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Les mots du sida à  Libreville: métaphores postcoloniales et hétérotopies

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par Yannick ALEKA ILOUGOU
Université Omar Bongo - Master 2012
  

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5- Conclusion de la pré-enquête

Au terme de notre pré-enquête nous remarquons que le marché linguistique du Sida est un marché non pas seulement du sens (en ce que chacun donne une définition à la maladie du Sida par le moyen de métaphores te de métonymies, mais aussi un marché du charisme) mais aussi un lieux hétérotopiques qui est par essence un lieu de transgression, de déviance,

d'utopies. Nous sommes en faite dans un marché purement capitaliste qui inaugure l'exploitation du sens de la maladie du Sida à des fins d'accumulation de fidèles, de charismes et d'argent. La présence d'autant de sens pour définir une maladie montre que le rapport à la maladie n'est plus un rapport de malade à « médecin » mais un rapport de maladie au sens, un rapport de client à marchand, un rapport de maladie au capitalisme donc un rapport social. Au regard des différentes données recueillies, nous arrivons à la conclusion que les métaphores et les métonymies du Sida sont des expressions crées pour assoir un pouvoir charismatique et un pouvoir financier avéré. Le concept de métaphores et de métonymie du Sida est en fait l'indicateur qui permet d'identifier le marché « vicieux » du capitalisme. Les acteurs du marché linguistique sont des capitalistes qui se servent des mots et de la violence du sens ou de l'abstraction pour exploiter la maladie du Sida. La société gabonaise devient ce grand espace hétérotopique, ce grand lieu des chimères et des cauchemars, un contre-espace, une contre-société, un hors-lieux.

6- I IP 1tL1rdLrl'étudL

L'une des principales limites que nous avons rencontrée est particulièrement l'indisponibilité de nos enquêtés. Ils avaient généralement peu de temps à nous accorder. Ceci nous obligeait à avoir des données parcellées. Nous étions obligé de faire plusieurs demande d'entretien afin de pouvoir arriver à avoir un corpus plus ou moins conséquent. Nous avons étais obligé de suivre des séances de prières, de recevoir des demande d'affiliation de L'AMORC, de participer à des collectes de médicaments indigènes en forét pour obtenir les informations que nous venons de traiter. Nous avons aussi était obligé de créer des techniques de collecte en créant des débats dans les marchés, les bars, les transports en commun.

Une autre limite est à présenter. C'est un contrat qui a été passé par un enquêté et moi sur la non divulgation de certains secrets concernant le fusil nocturne. En ce sens que l'intéressé m'a fait découvrir des techniques qu'il utilise pour taper le fusil nocturne. Nous respectons scrupuleusement ce contrat, car nous ne savons pas l'utilisation que les lecteurs en feront. C'est en ce sens que dans cette enquête nous avons entièrement pris conscience de ce que Montesquieu énonçait : « science sans conscience n'est que ruine de l'âme ».

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle