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Efficacité après 5 ans d'un projet d'accès à  la thérapie antirétrovirale en RDC

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par Aimé LOANDO MBOYO
Institut de médecine tropicale Anvers - Master en santé publique, contrôle des maladies 2009
  

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INTRODUCTION

L'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) demeure un problème majeur de santé publique internationale. En 2007, le nombre total des personnes infectées à l'échelle mondiale était estimé à 33 millions (30-36 millions). Les nouvelles infections au cours de cette même année étaient estimées à 2,7 millions (2,2-3,2 millions) et les cas de décès à 2 millions (1,8-2,3 millions). L'Afrique subsaharienne reste la région la plus touchée avec 67% de toutes les infections et 75% de décès (1).

Pour lutter efficacement contre cette mortalité, une intervention médicale basée sur l'évidence scientifique existe depuis 1996. Il s'agit de la thérapie antirétrovirale avec la combinaison d'au moins 3 médicaments ayant la capacité d'empêcher la réplication du VIH et de restaurer les compétences immunitaires. Ce traitement se prend tous les jours, dure toute la vie et nécessite un suivi médical régulier (2). Environ 3 millions de personnes (2,7-3,2 millions) infectées par le VIH suivaient ce traitement dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires en 2007. Dans ces régions, les personnes ayant besoin de ce traitement étaient 9,7 millions (8,7-11 millions) et la couverture en traitement ARV était donc estimée à 31% (27-34%) (3).

L'efficacité opérationnelle de cette thérapie sur la survie à long terme a été démontrée dans les pays à revenus élevés. L'espérance de vie pour un jeune VIH positif de 25 ans qui commence actuellement la thérapie antirétrovirale est de 39 ans (IC95% 35-40 ans) au Danemark. Ce paramètre est de 51 ans pour un jeune VIH négatif du même âge (4;5).

Depuis 1998, cette thérapie antirétrovirale est utilisée en Afrique subsaharienne pour lutter contre la mortalité liée au syndrome de l'immunodéficience acquise (SIDA) (6). En 2007, on estimait à 2,1 millions (1,9-2,3 millions) le nombre de patients sous traitement ARV dans cette partie du monde (3). Plusieurs études sur l'efficacité de la thérapie antirétrovirale en Afrique ont relevé des taux satisfaisants de survie à court terme, en dépit d'une mortalité précoce importante favorisée par le recours tardif aux services de prise en charge. Les principaux facteurs de risque étant le stade avancé de la maladie, l'immunodéficience sévère, l'anémie, la malnutrition et la faible adhérence des patients aux programmes thérapeutiques (6-25). Ces premières études à court terme ont confirmé la faisabilité des programmes ARV dans le contexte africain et favorisé une grande mobilisation des ressources. L'un des défis majeurs à présent est la démonstration de cette faisabilité à moyen et long terme car la thérapie rétrovirale contre l'infection VIH/SIDA est un traitement à long terme. Une revue systématique de la littérature réalisée par Rosen et collaborateurs sur 33 études de cohorte dans 13 pays de l'Afrique subsaharienne a montré une faible rétention des patients africains sous traitement ARV à cause de la mortalité et perdus de vue. La prédiction de la rétention dans ces cohortes à deux ans a été estimée à 50% dans le scénario plausible (26). Les problèmes de mortalité et perdus de vue se posent également dans le groupe des patients éligibles mais n'ayant pas encore commencé le traitement antirétroviral (liste d'attente). Ce phénomène est encore sous étudiée dans plusieurs programmes en Afrique qui focalisent leurs système de monitoring sur le groupe des patients sous ARV (27). La rétention des patients apparait désormais comme une priorité pour les programmes de prise en charge de l'infection VIH/SIDA en Afrique subsaharienne. Toute recherche qui essaie de contribuer à mieux comprendre ce phénomène de faible rétention est plus que nécessaire. Ce travail s'inscrit donc dans cette démarche de santé publique.

Notre question de recherche consistait à mesurer l'efficacité d'un projet d'accès à la thérapie antirétrovirale en République Démocratique du Congo. Le volet principal était la mesure de la rétention pour l'ensemble des patients et la survie à 5 ans après initiation de la thérapie antirétrovirale. Le second volet consistait à identifier les principaux prédicteurs de cette survie.

I. OBJECTIFS DE LA THESE

Objectif général

Evaluer l'efficacité d'un projet d'accès au traitement antirétroviral en République Démocratique du Congo sur les aspects de rétention et survie à moyen terme, identifier les principaux prédicteurs de cette survie afin de proposer les mesures correctrices nécessaires.

Objectifs spécifiques

1. Déterminer la rétention après 5 ans pour l'ensemble des patients admis dans le projet

2. Déterminer la survie après 5 ans pour les enfants et adultes mis sous ARV dans le projet

3. Identifier les prédicteurs de la survie sous thérapie antirétrovirale

4. Elaborer un plan d'amélioration basé sur l'évidence

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote