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Evaluation à  mi- parcours du programme Badiene Gox. Cas de la commune de Diamniado au Sénégal

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par Valentin MOTHO
Ecole supérieure d'économie appliquée de Dakar (Sénégal ) - Ingénieur des travaux en planification et gestion des projets 2012
  

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PREMIERE PARTIE :

CADRE DE REFERENCE

CHAPITRE I : REVUE CRITIQUE DE LA LITTERATURE

Si la nécessité de l'évaluation est largement partagée, sa mise en oeuvre en pratique reste marginale, notamment dans le secteur de la santé car très complexe. Philippe Lefèvre, dans le rapport annuel d'activités du centre de santé d'Evry (2011), résumait la situation comme suit :

" Notre Centre de santé fonctionne depuis 20 ans ; on nous demande de plus en plus à quoi il sert Or, comment l'évaluer, comment évaluer le travail fourni depuis tout ce temps ? Et l'évaluer en fonction de quoi ? Un de nos objectifs est d'améliorer la santé de la population. Comment évaluer cela ? "

Dans une démarche de type communautaire, le programme s'inscrit toujours dans un environnement global, soumis à différents déterminants, sociaux, économiques, urbanistiques, culturels ; L'évaluation de l'activité aura besoin de données relatives à ces déterminants. Cela nous amène à dire que toute évaluation de programme de santé communautaire obéit donc à des techniques qui relèvent de disciplines diverses : santé publique, sociologie et anthropologie en d'autres termes utilise la méthode sociologique.

Michel DEMARTEAU, dans Evaluation des pratiques communautaires dans les quartiers en santé, Education Santé, esquisse les caractéristiques d'une évaluation adaptée à une démarche de type communautaire. L'auteur constate tout d'abord l'inadéquation du modèle d'évaluation purement " expérimentaliste " ou méthode expérimentale, qui simplifie l'environnement en une série de variables facilement comparables, mesurables. Ce modèle quantitatif néglige les enjeux sociaux et la participation. Dans le schéma " production de connaissances - analyse - décision ", une évaluation spécifique aux pratiques communautaires doit donc être, avant tout, attentive à la participation de la communauté au processus, à l'analyse des résultats et à l'usage de ceux-ci.

C'est dans ce même sens que Patton postulait en disant ; « qu'une évaluation est d'autant plus utilisée que les utilisateurs potentiels sont impliqués de manière personnelle, précoce et fréquente dans tout le processus d'évaluation. »

Pour ce faire, il faut :

· identifier et organiser les utilisateurs de l'évaluation.

· identifier leurs questions d'évaluation.

· sélectionner des méthodes pour produire des informations utiles

· organiser la participation à l'analyse et à l'interprétation

· négocier la diffusion et l'utilisation.

Par contre, Alain DECCACHE, professeur à l'UCL dans ; Evaluer la qualité et l'efficacité de la promotion de la santé : approches et méthodes de santé publique et de sciences humaines, article paru dans Promotion & Education, volume IV, 1997 rappelle notamment que : "Evaluer un

MOTHO Valentin, Mémoire de fin de cycle, ESEA 2012 Page 4

programme de santé communautaire ne se limitait plus à l'atteinte des résultats fondées sur des chiffres mais à évaluer la performance de ses activités en d'autres termes prendre des décisions d'amélioration pouvant lui permettre d'assurer le suivi de celles-ci."

PAME Patricia, Evaluation et promotion de la santé - Etat de la question à travers la littérature internationale, article extrait de Education santé, n° 102, novembre 1995.

L'auteur, médecin de santé communautaire, prône le dépassement des méthodes d'évaluation traditionnelles, fondées sur les notions de quantité, au profit d'évaluations plus qualitatives qui font appel à une large participation de la communauté.

Cécile FOURNIER, Médecin de santé publique, chargée d'expertise en promotion de la santé, Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES), affirmait que la question de la qualité se trouve en effet au « coeur » de l'évaluation de processus, jugée aujourd'hui indispensable en ce qu'elle permet de « comprendre » ce qui sous-tend fondamentalement l'efficacité et donc la qualité d'un programme de santé. La problématique de la qualité d'un programme se trouve également au fondement de toute stratégie de développement des activités correspondantes.

Toutefois, il faut souligner que l'évaluation d'un programme de santé fondée sur la qualité présente des limites ; subjectivité de l'évaluateur, la fiabilité des résultats, la viabilité de la mesure (erreur d'échantillonnage) et la focalisation sur un seul centre d'intérêt.

A la différence de CHAUVIN F., BRIXI O., ROUSILLE B., « Du bon usage de la communication en éducation pour la santé», Séminaire international, Château de BIERVILLE (Essonne), 16 et 17 décembre 1996, éd. CFES, 1998, 290 p. qui précisent que si l'on possède un certain nombre de référentiels qui permettent de dire si une campagne a été efficace, cela devient beaucoup plus compliqué dès qu'on s'intéresse aux buts ultimes de la campagne (résultats). Pour eux, aucune de ces deux approches n'est meilleure que l'autre : les différentes méthodes sont indiquées pour différentes situations. Il est donc préférable d'identifier et d'organiser les preneurs de décision et utilisateurs de l'information produite par l'évaluation pour définir à partir de leurs besoins la ou les méthodes à utiliser. Par conséquent, l'évaluateur devrait être suffisamment souple dans sa démarche pour être en mesure d'adapter ses approches et ses méthodes aux questions envisagées. Le mieux serait donc d'opter une évaluation formative car celle-ci permet de rectifier certaines erreurs lors de la mise en oeuvre du programme. Elle permet de donner la parole aux membres de l'organisme et à ceux de la communauté dans laquelle il s'insère. L'approche participative accorde une place centrale à la participation de toutes les personnes concernées. Elle prend en considération leurs valeurs, leurs points de vue, leurs intérêts et leurs attentes, à toutes les étapes du processus d'évaluation.

Afin de donner notre avis, il serait judicieux de définir le concept de participation communautaire. Selon l'OMS, la participation communautaire est ; « un processus dans lequel les individus et les familles, d'une part prennent en charge leur propre santé et leur propre bien-être comme ceux de la communauté, d'autre part le développement de leur capacité à concourir à leur propre développement comme à celui de la communauté. Ils en viennent ainsi à mieux appréhender leur propre situation et être animé de la volonté de résoudre leurs problèmes communs ce qui les mettra en mesure d'être les agents de leur propre développement au lieu de se cantonner dans le rôle de bénéficiaires passifs de l'aide au développement. »

Cela suppose qu'ils ne se sentent pas tenus d'appliquer les solutions classiques lorsqu'elles ne conviennent pas, mais qu'ils se rendent compte au contraire qu'ils ont la latitude d'innover pour trouver des solutions qui conviennent. Il leur faut acquérir la capacité d'apprécier une situation, de jauger les diverses possibilités qui s'offrent et de déterminer en quoi leur propre contribution pourrait consister. S'il faut que la communauté ait le désir d'apprendre, le devoir incombe au système de santé d'expliquer et de conseiller ainsi que de fournir des renseignements clairs sur les conséquences favorables et dommageables des interventions proposées comme sur leur couts relatifs.

En définitive, nous devons retenir qu'il ne peut se développer durablement un système de santé sans pleine participation individuelle ou collective des bénéficiaires. Cette appropriation devra non seulement s'appliquer aux populations mais aussi aux professionnels du secteur et aux autres acteurs clés du dispositif sanitaire.

Face à tout ce qui précède, l'évaluation formative serait la mieux appropriée pour le programme Badiene Gox dans la mesure où le plus important aujourd'hui n'est plus l'atteinte des résultats mais la responsabilisation des populations en d'autres termes impliquer celles-ci dans le processus des prises de décisions du programme.

CHAPITRE II : PROBLEMATIQUE

Dans le souci de réduire la mortalité maternelle et infantile et afin d'atteindre les Objectifs 4 et 5 du Millénaire pour le Développement (OMD), l'Etat sénégalais en collaboration avec ses divers partenaires techniques et financiers en l'occurrence USAID/Sénégal et CHILD FUND ont, le 19 janvier 2009, lancé officiellement le programme BADIENE GOKH dans la région de KOLDA qui, selon le dernier rapport de statistiques sanitaires de 2009, a enregistré le taux de mortalité maternelle et infantile le plus élevé du pays soit 648 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes.

Dans le même ordre d'idée, le PNUD en général et plus particulièrement l'UNICEF dans son rapport de 2009 intitulé « La situation des enfants dans le monde » dénonce une situation dramatique. Selon les statistiques sanitaires de 2008, 4 millions d'enfants sont morts dans les 28 jours suivant leur naissance et la mortalité maternelle, quant à elle, a été de 400 décès pour 100 000 naissances. Le rapport en soi fait le point sur les mesures pratiques qui devraient être mises en oeuvre pour réduire l'hécatombe dans les pays en voie de développement en général et au Sénégal en particulier. A titre d'illustration, Madame Marie Claire MUTANDA, responsable de la santé maternelle et néonatale d'UNICEF/Niger disait : « La situation n'est pas acceptable, les femmes sont une force de développement pour un pays. Nous devons leur donner l'accès à l'éducation et aux prises de décisions car il est impératif de créer un environnement social favorable dans la mesure où le manque d'éducation et l'inaccessibilité aux soins de santé jouent un rôle majeur dans cette mortalité très élevée dans les zones rurales car beaucoup plus ancrées dans les traditions ».

Au niveau national, la mortalité liée à la grossesse et à l'accouchement constitue la première cause de décès chez les femmes en âge de procréer. Le ratio de mortalité maternelle qui est passé de 510 en 1992 (EDS II) à 401 en 2005 (EDS IV) pour 100 000 naissances vivantes reste encore préoccupant surtout dans les régions périphériques comme Kolda et Tambacounda très étendues, dont les structures sanitaires sont éloignées ou inaccessibles.

Pour faire face à cette situation et honorer ses engagements vis-à-vis de la communauté internationale afin d'atteindre les Objectifs 4 et 5 du Millénaire pour le Développement, le gouvernement du Sénégal a élaboré une feuille de route multisectorielle. Son but est d'accélérer la réduction de la mortalité et de la morbidité maternelles et néonatales. Les objectifs généraux au nombre de deux visent d'ici 2015 à réduire de 510 à 200 pour 100 000 naissances vivantes le ratio de mortalité maternelle et de 34,9 à 16 pour 1000 la mortalité néonatale.

C'est dans cette optique que le ministère de la Santé et de la Prévention a fait des efforts pour améliorer l'accessibilité des soins de qualité par des investissements massifs dans les infrastructures et dans les ressources humaines et des modifications organisationnelles et institutionnelles qui vont dans le sens d'une meilleure accessibilité des soins pour tous.

A titre d'exemple, aujourd'hui, Il a été institué une gratuité des accouchements dans les cinq régions (Kolda, Matam, Ziguinchor, Fatick et Tambacounda) celle des césariennes et des évacuations sanitaires du centre de santé vers le niveau de référence.

Les problèmes de santé des femmes constituent une préoccupation de premier plan, en raison de leur diversité et de leur complexité. En effet, la précarité des conditions de vie des femmes, leur charge de travail, la fragilité de leur état nutritionnel, les grossesses multiples et rapprochées et leurs multiples charges sociales sont autant de contraintes qui pèsent sur leur santé.

Le niveau de mortalité maternelle est le plus élevé avec, d'après les estimations de l'OMS, en moyenne 700 décès maternels pour 100000 naissances vivantes. La plupart des grossesses en milieu rural dans les pays en développement se terminant encore à domicile, les estimations du niveau de la mortalité maternelle dont on dispose ne reflètent que grossièrement la réalité à l'échelle régionale.

Or l'évaluation à mi-parcours des activités visant à réduire la mortalité maternelle et infantile nécessitent de disposer de données de qualité et d'indicateurs fiables dans ce domaine. Au Sénégal, le taux moyen est estimé à 3,33 pour 1000 naissances vivantes soit approximativement 9 décès surviennent tous les jours.

Aussi l'importance de l'intervention des facteurs environnementaux défavorables contribue à la mortalité élevée des femmes ;

- Les avortements provoqués clandestinement (APC) - Le manque de personnel qualifié.

- Le sous - équipement des infrastructures.

- L'accès difficile aux médicaments.

- L'analphabétisme, l'ignorance et la pauvreté.

A cet effet, le Plan National d'Action de la Femme 1997-2001 en ces pages 42 et 44 révélait que les causes de mortalité maternelle n'étaient pas seulement liées aux facteurs obstétricaux mais aussi aux facteurs socio-culturels car il faut souligner que certaines pratiques traditionnelles ont des conséquences néfastes voire désastreuses sur la santé physique et mentale de la femme.

L'excision et l'infibulation sont des mutilations sexuelles. Leur pratique encore concerne environ 15 % de la population. La fréquence de l'excision varie selon les zones et les ethnies. Les foyers recouvrent les zones Hal Pulaar et celles d'influence mandeng, y compris en pays Joola. En zone urbaine, elle est pratiquée par les Soninké et certains groupes Bambara et Hal Pulaar.

En milieu traditionnel, l'accouchement est interprété comme une épreuve qui situerait la femme entre la vie et la mort. Ceci est d'aileurs ilustré par le dicton " elle est sauvée de la mort " (mucc na en wolof) pour dire qu'elle a accouché. Il existe très souvent une préparation " psychologique " à la douleur pour aiguiser le courage de la parturiente. En effet, crier ou extérioriser sa souffrance, au cours de l'accouchement est considéré comme une honte, un déshonneur pour toute la famille.

Seulement 39% des mères ont fait l'objet d'une surveillance prénatale (de une à quatre consultations) mais, dans la majorité des cas, de qualité très insuffisante. En effet, des paramètres importants tels que la recherche d'albuminurie, la prise de la tension artérielle, la surveillance du poids et l'examen du bassin ont souvent été négligés.

L'âge moyen au premier mariage se situe, encore de nos jours, autour de 15 ans. Le mariage peut survenir déjà vers dix ans. Pour nombre de familles, ces mariages précoces, généralement arrangés ou forcés, permettent de prévenir le vagabondage sexuel et le déshonneur que constitue la grossesse hors mariage, dans la famille, notamment chez les adolescents. En cas d'échec du mariage arrangé ou forcé, les conséquences sociales peuvent être graves : fugues multiples, abandon du domicile conjugal, divorce, prostitution.

Au plan médical, les conséquences peuvent être désastreuses. Le développement insuffisant des voies génitales de la jeune fille, peut gêner le déroulement de la grossesse avec, pour conséquence, la prématurité. En outre, lors de l'accouchement, le foetus progresse difficilement dans la filière génitale maternelle, un travail prolongé, une mortalité périnatale, une atteinte neurologique avec paraplégie etc.

Par ailleurs, comme le souligne le rapport préliminaire de l'EDS V-MICS 2010/2011, l'état nutritionnel des enfants âgés de 0 à 5 ans tous sexes confondus seraient en partie une des principales de la mortalité infantile. De cette étude, il ressort que le taux de cette dernière était plus élevé en milieu rural qu'en milieu urbain soit 11% contre 21%. En d'autres termes, au Sénégal, environ un enfant sur dix (10) risque de mourir avant d'atteindre 5 ans.

Pour l'essentiel, les causes de mortalité infantile le plus souvent enregistrés sont :

· Le paludisme

· L'anémie aigüe

· La diarrhée aigüe

· Les infections respiratoires

· Les malformations congénitales

· La malnutrition

En sus de celles-ci s'y ajoutent d'autres facteurs non négligeables :

- La zone (Les risques de décès sont plus élevés chez les enfants des zones rurales)

- La situation économique des parents (Les enfants des ménages les plus pauvres ont deux à

trois fois plus de risques de mourir avant leur cinquième anniversaire que ceux des ménages

les plus riches).

- L'analphabétisme des mères (Le niveau d'éducation de la mère est un puissant déterminant de la survie de l'enfant).

Pour que toutes ces stratégies permettent de résorber les gaps importants notés dans la réalisation des OMD, il est nécessaire d'assurer une meilleure coordination entre les services responsables de la gestion de la santé de la mère du nouveau-né, de l'enfant et de l'adolescent. Il importe, également, de promouvoir la multi-sectorialité dans la prise en charge du couple mèreenfant, d'accroitre les ressources financières allouées aux programmes de Santé et de la Reproduction et de sécuriser l'approvisionnement suffisant en produits SR et médicaments traceurs de la PCIME.

En outre, si les décideurs, les communautés et les intervenants souhaitent atteindre d'ici 2015 les OMD 4 et 5 il faudrait qu'ils s'approprient cette initiative des Badiène Gox dans la mesure où un accent particulier devra être mis dans les régions difficiles ayant des indicateurs moins performants. Il s'agira par contre, en collaboration avec les communautés, de mettre en place les mécanismes et cadres permettant d'assurer leur participation, adhésion et responsabilisation dans la

mise en oeuvre et l'évaluation des activités. L'appropriation des objectifs de santé par les leaders sociaux et la communauté jouera un rôle important dans la prévention et la prise en charge des maladies. L'analyse situationnelle participative, le renforcement de capacités, la médiation et le recours aux ressources physiques et intellectuelles de la communauté en seront les principales composantes.

Par ailleurs sur le plan socioculturel, les valeurs et pratiques sociales positives seront renforcées et mises à contribution pour la protection et l'amélioration de la santé. Les pratiques néfastes seront ciblées par des programmes de recherche socio comportementale, d'éducation et de sensibilisation en vue de leur abandon. L'échéance de 2015 reste un défi majeur pour le Sénégal et de nombreux pays en voie développement si ceux-ci veulent bien renverser la tendance.

Par conséquent, au-delà de former des Badiène Gox dans l'ensemble du pays, il serait très important de souligner l'apport véritable sur les bénéficiaires directs et indirects afin de juger la pertinence de ce programme par une évaluation à mi-parcours des résultats qu'ils soient positifs ou négatifs car cette étude se veut un cadre d'appréciation de celles-ci sur les intéressées et sur le système sanitaire d'où notre question de recherche : «Les activités inscrites dans le programme Badiene Gox sont-elles de nature à contribuer de manière efficace à la réalisation des objectifs fixés ?».

CHAPITRE III : CADRE CONCEPTUEL

Ce chapitre se propose de définir et de clarifier certains des concepts qui seront utilisés dans le cadre opératoire.

Evaluation

L'évaluation peut être définie comme une mesure systématique et objective des résultats d'un projet, d'un programme ou d'une politique en vue de déterminer sa pertinence et sa cohérence, l'efficience de sa mise en oeuvre, son efficacité et son impact ainsi que la pérennité des résultats obtenus. Il existe plusieurs types d'évaluation :

L'évaluation ex ante pour désigner les études préalables à la conception et au lancement du projet ;

L'évaluation à mi-parcours ou des résultats intermédiaires permet de réajuster les stratégies de mise en oeuvre pour un bon déroulement et pour une atteinte des objectifs du projet.

L'évaluation finale qui généralement est réalisée juste après la fin du projet pour en faire le bilan et voir s'il y a lieu de le reconduire ;

L'évaluation ex post qui correspond à des études réalisées plusieurs mois, voire plusieurs années après la fin du projet, pour mesurer ses effets sur la population bénéficiaire

L'évaluation formative

L'évaluation formative vise à améliorer le fonctionnement d'un projet, d'un programme où d'une politique existante. Cela dit, elle est effectuée durant la mise en en oeuvre du projet et correspond à l'évaluation en cours ou à mi-parcours. Cette évaluation associe acteurs et operateurs, qui vont se former durant l'évaluation pour ensuite orienter le cours du projet si nécessaire. Cependant, cette évaluation peut être réalisée aussi bien par l'équipe de suivi évaluation interne au projet que par une équipe d'évaluation externe.

En effet, ce type d'évaluation cadre bien avec notre thème dans la mesure où elle nous permet d'apprécier si les objectifs fixés sont en adéquation avec les résultats attendus.

Efficacité

C'est la comparaison entre les objectifs et les résultats fixés au départ et ceux atteints au moment de l'évaluation.

Selon le FIDA (Fonds International de Développement Agricole) « l'efficacité est le degré de réalisation des objectifs d'un projet. L'efficacité s'apprécie par comparaison entre résultats obtenus et résultats attendus tant du point de vue quantitatif que du point qualitatif ».

La mortalité maternelle : La mort maternelle, entendue à l'origine comme le décès d'une femme donnant naissance à un enfant, a été étendue depuis quelques années à tout décès de cause obstétricale survenant au cours de la grossesse, l'accouchement, ou dans les suites de couches jusqu'à 42 jours.

La mortalité infantile : Elle représente le nombre de décès d'enfants de moins de 1 an (de la naissance à 365 jours révolus) rapportés à 1 000 naissances vivantes pour l'année.

CHAPITREE IV : CADRE OPERATOIRE

Afin de donner un caractère scientifique à cette étude, il nous a été nécessaire de fixer les questions, les objectifs et les hypothèses suivants :

4 Questions de recherche

4.1 Question générale :

Les activités inscrites dans le programme Badiene Gox sont-elles de nature à contribuer de manière efficace à la réalisation des objectifs fixés ?

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote