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L'afflux des organisations non gouvernementales et leur impact sur la vie sociale dans la ville de Bukavu en RDC

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par Olivier MUSHAGALUSA MUSHABISA
Université officielle de Bukavu - Graduat en relations internationales 2012
  

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3. Etat de la question :

La question relative aux ONG est l'une de celles qui datent de longtemps et nous ne pouvons en aucun cas affirmer que nous sommes le premier à pouvoir l'aborder. Nous avons consulté les ouvrages des nos aînés qui ont largement travaillé sur la question et dont la lecture préalable s'impose avant de dégager la spécificité de notre travail. Ainsi avons-nous parcouru les travaux suivants :

KANGA KALEMBA -VITA et LONGANGE, pensent qu'en République Démocratique du Congo, la pauvreté est devenue un phénomène de masse. Elle frappe toutes les catégories sociales tant du milieu urbain que du milieu rural1

Cette affirmation mérite une complémentarité, on ne peut pas dire qu'en RDC la pauvreté frappe toutes les catégories sociales car nous avons aujourd'hui certaines catégories d'individus qui profitent de la faiblesse et de la misère des autres pour s'enrichir au détriment de ces derniers, certaines catégories s'épargnent de la pauvreté avec un degré élevé au même moment où les autres accroupissent dans celle-ci, c'est pourquoi nous pensons que c'est un peu prétentieux de généraliser la pauvreté en RDC, mais nous devons reconnaitre qu'elle est un phénomène qui touche la majorité de la population congolaise, c'est-à-dire certains acteurs sociaux font engendrer la pauvreté par des guerres en versant le sang des nationaux et en causant l'insécurité au village où les villageois abandonnent leurs champs pour venir se concentre en ville sans emploi.

Carine CHAVAROCHETTE , affirme que, pour les actions humanitaires et philanthropiques, le volontariat, pour trouver des fonds, fait surtout appel au monde des affaires, à des fondations et à des organismes qui y sont liés, ou encore aux gouvernements. Des mesures fiscales favorables et une bonne image sociale incitent les donateurs à apporter leur soutien. Cette auteure ajoute que tous les gouvernements d'Amérique latine n'autorisent pas la présence d'O.N.G. sur leur sol.

1 KANGA KALEMBA -VITA et LONGANGE., Etude Nationale sur la situation actuelle de la coopération tripartite, du dialogue social et relation professionnelle en RDC, CNONGD, Kinshasa, Décembre 2002, pp.38.

Olivier MUSHAGALUSA M. : « l'afflux des ONG à BUKAVU et leur impact sur la vie sociale
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Et que L'Etat mexicain, nettement plus structuré que son homologue guatémaltèque, a refusé aux associations humanitaires internationales de régler seules le problème des populations guatémaltèques réfugiées dans son pays. Le domaine d'action des volontaires, individuels ou en groupe, est d'une infinie diversité. Ils agissent comme des facteurs de changement. Leurs actions vont des plus simples aux plus complexes. Toutefois, le volontaire doit répondre à un profil-type, c'est-à-dire qu'il doit faire oeuvre de justice sociale, de solidarité et d'égalité entre les personnes, de respect de la dignité humaine. Par ailleurs, le volontaire doit acquérir des connaissances pour son action, sur les réalités nationales et locales du lieu de mission, avant d'être confronté au terrain2.

Ces pensées de Carine CHAVAROCHETTE posent en nous une problématique dans le contexte de la RDC, celle de comprendre comment avec tout l'afflux des ONG qu'elle connaît aujourd'hui, peut-elle être incapable de se tirer du gouffre de la pauvreté, et pourtant cet afflux devrait contribuer au développement social et économique de la population qui reste toujours précaire. comme vient de le dire l'auteure précitée en Amérique latine, on n'autorise pas la présence des ONG sur leur sol, or, la plupart de ces pays sont des pays en voie de développement et plus en émergence que la RDC où certains habitants vivent encore avec moins de 1$ par jour.

Pour J.P.DELER et ses collaborateurs, l'intervention croissante des ONG dans le processus de développement et l'évolution des sociétés tout particulièrement dans le pays du Sud est un fait aujourd'hui. Si celles-ci ont, en effet, longtemps agi discrètement, que ce soit dans l'urgence humanitaire ou en réponse à des situations ponctuelles de détresse, elle s'implique désormais de plus en plus dans le champ des interventions sociales et économiques et revendiquent à ce titre, leur identité et leurs conceptions propres dans le monde des acteurs du développement et des bailleurs de fonds. Cette montée en puissance des ONG, leur importance institutionnelle grandissante, leur diversification organisationnelle, l'éventail de leurs activités qui cessent de s'élargir et de se modifier ne manquent pas de poser nombre

2 C. CHAVORECHETTE, « Les archives des O.N.G : une nouvelle source documentaire pour l'historien ? », p.4, 1997 disponible sur www google.com 2012.

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d'interrogations en termes d'enjeux politiques et géographiques, économiques et sociologiques, intellectuels et opérationnels3

Nous remarquons que ces auteurs ont fait leur constat, celui de reconnaître que l'intervention croissante des ONG dans le processus de développement et l'évolution des sociétés dans le pays du sud est un fait aujourd'hui mais il reste une tâche pour nous de faire entendre aux lecteurs les répercussions que peut faire engendre ce fait généralement en RDC et particulièrement à Bukavu. Il s'agit pour nous de relever les faiblesses de leur intervention à la lumière de la lecture minutieuse du contexte.

J.K LATZANN , montre que l'aide alimentaire réservée autre fois au mendiants, à la veuve ,et à l'orphelin s'est généralisée dans les pays riches ,on accorde des aides financières à ceux qui sont en situation difficile :familles nombreuses ,chômeurs ,pauvres4 .

A partir de cette opinion, nous pouvons comprendre que les occidentaux considèrent les aides qu'ils offrent aux pays pauvres comme une action de routine où le tiers monde doit rester en situation de dépendance.

La preuve en est que si les organisations humanitaires qui interviennent dans les pays du tiers monde avaient le désir de développer ceux-ci, elles devraient militer pour qu'il ait un arrêt sur l'exploitation abusive et sanglante des ressources du tiers monde dans leur pays. C'est à dire Elles doivent s'attaquer préalablement aux causes qui font engendre la pauvreté au lieu de s'attaquer aux effets collatéraux de celle-ci.

NKAFUESHEBA Guillain, Aborde la décentralisation parce qu'elle met l'accent sur les ONG de développement face à la dynamique de décentralisation au Sud-Kivu. Pour lui, il ne suffit pas de parler chaque fois de la dynamique de décentralisation sans analyser les actions et stratégies d'intervention pour une véritable dynamique. Son souci est d'approfondir ce thème en évaluant le degré d'efficacité de

3 J.P. DELLER et alii, ONG et développement : société, économie, politiques, Karthala, Paris, 1998, pp.19-26.

4 J.K. Latzan, « aide alimentaire et développement », paris, 1988, p.56.

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mécanismes définis et mis en place par les différents acteurs pour la dynamique de décentralisation au Sud-Kivu.5

Il est impérieux de faire comprendre que la décentralisation est un phénomène purement politique, c'est pourquoi NKAFUESHEBA a dirigé son étude aux ONG qui soutiennent la décentralisation au sud Kivu notamment I'IFDP et l'OGP qui sont des ONG de développement, A notre niveau nous pensons que le domaine politique doit être concilié avec d'autres domaines sociaux, il ne s'agit pas de faire une étude sur l'efficacité de la décentralisation sans faire préalablement une étude minutieuse sur les conditions de vie de la population dont il est question, car quoique la fameuse décentralisation soit adoptée, aujourd'hui le gouvernement est incapable d'assurer l'efficacité de l'intervention sociale et d'ailleurs l'afflux des ONG peut être l'une des preuves fondamentales.

FAIDA TULIZO, cherche à découvrir les fonctions manifestes et les éléments dysfonctionnels de la Caritas diocésaine dans ses domaines d'intervention, dans l'assistance aux personnes vulnérables, afin de découvrir les causes qui font que la situation de misère de tout genre continue à persister dans la ville de Bukavu, en dépit des interventions multiformes.6

Comme nous le constatons, Dans son étude il s'agit de l'intervention de la Caritas diocésaine, le constat en est que la ville de Bukavu compte déjà un nombre important des ONG, ce qui impose une étude approfondie, la vulnérabilité à Bukavu fait aujourd'hui l'objet d'une question qui appelle les chercheurs de trouver les pistes des solutions pouvant contribuer à la résolution des problèmes sociaux : violences sexuelles, précarité économique, persistance des épidémies, insécurité grandissante, justice arbitraire..., c'est ce qui nous a poussé à ne pas limiter notre étude sur une seule organisation, car pour la plupart de ces anomalies précitées, nous trouvons des organisations qui asseyent d'intervenir dans les domaines confondus pour apporter des solutions.

5 G. NKAFUESHEBA « ONG de développement face à la dynamique de décentralisation au Sud- Kivu » mémoire, SPA, inédit, UOB, 2010-2011.

6 F.TULIZO, "L'apport de la Caritas diocésaine dans l'assistance des personnes vulnérables dans la ville de Bukavu», TFC, Sociologie, UOB, 2010-2011.

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Nous constatons que toutes ces études ont été objectives mais elles méritent une complémentarité, A chaque fois qu'on fait une étude concernant une ONG ou un phénomène social, on ne doit pas se limiter à apprécier seulement son domaine d'intervention théorique mais on doit également braquer les yeux vers la société pour analyser les failles qui affaiblissent le progrès dans celle-ci afin d'apporter les pistes de solutions. C'est pourquoi nous nous sommes proposé de faire une analyse sur l'afflux des ONG à Bukavu, pour comprendre d'une part les facteurs explicatifs de cet afflux et d'autre part déceler l'impact de cet afflux sur la vie socio-économique de la population à Bukavu et en fin dégager les obstacles à surmonter par ces ONG en vu de la réalisation du bien être socio-économique à Bukavu .

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery