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Aspects physionomico-structurauyx de la végétation ligneuse forestière dans les monts de Dhaya et de Tlemcen (Algérie occidentale )

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par Khéloufi BENABDELI
Université Djilali liabes de Sidi Bel Abbes Algérie - Doctorat d'état en sciences 1996
  

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5-2.3. Le maquis

Voilà un terme bien représentatif des types de végétation de l'Algérie occidentale et qui se classe juste après la forêt pour l'importance de la superficie qu'il couvre et la définition qui lui est réservée. C'est un matorral dense élevé constitué d'arbustes et d'arbrisseaux sclérophylles sempervirents où la composition floristique n'est pas déterminante. C'est un type de végétation issu de dégradation ou spontané avec une possibilité, sûrement contestée, de dire qu'il représente l'expression la plus parfaite de développement de la végétation naturelle ligneuse dans des conditions de sol, de climat et d'agressions difficiles et permanentes.

C'est une formation en équilibre avec les conditions du milieu où la concurrence est tellement importante, les possibilités de développement si difficiles que les espèces arborescentes n'arrivent plus à s'installer et le maquis, dans une telle situation, représente le type de végétation le plus évolué.

5-2.3.1. Définition.

La définition du terme de maquis semble être, au regard des diverses approches, une tâche complexe. Plusieurs auteurs ont avancé des définitions aussi proches les unes que les autres, qu'il devient difficile d'opter pour une; on peut citer RUIZ DE LA TORRE (1955), MOLINIER (1959), SAUVAGE (1961), IONESCO et SAUVAGE (1962), LE HOUEROU (1969), RUIZ DE LA TORRE (1971) et TOMASELLI (1976) qui tente de faire une synthèse. La définition de RUIZ DE LA TORRE: " Formation de plantes ligneuses dont la partie aérienne n'arrive pas à ce différencier en tronc et frondaison, étant en général très ramifiée dés la base et pouvant atteindre un port d'arbuste même prostré ", cette formation peut comprendre des espèces ni sempervirentes ni sclérophylles et est basée exclusivement sur l'aspect physionomique faisant penser au matorral.

A ce sujet TOMASELLI (1976) souligne: " Elle (la définition) ne peut donc pas se rapporter de façon spécifique au maquis ". La définition de MOLINIER (1959) est plus réaliste: " Le maquis est un peuplement d'arbustes et d'arbrisseaux xérophiles à feuillage persistant, toujours vert et généralement très dense, au point de devenir impénétrable ". Par contre la définition de SAUVAGE (1961) ne peut être retenue puisqu'elle inclut la notion de type de sol qui ne se justifie pas dans la région. TOMASELLI (1976) insiste pour laisser au mot maquis sa signification la plus ample exclusivement physionomico-structurale.

Le maquis est effectivement une expression physionomique d'une végétation à structure particulière indépendante de la nature du sol. TOMASELLI (1976) propose la définition suivante: " Le maquis est une formation végétale élevée, jusqu'à 2 m à peu prés, généralement dense, c'est à dire une formation de plantes ligneuses, sclérophylles, toujours vertes, dont la partie aérienne n'arrive pas à se différencier nettement en tronc et en frondaison, mais qui se présente en général très ramifié à la base. Donc c'est un matorral élevé, tandis que garrigue et jaral on peut les considérer comme un matorral moyen ou un matorral bas ".

Définition proche de la réalité reflétant la description de ce type de végétation mais qui reste incomplète puisque l'auteur ne considère pas le maquis comme une formation en équilibre avec les conditions du milieu. Le même auteur souligne dans ce contexte: "Le maquis méditerranéen n'est généralement pas considéré comme un climax, car il ne représente pas le plus souvent un type de végétation en équilibre avec le climat et le sol. C'est soit un des stades de dégradation de la forêt sempervirente sclérophylle méditerranéenne (dégradation ayant eu lieu dans le passé, presque toujours par suite de l'intervention humaine), soit un des stades de l'évolution progressive de la végétation vers la même forêt ". Ces précisions ne reflètent pas l'état du maquis son sa dynamique en corrélation avec les paramètres du milieu, dans la région le maquis représente le plus souvent le stade le plus évolué possible, du moins le stade que peut atteindre la végétation en relation avec les potentialités du milieu. Une définition qui prendrait en compte toutes les observations et la réalité du terrain du terme maquis serait: "Le maquis est une formation d'arbustes et d'arbrisseaux ligneux dont la hauteur est supérieure à 1,5O m et n'excède

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« Aspects physionomico- structuraux de la végétation forestière ligneuse face à la pression anthropozoogène dans les

monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie occidentale)

 

1996

 
 

pas 4 m, ramifiés dés la base, relativement dense dont la structure et la composition sont en équilibre avec les conditions édapho-climato-anthropozoogènes ".

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