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Contrôle interne: finalité de l'audit interne. Etude de cas: audit du cycle de financement des opérations Commerce extérieur par Crédit Documentaire «Credoc » ; (BNA )

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par Sarah Belimane
Ecole supérieure de commerce Alger - Post- graduation spécialisée (PGS ) en comptabilité et audit 2012
  

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II-2-Les trois phases fondamentales de la mission d'audit interne

Le chiffre trois n'est pas le nombre d'or de l'audit interne, il correspond très exactement à la situation géographique de l'auditeur au cours de son intervention :

· dans la première partie de sa mission, l'auditeur est essentiellement dans son bureau et dans son service. Ses déplacements sont courts et brefs ; à la limite ils peuvent ne pas exister ;

· dans la deuxième partie, au contraire, l'auditeur est la plupart du temps sur le terrain, donc absent du service ; les retours au bureau sont rares, parfois inexistants ;

· dans la troisième partie, retour à la sédentarité également ponctuée - comme dans la première phase - de quelques déplacements possibles, brefs et rapides. Et cette sédentarité peut également signifier travail à domicile.

On dispose donc d'un critère géographique précis qui, à lui seul, permet d'identifier les trois moments singuliers d'une mission d'audit interne. Ces trois moments sont traditionnellement désignés :

> phase de préparation : d'étude, de planification; > phase de réalisation : vérification;

> phase de conclusion : de restitution des résultats.

Examinons plus en détail ces trois moments méthodologiques de la mission d'audit interne. (2) Trois acteurs interviennent dans la mission :

v' l'auditeur : celui qui conduit la mission d'audit ;

v' l'audité : celui qui fait l'objet de l'audit ;

v' le prescripteur d'audit : celui qui donne l'ordre à l'auditeur de réaliser la mission d'audit. (3)

1) La phase de préparation : L'étape de familiarisation

La phase de préparation ouvre la mission d'audit, exige des auditeurs d'une capacité importante de lecture, d'attention et d'apprentissage. Elle sollicite l'aptitude à apprendre et à

1Le service général d'audit budgétaire ( SGAB), op-cit.

2Jacques Renard ; Théorie et pratique de l'audit interne, op-cit, pp 214-215. 3Préface de Louis Vaurs, op-cit, p38.

comprendre, elle exige également une bonne connaissance de l'entreprise car il faut savoir trouver la bonne information et à qui la demander. C'est au cours de cette phase que l'auditeur
doit faire preuve de qualités de synthèse et d'imagination. Elle peut se définir comme la

période au cours de laquelle vont être réalisés tous les travaux préparatoires avant de passer à l'action. (1)

Cette étape dite « de familiarisation » ne saurait être omise ; elle constitue le plus souvent, en termes de durée, la partie la plus importante de la mission.

a) Rencontre avec la direction de l'entité auditée

Après réception de l'ordre de mission et avant de commencer tout travail dans l'entité à auditer, le Service d'audit organise une rencontre avec la Direction de l'entité auditée afin de déterminer différents points :

v' objectifs de la mission

v' faisabilité de la mission d'audit (ressources suffisantes, délais,...)

v' étendue de la mission : l'(es) entité(s) concernée(s) ou les processus concernés

v' nature de la mission d'audit (ressources humaines, ressources technologiques, organisation, communication,...)

v' délais de la mission

v' auditeurs responsables de la mission

1' description du déroulement de la mission

1' organisation ou non d'une réunion d'ouverture avec l'ensemble du personnel v' rapport d'audit : destinataires du rapport, rapport intermédiaire,...

1' plan d'action

b) Compte rendu de la réunion avec la direction de l'entité auditée

Suite à la rencontre avec la Direction de l'entité auditée, le Service d'audit rédige un compte rendu de cette réunion.

Le compte rendu de la réunion est envoyé aux personnes présentes à la réunion ; lesquelles disposent d'un délai pour communiquer au service d'audit leurs éventuelles modifications et/ou commentaires.

Le service d'audit introduit les modifications et transmet le compte rendu final par note interne aux mêmes personnes.

c) Réunion d'ouverture

La réunion d'ouverture a pour but d'établir les premiers contacts avec l'ensemble des personnes impliquées par l'audit avant de débuter les travaux.

La réunion d'ouverture est facultative : les auditeurs et la Direction de l'entité auditée décident de l'organisation d'une réunion d'ouverture. Pour les missions qui exigeraient la présence de beaucoup de personnes, il peut être plus aisé de transmettre une note explicative.

Toutefois, quand c'est possible, l'organisation d'une réunion d'ouverture est toujours préférable.

1Jacques Renard ; Théorie et pratique de l'audit interne, op-cit; pp 213-214.

Personnes présentes à cette présentation :

1' le responsable du service d'audit ou son délégué

v' les auditeurs chargés de la mission

v' la Direction de ou des entité(s) auditée(s)

v' l'ensemble du personnel de ou des entité(s) auditée(s) ou les responsables des processus audités

+ Support de la présentation :

Il s'agit d'une présentation orale faite par les auditeurs, avec support Power Point.

+ Contenu de la présentation :

v' Présentation succincte du Service d'audit : place au sein du MCF, missions, normes respectées,...)

v' Contexte et objectifs de la mission :

· Contexte = le pourquoi de la mission (exécution du programme d'audit, demande spécifique en raisons de problèmes aigus,...)

· Objectifs = le but de la mission

v' Etendue de la mission : entité(s) concernée(s) ou processus concerné(s)

1' Déroulement de la mission

1' Présentation de la méthodologie

v' Rapport

1' Evaluation

v' Plan d'action et suivi de la mission

1' Planning

1' Contacts

Après la présentation, les auditeurs répondent aux questions des audités. (1) L'auditeur interne va procéder exactement selon la démarche :

v' prise de connaissance du domaine à auditer dite familiarisation ; v' identification des risques ;

v' définition des objectifs.

d) La prise de connaissance : récolte d'informations

Cette étape est une des plus importantes d'une mission d'audit. Il n'y a pas de méthode d'audit qui ne commence par la connaissance des processus ou des activités que l'on doit auditer.

Cette prise de connaissance ne doit pas se faire au hasard, en glanant dans le désordre les informations nécessaires. Elle doit être avant tout organisée.

L'auditeur va donc planifier sa prise de connaissance en ayant soin de prévoir le ou les moyens les plus appropriés pour acquérir le savoir nécessaire à la réalisation de sa mission (interviews, documents, séminaires...)

1Le service général d'audit budgétaire ( SGAB), op-cit.

Dès que cette prise de connaissance a été menée à bien, l'auditeur dispose déjà d'informations sérieuses sur les risques majeurs, le fonctionnement des interfaces et les priorités du management. (1)

La durée de la prise de connaissance varie en fonction de différents éléments : complexité du sujet, profil de l'auditeur, existence d'audits antérieurs,...

Les auditeurs utilisent différents outils (moyens) pour acquérir des connaissances : (2)

+ Examen des résultats de l'analyse de risques ;

+ Les entretiens avec les responsables de plus haut niveau dans l'activité auditée ; + L'analyse de documents de base.

1' Les flow-charts (diagramme de circulation)

v' Les grilles d'analyse de tâches

v' L'examen des rapports d'éventuels audits antérieurs, des rapports de la Cour des Comptes et de l'Inspection des Finances permet d'identifier les risques présents

v' L'auditeur peut également faire des rapprochements sur diverses statistiques.

En définitive, l'auditeur doit disposer des documents, d'informations et d'éléments suffisants et pertinents pour acquérir une meilleure connaissance de l'environnement, du domaine et des risques susceptibles de menacer l'atteinte des objectifs de la société.

La prise de connaissance ne se résume pas à la collecte des données et à leur étude. L'auditeur rencontre aussi les personnes concernées par la mission d'audit et leur pose les bonnes questions. Il procède par interview selon l'ordre hiérarchique de la société.(3)

e) L'identification et l'évaluation des risques

Cette étape n'est que la mise en oeuvre de la norme 2210.A1 : « En planifiant la mission, l'auditeur interne doit relever et évaluer les risques liés à l'activité soumise à l'audit... ».

On dit aussi « identification des zones à risques », soulignant par là qu'il s'agit beaucoup plus d'identifier les endroits où les risques les plus dommageables sont susceptibles de se produire, que d'analyser les risques eux-mêmes.

Cette phase d'identification va conditionner la suite de la mission : elle va permettre à l'auditeur de construire son référentiel et, dans le même temps, de concevoir son programme et de l'élaborer de façon « modulée », en fonction non seulement des menaces mais également de ce qui a pu être mis en place pour y faire face. C'est à compter de cet instant que l'auditeur

1Jacques Renard ; Théorie et pratique de l'audit interne, op-cit; p226. 2Le service général d'audit budgétaire ( SGAB), op-cit.

3Préface de Louis Vaurs, op-cit, p41.

interne en charge d'une mission va croiser la notion de risque qui ne cessera de l'accompagner tout au long de sa démarche. (1)

Toutes les informations ainsi recueillies, exploitées ou analysées sont classées dans un dossier permanent. Elles permettent à l'auditeur de réaliser une évaluation préliminaire des forces et faiblesses apparentes. D'où l'élaboration par l'auditeur d'un tableau des risques. (2)

Le tableau des risques permet de cerner les objectifs d'audit retenus, qu'il conviendra de vérifier ultérieurement sur le terrain.

Les auditeurs privilégient une cotation selon une échelle de type : risque faible/moyen/élevé. On comprend que la démarche de l'auditeur interne soit fondée sur l'approche par les risques.

f) La définition des objectifs ou l'élaboration du référentiel : « rapport d'orientation »

Du tableau des risques découle le rapport d'orientation. Il s'agit d'un document à destination des audités dans lequel l'auditeur synthétise les conclusions qu'il a pu faire sur les zones de risques, les difficultés envisagées, rappelle les objectifs généraux et spécifiques,

propose les services et les divisions qui seront audités, définit la nature et l'étendue des travaux à réaliser. (3)

On l'appelle aussi, avec des variantes dans la forme, le« plan de mission » ou encore « Termes de référence »; Mais quelles que soient la forme et son appellation, (« ce

programme de travail doit être formalisé »), il s'agit toujours d'un document dont les caractéristiques et le contenu se retrouvent dans tous les cas de figure.(4)

Le rapport d'orientation est une sorte de contrat de prestations de service entre les audités et le service d'audit ; un compromis entre les attentes (de la Direction, du demandeur et des audités) et les capacités en temps et compétences des auditeurs.

Le rapport d'orientation fera l'objet d'une validation par l'entité auditée, et ce, afin de canaliser leur adhésion positive et active au travail du service d'audit. (5)

Ce document va devenir le référentiel de l'auditeur, le document auquel il doit se référer.

Le référentiel de contrôle interne permet à l'auditeur de déterminer les objectifs d'audit, lesquels se retrouveront dans le programme de travail.

La démarche doit permettre à l'auditeur d'organiser sa mission en identifiant les points qu'il devra approfondir et a contrario ceux sur lesquels il pourra passer rapidement voire même faire l'impasse.

1Jacques Renard ; Théorie et pratique de l'audit interne, op-cit; p240. 2Préface de Louis Vaurs, op-cit, p41.

3Ibid, pp40-41.

4Jacques Renard ; Théorie et pratique de l'audit interne, op-cit; p240. 5Le service général d'audit budgétaire ( SGAB), op-cit.

Cette étape n'est pas nécessaire si le sujet de la mission est simple ou si les risques sont déjà identifiés dans l'ordre de mission.

Contenu :

Le référentiel de contrôle interne devra être un inventaire le plus complet possible et tendre à l'exhaustivité :

v' des objectifs d'un processus audité v' des risques associés à ces objectifs

v' des conséquences associées à ces risques v' des dispositifs de contrôle interne

On utilise un référentiel différent par processus. (1) 2) La phase de réalisation

La phase de réalisation fait beaucoup plus appel aux capacités d'observation, de dialogue et de communication. Se faire accepter est le premier impératif de l'auditeur, se faire désirer est le critère d'une intégration réussie. C'est à ce stade que l'on fait le plus appel aux capacités d'analyse et au sens de la déduction.

a) Le programme de travail

Le programme de travail constitue la base de la phase de réalisation. Il s'agit d'un document interne au service dans lequel on procède à la détermination, la répartition et la planification des tâches qui permettront aux auditeurs d'atteindre les objectifs du rapport d'orientation.

Le programme de travail reprend 2 points essentiels :

- les travaux d'audit à accomplir pour atteindre les objectifs d'audit ;

- les techniques, outils dont il faut envisager l'utilisation : diagramme de circulation, sondage statistique, entretien,...

b) Le questionnaire de contrôle interne (Q.C.I)

Le QCI est le guide de l'auditeur pour réaliser son programme de travail et il doit donc permettre de réaliser l'observation la plus complète possible. L'objectif est d'évaluer le dispositif de contrôle interne pour chaque opération " à risques ". (2)

c)Le travail sur terrain

Durant cette phase il s'agit pour l'auditeur de répondre aux questions du QCI. Les outils à mettre en oeuvre sont déterminés dans le QCI mais il se peut que lors de la phase de terrain un outil s'avère inapproprié et qu'il faille en choisir un autre.

Les outils vont des observations aux différentes sortes de tests : analyse de documents, réconciliation des données, entretiens,...

1Le service général d'audit budgétaire ( SGAB), op-cit. 2Ibid.

L'auditeur ne peut jamais baser ses constats sur des hypothèses ou intuitions, il doit avoir des preuves de ce qu'il avance.

Il existe 4 critères de qualité de la preuve : pour qu'un constat soit considéré comme prouvé et valable, la preuve doit être :

~ PERTINENTE = en relation avec les objectifs d'audit

~ SUFFISANTE = fonctionnelle, appropriée et probante, présentant assez d'information

~ CONCLUANTE = fiable, elle doit permettre d'aboutir à une conclusion aussi précise que possible et certitude de la qualité de la source

~ UTILE = répondant aux objectifs de l'organisation

Les preuves peuvent être classées en 4 catégories :

v' La preuve physique : c'est ce que l'on voit, constate = observation.

1' La preuve testimoniale : témoignages. C'est une preuve très fragile qui doit toujours être recoupée et validée par d'autres preuves.

v' La preuve documentaire : pièces comptables, procédures écrites, comptes-rendus, notes,...faire attention à la qualité du document et à l'analyse qu'on en fait.

v' La preuve analytique : résulte de calculs, rapprochements, déductions et comparaisons diverses. Les aléas ici se cumulent : ceux liés aux documents, témoignages à partir desquels on va réaliser l'analyse ainsi que les erreurs de calculs et de déductions de l'auditeur lui-même.

d) La FRAP= Feuille de Révélation et d'Analyse de Problème

Durant la phase de terrain, pour chaque dysfonctionnement constaté, l'auditeur rédige une FRAP.

L'auditeur rempli une FRAP à chaque fois qu'une observation révèle un problème. En fait, l'auditeur se sert de la FRAP pour mener à bien son raisonnement.

Les FRAP serviront de base pour la rédaction du rapport.(1)

e) La validation des constats et des conclusions

L'auditeur doit systématiquement valider ses constats ou ses conclusions en les présentant à la connaissance du responsable afin de recueillir sa réaction sur les éléments de preuve recueillis. Chaque FRAP est supervisée par le chef de mission qui l'apprécie, situe sa place et son degré d'importance par rapport à la mission. Les validations individuelles et successives sont suivies de validations générales en fin de mission (la réunion de clôture). Tous les documents utilisés par l'auditeur interne durant la phase de réalisation, appelés papiers de travail, sont référencés. L'ensemble des FRAP après reclassement constitue l'« ossature » du rapport d'audit. (2)

f) Le compte rendu final :

Le compte rendu final est la présentation orale, par le(s) responsable(s) de la mission au principal responsable de l'entité auditée, des observations les plus importantes. Le but est

1Le service général d'audit budgétaire ( SGAB), op-cit. 2Préface de Louis Vaurs, op-cit, p43.

d'informer rapidement et en premier le responsable de l'entité auditée du résultat des travaux d'audit et des conclusions dégagées.

Cette présentation est effectuée à la fin du travail de terrain et avant la rédaction du projet de rapport. Il s'agit d'une sorte de " pré-validation " générale.

g) L'appréciation du contrôle interne

Trois éléments clés sont à prendre en compte pour l'évaluation du CI :

· les travaux d'audit ont-ils mis en évidence des anomalies ou des faiblesses significatives ?

· en cas de réponse positive, des corrections ou améliorations ont-elles été apportées après constatation des anomalies ou faiblesses ?

· ces anomalies ou faiblesses et leurs conséquences sont-elles vraisemblablement généralisées et entraînent-elles de ce fait un degré inacceptable de risque ? (1)

3) La phase de conclusion

La phase de conclusion exige également et avant tout une grande faculté de synthèse et une aptitude certaine à la rédaction, encore que le dialogue ne soit pas absent de cette dernière période. L'auditeur va cette fois élaborer et présenter son produit après avoir rassemblé les éléments de sa récolte.

a) La réunion de validation et de clôture Cette réunion présente plusieurs objectifs :

v' présenter et valider les constats ; v' expliquer les recommandations ; v' fixer les modalités pratiques relatives au plan d'action et au suivi de la mission.

Tous les éléments découverts lors de l'audit doivent être présentés et validés par l'audité. Le rapport final ne doit pas contenir d'éléments qui n'auraient pas été présentés à l'audité. Tout doit être compris et les audités doivent reconnaître les constats comme exacts.

+ Personnes présentes

· le choix des participants de l'entité auditée : logiquement, on retrouvera lors de la réunion de clôture les personnes ayant participé à la réunion de début de mission.

· la représentation du Service d'audit : la présence ou non du responsable de l'Audit, son rôle dans la réunion peuvent jouer lors de la présentation afin de marquer l'entité auditée sur l'importance de l'Audit.

+ Déroulement de la réunion de clôture et de validation :

L'ordre du jour de cette réunion est l'examen du projet de rapport qui a été remis à chaque participant, au moins cinq (5) jours ouvrables avant la réunion.

1Le service général d'audit budgétaire ( SGAB), op-cit.

> Présentation du projet par les auditeurs

L'auditeur présente les points essentiels qui seront évoqués et illustrera ceux-ci par des constats précis.

L'auditeur commencera si nécessaire par une brève explication des processus en place. Ensuite, il abordera les points forts ou satisfaisants qui n'ont pas fait l'objet de FRAP et finira par les dysfonctionnements en fonction de leur importance.

> Observations des audités

Dans le souci d'une participation des audités au processus d'audit, un droit de réponse de ceux-ci sur le projet de rapport est rendu possible. Celui-ci peut être informel et oral lors de la réunion de clôture. Il peut également être écrit et formel.

Lors de la réunion, deux types de contestations peuvent se présenter à l'auditeur :

· contestations relatives aux constats : deux situations possibles: soit l'auditeur fournit un élément de preuve et la contestation s'éteint, soit il n'est pas en mesure de fournir cet élément et il est préférable d'abandonner le point litigieux.

· contestations relatives aux recommandations : comme il s'agit d'un Projet, l'audité peut éventuellement suggérer autre chose. L'audité reste le spécialiste du sujet audité. Sa proposition peut englober des aspects oubliés ou non vus par l'auditeur. Dans ce cas, l'auditeur peut modifier voire annuler le contenu de son texte sur un point si l'audité le convainc. Cela ne doit pas l'empêcher de maintenir son texte s'il n'est pas convaincu. N'oublions pas que l'audité a toujours le droit de refuser une recommandation lors de sa réponse écrite. En effet, l'audité pourra encore réagir aux recommandations lors de ses commentaires écrits et/ou lors de l'élaboration de son plan d'action.

> Modalités relatives au plan d'action et au suivi

Les auditeurs préciseront, lors de cette réunion, la date de remise des commentaires écrits (si nécessaire) sur les constats et les recommandations et les modalités relatives au plan d'action (date de remise, insertion ou non dans le rapport, nom du responsable).

La réunion de validation doit faire l'objet d'un compte rendu intégrant toutes les remarques sur les constats et les recommandations. Ce compte rendu est envoyé pour approbation à l'audité.

b) Le rapport d'audit final

Le rapport d'audit final ne peut être rédigé que lorsque les audités ont remis leurs commentaires écrits, si prévus lors de la réunion de validation.

Toute mission d'audit s'achève par la rédaction d'un rapport. C'est pourquoi au cours de cette phase, il convient d'obtenir l'adhésion des membres de l'équipe d'auditeurs et des audités impliqués dans la mission lors de la réunion de clôture.

C'est au responsable qu'incombe la charge de communiquer les résultats de l'audit.

Ce rapport fait apparaître les mentions suivantes :

une page de garde comprenant le titre complet de la mission, la date, les auditeurs ayant participé à la mission ;

l'ordre de mission, qui doit être placé en tête du rapport ;

le sommaire ;

une note de synthèse de deux à trois pages permettant aux destinataires principaux du rapport d'avoir l'essentiel des conclusions du travail d'audit, datée et signée par le chef de mission ;

le rapport proprement dit ;

les annexes.

Toutefois, il n'y a pas d'unanimité sur la forme du rapport d'audit dans les entreprises. Pour certains auditeurs internes, « le rapport doit donc être rédigé, comme un rapport doit l'être selon la tradition ». (1)

Principes généraux du rapport d'audit

· le rapport doit être complet, constructif, objectif et clair. La signature du rapport par le responsable donne l'exemple de responsabilité. Même en cas de conclusions positives, un rapport doit être rédigé.

· le rapport ne doit contenir que des éléments qui ont été présentés aux responsables audités. C'est à cette fin que la réunion de validation et de clôture est organisée.

· le rapport doit être structuré pour des lecteurs différents. C'est pourquoi, il comprend un exposé général et une synthèse. L'exposé général doit être complet et technique et apporter toutes les informations utiles aux responsables audités et aux responsables des actions à entreprendre. La synthèse s'adresse à des personnes qui doivent être informées et sensibilisées mais qui n'ont pas à résoudre les dysfonctionnements relevés.

· le rapport doit être objectif, clair, concis, utile et le plus convaincant possible.

· le rapport doit être revu par au moins une personne du Service d'audit qui n'a pas participé à sa rédaction.

Le rapport d'audit a deux objectifs distincts :

1' il s'agit d'un document d'information pour la hiérarchie ;

v' il s'agit d'un outil de travail pour les audités. C'est à partir du Rapport que l'audité prend les mesures correctrices.

c) Plan d'action

Le service d'audit n'ayant ni l'autorité ni la responsabilité de mettre en place dans les entités auditées les recommandations qu'il a faites, il est demandé à la Direction de ces entités d'élaborer des plans d'action visant à mettre en oeuvre les recommandations, c'est-à-dire de prendre des mesures pour gérer les risques.

1Préface de Louis Vaurs, op-cit, p45.

Le service d'audit transmet une note d'information sur la manière d'élaborer les plans d'action.

Le plan d'action doit être validé par le service d'audit. Ce dernier doit émettre des observations s'il estime le plan d'action partiellement ou totalement insuffisant. Le responsable du service audité y apporte alors les modifications nécessaires.(1)

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