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Pratiques de responsabilité sociale des entreprises industrielles au Cameroun

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par Joseph Herman TIONA WAMBA
Université de Douala Cameroun -  Diplôme de professeur d'enseignement technique grade 2 ( DIPET II ) 2009
  

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I - 3 - 2 - La théorie de l'agence : existence d'un contrat social

La notion d'agence est définie par Jensen et Mekling, (1976) comme un contrat par lequel une personne appelée principal ou mandant, délègue à une autre personne appelée agent ou mandataire le pouvoir de prendre à sa place un certain nombre de décisions. Au-delà du risque de conflit d'intérêts qui existe entre les parties concernées (intérêt du mandant et intérêt du mandataire), l'information diffusée joue un rôle déterminant entre les acteurs. La relation d'agence peut être élargie à l'ensemble des parties prenantes de l'entreprise ; dans ce cas les dirigeants sont des « agents » qui sont les seuls à être en relation avec les parties prenantes (Hill et Jones, 1992). Vu sous cet angle, la RS repose sur les dirigeants qui sont en relation contractuelle implicite ou explicite avec plusieurs catégories d'acteurs : actionnaires, créanciers, salariés, clients, fournisseurs, consommateurs, collectivités, entre autres. Ainsi pour assurer la pérennité de l'entreprise, les dirigeants se doivent de concilier les attentes divergentes de toutes ces parties prenantes de telle sorte qu'aucune d'entre elles ne sente défavorisée.

Toutefois, cette théorie bien que constructiviste repose sur la nécessité d'un système d'information idéal, difficilement envisageable sur le plan pratique. Car dans cette approche, les parties prenantes influencent les décisions stratégiques des dirigeants et ceux-ci doivent leur rendre des comptes sur la façon dont ils ont pris en compte leurs attentes (existence d'un contrat social).

I - 3 - 3 - Critique de type post-moderne : théorie néo-classique renouvelée

Encore appelée critique du grand discours de la raison occidentale, la critique de type post-moderne est un « flash back » à la théorie néoclassique. M. T. Jones (1996) dénonce l'idéologie de la RSE qui pour lui s'enracine dans celle de son ancêtre le plus proche : le managérialisme (Le Goff, 1995). La croyance qu'une classe de managers créés par le développement institutionnel, servirait de manière bienveillante les intérêts de la société.

Au niveau managérial, l'action ne peut se concevoir qu'à l'intérieur de frontières dont les limites sont tracées par la rationalité économique dominante. Pour reprendre les analyses de Foucault : le discours sur la CSR contribue à renforcer l'hégémonie idéologique dans laquelle les arrangements institutionnels contemporains sont décrits comme servant l'intérêt général alors qu'ils ne servent en fait que les intérêts d'une minorité. Cette vision de la RSE, bien que développée sous d'autres cieux, trouve une application profonde dans le contexte camerounais actuel. Par exemple, les dirigeants d'entreprise n'ont pas compris que le recrutement des autochtones (démarche RSE) au sein des entreprises ne veut pas dire recruter uniquement les autochtones de manière à défavoriser les immigrés. Une telle analyse du sujet amène à opter pour la conclusion de DELALIEUX : empiriquement et théoriquement la seule voie plausible pour la RSE est de proposer une force de pression externe exerçant des contre pressions incitant et obligeant les entreprises à agir de manière socialement plus responsable.

Cependant, une telle conclusion renverrait la RSE à sa case de départ à savoir la dimension volontariste (déjà dépassée) de la RSE. Cette approche fait ressortir le besoin pressant de régulation qui permettrait de trouver un point d'équilibra entre l'entreprise et l'ensemble de ses parties prenantes.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand