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Efficacité après 5 ans d'un projet d'accès à  la thérapie antirétrovirale en RDC

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par Aimé LOANDO MBOYO
Institut de médecine tropicale Anvers - Master en santé publique, contrôle des maladies 2009
  

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II. CONTEXTE

La République Démocratique du Congo (RDC) est un pays d'Afrique Centrale. Sa population est actuellement estimée à estimée 60 millions d'habitants. Dotée d'immenses ressources naturelles variées, la RDC figure parmi les trois derniers pays du classement mondial sur la base du produit intérieur brut (PIB) par tête d'habitant (28). L'espérance de vie à la naissance en bonne santé est actuellement estimée à 44 ans pour les hommes, 46 ans pour les femmes et 45 ans pour les deux sexes (29). Les performances du système sanitaire sont faibles et une réforme est en cours pour tenter d'améliorer la situation (30). L'aide publique au développement(APD) et les interventions humanitaires constituent les principales réponses aux problèmes sanitaires de la population. La prévalence de l'infection VIH est actuellement estimée à 1,3% (IC95% : 1,2-1,5) pour la population âgée de 15 à 49 ans. Le ratio d'infection entre les femmes et les hommes est de 1,78. Il s'agit d'un pays avec épidémie VIH généralisée (31). Les premiers cas de SIDA en RDC ont été décrits par Piot et collaborateurs en 1983 à l'hôpital Mama Yemo de Kinshasa (32). Pendant près de vingt ans après les premières notifications, la stratégie nationale de riposte contre l'épidémie était basée essentiellement sur la prévention de nouvelles infections. Les premières recommandations nationales sur la prise en charge de l'infection VIH/SIDA ont été élaborées en 2002 (33). Au cours de la même année, Médecins Sans Frontières lança en collaboration avec le ministère de la santé le premier projet pilote dans la ville de Kinshasa, capitale du pays. C'est ce projet qui a été évalué dans le cadre de ce travail. A cause de son importance, ce projet fait partie des 52 programmes spécialisés du ministère congolais de la santé. Le projet était mise en oeuvre à travers un centre spécialisé pour la prise en charge globale et gratuite de l'infection VIH/SIDA. Le choix du modèle vertical était justifié par les difficultés d'intégration dans les structures sanitaires de Kinshasa. Le modèle choisi était celui d'un centre de traitement ambulatoire (CTA) selon la formule développé par l'Organisation Panafricaine de Lutte contre le SIDA (OPALS) avec la création du premier CTA à Brazzaville en République du Congo en 1994 (34). Ce projet est totalement financé avec des fonds propres MSF et ceux des coopérations belges et japonaises. Toutes les procédures de gestion et de supervision étaient assurées par Médecins sans Frontières Belgique. Le projet a fonctionné avec un support global de Médecins Sans Frontières Belgique avec l'approvisionnement régulier en médicaments, paiement des primes du personnel, réhabilitation des infrastructures, équipements, paiement des frais hospitalisation, formation du staff, gestion des ressources et supervision des activités. Depuis sa mis en place en 2002 jusqu' au premier semestre 2008, le CTA a fonctionné comme un hôpital de jour spécialisé pour la prise en charge globale des personnes vivant avec le VIH. Le modèle inclut un service de dépistage, les consultations médicales de première et deuxième ligne, le laboratoire, les consultations d'observance, la prise en charge nutritionnelle, le suivi psychosocial, l'hospitalisation du jour et la référence pour les soins hospitaliers. A partir du second semestre 2008, le volet hospitalisation de nuit a démarré transformant le CTA en Centre Hospitalier de Kabinda (CHK). De 2002 à 2005, le projet avait fonctionné avec une cohorte ouverte à toute la ville de Kinshasa. Tous les sites de dépistage VIH de la ville de Kinshasa avaient la possibilité de référer les patients vers le projet. A partir de 2006 le projet s'est réorienté vers la prise en charge du noyau familial des anciens patients avec un accès particulier sur la prise en charge pédiatrique. La fermeture de la cohorte était justifiée par la saturation et la disponibilité des offres alternatives des soins dans la ville avec les autres initiatives d'accès à la thérapie antirétrovirale. En effet en 2003 une seconde initiative ARV a démarré dans la ville de Kinshasa grâce à un partenariat entre le ministère de la santé et la firme indienne CIPLA. Les objectifs de ce partenariat étaient de fournir les médicaments antirétroviraux dans le système de santé congolais, former les médecins prescripteurs et fournir les équipements nécessaires pour le suivi biologique. Le coût mensuel des médicaments était de 29 dollars américains et tous les autres services étaient payants. Une troisième initiative va démarrer effectivement en 2005 avec deux financements importants qui vont être accordés à la RDC pour améliorer la couverture ARV par la Banque Mondiale et le Fonds Mondial.(35) Depuis 2007 le volet pédiatrique est appuyé par la Fondation Clinton. La couverture nationale en thérapie antirétrovirale était estimée à 4,2 % en 2007 (36)

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