WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Stratégie de sécurité alimentaire et développement rural en Afrique de l'ouest

( Télécharger le fichier original )
par Gora NDOYE
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Maitrise en analyse et politique économique 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3) TRANSFORMER LES VILLAGES

Parce que l'urbanisation coute cher et parce qu'une augmentation trop rapide de la population des villes pose de très grands problèmes financiers, économiques, techniques, et sociologiques. Il est évidemment souhaitable de ne pas accélérer l'exode rural et même de le contenir dans des limites acceptables.

Pour cela, il est nécessaire de faire la promotion du développement rural par nos Etats et mettre fin aux politiques économiques et sociale qui ont jusqu'à présent beaucoup trop favoriser les citadins au dépens des paysans.

De ce point de vue la première chose à faire et d'assurer aux paysans des revenus normaux .Quand les cours mondiaux des matières agricoles exportables sont élevés, il faut laisser aux paysans les recettes qui leur reviennent normalement et de maintenir les subventions, ce qui pas toujours fait. Par ailleurs des taxes à l'importation des céréales et de la viande devraient être mises en place si à l'avenir l'importation des subventions accordées par certains pays étrangers à l'exportation de ces produits le justifie.

· DOTATION EN EQUIPEMENT

Un immense effort d'équipement et d'animation des villages devrait être désormais prioritaire. Mais pour que cela soit possible dans de bonnes conditions, il y'a un préalable, car la plupart des équipements donnent lieu à des frais d'entretien et de fonctionnement qui doivent nécessairement être couvert par les villages. La présence dans chaque village dune sorte de groupement est donc indispensable, qui prendra en charge par exemple l'entretien d'une pompe de forage pour l'accès à l'eau potable, le fonctionnement éventuel d'un ;moteur, les frais de production d'électricité etc.

Il y'a heureusement maintenant dans très nombreux villages de l'Afrique de l'Ouest des groupements de ce genre .Pour faire bénéficier un village, de certains équipement, l'existence d'un tel groupement devrait être une condition rigoureusement exigée par tous ; les bailleurs de fonds extérieurs, Etat, Régions ou ONG.

· MESURES

Une fois ces préalables résolus, la première des mesures à prendre est l'extension d'urgence à tous les villages de l'enseignement primaire ou à défaut de l'éducation de base avec l'alphabétisation, car cela est nécessaire pour que les villages puissent promouvoir eux même leur développement économique et social, créer et faire fonctionner les groupements villageois et mieux se défendre au sien de la société .

Deuxième action fondamentale, car répondant à l'un des besoins essentiels des hommes, fournir à chacun l'eau de chaque jour, en quantité suffisante et d'une qualité convenable.

En général, les villages ne sont pas encore à l'heure des réseaux de distribution, chaque famille ne pouvant assumer la charge financière de l'abonnement et de la consommation. La politique actuelle pour encore des années à venir et dans plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest, est celle de la construction de points d'eau, dans le cadre de ce que l'on appelle maintenant l'hydraulique villageoise.

C'est une question largement traitée dans la question de la politique de l'eau pour les programmes d'investissement aux travaux hydraulique villageoise.

Un problème très important est celui de l'hygiène et notamment de l'évacuation des eaux usées, des déchets humains et des eaux pluviales stagnantes. Normalement un village peut se passer en la matière d'ouvrages couteux, tuyaux, collecteurs, etc. Mais il est indispensable que les villages acquièrent des notions d'hygiène pour éliminer les eaux stagnantes, construire des latrines correctes, etc. Et sur ce point l'éducation de base devrait être profondément utile. Le problème d'électricité au village est délicat. Il serait évidemment plus gai pour les villageois d'avoir, au moins sur place du village et dans deux ou trois ruelles, un petit éclairage public et ensuite si possible d'avoir d'électricité chez eux. Mais l'opération est difficile à réaliser et à faire fonctionner, faut de techniciens sur place et de ressources financiers des villageois.

Il peut être promû dans les villages de zones de cultures riches comme le café ou le cacao. Ailleurs elle pourrait mise en place grâce à la formule des paiements anticipés.

Un point essentiel pour le développement des villages est celui des services aux entreprises ou plus précisément celui de la présence d'artisans, mécaniciens et électriciens pouvant entretenir et réparer les pompes de forage, les moulins à céréales (mil, maïs...), les charrues, les semoirs, éventuellement les motoculteurs etc. Il s'agit ou il doit s'agir d'artisans privés, mais l'Etat a un rôle de former des jeunes à ces métiers dans les zones rurales ; un enseignement technique bien adapté devrait leur être donné, de plus il serait utile de leur rendre pour eux possible de bénéficier des prêts bonifiés, pour le démarrage de leurs activités comme artisans.

Les services au particuliers, école, dispensaire, téléphone, sont également une des formes de l'agrément de l'habitat de la localité. On ne peut bien sur pas demander qu'ils existent dans chaque village, mais on devrait au moins les trouver dans une bourgade voisine, ce qui permet un accès relativement facile à pied, en charrette ou à cheval ou à dos d'âne ou à bicyclette ou à vélomoteur ; lorsqu'il y'a des pistes pas trop sableuses .Les responsables de divers services publics devraient veiller de façon très attentive à cette déserte rapprochée des villages. Il faut des études plus systématiques.

Enfin un point essentiel est de remédier à l'insuffisance du réseau de transport qui peut empêcher ou ralentir le développement de certaines régions et de certaines activités. Mais avant tout investissement dans ce domaine il faut une très bonne connaissance de l'économie locale et des perspectives, de l'agriculteur, de l'industrie, du système des prix, des tendances de déplacements personnels de la population, des comportements des groupes socio-économiques. Car les erreurs coutent cher pendant long temps dans ce domaine parce que les infrastructures sont fort durables.

Pour résoudre ce genre de problème il faut évaluer avec soin les potentialités de chaque zone, nombre d'habitants, nature des sols, climat, genre de cultures possibles, prix probable pays aux producteurs etc. et tenter ainsi de prévoir ce qui se passera si l'on résout les problèmes de transport. Pour certains pays le désenclavement des zones rurales isolées est très important, car c'est tout le développement agricole de nombreuses localités qui est en cause. Dans un premier temps, on résout habituellement le problème par des justes améliorations peu couteuses ; bien entendu, si le trafic se développe on passe au besoin à des routes en terre modernes, et même plus tard à des routes bitumées.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein