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le passage aux normes comptables internationales IAS- IFRS et impacts financiers

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par Ahmed Nait Nadir
Université Ibn Zohr d'Agadir - Formation offchoring 2007
  

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Section IV* : Le passage aux normes internationales : une révolution comptable.

Les sociétés cotées en Europe ont préparées leurs comptes consolidés conformément aux normes IAS- IFRS adoptées par l'Union Européenne depuis le 1er janvier 2005. Elles y sont aidées par la norme IFRS 1 « Fist-time Adoption of IFRS » et par les recommandations formulées par la COB inspirées des dispositions du CESR ( Committee of Euopean Securites Regulators). Première norme complète adoptée par l'IASB le 19 juin 2003, l'IFRS 1 s'applique à tous les états financiers qui mentionnent pour la première fois le fait qu'ils sont établis en conformité avec les IFRS et précise les modalités de changement de référentiel comptable. Ainsi, un bilan en normes IAS-IFRS doit être constitué à l'ouverture de l'exercice précédent l'exercice de première adoption, c'est-à-dire au 1er janvier 2004 pour les états financiers établis au 31 décembre 2005. Cette norme impose également de fournir une information détaillée sur l'impact du passage à ce nouveau référentiel.

Les IAS-IFRS auront un impact prévisible sur le bilan, en particulier sur le calcul des fonds propres et de l'endettement, et sur la détermination du résultat. Quelles en seront les conséquences boursières ? A ce jour, il apparaît difficile de les estimer de façon fiable.

Dans un premier temps, les changements dans le profil de performance financière et de risque des sociétés peuvent créer de l'incertitude chez les investisseurs et les conduire à modifier leurs arbitrages d'allocations de ressources. Si l'on considère que l'application des IAS-IFRS apportera plus de transparence et de comparabilité dans l'information financière, les sociétés peuvent en attendre, en théorie, une crédibilité renforcée susceptible d'atténuer le risque perçu et ainsi abaisser leur coût du capital.

Le passage à ce nouveau référentiel comptable a des répercussions profondes dans de multiples domaines, comme les systèmes d'information, la communication interne et externe,

*Source : Document publié sur internet de Christian Hoarau : Professeur au Conservatoire national des arts et métiers, titulaire de la chaire de Comptabilité financière et audit, membre du CNC et du CRC.

la formation comptable et financière initiale ou continue, ou encore l'activité des trésoriers d'entreprise ou celle des crédits managers.

Pour la France, l'application des IAS-IFRS constitue une révolution dans sa culture comptable et suscite, peut-être plus qu'ailleurs, de nombreuses interrogations.

Les méthodes d'évaluation des actifs en comptabilité font l'objet depuis longtemps de réflexions doctrinales et d'études empiriques. A partir de la notion d'actif retenu dans le référentiel IAS-IFRS, Yuri Biondi discute des avantages et des limites, dans la perspective de l'appréciation des performances de l'entreprise, de deux modalités d'évaluation opposées, l'une fondée sur l'actualisation des flux de trésorerie futurs et l'autre sur la capitalisation des dépenses effectives. La controverse sur l'évaluation des instruments financiers est plus vive avec l'application de la notion de « fair value » au coeur des débats entre d'une part l'IASB et d'autre part les représentants des banques et des assurances.

Le projet de norme IAS 39 révisé ne répond toujours pas aux demandes spécifiques des banques européennes dont le principal motif d'insatisfaction concerne la macro- couverture de leurs risques de taux d'intérêt. Malgré la complexité du sujet au plan technique, Jean-Paul Codal nous permet de comprendre pourquoi, après tant de consultations et de proposition de part et d'autre sur l'IAS 39, l'évaluation des produits dérivés demeure aussi sensible. Il examine les différents problèmes qui n'ont encore pas de solutions appropriées pour l'activité bancaire et met en évidence les conséquences qu'aurait une généralisation de l'évaluation à la « fair value » de tous les instruments financiers.

Dans cette hypothèse, quelle serait la signification au plan économique des gains et pertes latents enregistrés dans les comptes ? En fait, JP Codal pose la question de fond du réalisme d'un modèle comptable en « full fair value » et au-delà de la finalité même de la comptabilité. Le recours à la convention de « fair value » pour le secteur de l'assurance a également suscité interrogations et critiques. Ce domaine d'activité ne dispose pas encore d'une norme IFRS.

L'application du référentiel IAS-IFRS ne change pas uniquement les habitudes des préparateurs des états financiers. Elle modifie aussi la nature des risques identifiés par les auditeurs lors de leur mission de contrôle légal des comptes.

Christian Prat dit Hauret distingue deux grandes catégories de zones de risque. La première est liée à la philosophie comptable sous-jacente aux normes IAS-IFRS, en particulier l'absence de standardisation de la présentation des états financiers, le principe de la prédominance de la substance sur l'apparence « substance over form ») et l'appréciation de la « juste valeur ». La seconde consubstantielle aux règles de comptabilisation entraîne un contrôle plus complexe des actifs et une exigence plus forte de la validation des passifs, notamment en matière de provisions et de passifs éventuels.

Les modifications introduites par les IAS-IFRS vont-elle se traduire par des changements substantiels en matière d'analyse financière ? Après avoir rappelé les modes de raisonnement tenus par les analystes selon qu'ils sont débutants ou expérimentés, Jean-Guy Degos procède à une analyse de la pertinence des IAS-IFRS pour le diagnostic financier des entreprises. Il montre que si ce référentiel conforte l'appréciation de la rentabilité à court terme et de la solvabilité à moyen terme, il n'apporte pas d'éléments nouveaux susceptibles d'améliorer le diagnostic de la flexibilité financière.

En conclusion, les groupes européens ont engagé au premier semestre 2004 l'essentiel de leur projet de transition aux normes IAS-IFRS. La complexité de ce référentiel sera une source de difficultés.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius