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le passage aux normes comptables internationales IAS- IFRS et impacts financiers

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par Ahmed Nait Nadir
Université Ibn Zohr d'Agadir - Formation offchoring 2007
  

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II- En Europe :

1. Les directives européennes :

Le droit comptable des Etats membres de l'Union européenne pour les comptes individuels et consolidés des sociétés commerciales est ou a longtemps été encadré par la quatrième directive relative aux comptes individuels (1978) et la septième directive relative aux comptes consolidés (1983).


· La Quatrième directive 78/660 CEE du Conseil du 25 Juillet 1978 :

Elle concerne les comptes individuels (dits comptes annuels) de certaines sociétés. Cette directive édicte les principes régissant l'élaboration du bilan, du compte de résultat (appelé compte de profits et pertes par la directive) et de l'annexe (l'ensemble des trois documents est appelé comptes annuels par la directive). Elle fournit deux schémas de présentation du bilan et plusieurs schémas de présentation du compte de résultat et en laisse le choix aux Etats

Source : Mémoire Le Boulc'h et Le Bris, Sociétés françaises et normes IAS-IFRS : Présentation d'un outil de simulation,

Rennes, octobre 2006

membres. La directive énonce également les règles d'évaluation des différents postes figurant dans les comptes annuels. Ces règles sont fondées sur le principe du coût d'acquisition ou du coût de revient.


· La Septième directive 83/349 CEE du Conseil du 13 Juin 1983 :

Elle concerne les conditions d'établissement des comptes consolidés. L'obligation d'établir des comptes consolidés est imposée à toute entreprise (entreprise mère) qui détient le pouvoir légal de contrôler une autre entreprise (entreprise filiale). Dans la plupart des cas, le pouvoir légal de contrôler s'exprime par la détention de la majorité des droits de vote. Les États membres ont toutefois la possibilité d'imposer également l'établissement de comptes consolidés dans d'autres cas où une entreprise mère détient seulement une participation minoritaire, mais où elle dispose d'un contrôle de fait. Elle fixe également les conditions d'exemption de cette obligation. Elle détermine les modes d'établissement des comptes consolidés :

- les comptes consolidés comprennent le bilan consolidé, le compte de profits et pertes consolidé ainsi que l'annexe. Ces documents forment un tout. Ils doivent donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière ainsi que des résultats de l'ensemble des entreprises comprises dans la consolidation ;

- les valeurs comptables des actions ou des parts dans le capital des entreprises comprises dans la consolidation sont compensées par la fraction des capitaux propres des entreprises comprises dans la consolidation qu'elles représentent. Cette compensation se fait sur la base des valeurs comptables existant à la date à laquelle cette entreprise est incluse pour la première fois dans la consolidation ;

- Ils sont établis à la même date et selon le même mode d'évaluation que les comptes annuels de l'entreprise mère.

Ces deux directives ont entraîné une nette amélioration de la qualité des états financiers individuels et consolidés mais elles n'ont pas permis la comparaison des performances des entreprises. La raison est connue : ces deux directives comportaient (et comportent encore) de nombreuses options, c'est-à-dire la possibilité de comptabiliser ou d'évaluer une même opération de manière différente. Une nouvelle étape d'harmonisation comptable européenne était donc nécessaire, d'autant que la création du marché financier unique (même marché, même monnaie, même principes de gouvernement d'entreprise et même référentiel comptable) se met en place chaque jour un peu plus.

Le Conseil européen de Lisbonne en mars 2000 avait décidé que la Commission européenne mette en oeuvre un « plan d'action pour les services financiers » pour 2005. Ce plan concernait plusieurs aspects :

- le domaine juridique (modernisation du droit, création de la société européenne, modernisation des règles de gouvernement d'entreprise) ;

- les opérations et les marchés (réforme de la législation sur les abus de marché et les conditions des offres publiques) ;

- l'audit (indépendance des audits) ;

- l'information financière (homogénéité des prospectus, qualité de l'information périodique, amélioration de la transparence, Internet, plus grande fréquence de publication des comptes intermédiaires) ;

- la comptabilité (adoption du principe de la juste valeur*, modification des directives, utilisation des normes internationales).

* Le principe de la juste valeur : L'évolution la plus significative du référentiel IAS/IFRS, et la plus discutée, est celle qui remplace dans de nombreuses situations le principe du coût historique, imposé pour l'évaluation des actifs et des passifs dans les conventions actuelles, par le concept de « juste valeur » (fair value).

Cela signifie qu'une orientation nouvelle a été prise. En effet l'IASC a défini la juste valeur comme « le montant pour lequel un actif peut être échangé ou un passif émis entre deux parties volontaires et bien informées dans le cadre d'une transaction à intérêts contradictoires». Cette « juste valeur » est donc une valeur d'échange qui n'implique pas nécessairement l'existence d'un marché pour l'élément concerné, ce qui la rend de portée générale. Elle n'impose pas une méthode unique d'évaluation, elle pose plutôt un principe. Ainsi, lors de l'entrée d'un actif dans l'entité, la juste valeur retenue peut être le coût d'acquisition qui correspond effectivement au montant de l'échange accepté par les parties. Pour les évaluations ultérieures, l'objectif sera de cerner au mieux la réalité économique. Selon la nature de l'actif, différentes méthodes pourront être retenues (par exemple pour un actif détenu à des fins de transactions, le prix du marché si un marché actif existe).

En ce qui concerne l'information financière et la comptabilité, la Commission avait publié une communication en Juin 2000 (« Stratégie de l'Union européenne en matière d'information financière : la marche à suivre ») exposant ses vues sur l'harmonisation

comptable au sein de l'Union en imposant l'application des normes IAS aux sociétés cotées en bourse.

Cette position a été confirmée par la publication en Février 2001 d'un projet de règlement mettant en place cette harmonisation. Ce projet a été approuvé par le Parlement et le Conseil et a fait l'objet d'une publication au Journal officiel des communautés européennes (règlement CE n°1606/2002 du Parlement européen et du Conseil du 19 juillet 2002 sur l'application des normes comptables internationales - JOUE du 11 septembre 2002).

Le règlement prévoit que les entreprises cotées européennes auront l'obligation en 2005 d'utiliser le référentiel IAS/IFRS pour l'établissement de leurs comptes consolidés, le délai pouvant être reporté en 2007 pour les sociétés dont seules les obligations sont admises sur un marché réglementé ou dont les titres sont sur un marché tiers (aux Etats-Unis par exemple).

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