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La finance islamique est- elle une solution face à  la crise?

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par Ismaël BOULABAS
INSEEC - Master 2 banque et assurance 2012
  

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1.2.2. Le refinancement

Le système de refinancement est l'élément qui a permis de propager les crises de manière internationale. Sans ce dernier, les soucis causés par la sphère financière seraient restés localisés. Nous allons donc l'expliquer afin de le comprendre.

1.2.2.1. Rappel sur le fonctionnement du système bancaire :

Le système bancaire  français fonctionne selon un modèle appelé gestion actif/passif. Ce système repose sur un principe : la banque prête à monsieur B l'argent déposé par monsieur A (moyennant intérêts). Jusque dans les années 1990 ce système constituait le principal mode de rémunération des banques.

Figure 1: fonctionnement du système bancaire

Client A

Client B

BANQUE

Prête 100

Dépose 100

Rend 100

Rend 105

Cependant ce système présente certains risques. En effet il est possible que monsieur A demande à retirer son argent sur avant que B n'ait remboursé son prêt. Il se peut aussi que B fasse défaut (quel que soit la qualité de B). Il est donc nécessaire pour la banque de pouvoir pallier ces carences.

Il faut tout d'abord souligner qu'il existe trois risques liés au crédit :

-Le risque de crédit : c'est le risque lié au défaut de paiement du client.

-Le risque opérationnel : ce risque se constitue essentiellement de la mauvaise application des processus des collaborateurs au sein de la banque. Il résulte de fraudes, erreurs humaines...

-Le risque de marché : ce risque est lié à la performance des marchés. Par exemple, en accordant un prêt immobilier à taux fixe sur 20 ans, le banquier prend le risque que les taux de crédit en immobilier dépassent celui qu'il a fixé. Effectivement, il se peut que le coût de l'argent soit plus élevé que le taux pratiqué. Ceci est particulièrement vrai en France dans la mesure où la majorité des crédits se font à taux fixes.

Comme nous venons de le voir la gestion actif/passif présente certains risques. Il est donc nécessaire pour une banque de pouvoir se refinancer en cas d'une forte exposition à ses derniers. Nous verrons dans l'annexe 1 un tableau récapitulant l'ensemble des couvertures de ces risques.

1.2.2.2. Le système de refinancement :

Comme nous pouvons le voir dans le tableau de l'annexe 1, il existe 2 types de sources de couverture de risque pour une banque : l'interne et l'externe :

*Les sources internes.

Constituées des liquidités ainsi que des fonds propres.

*Les sources externes :

Le marché monétaire :il est composé de trois marchés

-Le marché interbancaire : c'est un marché de taux dont les participants sont exclusivement des banques. Dans ce marché, elles se prêtent entre elles à des taux qu'elles se fixent.

-Le marché banque centrale : la BCE permet aux banques d'emprunter à taux fixe via son taux directeur « Refi ». Aujourd'hui à 1%, il est l'un des moyens les plus efficaces pour lutter contre la méfiance qui règne sur le marché monétaire interbancaire.

-Le marché des titres : marché qui permet aux banques d'émettre des titres de créances négociables. Ces TCN pourront ensuite passer par le FCC afin d'être échangés sur le marché secondaire (la bourse).

Le marché hypothécaire :

-Caisse de Refinancement Hypothécaire (CRH) : La CRH est exclusivement utilisée pour refinancer les crédits immobiliers. Tout comme pour les titres, ces refinancements peuvent faire l'objet d'une titrisation par le FCC. Les dettes seront alors transformées en obligations. Lorsque l'on recourt à la CRH, on partage son risque avec notre refinanceur.

Le Fonds Commun de Créances (FCC) :

Le FCC est un « véhicule » qui permet de titriser une créance. Cela signifie que les prêts qu'une banque consent peuvent être transmis à ce fond. Ce dernier les transformera en obligations. Ainsi ces créances seront mises à disposition des épargnants. En effet, ils pourront intégrer des fonds ou des assurances-vie.

L'avantage (mais aussi le risque) est que lorsqu'une banque titrise une créance elle déplace son risque vers celui qui l'achète. On pourra toutefois noter que le recours au FCC n'est pas illimité. Par exemple, une banque n'a pas le droit de titriser plus de 30%8(*)de ses crédits à la consommation.

* 8Depuis le sommet de Bruxelles du 27 Janvier 2012

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand