WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Matrice de comptabilité sociale au Cameroun et évaluation de l'impact d'une politique fiscale sur la pauvreté

( Télécharger le fichier original )
par Serge Alain LONANG TCHATCHOUANG
Institut sous régional de statistique et d'économie appliquée - Ingénieur statisticien économiste 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Conclusion Générale

Dans le cadre de notre travail, nous nous étions fixé pour objectif d'évaluer l'impact sur la pauvreté des ménages d'une mesure de politique fiscale. La méthode que nous avons préconisée reposait sur l'utilisation d'une matrice de comptabilité sociale. Ainsi la première étape de notre travail à consisté en la construction de la matrice de comptabilité sociale, celle-ci nous a permis de mettre en évidence les interrelations entre les comptes de production et les comptes des secteurs institutionnels, dont en particulier les comptes des ménages. Les ménages ont été répartis dans six groupes, en fonction du milieu de résidence et du niveau de vie. Nous avons ainsi distingué, les ménages urbains et les ménages ruraux, et dans chaque milieu, on a distingué les ménages pauvres (ceux dont les revenus sont inférieurs à 232 547 FCFA), les ménages intermédiaires (ceux dont le revenus sont compris entre 232 547 FCFA et 345 350 FCFA), et enfin les ménages non pauvres (ceux dont le revenu est supérieur à 345 350 FCFA).

À partir de la matrice de comptabilité sociale, nous avons construit une matrice de multiplicateurs, c'est cette matrice qui permet de définir l'impact d'un changement dans un secteur de l'économie sur les autres secteurs. Pour construire cette matrice, nous avons considéré comme exogènes les données des comptes des taxes des administrations publiques, les autres comptes étant considérés comme endogènes. Ce sont ces derniers qui ont servi à la construction de la matrice des multiplicateurs. À partir de cette matrice, nous avons pus déterminer la variation du revenu des ménages consécutive à une variation de l'imposition fiscale sur certains produits, notamment les produits de l'agriculture vivrière et les produits des industries agroalimentaires. La connaissance de la variation des revenus des ménages nous a permis d'estimer la variation de la pauvreté découlant de la mesure de politique fiscale préconisée par le président de la République.

Au terme de ce travail, il ressort que, la mesure fiscale simulée a effectivement un impact

positif sur les revenus car permet une amélioration positive des revenus des ménages. Néanmoins, cette augmentation ne permet pas forcément une amélioration des conditions des plus démunis. En effet, comme nous l'avons constaté, quelque soit le milieu de résidence, l'accroissement des revenus profite principalement aux ménages les moins pauvre, ce qui pose le problème de la répartition efficiente des surplus produits par cette mesure. Nous avons put relever que quelque soit l'ampleur de la réduction fiscale, la répartition du surplus restait inchangée, de ce fait, pour accroitre la part octroyé aux ménages les plus pauvres, il était nécessaire que de telles mesures soient accompagné de dispositions d'accompagnement. De plus ces résultats on été obtenus sans tenir compte de l'accroissement naturel de la population qui joue pourtant un rôle majeur dans l'évolution de la pauvreté. En effet, si les augmentations de revenus ne sont pas relativement supérieur à celles de la population, il est fort probable que dans ce cas, les améliorations observées des revenus n'aient pas un effet réducteur sur la pauvreté ou alors que cet effet ne soit que temporaire.

Ces résultats méritent cependant d'être relativisés. En effet, pour aboutir aux différents résultats que nous avons présentés, nous avons dus faire un certain nombre d'hypothèses du fait de la difficulté que nous rencontrions pour déterminer certains paramètres. Ainsi , pour estimer l'élasticité revenus de la pauvreté, nous ne disposions pas des données qui nous auraient permis d'estimer la proportion des pauvres en fonction du revenus. Pour cette raison nous avons déterminé à partir des données de l'ECAMII, la variation de la probabilité pour un individu d'être pauvre suite à une variation des revenus moyens, ce qui nous a permis de déterminer la variation consécutive de la proportion de pauvres que nous avons introduite dans la formule de l'élasticité revenu de la pauvreté.

L'effet prix de la mesure simulée n'a pas été pris en considération lors des interprétations, seul l'effet revenu a été considéré.

Enfin, les caractéristiques spécifiques des groupes de ménage n'ont pas été considérés(les pro-pensions marginales pour les secteurs).

La prise en compte de ces différents éléments devrait permettre d'apporter plus de précision aux évaluations sus-présentées. De même, la suite logique de ce travail serait la construction d'un modèle d'équilibre général calculable. Ce qui sera fait dans le cadre de travaux futurs.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984