plus influentes de l'activité de l'entreprise et font parties des éléments qui concourent au << jeu concurrentiel >> selon M. Porter (1982). L'environnement concurrentiel peut être décrit selon son approche. Son analyse ne se limite pas aux seules entreprises intervenantes sur un même secteur mais il tient compte aussi des menaces potentielles telles que l'entrée de nouveaux concurrents, l'apparition de produits de substitution et des pressions exercées par les clients et les fournisseurs. Ces cinq <<forces>> ont une influence déterminante sur les conditions de la concurrence qui se trouvent a l'origine des performances de la plupart des entreprises.

Les échanges de l'entreprise avec son environnement proche sont en étroite relation avec son activité et affecteront plus directement ses choix et ses actions. Ce microenvironnement présente souvent aussi un caractère contraignant qui peut se révéler hostile. Les influences du macro-environnement vont se répercuter au niveau microéconomique mais elles s'expriment de manière plus pressante sur l'entreprise car elles se concrétisent au travers d'échanges et de transactions.

2. L'entreprise et son environnement

L'entreprise est en relation directe avec différents partenaires, les clients, les fournisseurs, les établissements financiers. Elle évolue également dans d'autre environnement plus large.

Pouvoirs Publics Epargnants Revenus des ménages

(Etat) (Banques)

ENTREPRISE

Finance-Achat-Production-Vente-Distribution

Ressources naturelles

Fournisseurs

Clients

Qualité des Produits de sécurité

Environnement Pollution Population Aménagement du

Plus large Ecologique Active territoire, Technopoles

Conditions de travail, Santé, qualité de vie Infrastructures

Schema 2: L'environnement de l'entreprise (2)

(2) = (Source: Cours de Création d'entreprise ; SE4 Gestion ; p 22)

L'entreprise subit les effets de son environnement et agit sur lui en le transformant.

3. l'incertitude environnementale

L'incertitude environnementale a été largement reconnue dans les littératures qui traitent de la taille de l'organisation. Gordon et Miller (1976) cités par Hatem El-shishini (2001) ont argumenté que l'incertitude environnementale élevée conduit a l'utilisation d'informations financières et non financières pour communiquer sur la performance.

En plus, Gordon et Narayanan (1984) toujours cités par Hatem Elshishini (2001) ont trouvé une corrélation entre la vision des dirigeants des

PMI/PME sur l'incertitude environnementale et le type d'information comptable utilisé.

<< On peut alors dire que plus l'incertitude environnementale est grande, plus grande est la probabilité d'intégration des indicateurs financiers et non financiers pour communiquer sur la performance.>> concluent Gordon et Narayanan (1984).

Cependant les caractéristiques de l'entreprise sont étroitement liées a son environnement. Il va donc jouer un role significatif sur la conduite de l'activité de celle-ci, qui sera retracée dans les états financiers. Par ailleurs, il pourra également influencer l'élaboration même de ces états financiers par les contraintes qu'il va générer.

a. Influence sur l'activité des entreprises

L'évolution et le fonctionnement de l'entreprise sont déterminés par son environnement. Ce postulat est posé par la théorie de la contingence qui énonce le principe du déterminisme environnemental. Ce courant de pensée suppose la prise en considération de l'environnement dans toutes les actions de l'entreprise. Il va affecter autant la structure organisationnelle de l'entreprise que sa stratégie. L'entreprise devra s'adapter spécifiquement aux différents types de contexte. Selon les plus célèbres de ses partisans comme Lawrence et Lorsh (1967), l'environnement global et son degré d'incertitude vont déterminer les fonctions de l'entreprise. Pour eux, la performance découle de l'adéquation entre des conditions externes et des capacités internes. L'environnement apparait alors comme une contrainte que l'entreprise va devoir intégrer dans la gestion de son activité.

Cette approche du déterminisme environnemental s'applique plutOt a l'environnement global qui affecte plus la gestion stratégique de l'entreprise. L'environnement spécifique de l'entreprise affecte plus directement sa gestion

courante. D'après M. Porter (1982), l'environnement concurrentiel va

conditionner la réussite ou l'échec de l'entreprise. Pour assurer sa pérennité, l'entreprise va devoir choisir sa stratégie concurrentielle qui est conditionnée par l'analyse des cinq forces de la concurrence. Ces forces déterminent la rentabilité d'un secteur et donc celui de la firme. Les dirigeants vont mettre en place leurs stratégies concurrentielles eu égard à la pression que vont exercer ces forces sur le secteur d'activité de l'entreprise.

Les conséquences de l'environnement proche de l'entreprise peuvent être aussi appréhendées de manière plus formelle par la théorie des parties prenantes qui ont déjà été évoquées précédemment. Cette théorie s'intéresse à l'étude des relations entre l'entreprise et ses parties prenantes. Elle va identifier les liens qui existent entre les partenaires de l'entreprise et la réalisation des objectifs de la firme. Etant insérée dans un réseau d'acteurs économiques affectés directement ou indirectement par son activité, l'entreprise doit gérer les interactions entre ses objectifs économiques et les attentes des parties prenantes. Plusieurs études ont montré que la prise en compte des <<stakeholders> dans la gestion de l'entreprise conduit à une performance supérieure à celle des autres firmes. Les dirigeants doivent agir au sein de l'entreprise en tenant compte des intérêts et des revendications des différents acteurs. D'après Mitchell et al la dépendance des firmes par rapport à des <<stakeholders> concernant l'apport de ressources importantes se traduit par un pouvoir d'influence sur la firme pour ces derniers.

Par ailleurs, certains chercheurs comme Hill et Jones (1992), ont fait de cette théorie une généralisation de la théorie de l'agence. Les dirigeants de l'entreprise y sont toujours vus comme les agents et les << stakeholders> comme le principal. Les différentes parties prenantes vont se distinguer les unes des autres par leurs importances et leurs pouvoirs vis-à-vis des dirigeants mais toutes auront des intérêts sur l'entreprise. Cette nouvelle relation d'agence conduirait à un équilibrage des intérêts. Les parties prenantes pourront donc

demander aux dirigeants d'intégrer dans leur gestion la prise en compte de leurs intérêts.

b. Incertitude au sein des PME/PMI

Selon les auteurs comme P. WYNARCZYK et al dans << The managerial labour market in Small and medium-sized Enterprises, London, 1993 >>, l'incertitude à laquelle doivent faire face les PME/PMI se présente sous trois formes. La première est l'incertitude associée au fait d'être <<PRICE-TAKER>> et non <<PRICE-MAKER>> sur le marché. La seconde forme est l'incertitude liée à une dépendance vis-à-vis d'un nombre restreint de client qui va de pair avec une offre du type <<mono-produit>> ou <<mono-service >>. L'exemple typique d'une entreprise confrontée est la PME/PMI dont l'activité est limitée à la sous-traitance d'un produit pour une grande entreprise. La dernière forme d'incertitude a trait à la grande diversité des objectifs du dirigeant de PME/PMI. En effet, la spécificité des PME/PMI résulte en grande partie du lien qui unit le dirigeant à son entreprise. Les principales fonctions managériales et la propriété du capital y sont généralement aux mains du dirigeant et /ou sa famille. Le dirigeant ne sera que rarement soumis au contrôle d'actionnaires externes, ce qui lui permettra de poursuivre la réalisation de ses objectifs personnels au travers de l'entreprise. Le dirigeant de PME/PMI peut, au travers celle-ci, maximiser sa propre fonction d'utilité sous contrainte des revenus minima nécessaire à la réalisation personnelle et familiale plutôt que de maximiser le profit ou les ventes de l'entreprise.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille