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L'impact de la crise sur le secteur industriel au Maroc ( cas de la région de Meknes-Taffilalt )

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par Meriam, Safae, Jihane LAKHAL, CHELAL, ERRAMI
Université Moulay IsmaàŻl Meknès - Maroc - Licence en sciences économiques et gestion 2010
  

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II-Le réchauffement du système financier

La crise des subprimes déclenche une crise proprement bancaire, elle s'est accentuée en septembre 2008 avec la faillite de plusieurs établissements financiers provoquant un début de crise systémique et la mise en difficulté de plusieurs Etats8(*). Dés le premier trimestre 2005, on sentait l'arrivée d'une crise car la plupart des crédits subprimes consentis arrivés à échéance ce qui conduit à une multiplication des saisies, si ses prémices sont repérables dés lors, le krach immobilier Américain s'approfondit en 2007 et se transmet à l'immobilier Britannique et Espagnol ; reste le deuxième pilier qui soutenait ce système des subprimes celui de la titrisation désignait comme toxique à présent, s'effondre à son tour.

En février 2007, de nouvelles règles comptables imposent la valorisation des actifs au cours du marché suite à la hausse des prix des denrées alimentaires et du pétrole, c'est alors que les banques se sentent en danger, car elles ne sont pas vraiment débarrassées des actifs qu'elles ont titrisés et mis hors bilan. C'est ainsi que la rentabilité des banques s'est inscrite en très nette baisse en raison des pertes réalisées.

Par conséquent, cette crise bancaire s'est rapidement transformée en une crise interbancaire. «  Depuis l'été 2007 les banques ne se prêtent plus entre elles puisqu'il n'y a plus de confiance ; la crise a révélé l'existence d'un grand nombre d'actifs avariés éparpillés dans tout le système, personne ne sachant vraiment qui détient de tels actifs pourris, plus personne ne prête 9(*) ». Désormais pour comprendre l'enchaînement qui a conduit à la situation actuelle, on propose une chronologie, en ne retenant que les événements qui sont en relation directe avec la crise.

En avril 2007, New Century Financial, organisme de crédit hypothécaire et le premier établissement qui se déclare en faillite, en suite Bear Sterns spécialisé dans les dérivés de crédits (des produits financiers titrisés) annonce à son tour la faillite de deux de ces hedge funds10(*). Le 10 août une banque française BNP Paribas sonne l'alarme, pour conclure que le phénomène n'est pas limité aux USA, de même certaines banques européennes sont plus fragiles que les américaines. Le 13 septembre 2007 panique de La Northen Rock cinquième grande banque d'Angleterre qui a bénéficié d'un prêt d'urgence garanti par l'Etat.

En janvier 2008, de très nombreuses banques américaines comme Fréddie Mac et Fannie Mae, ne doivent plus leur solvabilité qu'aux prêts de la Fed et de fonds souverains des Emirats , de Singapour, de Chine , ce qui entraîne l'annonce d'un plan de relance de 150 milliards de dollars par George W.Bush. Le 17 février, la nationalisation de la Northen Rock. Le 24 mars 2008 : Bear Sterns est repris par JP Morgan à qui la Fed prête 30 milliards de dollars pour cette opération, puis vient le pire : le 30 juin 2008 la plus grande compagnie d'assurance au monde AIG avoue avoir comptabilisé dans ses réserves techniques des titres très spéculatifs, titrisations de subprimes dont la valeur n'est garantie que par des mécanismes encore plus spéculatifs. Parallèlement, le 17 août la banque fédérale américaine, annonce une baisse du taux d'intérêt directeur qui passait alors à 3.75%. Le 15 septembre 2008 on annonce que la banque d'affaire américaine Lehman Brothers est mise en faillite, l'effet est désastreux. Le 25 septembre 2008 Washington Mutual qui est une grande banque américaine fait à son tour faillite. Quand approche la fin du mois de septembre 2008 rien n'est réglé, malgré tout les efforts, la confiance n'est pas rétablie, il apparaît comme «  le jour où le capitalisme a failli disparaître 11(*) ».

La faillite de Lehman Brothers est un véritable coup de tonnerre et le préliminaire à un effondrement boursier sans précèdent depuis le krach de 1929. « Les bourses mondiales ont fortement reculé au cours de l'année 2008 : -33.8% pour le Dow Jones et -40.5% pour le Nasdaq, -42.1% le Nikkei, -42.6% pour le CAC 40 et -43.6% pour l'Eurostoxx 50. Les cours ont fluctué en fonction du degré d'aversion au risque (permettant ainsi un rebond temporaire de mi-mars à mi-mai 2009). Si les bourses émergentes ont globalement bien résisté jusqu'à la mi-mai, elles ont connu ensuite une forte chute : l'indice des bourses émergentes MSCI calculé par Morgan Stanley a finalement perdu 55% sur l'année 12(*) ».

«  La crise boursière des années 1929-1932 s'était soldée par 150 semaines de baisse et une perte de 90% de la valeur du Dow Jones. En 75 semaines, la perte est de 50%, soit une tendance similaire à la crise des années 1930 et un rythme bien supérieur au krach des années 2000-2002 (35% de pertes en 140 semaines) d'après JP Koning Financial . La crise des subprimes apparaît donc comme la crise boursière la plus profonde depuis les années 1930 13(*) ».

Alors qu'on s'attendait à un effondrement du dollar, suite à l'explosion des dettes en particulier de la dette extérieure, obligeant la banque centrale américaine à augmenter ses taux d'intérêt pour soutenir son cours. Au contraire elle les a baissé pour soutenir la croissance, car la Chine a encore besoin d'acheter des dollars pour lui préserver sa propre capacité exportatrice : le dollar ne tient plus que par le bon plaisir de Pékin. Avec la croissance de l'endettement américain, le dollar sera de plus en plus mal accepté par les épargnants qui hésiteront à placer leurs argents dans cette devise même les producteurs de pétrole et les autres grands acteurs du commerce mondial libelleront leurs contrats en d'autres monnaies, dont l'euro. « Même si la principale menace porte sur le dollar, on ne peut exclure une attaque visant l'euro, car les pays les moins endettés refusent de soutenir les plus laxistes 14(*) ».

Les pertes financières issues de la crise des subprimes sont constamment réévaluées à la hausse. Le ministre allemand des finances annonce au G7 de Tokyo que les crédits liés à ces crédits hypothécaires atteignent 400 milliards de dollars. Les pertes déjà réalisées sont considérables : 500 milliards de dollars début août 2008 selon Bloomberg (moitié en Europe, moitié en Amérique du nord). 950 milliards de dollars selon le FMI à la mi-juillet 2008 dont 500milliards pour les banques15(*).

* 8 Idem.

* 9 TREMOULINAS, Alexis ,« Comprendre la crise », 2009 ,Clamecy ,édition Bréal, p32.

* 10 Attali, Jacques, « La crise et après ? », 2009 ,Paris , édition Le livre de poche, pp. 68-80

* 11 Idem.

* 12« La mondialisation financière se heurte à la crise » in Problèmes économiques ,  n°2976,mercredi 22juillet 2009, France, p17

* 13 TREMOULINAS, Alexis,  « Comprendre la crise », 2009,Clamecy ,: édition Bréal p44.

* 14 Attali, Jacques,  :« La crise et après ? »,2009, Paris : édition Le livre de poche, p 130.

* 15 « La mondialisation financière se heurte à la crise » in Problèmes économiques ,  n°2976,le mercredi 22juillet 2009, France, p17 .

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand