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Impacts des échanges universitaires internationaux sur les étudiants de l'Université Lumière Lyon 2: cap sur le Brésil

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par Thibault Pourhadi
Université Lumière Lyon 2 - Master 2 recherche sciences de l'éducation et de la formation 2012
  

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1.2.2.1. Capital social

P dit qu'il lui a été facile d'établir des contacts sur place (Questionnaire général, item 2 « Au Brésil, était-il facile de créer du lien avec d'autres personnes? » : 5/5). En outre, elle estime s'être sentie bien intégrée dans son environnement (Questionnaire général, item 7 « Rétrospectivement, comment vous sentiez-vous inséré dans la vie brésilienne à l'issue de votre séjour? » : 4/5).

Par ailleurs, elle estime avoir communiqué sur une base régulière avec plus ou moins cinq personnes au début de son séjour, puis avec plus ou moins dix personnes à la fin de son séjour (Questionnaire général, item 6 « Dans la vie de tous les jours, parmi vos relations, avec combien de personnes dialoguiez-vous? »). À ce sujet elle se dit satisfaite de la façon dont elle a communiqué avec les autres (Questionnaire général, item 5 « Au quotidien, comment pensez-vous avoir communiqué avec les autres? » : 5/5). De plus, concernant la nature de son réseau social, elle nous dit que ses interlocuteurs privilégiés étaient majoritairement des Brésiliens, suivis par des compatriotes au Brésil (Questionnaire général, item 8 « De quelle nationalité étaient vos interlocuteurs privilégiés? »).

Pendant son séjour, P a toujours vécu chez des Brésiliens. Elle a été successivement hébergée dans la famille de son référent de stage pendant quelques semaines, puis dans une colocation avec trois jeunes Brésiliens pour le restant du séjour.

De sa famille d'accueil, P ne nous dit que peu de choses au cours de l'entretien, si ce n'est qu'elle se sentait quelque peu étouffée chez eux :

« y vivaient un peu excentrés, y faisaient toujours en voiture, y avait pas de transport pour aller là-bas, du coup j'étais vachement dépendante d'eux tu vois, donc tu compares ça à ta vie d'ici tu te sens un peu étouffé en fait parce que t'es protégé, y a une protection que ici on a pas tu vois, des réflexes de sécurité, et c'est juste leur mode de vie en fait, c'est normal pour eux, mais pour moi du coup c'était un peu bizarre tu vois ».

Ensuite, sa colocation semble avoir été mitigée. D'un côté, elle déclare...

« c'était mieux quelque part parce que, d'être là je veux dire, là où j'étais, parce que j'avais plus ma vie »

...mais d'un autre côté elle nous dit...

« Alors si je devais refaire quelque chose je clarifierais mon séjour chez cette fille [...] parce que du coup elle m'a pas fait payer de loyer alors que je dormais là quoi je dormais dans le salon mais en même temps elle m'a donné un statut d'invité mais c'était très ambigu du coup pour moi parce que je savais pas trop ce qu'elle attendait de moi » ;

« je clarifierais mon statut ouais pour que ce soit moins ambigu »

...et ajoute :

« elle avait pas de place chez elle vraiment mais j'ai dormi dans son salon donc bon c'était un peu improvisé mais en même temps y me restait quoi, y me restait un mois tu vois » ;

« je me suis dit bon bin c'est bon, je tiens le coup tu vois, c'est un mois dans un salon à survivre, bon y avait quand même des désavantages que, c'est pas le fait de pas avoir d'intimité ».

De plus, il semble qu'elle voyait peu ses colocataires...

« cette fille avec qui je vivais je la voyais quasiment jamais en fait, je la voyais que le soir ou les weekends des fois parce que elle avait un emploi du temps de malade [...] elle avait des horaires de fou et ses colocs c'était pareil, donc on se voyait qu'en coup de vent [...] c'est pas du tout la même vie étudiante qu'ici »

...et qu'il y ait eu, épisodiquement, quelques tensions :

« ma coloc, les filles avec qui je vivais tu vois enfin j'ai pas mal discuté avec elles des fois c'était un peu le clash enfin ouais on a été au clash des fois et bon.... ».

Généralement parlant, P nous explique avoir principalement connu ses relations par l'intermédiaire de son stage d'un côté, et de l'université de l'autre :

« je suis arrivée, aux relations internationales si tu veux, y avait un peu des étudiants qui attendaient aussi si tu veux donc j'ai déjà rencontré quelques étudiants là, j'avais un gars en Erasmus que j'avais contacté avant d'y aller donc quand je suis arrivée aussi après je l'ai vu puis après c'était mon stage, j'ai rencontré beaucoup de gens en stage » ;

« tu vois les gens que je rencontre, je travaille avec eux, souvent c'était des collègues en fait, par le biais des collègues » ;

« surtout par le travail, ou par la fac mais en fait le truc c'est que la plupart, tu vois nous on fait cette distinction étudiant / travailleur ici, mais là-bas elle y est pas forcément, les étudiants y sont aussi travailleurs en fait, et ouais j'ai rencontré des gens un peu comme ça

par mes entretiens aussi du coup ».

Par ailleurs, si son réseau social au Brésil était principalement constitué de Brésiliens, elle indique que les relations avec ses compatriotes rencontrés sur place ont été significatives :

« j'avais cinq six Français quand même dans mon réseau, donc je les voyais assez souvent, sinon c'était que des Brésiliens, j'avais pas d'autre étudiants internationaux, c'était que des Français et des Brésiliens, donc soit étudiants soit pas quoi, la majorité était pas étudiant d'ailleurs » ;

« en fait ce qu'il y a de marrant c'est que sur place après j'ai beaucoup aimé être en contact avec des Français tu vois, je connaissais des Erasmus comme j'étais pas loin de la fac j'étais en contact avec la fac tu sais, donc je les voyais assez souvent en fait [...] j'ai aussi eu ce côté un peu même en même pas deux mois - c'était deux mois quand même, le côté Erasmus de connaître des Français sur place et ça m'a beaucoup aidée aussi tu vois ».

En outre, notons qu'elle dit avoir gardé contact avec des Brésiliens depuis son retour en France : « Ouais avec quelques personnes ouais [...]surtout brésiliens ».

Concernant ses relations avec son ami et leur influence pendant son séjour, P nous confie : « oui je pense c'est obligé que ça a joué un rôle » ;

« forcément ça a influencé sur ma vision du Brésil de toute façon ».

Elle ajoute, semble-t-il, que cette relation fut un facteur de tension :

« après c'est juste par rapport à mon copain tu vois je mettrais peut-être moins la pression tu vois puisque du coup c'est vrai j'ai peut-être mis un peu de pression quoi par rapport au contexte » ;

« je m'étais peut-être pas rendue compte que c'était vraiment loin en fait. Au Brésil t'as pas forcément des moyens de transport faciles et ça coûte cher l'avion donc du coup c'est vrai que je me reposais peut-être beaucoup sur lui par moments, en même temps y pouvait pas m'aider concrètement parce que il était loin donc y a peut-être eu une frustration à ce niveau là ».

Pour conclure, P estime ne pas avoir eu beaucoup de temps ni de loisir sur place pour se créer un plus large réseau social :

« j'avais un rythme de vie assez intense » ;

« sur place j'avais pas trop de loisir » ;

« vraiment je bossais quoi, j'avais vraiment pas le temps ».

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"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera