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La presse écrite au Cameroun à  l'ère des revendications d'indépendance:approche historique

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par Alain ASSOMO
Université de Yaoundé II Cameroun - Master II recherche en sciences de l'information et de la communication 2010
  

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CHAPITRE DEUX :

LE CADRE JURIDIQUE DE LA PRESSE ÉCRITE

Avant 1946, plusieurs organes de presse animaient déjà le paysage médiatique au Cameroun. Parmi eux : Informations Radio-Presse, le journal officiel du Cameroun français, La Gazette du Cameroun, Le bulletin de la chambre de commerce de Douala, L'Éveil du Cameroun, Le Cameroun agricole, forestier et minier, Le Cameroun libre... La période de décolonisation qui débute après la Seconde Guerre mondiale connaît la production de plusieurs journaux d'opinion à la faveur d'un nouveau cadre juridique. Ce chapitre a donc pour axe principal la présentation du cadre juridique qui régissait la presse écrite. Pour cela, il sera question de présenter la structure de la loi française sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881 et ses modifications (section I), les caractères essentiels de ladite loi (section II) et son application au Cameroun (section III).

Section I - La loi française du 29 juillet 1881 et ses modifications

La proposition de la loi du 29 juillet 1881 fût discutée et adoptée le 21 juillet 1881 par la Chambre des Députés de la République française. C'est sa promulgation qui intervient le 29 juillet de la même année. Elle succède à la loi du 29 décembre 1875 jusque là appliquée. C'est cette loi qui va régir les activités de la presse écrite au Cameroun après la Seconde Guerre mondiale, d'où la nécessité de procéder à sa présentation.

I-1-La structure de la loi du 29 juillet 1881

Cette loi comporte 70 articles répartis dans cinq chapitres.

Le chapitre premier est consacré à l'imprimerie et à la librairie. Dans son article premier on peut ainsi lire que « L'imprimerie et la librairie sont libres. ». Ce chapitre comporte 4 articles.

Quant au chapitre deux, il est consacré à la presse périodique et comporte 9 chapitres. L'article 5 indique l'esprit de cette loi qui se veut une loi de liberté car il dispose que : « Tout journal ou écrit périodique peut être publié, sans autorisation préalable et sans dépôt de cautionnement, après la déclaration prescrite par l'article 7 ». L'article 7 de la loi
dispose quant à lui que :

« Avant la publication de tout journal ou écrit périodique, il sera fait au parquet du procureur de la République, une déclaration contenant : le titre du journal ou écrit périodique et son mode de publication ; le nom et la demeure du gérant ; l'indication de l'imprimerie où il doit être imprimé. Toute mutation dans les conditions ci-dessus énumérées sera déclarée dans les cinq jours qui suivront. »

Il est donc clair, si on s'en tient à ces deux articles que le régime d'autorisation a cédé la place à celui de déclaration. Ce qui revient à dire que cette loi qui sera appliquée au Cameroun plus tard va garantir une liberté dans les activités de presse notamment pour ce qui est du lancement d'un organe d'information; surtout que les formalités de déclaration sont assez simples comme le dispose l'article 8 de la même loi « Les déclarations seront faites par écrit, sur papier timbré, et signées des gérants. Il sera donné récépissé ».

Le chapitre trois de cette loi quant à lui est relatif à l'affichage, au colportage et à la vente des journaux sur la voie publique.

Pour ce qui est du chapitre quatre, il concerne les crimes et délits commis par les journalistes ou par tout autre moyen de publication. Il comprend 18 articles et est relatif respectivement à la provocation, aux délits contre la chose publique, contre les personnes, les chefs d'État et agents diplomatiques étrangers et aux publications interdites.

Quant au chapitre cinq, il est lié aux poursuites et à la répression. Il comprend 23 articles concernant respectivement les personnes responsables de crimes et délits commis par voie de presse. Il concerne enfin les peines complémentaires, les récidives, les circonstances atténuantes et les prescriptions.

La loi est conclue par des dispositions transitoires.

C'est donc cette loi votée sous la Troisième République française qui est appliquée au Cameroun entre 1946 et 1957. Elle présente plusieurs innovations et est présentée comme « une loi des libertés ».

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery