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Attitudes et pratiques du personnel de santé vis- à - vis du dépistage VIH des enfants àągés de six à  vingt six semaines dans les formations sanitaires en Côte d'Ivoire

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par Salmon AMADOU
Ecole nationale supérieure de statistique et d'économie appliquée - Ingénieur des travaux statistiques 2008
  

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2.3.4 Attitudes du personnel vis-à-vis du dépistage VIH/SIDA par zone d'implantation dans la formation sanitaire

Les résultats du tableau 2.8 ci-dessous nous montrent que la majorité (64,8%) du personnel quelle que soit la zone (rurale ou urbaine) n'éprouve pas de difficulté à proposer un test de dépistage du VII. En zone urbaine plus d'un personnel sur cinq (20,7%) n'a jamais proposé de test de dépistage à un patient et 16,1% du personnel de cette zone éprouve des difficultés à proposer un test. En zone rural c'est seulement 16,1% du personnel qui n'a jamais proposé un test de dépistage à une personne. On constate donc qu'en milieu urbain le personnel éprouve plus de difficulté à proposer le test par rapport à la zone rurale car il n'est que de 11,1% dans cette dernière.

Pour ce qui est de l'importance de faire le dépistage chez les enfants, presque tout le personnel du milieu urbain (98,8%) pense qu'il est important de faire dépister les enfants. 16,1% du personnel de santé du milieu rural ne connait pas l'importance du dépistage du VII chez les enfants. L'importance de faire le dépistage chez les enfants est significativement liée à la zone d'implantation de la formation sanitaire (p=0,004).

En zone urbaine plus des trois-quarts du personnel de santé (76,5%) proposent qu'il faut dépister les enfants lorsqu'ils sont âgés de moins de six mois alors qu'en milieu rural c'est presque tout le personnel soignant (93,3%) qui propose également le test aux enfants de moins de six mois. Près des trois-quarts du personnel de santé quelle que soit la zone pensent que tout personnel soignant devrait proposer le dépistage VII aux enfants de moins de 18 mois. Soit en zone urbaine 74,7% du personnel soignant et 72,2% en zone rural. Plus du quart du personnel de santé (27,8%) du milieu rural, pense que seul le médecin doit proposer le dépistage aux enfants. Cette proportion est presque réduite de moitié (12,6%) pour le personnel de santé qui penserait la même chose en zone urbaine.

Pour ce qui est de la capacité du personnel soignant de proposer un test de dépistage VII à un enfant de moins de six mois, respectivement plus du tiers (33,8%) et plus du quart (27,8%) du personnel de santé des zones urbaine et rurale ne l'est pas. Et évoque comme raison le manque de formation à propos : 60% du personnel de santé en zone urbaine et tout le personnel de santé en milieu rural. Interroger sur quel service pourrait proposer en routine le dépistage des enfants de moins de six mois, 55,3% et 72,2% respectivement du personnel

de santé des zones urbaine et rurale déclare les services de consultation de pédiatrie générale et de pesée/vaccination. Par ailleurs tout le personnel de santé de la zone rural est favorable pour que son propre enfant de moins de six mois se fasse dépister pour le VIII ; alors que 21,2% du personnel de santé du milieu urbain est contre.

Face à un enfant soupçonné infecté la majorité du personnel de santé (59,3% en zone urbaine et 70,6% en zone rurale) proposerait le test de dépistage du VIII à toute la famille. Aucun personnel du milieu rural ne proposerait le test à l'enfant seul alors 7% du personnel du milieu urbain le fait et 1,2% de ce même personnel de la zone urbaine ne propose rien face à un tel cas. Toutefois environ sept personnels de santé sur dix des deux zones (urbaine 70,1% et rurale 72,2%) manifestent un intérêt à s'investir dans le dépistage VIII des enfants de moins de six mois. Et presque tous ont besoin de formation professionnelle sur le dépistage des enfants (91,8% en zone urbaine et 93,7% en zone rurale).

Tableau 2.8 : Répartition (en %) des attitudes du personnel de santé par zone d'implantation de la formation sanitaire

Attitudes vis-à-vis du dépistage du VIH

Zone
Urbaine

Zone
Rurale

P-value

Ensemble

Eprouve des difficultés à proposer le test

n=87

n=18

 

N=105

Non

63,2

72,2

0,803

64,8

Oui

16,1

11,1

 

15,2

Test jamais proposé

20,7

16,7

 

20,0

Important de faire du dépistage chez les enfants

n=86

n=18

 

N=104

Non

1,2

0,0

0,004

1,0

Oui

98,8

83,3

 

96,2

Ne sais pas

0,0

16,7

 

2,9

Age proposé pour le dépistage des enfants

n=85

n=15

 

N=100

Moins de six mois

76,5

93,3

0,416

79,0

Six mois à dix sept mois

12,9

0,0

 

11,0

Plus de dix sept mois

10,6

6,7

 

10,0

Personne qui doit proposer le dépistage VIH aux enfants de moins de 18 mois

n=87

n=18

 

N=105

Médecin

12,6

27,8

0,122

15,2

Médecin/Sage-femme/Infirmier

12,6

0,0

 

10,5

Tout le personnel

74,7

72,2

 

74,3

Capable de proposer le test à un enfant de < 6 mois

n=80

n=18

 

N=98

Non

33,8

27,8

0,625

32,7

Oui

66,3

72,2

 

67,3

Service proposé en routine pour le dépistage des enfants de moins de six mois

n=85

n=18

 

N=103

Consultation de pédiatrie générale

34,1

27,8

0,326

33,0

Consultation de pédiatrie générale et pesée/vaccination

55,3

72,2

 

58,3

Tous les services

10,6

0,0

 

8,7

Accepteriez vous que votre enfant fasse le test VIH

n=66

n=16

 

N=82

Non

21,2

0,0

0,061

17,1

Oui

78,8

100,0

 

82,9

Face à un enfant que vous pensé être infecté à qui proposez un test

n=86

n=17

 

N=103

Enfant seul

7,0

0,0

0,862

5,8

Mère seule

16,3

17,6

 

16,5

Enfant et mère

16,3

11,8

 

15,5

Toute la famille

59,3

70,6

 

61,2

Aucune

1,2

0,0

 

1,0

Veut s'investir plus dans le dépistage des enfants

n=87

n=18

 

N=105

Non

29,9

27,8

0,858

29,5

Oui

70,1

72,2

 

70,5

Avez-vous un besoin de formation

n=85

n=16

 

N=101

Non

8,2

6,3

0,629

7,9

Oui

91,8

93,7

 

92,1

Source : Enquête personnel Projet Pédi-Test/ANRS 12165, Nos calculs

Attitudes et pratiques du personnel de santé vis-à-vis du dépistage VIH des enfants
2.4 Pratiques du personnel vis-à-vis du dépistage VIH/SIDA

Cette section a pour objectif de décrire les pratiques du personnel de santé au travers de différentes analyses portant sur la formation initiale, le service, la formation sanitaire et la zone d'implantation. Les analyses sur les pratiques porteront donc uniquement sur les formations sanitaires, les services, la formation initiale du personnel et la zone d'implantation des formations sanitaires étudiées. Néanmoins, nous commencerons par une analyse globale des pratiques des individus enquêtés.

Dans l'ensemble, il faut dire que le personnel médical ou paramédical ne milite presque pas dans une association de lutte contre le sida. Seulement 12,4% sont ou ont déjà été membre d'une association de lutte contre le sida. Les activités liées à la prise en charge des patients infectés par le VIH menées par le personnel de santé sont: les activités de sensibilisation communautaire par 21,4% du personnel, les activités de conseils pré-test et post-test par 47,1% du personnel, les consultations médicales et prescription d'ordonnances par plus du quart du personnel (25,2%) et le service des ARV par 7,8% du personnel.

Dans leur service, plus de la moitié du personnel (61%) réalise une activité liée au dépistage du VIH. Dont 79,4% du personnel réalise le conseil pré et post test, 34,4% le prélèvement sanguin et plus de la moitié (68,3%) réalise comme activité l'annonce des résultats. Plus de six personnels sur dix (62,1%) adressent des patients à quelqu'un d'autre pour la proposition d'un test de dépistage VIH, dont près de la moitié (49,5%) les adressent à un centre de dépistage de VIH et seulement le tiers (33,3%) à un service spécialisé dans le VIH/sida.

Plus de la majorité (71,6%) du personnel oriente toujours leurs patients infectés par le VIH. Près de six personnels sur dix (59%) les orientent vers une ONG de soutient des patients infectés par le VIH, 30,5% vers une association de personnes vivants avec le VIH, 6,3% vers un groupe spirituel ou religieux et aucun personnel n'oriente les patients à la médecine traditionnelle. Huit personnels sur dix (80%) ont déjà eu à proposer un test de dépistage VIH à une personne; dont 42,3% l'on proposé à un enfant, 76,2% à un adulte et 62,5% à une femme enceinte. Près de huit personnels de santé sur dix (79,8) n'ont jamais proposé un test de dépistage du VIH sans le consentement du patient.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery