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La gesion du portefeuille des actifs financiers du fonds régional de développement de la CEDEAO( FRDC / groupe BIDC )

( Télécharger le fichier original )
par Kodjo Sena-Melike BLAGOGEE
Fondation universitaire Mercure de Bruxelles / Institut africain d'administration et d'études commerciales Lomé Togo - Master es sciences de gestion, option: management des entreprises 2002
  

Disponible en mode multipage

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INSTITUT AFRICAIN D'ADMINISTRATION CHAMBRE ECONOMIQUE

ET D'ETUDES COMMERCIALES (IAEC) EUROPEENNE BRUXELLES

________________________________ ______________

FONDATION UNIVERSITAIRE MERCURE

3, rue Abbé Cuypers - 1040 Bruxelles

Tél. : 02. 741 24 52 - Fax : 02. 734 79 10

ANNEE UNIVERSITAIRE 2002 - 2003

THEME :

LA GESTION DU PORTEFEUILLE DES ACTIFS FINANCIERS DU FONDS REGIONAL DE DEVELOPPEMENT DE LA CEDEAO

(FRDC / GROUPE BIDC)

Réalisé et soutenu par :

Kodjo Sena - Melike BLAGOGEE

Sous la direction de :

M ABOUDA Clément Djéba

Inspecteur de Banque à la BTD Lomé - TOGO

Avertissement

(c) 2004, Kodjo Séna-Melike BLAGOGEE. Tout droit réservé. Les opinions émises dans ce mémoire n'engagent uniquement que l'auteur et en aucune façon l'institut Africain d'Administration et d'Etudes Commerciales.

La gestion du portefeuille des actifs financiers du Fonds Régional de Développement de la CEDEAO.

kblagogee@yahoo.fr

Mots clés : Gestion, Portefeuille, Actifs financiers.

DEDICACES

A Mon père (In memoriam) Ben Ayao Mishio BLAGOGEE, Ô mort sublime !

Toi qui ta vie durant a assuré ma formation morale, spirituelle et intellectuelle ;

A Ma mère Anna Kokoè KLOUVI-AGBOMEDJI, celle qui m'a mis au monde, celle qui guide toujours mes pas ;

A Mon épouse Odile, celle qui me soutient, celle qui reste toujours à mes côtés ;

A Mes filles Esi Laurenda et Pascale Adjo Seedem ;

A Mes fils Marius Yao Vinyo  et Wilfried Kofi Didi ;

Pour tous ces instants volés.

REMERCIEMENTS

«  Gloire à Dieu qui guide ma pensée et mes actions »

Avant toutes choses, j'aimerais très solennellement adresser mes très vifs et sincères remerciements à l'endroit :

· Du Docteur SAMBO Outouloum, pour avoir malgré ses multiples occupations accepté volontairement de m'accompagner dans ce travail de recherche ;

· De mon directeur de mémoire, Monsieur ABOUDA Clément Djéba, pour avoir spontanément accepté de guider mes pas dans ce travail exaltant de recherche en vue de la rédaction de nos travaux par leurs encouragements et exigences, leurs apports constructifs, leur vigilance et leur patience ;

· De Monsieur BROOHM Afoutou pour sa disponibilité, ses conseils et assistance morale ;

· Du Directeur Général de l'IAEC, Monsieur KAGBARA Bassabi, pour la chance qu'il nous a donné de poursuivre sur place nos études jusqu'au troisième cycle universitaire et à son personnel et à tout le corps professoral pour les moyens logistiques et intellectuels mis à notre disposition et surtout les efforts qu'ils n'ont cessé de ménager pour la réussite de nos études ;

· Des membres du jury, pour leurs contributions à l'amélioration de ce travail par leurs critiques constructives ;

· De tous mes collègues de la promotion : Master de 3ème Cycle - IAEC 2003 ;

· Du Président du Groupe BIDC pour l'instauration d'un climat social propice à l'éclosion de la connaissance et de la compétence ;

· Du Directeur Général du FRDC, Monsieur Barthélemy D. DRABO pour ses sollicitudes à tout égard qui m'a permis d'avancer dans mes études ;

· De l'ancien Directeur de l'Administration et des Ressources Humaines de l'ex FRDC, Monsieur Joseph Zocli, pour son soutien et encouragements constants chaque fois que cela s'avère nécessaire ;

A tous le personnel du Groupe de la BIDC ;

A tous mes amis et parents proches.

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

· BAD  : Banque Africaine de Développement,

· BCEAO  : Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest,

· BIDC  : Banque d'Investissement et de Développement de la

CEDEAO,

· BOAD   : Banque Ouest Africaine de Développement,

· BRVM  : Bourse Régional des Valeurs Mobilières,

· BTCI   : Banque Togolaise pour le Commerce et l'Industrie,

· BTD : Banque Togolaise de Développement,

· FRDC  : Fonds Régional de Développement de la CEDEAO,

· NEPAD  : New Partnership for African Development

(NOPADA : Nouveau Partenariat pour le Développement de

l'Afrique).

· PVD  : Pays en Voie de Développement,

LISTE DES FIGURES, GRAPHIQUES ET SCHEMAS

· Figure 01: Méthode d'évaluation d'après le Strategic Planning Associates : Cas où le taux de croissance g est égal à 0 ;

· Figure 02 : Méthode d'évaluation du Marakon Associates ;

· Figure 03 : Méthode d'évaluation Fruhan - McKinsey ;

· Figure 04 : Matrice de profitabilité ;

· Figure 05 : Schéma du modèle d'analyse.

LISTE DES TABLEAUX

· Tableau N° 01 : Relation du coût du capital ;

· Tableau N° 02 : Portefeuille des obligations et titres similaires du FRDC au

07/09/2004;

· Tableau N° 03 : Situation du portefeuille des obligations et titres au cours moyen d'achat au 31/12/2004 en cinq (05) lignes;

· Tableau N° 04 : Analyse de la situation du portefeuille du FRDC en cinq (05) ;

· Tableau N°05 : Analyse de la situation du portefeuille du FRDC en dix (10 lignes de titres) ;

· Tableau N° 06 : Objectifs minima fixés à terme des obligations et titres similaires du FRDC en 2003.

LISTE DES ANNEXES

· Annexe 01 : Schéma de la fonction de marché primaire ;

· Annexe 02 : Fonction de marché secondaire et liquidité des titres ;

· Annexe 03 : Importance relative des différentes places boursières des actions,

en milliards de dollars ;

· Annexe 04 : Taille du marché obligataire mondial et répartition par type

d'emprunteur en milliards de dollars américains;

· Annexe 05 : Données d'ensemble sur le marché français (Bourse de Paris) ;

· Annexe 06 : Estimation des coefficients de risque des sociétés de l'indice du

Financial Times 30 actions ;

· Annexe 07 : Capitalisation boursière en pourcentage du PNB ;

· Annexe 08 : Organigramme du FRDC ;

· Annexe 09 : Indicateurs économique des pays de l'Afrique de l'Ouest.

DEDICACES i

REMERCIEMENTS ii

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS iv

LISTE DES FIGURES, GRAPHIQUES ET SCHEMAS v

LISTE DES TABLEAUX vi

LISTE DES ANNEXES vii

Sommaire

INTRODUCTION GENERALE 1

PREMIERE PARTIE : 7

LE FRDC ET LES MECANISMES DE GESTION PRUDENTIELLE DE SES ACTIFS FINANCIERS 7

INTRODUCTION 8

CHAPITRE I : LE FRDC ET LES ASPECTS THEORIQUES DE LA GESTION 8

DES ACTIFS FINANCIERS 8

SECTION I : PRESENTATION DU FRDC5 8

SECTION II : LES DISPOSITIFS DE GESTION DES ACTIFS FINANCIERS DU FRDC 13

SECTION III : REVUE SUR LES THEORIES DE LA GESTION DU 17

PORTEFEUILLE DES ACTIFS FINANCIERS 17

CHAPITRE II : APPLICATION DU MODELE DE MARCHE POUR LA 32

DETERMINATION DU NIVEAU OPTIMAL DE DIVERSI - 32

FICATION DES TITRES DU PORTEFEUILLE 32

DES ACTIFS FINANCIERS DU FRDC 32

SECTION 1 : APPROCHE METHODOLOGIQUE ET CHOIX DES 32

VARIABLES 32

SECTION II : PRESENTATION DU MODELE D'ANALYSE 39

DEUXIEME PARTIE : 46

APPROCHE DE SOLUTIONS POUR UNE MEILLEUREGESTION DU PORTEFEUILLE DES ACTIFS FINANCIERS 46

DU FRDC 46

INTRODUCTION 47

CHAPITRE I : LES CONCLUSIONS TIREES DES RESULTATS DE 47

L'ETUDE 47

SECTION I : LES FAIBLESSES CONSTATEES DANS LA MISE EN PLACE DU PORTEFEUILLE DES ACTIFS FINANCIERS 48

SECTION 2 : SOLUTIONS POUR UNE DIVERSIFICATION OPTIMALE DES 52

TITRES DU PORTEFEUILLE 52

CHAPITRE II : STRATEGIES POUR UNE MEILLEURE GESTION DU PORTEFEUILLE DES ACTIFS FINANCIERS, LES LIMITES DE L'ETUDE ET LES PISTES DE RECHERCHE 64

SECTION 1 : LES RECOMMANDATIONS POUR UNE BONNE GESTION DU PORTEFEUILLE DES ACTIFS FINANCIERS DU FRDC 64

SECTION 2 : LES LIMITES DE L'ETUDE ET LES PISTES DE RECHERCHE 67

CONCLUSION GENERALE 69

BIBLIOGRAPHIE 72

ARTICLES DIVERS 72

INTRODUCTION GENERALE

La mondialisation a entraîné de nombreux bouleversements dans le monde et notamment dans le domaine des échanges entre les nations. Les Pays en voie de développement (PVD) et plus particulièrement les pays africains ont durement ressenti les effets pervers de cette mondialisation à travers la diminution drastique de leurs recettes d'exportation et la hausse vertigineuse du coût des biens et services importés. Face à ces nouveaux défis, des stratégies efficaces n'ont pas été mises en oeuvre pour mieux gérer les risques financiers. Rien n'a été fait pour juguler les incertitudes. Même si des stratégies ont été mises en oeuvre, elles n'ont eu d'effets positifs sur la valeur des actifs financiers.

En effet, jusqu'en 19701, les gestionnaires se préoccupaient peu de la fluctuation des taux de change, des taux d'intérêts et des cours des matières premières. Il existait alors, un régime de change fixe institué par les institutions de Bretton Woods, permettant aux entreprises exportatrices ou importatrices de part le monde de connaître avec certitude, le montant des devises qu'elles allaient payer pour les ventes ou les achats des années à venir. Longtemps après la deuxième guerre mondiale, les taux à long terme sont restés relativement stables dans la plupart des nations développées ce qui a fait que le taux d'intérêts sur les emprunts à long terme étaient très faibles. Il n'y avait pratiquement pas de problème pour les entreprises qui décident tant soit peu de recourir aux emprunts à long terme pour le financement de leur croissance. En outre, l'inflation et la volatilité des prix des marchandises étaient trop faibles pour influencer les stratégies de gestion financière

de la plupart des grandes entreprises. Cet équilibre s'est disloqué dès les années 70 par le flottement des monnaies, la hausse du cours du pétrole et des taux d'intérêts qui ne sont pas sans conséquence sur l'économie mondiale. La volatilité étant devenue le mot-clé des

________________________________________________________________

1- Source : Article de Gregory W Brown. La quête de sécurité dans un monde fluctuant. L es Echos, (2003)

marchés de change. Face à l'effondrement du système de Bretton Woods, la volatilité des taux de change dont la variation mensuelle de la parité yen-dollar était quasiment nulle, dans les années 60, a curieusement atteint des taux à deux chiffres dans les années 702. Les importateurs étaient désormais obligés d'assumer des coûts incertains et les exportateurs n'étaient pas sûrs de leurs profits. Il s'est alors instauré une nouvelle concurrence suscitant des inquiétudes aux entreprises étrangères auxquelles la fluctuation des monnaies et des capitaux conférait un avantage compétitif. Par ailleurs, sur les marchés obligataires et des marchandises, les taux d'intérêt à long terme sur le dollar, restés dans une fourchette entre 2 et 5 % depuis la grande dépression, atteignaient 10% à la fin de l'année 19792 et dépassait 14 % à l'automne 19812. Cet environnement économique et financier incertain a favorisé la couverture des risques d'inflation et de volatilité des cours boursiers par des produits essentiels de base.

Des progrès considérables ont été faits au cours de ces dernières années notamment à travers la création d'instruments financiers très diversifiés. La connaissance de ces développements est d'autant plus intéressante et importante que leur adéquation à la réalité devient chaque jour plus évident, au fur et à mesure que les comportements des acteurs et des conditions de fonctionnement des marchés financiers rendent ceux-ci de plus en plus efficients au sens économique du terme.

Les progrès de la théorie des marchés financiers et l'évolution des champs d'étude qu'elle cherche à mieux formaliser ont eu, et continueront à avoir dans l'avenir, des implications profondes sur la théorie financière en général. En ce sens, son champ d'application s'intè-

gre parfaitement dans les domaines de la gestion financière ou de l'économie financière, bancaire et bien entendu, la gestion du portefeuille d'actifs financiers et des risques connexes.

Face à ces nouveaux défis et au regard de la concurrence acharnée que se font les investisseurs entre eux pour maximiser leurs gains qui rend les cours des actifs financiers

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2. Gregory W Brown. La quête de sécurité dans un monde fluctuant. L es Echos, (2003)

proches de leurs valeurs intrinsèques, les institutions financières africaines et plus particulièrement le Groupe de Banque d'investissement et développement de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (BIDC) doivent mettre en place une politique efficace de gestion prudentielle permettant d'optimiser le rendement de leurs portefeuilles d'actifs financiers. C'est dans cette optique que nous avons décidé d'apporter notre contribution à travers ce travail de recherche sur le thème : « La gestion du portefeuille des actifs financiers du Fonds régional de développement de la CEDEAO (FRDC / Groupe BIDC) ».

Dans ce mémoire, la gestion du portefeuille des actifs financiers s'entend, l'ensemble des techniques et compétences permettant à un gestionnaire de portefeuilles d'actifs financiers, de s'assurer que les titres placés sur le marché financier génèrent un rendement élevé sans risque majeur. Pour se prémunir de ces risques qui peuvent être spécifiques ou systémiques c'est-à-dire provenant des contraintes du marché financier, l'analyste de banque ou le gestionnaire financier doit appliquer un ensemble de règles, principes et directives.

Dans son livre3 , Peter L. BERNESTEIN rappelait que « Si l'on veut maîtriser les risques, il faut commencer par les comprendre, évaluer et mesurer leurs conséquences. Il serait cependant dangereux de croire que l'on peut entièrement les contrôler ». Cette assertion met en exergue l'impératif de la mise en place d'une politique saine de gestion prudentielle afin d'éviter des surprises qui peuvent s'avérer catastrophiques pour les actifs financiers d'une entreprise quel que soit son secteur d'activité ou son potentiel financier. C'est justement dans ce but que nous nous sommes intéressés à la gestion des actifs financiers du FRDC pour voir comment ces actifs sont gérés en vue d'apporter notre contribution pour une meilleure maîtrise de la gestion dudit portefeuille.

En effet, le Fonds régional de développement de la CEDEAO (FRDC), gère dans le cadre de ses activités, un portefeuille de placements à court et moyen termes et des actifs

3. Peter L. BERNESTEIN, « Apprendre à cerner l'incertitude  », Foucher, juin 1993

En effet, le Fonds régional de développement de la CEDEAO (FRDC), gère dans le cadre de ses activités, un portefeuille de placements à court et moyen termes et des actifs financiers dont le volume global se chiffre à 5 506 855 UC4 au 31/12/2004 dont 980 000 Euros soit 1 183 024 UC en portefeuille de placement d'obligations et titres similaires. La gestion de ce portefeuille est confiée à un teneur de livre, la Société financière d'investissement BEAULAC SA dont la mission est de fructifier ces titres en terme de rendement. L'objectif annualisé fixé par le gestionnaires BEAULAC SA se situe entre 13 et 15,90%. Au regard des analyses que nous avons fait au cours de l'étude sur situation dudit portefeuille notamment au regard de l'application des règles de gestion prudentielle, nous nous posons la question de savoir si ces objectifs peuvent être réellement atteints ?

Il nous a été permis d'observer que :

· Il y a non maîtrise des mécanismes de gestion prudentielle des actifs financiers ;

· et une faible diversification des titres du portefeuille dû à un bas niveau des capitaux investis;

Ces deux hypothèses de travail, guideront les grandes lignes de ce mémoire dont

l'objectif général est de contribuer à accroître le rendement des titres du portefeuille des titres du FRDC.  Pour y parvenir, deux objectifs spécifiques seront poursuivis.

De façon spécifique, l'étude démontrera :

· que la gestion des titres du FRDC, souffre d'une non maîtrise des techniques de gestion de portefeuille entraînant une faible diversification des titres ;

· faire des propositions pour l'amélioration et l'optimisation de la valeur de rendement du portefeuille des actifs financiers du groupe de la BIDC.

__________________________________________________________________

4 - 1 UC = 791,8729 FCFA au 31/12/2004

L'étude comporte deux parties se limitera à la gestion des actifs financiers du FRDC/ Groupe de la BIDC et comportera deux parties.

La première partie : Le FRDC et les mécanismes de gestion prudentielle de ses actifs financiers, contient deux chapitres :

Ø Le premier chapitre : Le FRDC et les aspects théoriques de la gestion des actifs financiers, présente le FRDC et les aspects théoriques de la gestion des actifs financiers.

Ø Le deuxième chapitre : Application du modèle de marché pour la détermination du niveau de diversification optimale des titres du portefeuille des actifs financiers du FRDC. L'étude mettra en exergue

l'approche méthodologiques et le choix des variables dans le paragraphe

(1) de la section (II) et présentera le modèle d'analyse.

La deuxième partie, Approche de solutions pour une meilleure gestion du portefeuille des actifs financiers du FRDC, comporte également deux chapitres.

Le premier chapitre, Les conclusions tirées des résultats de l'étude, se subdivise en deux sections. La section (I) porte sur les faiblesses constatées dans la mise en place et la gestion du portefeuille des actifs financiers au FRDC et la section (II), Solutions pour une diversification optimale des titres du portefeuille, fait le rappel du concept de diversification des titres d'un portefeuille dans le paragraphe (1) et le paragraphe (2), propose un modèle pour la détermination de la valeur de rendement globale des titres du portefeuille du FRDC et dégage des constats à partir des hypothèses. Par la suite, le paragraphe, propose des approches de solutions pour une diversification du portefeuille en dix(10) lignes de titres. Au paragraphe (3), l'étude, réalise des tests de vérification des analyses et tire des conclusions à partir des résultats issus de l'étude.

Ø Le second chapitre, Stratégies pour une meilleure gestion du portefeuille des actifs financiers, les limites de l'étude et les pistes de recherche. Dans ce chapitre, la section (I) propose des recommandations pour une bonne gestion du portefeuille des actifs financiers notamment, les recommandations relatives à :

A) La nécessité de la réalisation d'une étude préalable à la décision de placement des ressources dans des actifs financiers ;

B) La nécessité de la mise en place d'une structure chargée de la gestion du portefeuille ;

C) La nécessité d'une mise à disposition des capitaux nécessaires à une diversification optimale des titres du portefeuille du FRDC ;

D) L'adoption d'une directive relative aux procédures d'investissement applicables aux opérations du groupe de la BIDC ;

E) La formation des cadres. La section (II) traite des limites de l'étude et des pistes de recherche et en fin, la conclusion générale.

PREMIERE PARTIE :

LE FRDC ET LES MECANISMES DE GESTION PRUDENTIELLE DE SES ACTIFS FINANCIERS

INTRODUCTION

La première partie de notre étude, « La gestion du portefeuille des actifs financiers du Fonds régional de développement de la CEDEAO (Groupe BIDC/ FRDC) », porte sur la présentation du FRDC et ses mécanismes de gestion du portefeuille des actifs financiers et la méthodologie propre à atteindre le but fixé. Cette partie se donne pour finalité, la description des aspects fonctionnels et organisationnels du FRDC et des mécanismes de gestion des titres. Cela permet également de dégager une méthodologie de travail adaptée à notre étude. Le tout passe par la revue de la littérature qui se rapporte évidemment à la gestion des portefeuilles d'actifs financiers.

Cette première partie comporte deux chapitres dont le premier présente le FRDC et les mécanismes de gestion des actifs financiers et le second aborde l'application du modèle de marché pour déterminer le niveau de diversification optimale des titres permettant d'assurer un rendement du portefeuille de ces actifs financiers.

CHAPITRE I : LE FRDC ET LES ASPECTS THEORIQUES DE LA GESTION

DES ACTIFS FINANCIERS

Le cadre de l'étude décrit le contexte environnemental dans lequel s'opère le travail de recherche ainsi que le cadre conceptuel de la gestion prudentielle qui retrace les théories et les modèles de la gestion prudentielle, les choix et les justifications des mécanismes de gestion optimale des actifs financiers.

SECTION I : PRESENTATION DU FRDC5

Dans cette section, nous présenterons le FRDC, son objet social, sa vision, son capital autorisé, son domaine d'intervention, ses organes de gestion et ses réalisations.

_____________________________________________________________

5 - Source : Document de promotion, LE FRDC EN BREF.

PARAGRAPHE 1 : LE FRDC ET SES OBJECTIFS

Le Fonds Régional de Développement de la CEDEAO6 (FRDC) est une institution financière internationale orientée vers le secteur public et spécialisée dans le financement des infrastructures économiques de base et de lutte contre la pauvreté.

Par décision A/DEC.4/12/99 du 10 décembre 1999, la Conférence des Chefs d'Etats et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a pris l'option de transformer la Fonds de Coopération, de Compensation et de Développement de la CEDEAO (FCCD) en une société holding régionale avec deux filiales. En application de cette décision, le protocole A/P1/12/01 du 21 décembre 2001 amendant le traité révisé de la CEDEAO, a créé la Société holding dénommée la Banque d'Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC) dotée de deux filiales : la Banque Régionale d'Investissement de la CEDEAO (BRIC) et le Fonds Régional de Développement de la CEDEAO (FRDC).

Le Fonds Régional de Développement de la CEDEAO dont les activités ont démarré en janvier 2002, est une institution financière international régie par :

· le protocole A/P1/12/01 du 21 décembre 2001 amendant le traité révisé de la CEDEAO ;

· le protocole A/P2/12/01 du 21 décembre 2001 relatif à la BIDC ;

· les statuts du FRDC.

_____________________________________________________________

6 - La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a été créée le 28 mai 1975 afin de promouvoir la coopération et l'intégration des pays de l'Afrique de l'Ouest. Elle comprend quinze (15) Etats membres que sont le Bénin, le Burkina Faso, le Cabo Verde, la Côte d'Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée Bissau, le Libéria, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Léone et le Togo.

PARAGRAPHE 2 : OBJET SOCIAL

L'objet social du FRDC se définit comme suit :

- L'octroi des prêts pour le financement d'infrastructures et de projets de développement économiques et social ;

- La garantie des investissements effectués dans les Etats membres et leurs démembrements ou d'autres entités juridiques se trouvant sur leur territoire ;

- La mobilisation de ressources financières intérieures et extérieures à la communauté ;

- Le financement des études de faisabilité des projets ;

- Le financement de programmes spéciaux de la Communauté ;

- L'aide à la promotion des projets en vue de la mise en valeur des Etats membres les

moins développés de la Communauté ;

- La gestion de divers fonds spéciaux de la Communauté relatifs à son objet et/ou d'autres partenaires ;

- La conduite de toute activité commerciale, industrielle ou nécessaire au recouvrement de ses créances.

Le siège social du FRDC est situé à Lomé et ses opérations couvrent les quinze Etats Membre de la CEDEAO.

PARAGRAPHE 3 : VISION

La vision des dirigeants du FRDC est de faire en sorte que cette institution financière soit une institution privilégiée de financement au service de la réalisation des programmes d'intégration sous-régionale et de lutte contre la pauvreté avec pour ambition de hisser le groupe de la BIDC au rang de premier groupe régional de financement des investissements et du développement en Afrique de l'Ouest. L'objectif essentiel qu'il s'est assigné est donc la réalisation au plan financier des projets et programmes de la CEDEAO et du NEPAD dont les principaux sont entre autres, le programme d'interconnexion des réseaux ferroviaires, le programme d'interconnexion des réseaux électriques, le programme de télécommunication et les projets de développement de l'agriculture et du secteur de l'environnement. Le financement de ces différents programmes nécessite la mobilisation de ressources financières à hauteur de 15 milliards de dollars US.

PARAGRAPHE 4 : CAPITAL

Le capital autorisé du FRDC est de 402 millions d'UC, équivalant à 500 millions de dollars US. La BIDC participe à ce capital pour 90% et les investisseurs institutionnels bilatéraux et multilatéraux sont sollicités pour les 10% restants.

PARAGRAPHE 5 : LES DOMAINES D'INTERVENTION

Le FRDC intervient dans les domaines ci-après :

§ Infrastructures de transport, de télécommunication et d'hydraulique urbaine ;

§ Production d'énergie, transport et distribution ;

§ Agro-industrie, mines et autres secteurs industriels ;

§ Développement rural et environnement : infrastructure d'hydraulique rurale, agriculture, élevage, pêche et protection de l'environnement ;

§ Secteur social : santé, éducation, formation, appui à la microfinance.

Le FRDC dont la mission essentielle est de contribuer à la promotion du secteur public des Etats membres et à la lutte contre la pauvreté à travers le financement des projets et programme d'intégration de la CEDEAO et du NEPAD, met un accent tout particulier sur le financement des infrastructures de base.

Cette approche se justifie par le fait que ces infrastructures qui sont des supports à la production, constituent un moteur fondamental du développement économique des Etats et contribuent à la réduction de la pauvreté.

PARAGRAPHE 6 : LES REALISATIONS DE LA CEDEAO

Au 31 décembre 2005, les engagements directs et les engagements par signature, se chiffrent respectivement à 95 999 117 UC et à 19 234 426 UC, soit au total 115 233 543 UC. Le taux de décaissement s'élève à 62%.

PARAGRAPHE 7 : LES ORGANES DE GESTION DU FRDC

Les organes délibérants, de contrôle et de gestion du FRDC sont :

§ L'Assemblée Générale des actionnaires ;

§ Le Conseil d'Administration ;

§ La Direction Générale ;

§ Le Commissaire aux comptes.

Les structures organisationnelles sont les suivantes :

§ Le cabinet du Directeur Général ;

§ Le Département de l'Administration et des Ressources Humaines ;

§ Le Département des Etudes et Projets ;

§ Le Département des Finances ;

§ Le Département de l'Administration des Prêts.

Parmi tous ces départements opérationnels, c'est le Département des finances qui a en charges, la gestion des opérations financières. Il comporte deux (03) divisions :

· Les Divisions de la Comptabilité ;

· La Division du Budget ;

· La Division des opérations financières.

C'est au sein de cette division que s'opère la gestion des portefeuilles d'actifs financiers du FRDC.

SECTION II : LES DISPOSITIFS DE GESTION DES ACTIFS FINANCIERS DU FRDC

Dans cette section, il sera examiné, la politique de gestion des titres c'est-à- dire le dispositif règlementaire et les moyens stratégiques mis en oeuvre en vue d'une saine gestion du portefeuille de ces titres.

A cet effet, il sera passé en revue, le rôle du FRDC et celui de BEAULAC SA dans la gestion dudit portefeuille et des moyens mis en oeuvre pour le suivi et le contrôle des opérations.

PARAGRAPHE 1 : LA POLITIQUE DE GESTION DES TITRES AU FRDC

Il est mis en place dans le manuel de procédures financières et comptables du FRDC, un dispositif de gestion prudentielle.

Aux termes de l'article 022 de ce manuel, il est prévu  un comité des investissements présidé par le Directeur Général qui examine la situation des placements et donne au trésorier des instructions de placement des excédents de trésorerie. Ce comité examine chaque année la situation des banques avec lesquelles le FRDC entretien des relations financières.

Dans le cadre de la mise en oeuvre de ses programmes d'activité et en vertu de cet article,, le Directeur Général du FRDC, peut faire procéder avec l'autorisation du Conseil d'Administration, à l'émission de certificats d'emprunts ou d'obligations. Ces titres peuvent être nominatifs ou au porteur, négociables ou non suivant ce que décide le Conseil d'Administration. Quant à l'article 024 relatif à la gestion prudentielle, il préconise la gestion des risques et la détermination des ratios suivants :

? les risques d'immobilisation  notamment : les risques des créances échus sur les

emprunteurs ou les dépôts et les placements en banques ;

? les ratios exprimant les limitations aux opérations ou les règles prudentielles

minimales fixées par le Conseil d'administration. Les ratios de gestion financière

courante sont fixés trimestriellement par la Direction Générale.

Ø Les critères de sélection des banques

Par extension, aux termes des mêmes dispositions de l'article 022 du manuel de procédure financières et comptables du FRDC, le Directeur général a compétence pour choisir, sous réserve de l'approbation du Conseil d'administration, les banques auprès desquelles les fonds de la communauté peuvent être déposés. Cependant ces choix doivent être guidés par la nécessité d'assurer la sécurité, l'accessibilité et la rentabilité des fonds. Par ailleurs, l'article 13 (e) du protocole annexe au traité de la CEDEAO relatif au FONDS, stipule la nécessité de veiller à la diversification des investissements du FRDC.

Ø Détermination des ratios et indicateurs financiers des banques

Avant de recommander au Conseil d'administration l'approbation des banques, la Direction générale s'assure qu'une évaluation est faite pour déterminer dans quelle mesure elles satisfont aux critères prescrits, à savoir : la sécurité, l'accessibilité et la rentabilité des fonds placés. Il faudra ajouter à ceux-ci, l'adéquation du capital de ces banques, la qualité de leur gestion, la valeur de leurs actifs, leurs ratios de rentabilité et de liquidité.

Les ratios et indicateurs financiers suivants sont utilisés pour évaluer les banques au FRDC :

i) Liquidité : Le ratio moyen couramment accepté dans l'industrie bancaire est l'unité, c'est - à - dire qu'une unité de passif exigible doit être compensé par une unité identique d'actif disponible ;

ii) Adéquation du capital : le FRDC se conforme aux recommandations formulées en 1988 par la Banque des Règlements Internationaux de Bâle (BRI)7, en Suisse, (connues sous l'appellation de `' ratios de Bâle''), dans le but d'atteindre les objectifs ci-après :

a) renforcer la qualité et la stabilité du système bancaire international ;

b) créer pour les banques internationales un environnement juste et harmonieux en suscitant un consensus international en matière d'évaluation et de normes financières.

iii) Valeur Nette :

Les atouts de chaque banque sont déterminés par le calcul de sa valeur nette, qui permet d'évaluer dans quelle mesure elle est financée par des fonds d'emprunt et capitaux à risques ;

_____________________________________________________________

7- La BRI fixe la valeur minimum du ratio des fonds propres (Capital appelé) à 8%, et celle du ratio des fonds propres `' Premier Tiers'' (Capital libéré) à 4%. Le ratio des fonds propres `' Premier Tiers'' mesure le rapport entre le capital libéré

et les actifs pondérés par les risques.

iv) Rentabilité :

Les ratios de Bâle comprennent également un ratio de rentabilité situé entre 6,50 et 10%, calculé sur la base du rendement du capital pondéré par les risques.

PARAGRAPHE 2 : LA GESTION DU PORTEFEUILLE DES ACTIFS

FINANCIERS

Le portefeuille des actifs financiers du FRDC est géré conjointement avec la Société financière BEAULAC SA basée à Genève en SUISSE.

2.1 : AU NIVEAU DU FRDC

Comme relevé dans le paragraphe précédent, relative aux dispositifs de gestion des actifs financiers au FRDC et conformément à l'article 022 du règlement financier et manuel de procédure, le Directeur Général, sur recommandation du comité d'investissement et en accord avec le Conseil d'Administration, instruit la mise en place des investissements en titres et obligations similaires. Ces titres et obligations sont en effet, des actions, des titres de placement et des emprunts obligataires souscrits sur le marché financiers par BEAULAC SA au profit du FRDC. Le département des finances du FRDC, se contente d'enregistrer les opérations de mise en place des placements réalisés par BEAULAC SA et les frais fiduciaires et les commissions suisses prélevés sur ladite opération, dans les livres comptables du FRDC.

Ces informations sont contenues dans les avis d'exécutions envoyés par BEAULAC SA. Au niveau de la Division Trésorerie, une ligne est ouverte au niveau de la situation de trésorerie pour constater l'opération. Un suivi régulier des titres est effectué pour s'informer de l'évolution des cours d'achat moyens des titres, du rendement des titres individuels et des intérêts courus à partir des situations trimestrielles du portefeuille des actifs financiers transmise par BEAULAC SA, sans toutefois que l'on accède aux outils de gestion appropriés permettant de faire des contre-vérifications au jour le jour des cours boursiers de ces titres sur le marché financier. Cette manière de gérer le portefeuille ne permet pas d'assoir une réelle politique de gestion durable dudit portefeuille.

2.2 : AU NIVEAU DE BEAULAC SA

BEAULAC SA est le gestionnaire du portefeuille des actifs financiers du FRDC et fait l'intermédiation financière en matière d'acquisition ou de rachat des titres sur le marché.

A ce titre, BEAULAC SA, est habileté à donner :

· des ordres de marché,

· fait des souscriptions et des rachats de titres

· et transmet les avis d'exécution des ordres de marché au FRDC.

BEAULAC SA élabore trimestriellement des rapports sur l'évolution des titres du

FRDC et transmet les fiches signalétiques des fonds détenus en portefeuille au FRDC.

SECTION III : REVUE SUR LES THEORIES DE LA GESTION DU

PORTEFEUILLE DES ACTIFS FINANCIERS

Dans cette section, la revue de littérature fait un aperçu général des principales recherches effectuées dans le domaine de la couverture des risques financiers et récence les théories qui ont trait aux bases conceptuelles des modèles financiers stratégiques en rapport avec les travaux réalisés par Fruhan8 et Hax et Majluf9 et le modèle des marchés conçu par Markowitz (1952). La section traite également, les différents concepts de rentabilité et de diversification des portefeuilles d'actifs financiers.

Le but final de l'investisseur est d'obtenir un rendement optimum à partir des titres qu'il a placé en portefeuilles d'actifs financiers. Il n'est certes pas facile d'atteindre cette finalité  

_______________________________________________________________

8- Fruhan E. F. Jr., op. Cit...

9 - Hax A.C. and Majluf N.S., Strategic Management. An Integrative Perspective, Prentice Hall. Englewood Cliffs

N.J., 1984.

si des techniques ne sont pas appliquées à travers la maîtrise des modèles propres à la gestion de ces portefeuilles. C'est pourquoi l'étude, s'est fixé pour objectif, d'enrichir à partir des recherches opérées, nos constats et propositions pour l'amélioration de la gestion du portefeuille des actifs financiers du FRDC.

PARAGRAPHE 1 : LES BASES CONCEPTUELLES DES MODELES FINANCIERS STRATEGIQUES

A partir du modèle M/B, plusieurs méthodes de diagnostic stratégiques ont été élaborées. Fruhan8 a réalisé la partie financière et Hax9 et Majluf la partie stratégique. Partant de ce

principe, on note que dans un marché efficient, le cours de l'action représente la valeur de l'entreprise. Cette dernière peut être exprimée de la manière suivante:

M = rc - g x B

Kc - g

M est la valeur de l'entreprise ;

B est l'actif net comptable ;

rc est la rentabilité des capitaux propres ;

g est le taux de croissance de l'entreprise (croissance de l'actif) ;

Kc= Capitaux propres.

Il faut noter ici que la valeur de la firme peut être estimée par la part de MBA dont bénéficient les actionnaires sous forme de dividendes. De manière simplifiée, cette dernière peut se définir comme étant égale à (1-p) x rc x B avec :

1°) p = taux de rétention des profits et 1 - p = taux de profits distribués sous forme

de dividendes ;

2°) rc = rentabilité du capital ;

3°) B = actif net comptable ;

4°) rc x B = profits totaux générés par l'entreprise.

Il est entendu que la valeur de l'actif net comptable est égale à la valeur comptable des capitaux propres de la firme. Si le taux de croissance de l'entreprise g est égal à la croissance des profits réutilisés à des fins d'investissement nouveaux soit  (p x rc), les dividendes deviennent :

(1 - p) x rc x B = rc x B ou rc x B - g x B = (rc - g) x B.

Sachant que l'actif net B croît à un taux g par an et que le taux d'actualisation retenu est le coût du capital Kc, la valeur présente de (rc - g) x B actualisée à perpétuité sera :

? (rc - g) (1 + g) t-1 B soit (rc - g) x B qui est égal à M.

t =1 (1 + K c) (Kc - g)

En effet, après l'analyse des variables de la relation exposée ci-dessus, il convient d'ajouter un facteur très important qui est le coût du capital. Le coût du capital, c'est tout l'actif financier. L'actif dans le cas présent, est le capital et plus généralement les fonds propres de l'entreprise. Le coût est égal à la somme, d'une part, du taux de rentabilité qu'un actionnaire, ou un investisseur, pourrait obtenir s'il plaçait son argent sur un actif financier sans risque, par exemple en achetant des bons du trésor. La prime nécessaire pour que l'investisseur prenne le risque d'investir dans l'entreprise plutôt que de placer son argent dans un portefeuille diversifié de valeurs est égale à :

ra = Taux de rentabilité sans risque + Prime de risque.

En dehors du placement sans risque, un investisseur peut en effet, investir ses fonds dans un portefeuille diversifié de valeurs, représentant l'ensemble des actifs financiers disponibles sur le marché et espérer en obtenir une rentabilité rm . Ainsi, le taux de rentabilité est égal à rs (rentabilité sans risque) plus « rm - rs » : la rentabilité excédentaire ou le prix du risque qui est obtenu grâce à un portefeuille diversifié.

L'actif financier représenté par les fonds propres de l'entreprise peut être plus ou moins risqué. Ce risque est exprimé par un coefficient â. Ce coefficient vient pondérer le prix du risque que l'investisseur est prêt à payer pour l'actif financier qui représente les actions de l'entreprise. En résumé, le coût du capital Kc est donné par la relation ci-dessous :

Tableau N° 01 : Relation du coût du capital

ra = rs + â ( rm - rs ) = Kc

Rentabilité Rentabilité Coefficient Prix

attendue sans risque de risque du risque

PARAGRAPHE 2 : LES MODELES STRATEGIQUES FONDES SUR LA VALEUR DE LA FIRME

Le modèle M/B est à la base de la plupart des méthodes de diagnostic et d'évaluation des stratégies s'appuyant sur la notion de valeur. Nous remarquons que :

rc - g , avec Kc (Coût du capital) = ra ( rentabilité attendue).

B K

A partir de cette relation, plusieurs représentations, ont été faites. La première, développée par le «  Stratégic Planning Associates » lie M/B au ratio rc/ra également appelé «  levier de valeur » (Cf. figure N°01 ci-après).

Figure 01 - Méthode d'évaluation d'après le Strategic Planning Associates :

Cas où le taux de croissance g est égal à 0.

M/B

Indicateur de Performance future > Performance passée Droite de

performance des M/B> rc/ra valeur

stratégies futures

Performance future = Performance passée

E 1

E 2

Performance future < Performance passée

1

1/ra

1

rc = ra rc / ra

(Taux de rentabilité = Indicateur de performance

Coût du capital) des stratégies passées

(Levier de valeur)

Les entreprises dans la partie droite (E2) de la « droite de valeur », sont évaluées par le marché comme devant avoir, dans le futur, une performance plus faible que celle du passé. En revanche, celles dans la partie gauche (E1) sont perçues comme devant améliorer leur performance dans l'avenir. Celles situées sur la droite de valeur devraient maintenir, dans l'avenir, leur valeur.

Une approche légèrement différente de la précédente a été développée par le groupe Marakon Associates. Dans ce modèle, les implications sont similaires à l'approche ci-dessus. M/B n'est plus donné ici en fonction du ratio « rentabilité des capitaux investis / coût du capital  » (rc/ra) mais en fonction de l'écart rc - ra .

· Dans la figure N°02, la firme E4 (cadran gauche du haut) a obtenu par le passé une rentabilité de ses capitaux inférieure à leur coût, compte tenu du risque qui leur était associé et des autres possibilités de placement ;

· En revanche, les investisseurs s'attendent dans le futur à un renversement de situation. Il s'agit ici du cas typique d'une stratégie de revitalisation ou de redressement d'entreprise ;

· La firme E3 (cadran gauche du bas) représente le cas typique d'entreprises qui dans le passé ont bénéficié d'une rentabilité inférieure au coût des capitaux investis et qui dans le futur ne donnent aucune indication quant à un redressement éventuel.

Cette entreprise se trouve alors dans une «  ornière ». La firme E2 (cadrant droit du bas) quant à elle illustre le cas d'entreprises qui ont connu dans le passé un succès

important mais sont perçues comme allant vers le déclin. Ensuite, la firme E1 (cadrant droit du haut) représente l'excellente entreprise qui a bénéficié dans le passé, de taux de rentabilité élevés et qui semble capable dans le futur de maintenir sa performance.

Enfin, une troisième méthode fondée sur les travaux de Fruhan16 formalisé par le

Cabinet McKinsey s'appui, d'une part, sur le ratio M/B comme indicateur de per-

formance futures et, d'autre part, sur le ratio R/B où R représente la valeur future de l'entreprise estimée à partir de données historiques (Voir figure N° 03). L'entreprise E1 voit sa situation s'améliorer alors que celle de E2 est perçue comme devant se détériorer. Seule E3 va conserver sa position dans le futur. Elle ne créera ni ne détruira de valeur.

Figure 02 - Méthode d'évaluation du Marakon Associates

2

1, 8

E4 1, 6 E1

La revitalisation 1, 4 L'excellence Création de valeur

1, 2

1 rc -ra

-4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 Ecart de profitabilité

0, 8

0, 6 Destruction de valeur

0, 4

0,2

Rentabilité du capital < rentabilité du capital >

Coût du capital coût du capital

Figure 03 - Méthode d'évaluation Fruhan - McKinsey

M/B

Indicateur de perfor- Amélioration

mance des stratégies M/B > R/B

E3

futures (Création de valeur)

E2

E1

M/B = R/B

Détérioration

Conservation M/B <R/B

(Maintien de valeur) (Destruction de valeur)

R/B

Indicateur de performance

des stratégies passées

PARAGRAPHE 3 : MODELE DE CROISSANCE DE MARAKON ASSOCIATES ET ZAKON - BCG

La méthode de Marakon Associates s'appuie sur les mêmes concepts tels qu'évoqués précédemment. Toutefois, son articulation est sensiblement différente. Ici, il s'agira de représenter les activités de l'entreprise en fonction de deux critères : la rentabilité du capital investi : r c et le taux de croissance g de l'entreprise. Si l'on accepte l'hypothèse que la croissance de l'entreprise et de ses activités va de pair avec la croissance de ses capitaux propres, nous avons en cas de non distribution de dividendes :

g (taux de croissance) = P/ KP représente les profits et K les capitaux propres.

Par définition, les profits « P » sont donnés par la relation suivante : rc x Krc est la rentabilité du capital K. Ainsi, par rapport à cette relation, la croissance g est directement fonction de la rentabilité rc10.

En résumé, lorsque :

g = rc, l'activité absorbe la totalité des ressources dégagées pour assurer sa croissance ;

g > rc, l'activité ne génère pas suffisamment de ressources pour maintenir sa croissance ;

g < rc, l'activité dégage plus de ressources qu'il lui en faut pour assurer sa croissance.

A la fin, il va falloir intégrer une dernière variable : le coût du capital ra.

Il faudra noter ici qu'il est nécessaire que la rentabilité des capitaux investis soit supérieure à leur coût pour qu'il y ait création de valeur. Cela veut dire que : rc > ra .

Lorsque rc = ra , l'activité maintien sa valeur. Quand rc < ra, il y a perte de valeur.

La figure 04 ci-après permet de mieux apprécier ce concept. Sur cette figure, la diagonale sépare les activités génératrices de ressources (à gauche) de celles qui en utilisent (à droite). La barre horizontale met une frontière entre les activités créatrices de richesse (en haut) et celles qui détruisent de la valeur (en bas). Enfin, la droite verticale permet de faire la distinction entre activités qui gagnent de la part

10 - P = rcxK = rc

K K

de marché (à droite) et celles qui en perdent (à gauche).

Figure N° 04 : Matrice de profitabilité

rc

Rentabilité Création de ressources

du capital ( rc > g )

Création de valeur

(rc > ra ) Utilisation

de ressources

(rc < g )

ra

Coût du Destruction

Capital de valeur

(rc < ra )

Perte de part Gain de part

De marché de marché

( g <G) (g > G)

G g

Croissance du marché (Croissance)

Parmi la panoplie des études réalisées jusqu'alors, seulement trois ont retenu notre attention. Il s'agit en fait, des articles démontrant l'impact d'une couverture des risques sur la valeur de la firme. Aucun écrit à notre sens n'a pu établir l'impact de la diversification optimale des titres sur la valeur de rendement d'un portefeuille mais plutôt sur la réduction des risques spécifiques et la couverture de ces risques.

Une revue des écrits rassemblés ici et là nous a permis de recenser le contenu d'un certain nombre d'articles sur :

A) Les politiques optimales de couverture des risques de René M. STULZ : OPTIMAL HEDGING POLICIES (1984).

Dans son article, Stulz, traite des politiques optimales de couverture. Selon cet auteur, les actionnaires ne peuvent décider des politiques de couverture. Donc, se sont les gestionnaires qui le font à leur place. Ainsi les actionnaires érigent des contrats de compensation aux dirigeants afin de rémunérer les capitaux apportés sur la base de la valeur de la firme.

Le contrat ainsi formé doit éviter tant soit peu, les coûts d'agence qui peuvent intervenir dans les transactions entre actionnaires et gestionnaires. Stulz a dérivé un modèle basé sur la variation du taux de change. Pour dériver son modèle, il propose deux hypothèses : les marchés sont parfaits et les transactions se font dans un temps continu. Son modèle de base est le suivant :

dV = d(cF) + cN*(R*dt + dc/e) - ( Rdt) + dK

où :

dV = changement de la valeur de la firme ;

d(cF) = changement de valeur d'une devises étrangères en monnaie domestique ;

eN* = nombre de contrats forward sur devises étrangères en monnaie domestique ;

R = taux d'intérêt instantané sans risque ;

R* = taux d'intérêt instantané sans risque à l'étranger.

Pour maximiser la valeur de la firme à travers les contrats de compensation, les gestionnaires doivent trouver le eN*. Cette maximisation de la valeur se fera en minimisant la variation des revenus. Stulz a dérivé ces modèles optimaux de couverture dans le but de se couvrir autant que possible, jusqu'à ce que la variance soit minimisée.

Nous nous posons la question de savoir si ce raisonnement est fondé ? Dans la pratique en effet, ce n'est sûrement pas vérifié. Il ya certainement d'autres facteurs plus importants qui peuvent influencer le nombre de contrats optimaux notamment, les variations des cours sur le marché financiers et les risques spécifiques que peut subir les actifs financiers. Une faiblesse du modèle de Stulz est que la théorie dépend de l'hypothèse lequel, le coût de transaction des gestionnaires est plus élevé lorsque les opérations portent sur des contrats de couverture des risques que sur les coûts liés aux transactions sur les activités courantes de la firme. Autrement dit, ils sont capables de se couvrir sans toutefois avoir l'aval de la firme avant d'entamer une activité de couverture des risques.

Cet article nous a permis de constater que la couverture des risques influence la valeur de la firme ou de l'entreprise mais l'auteur n'a pas pu démontrer comment la maîtrise des risques permet de maximiser le rendement des actifs financiers.

B)Article de Amit et Wernerfelt : WHY DO FIRMS REDUCE BUSINESS RISKS ? (1990).

Abordant dans le même sens que Stulz, sauf qu'ils n'ont pas mis en exergue la relation entre le risque d'affaire et la valeur de la firme, ils ont tenté d'expliquer pourquoi les firmes veulent réduire leurs risques d'affaires. Très brièvement, ils ont expliqué qu'un risque d'affaire faible permet d'acquérir des facteurs de production à un plus bas coût.

Amit et Wernerfelt énoncent trois motivations pour diminuer le risque d'affaire qu'ils appelleront « risques diversifiables » :

1) Tout d'abord, ils ont distingué les conflits qui peuvent subvenir entre les gestionnaires et les actionnaires qu'ils désigneront comme étant «  la motivation par les coûts d'agence pour gestionnaires riscophobes ».

Ces gestionnaires sont récompensés sur la base des services rendus à la firme d'où la nécessité de préserver par tous les moyens la stabilité de leurs revenus à travers la mise en oeuvre de politiques tendant à la réduction de tous les risques pouvant subvenir à l'entreprise. Par contre les actionnaires se soucient le plus souvent des risques systématiques car en diversifiant leurs portefeuilles d'actifs financiers, ils peuvent réduire leurs risques spécifiques.

2) Par la suite, les auteurs ont mis en exergue la notion de motivation par les cash-flows. A travers ce concept, ils relèvent en effet, que dans un environnement instable, plus grande est la volatilité des cash-flows, moins efficientes sont les opérations sur le marché financier. De ce fait, il est dans l'intérêt des actionnaires de diminuer leurs risques d'affaires puisqu'en diminuant leurs risques d'affaires, ils obtiendront un coût de financement moindre. Ce qui leur permettra de réaliser plus efficacement leurs activités. En effet, une diminution du risque d'affaire augmente les cash-flows et par conséquent, la valeur de la firme.

3) Enfin, selon Amit et Wernerfelt, les coûts de transaction sont des variantes à prendre en compte pour réduire des risques d'affaire. En raison de l'occurrence des coûts de transaction, les actionnaires ne peuvent diversifier totalement leurs risques d'affaire. Pour se prémunir, ils doivent détenir des titres à faibles risques, d'où un un faible rendement du portefeuille.

Les trois hypothèses testées par Amit et Wernerfelt mettent en évidence, qu'une diminution du risque d'affaire, augmente la valeur de la firme. Cette augmentation se fait soit par l'accroissement des cash-flows (deuxième hypothèse) ou par une diminution du taux de rendement attendu par les investisseurs(troisième hypothèses). De ce fait si la diminution du risque d'affaire entraîne la diminution de la valeur de la firme ou de l'entreprise, alors la première hypothèse est justifiée. Dans ce cas il s'agit de la théorie des coûts d'agence. Par contre, si cette théorie ne permet pas d'accroître la valeur de la firme, mais plutôt à maintenir les flux de revenu stables, l'hypothèse des coûts d'agence est à éliminée.

En effet, la deuxième théorie permet de réduire les risques d'affaire. Ce qui entraîne la réduction des coûts de financement d'où l'augmentation des cash-flows, et par ricochet, la valeur de la firme.

Cette augmentation de la valeur de la firme est due en réalité, à la hausse des cash-flows et non à la diminution du taux de rendement. Donc l'hypothèse des coûts d'agence est éliminée. La diminution du risque d'affaire est validée puisque, toutes choses égales par ailleurs, les cash-flows de la firme ont augmenté. Ainsi si la technique de couverture des risques permet de diminuer le risque spécifique, la maximisation de la richesse des actionnaires s'en trouve bonifiée.

C) René M. STULZ : RETHINKING RISK MANAGEMENT (AOÛT 1996)

Un autre article de Réné M. STULZ, remet en cause tout ce qui a été fait jusqu'à présent dans la gestion des risques. L'étude propose aux entreprises dont les activités encourent des risques financiers, tels que le risque de taux d'intérêt, de taux de change et de prix des matières premières, de pouvoir augmenter leurs valeurs marchandes en ayant recours aux produits dérivés.

En effet les produits dérivés diminuent la variabilité donc la variance des cash-flows. Stulz, à propos de la variance des cash-flows recommande de ne pas se soucier de la variabilité des cash-flows mais plutôt de la probabilité d'être à gauche de la fonction de distribution, c'est-à-dire à gauche de la droite qui traduit la faillite de l'entreprise ou qui la rend incapable de réaliser ses stratégies d'investissement. Dans ce cas, la gestion des risques apparaît comme une opération d'achat d'une option de vente très fortement hors jeu. Cette option de vente éliminera en effet le risque, même si les résultats sont inférieurs à la limite inférieure tolérable, mais profitera tout de même, du fait que ces résultats soient à la droite de la distribution.

Cette autre étude Stulz, met en évidence l'impact de la variabilité des cash-flows sur la maximisation de la valeur des actifs financiers. Il recommande par la suite aux entreprises assujetties aux risques financiers d'augmenter leur valeurs marchandes en utilisant les produits dérivés.

D) Markowitz : LE MODELE DE MARCHE (1952 ; 1959)

Le modèle de marché est conçu pour décrire la rentabilité et le risque d'un investissement en valeurs mobilières. Ce modèle imaginé par Markowitz (1952) (1959) a été développé par Sharpe en 1964. Le modèle de marché relève du constat selon lequel, les fluctuations des cours des valeurs mobilières sont dues à l'influence du marché en général et à des causes spécifiques à chacune des valeurs mobilières. Le modèle de marché décompose à cet effet, la variabilité totale d'une action en deux parties à savoir :

§ une partie, relevant de l'influence du marché c'est à dire du risque systémique que l'on appelle également le risque non diversifiable ;

§ et l'autre partie qui est due aux caractéristiques spécifiques de l'action, correspondant aux variations de cours qui lui sont spécifiques que l'on appelle également le risque diversifiable ou spécifique.

Par opposition au risque de marché, ce risque est encore appelé risque non systématique ou individuel. Le risque spécifique peut être lui-même décomposé en risque proprement spécifique à l'action et en risque dû aux caractéristiques du secteur auquel appartient l'action. Il faut noter qu'au fur et à mesure que l'on diversifie en ajoutant des valeurs à un portefeuille, la part du risque spécifique dans le risque total diminue.

Le modèle de marché considère que les titres ne sont corrélés entre eux qu'à travers le marché et que la variabilité de chaque titre est tributaire de deux composantes : une composante attribuable à la variation du marché appelée risque systématique ou non idiosyncratique c'est à dire n'ayant trait qu'à la variation de la valeur d'un seul titre.

Le modèle de marché peut être exprimé par l'équation suivante :

Rit = ái + âi. Rmt + åit

ái est la constante qui capte les facteurs spécifiques à l'actif i, åit est le terme résiduel spécifique à l'actif i, âi est le coefficient de sensibilité du titre i à l'égard du marché et enfin, Rit et Rmt sont les rendements aléatoires de l'actif i et du marché.

Cette relation découle de l'hypothèse que la distribution conjointe de Rit et de Rmt suit une loi normale bivariée. Ainsi, la valeur espérée de la distribution de Rit conditionnelle à une valeur de Rmt est une fonction linéaire de cette dernière valeur.

Du modèle de marché, on peut tirer l'expression du risque total de chaque titre, donnée par l'équation suivante :

ó2 = â2ó2m + ó2åi

La première partie du membre de droite est la composante systématique ou le risque de marché et la seconde évalue le risque spécifique que l'on peut éventuellement éliminer par une diversification du portefeuille.

Le modèle de marché de Markowitz prend en compte de la variabilité des cours des actifs financiers et des risques spécifiques encourus par les titres d'un portefeuille pris individuellement. A cet effet, chaque fois que l'on diversifie le portefeuille en ajoutant des valeurs à ce dernier, le risque spécifique de ces valeurs diminue le risque global du portefeuille.

Des écrits que nous venons de recenser, il apparait de toute évidence, que la volatilité des cash-flows et les risques financiers varient dans le même sens et qu'une diminution des risques financiers, augmente la valeur des actifs financiers. Dans le même sens, si l'utilisation des produits dérivés influence la volatilité des cash-flows, ils influencent également la valeur de la firme.

De tous les écrits qui on fait l'objet de notre travail de recherche, seul le modèle de marché développé par Markowitz, répond à nos préoccupations car nous cherchons à déterminer le niveau de diversification des titres d'un portefeuille qui réduit au maximum le risque tout en optimisant la valeur de rendement des actifs financiers dudit portefeuille. Les résultats de ces recherches nous permettront de faire des propositions en vue de l'amélioration du portefeuille des actifs financiers du FRDC.

CHAPITRE II : APPLICATION DU MODELE DE MARCHE POUR LA

DETERMINATION DU NIVEAU OPTIMAL DE DIVERSI -

FICATION DES TITRES DU PORTEFEUILLE

DES ACTIFS FINANCIERS DU FRDC

Dans ce chapitre, notre étude se consacrera à l'application du modèle de marché à l'approche de diversification optimale des titres du portefeuille des actifs financiers du FRDC et mettra en exergue dans la première section, l'approche méthodologique adoptée dans les présents travaux de recherche et le choix des variables. La deuxième section, présentera le modèle d'analyse et le choix des données

SECTION 1 : APPROCHE METHODOLOGIQUE ET CHOIX DES

VARIABLES

L'analyse prudentielle c'est l'ensemble des mécanismes ou méthodes permettant d'appliquer une meilleure politique de gestion des risques financiers. Ainsi, à partir du postulat que la diversification optimale du portefeuille des actifs financiers réduit le risque et optimise la rentabilité des actifs financiers, nous tenterons de réduire la problématique à l'identification du niveau de diversification qui réduit au maximum le risque des actifs financiers et qui concourent donc à la maximisation de la valeur de rendement de ces actifs financiers, étant entendu que tout investisseur conscient anticipe forcément une rentabilité forte de ses capitaux.

Pour ce faire, deux démarches distinctes s'imposent pour vérifier l'impact et établir les relations entre les principaux déterminants que sont les risques financiers et le rendement des actifs financiers.

En l'absence de données statistiques fiables et en raison de la précarité des informations que nous disposons sur l'objet de l'étude, nous adopterons une démarche comparative basée sur deux hypothèses :

? La première sera fondée sur l'analyse du portefeuille à partir d'une situation d'origine où le FRDC gère un portefeuille diversifié de cinq lignes de titres qui présente un faible rendement et un risque élevé. Ce qui met en mal les objectifs de la politique d'investissement de l'institution ;

? Dans la deuxième hypothèse, ces risques seront réduits au maximum grâce à une politique de diversification optimale du portefeuille qui permettra d'aboutir à un rendement plus élevé avec un risque spécifique très faible.

Nous dégagerons ensuite, l'impact de cette diversification optimale des titres, sur la valeur de rendement des actifs financiers du FRDC. Par la suite nous présenterons nos résultats et recommandations. A cet effet, le modèle de marché semble plus approprié pour notre étude car nous cherchons à établir un lien entre la diversification optimale du portefeuille des actifs financiers et l'optimisation de leurs valeurs de rendement.

PARAGRAPHE 1. CONCEPTS DE RENTABILITE ET LE RISQUE D'UN

PORTEFEUILLE D'ACTIONS

Dans but d'éclairer le lecteur sur le concept de rentabilité et le risque d'un portefeuille d'actifs financiers, dans cette partie, il sera passé en revue, les méthodes de calcul de la rentabilité, la détermination de la rentabilité attendue d'un portefeuille d'actifs financiers, la mesure des risques d'un portefeuille d'actifs financiers et enfin la détermination du risque d'une action.

1.1. LE CALCUL DE LA RENTABILITE

La rentabilité attendue d'un portefeuille Rp est la moyenne pondérée des rentabilités enregistrées par les différents titres de ce portefeuille. Les facteurs de pondération sont les proportions du portefeuille investies dans les différents titres notées xj. On a donc :

N

Rp = x1R1+x2R2+ ......+xNRN = ?xjRj

J=1

Où :

Rp, représente la rentabilité du portefeuille et R1, le taux de rentabilité du titre j, N représente le nombre de titres inclus dans le portefeuille.

A : Cas pratique sur la détermination de la rentabilité attendue d'un

portefeuille d'actifs financiers 

A supposer que nous investissons 60% du portefeuille du FRDC en action Rabobank Nederland et le solde en action Diamond Eurofund et que l'on anticipe des rentabilités de 15% pour Rabobank et 20% pour Eurofund. La rentabilité attendue de ce portefeuille est simplement la moyenne pondérée des rentabilités attendues des actions individuelles :

Rp = (0,60 x 0,15) + (0,40x 0,20) = 0,17 =17%

Le calcul de la rentabilité attendue est simple. La difficulté est d'arriver à évaluer le risque du portefeuille.

1.2. LA MESURE DU RISQUE D'UN PORTEFEUILLE D'ACTIFS FINANCIERS

Le risque d'un actif financier pour un investisseur, peut être défini comme l'incertitude qui existe quant à la valeur de cet actif à une date future.

L'objectif de tout investisseur est de réaliser une certaine rentabilité sur les capitaux qu'il gère. Cependant, l'obtention de celle-ci n'est pas certaine à l'avance. La rentabilité réalisée (ex post) est plus ou moins différente de la rentabilité espérée (ex ante). Ainsi, peut - on assimiler le risque d'un investissement à la dispersion ou variabilité de sa rentabilité. Bien que l'on puisse concevoir diverses méthodes pour calculer la variabilité d'une série statistique, la mesure de la variabilité la plus utilisée est l'écart type.

1.3. DETERMINATION DU RISQUE D'UNE ACTION

Mathématiquement, la variance d'une action se calcule par la formule :

n

ó2 = 1 ? (Rt - R) 2

n- 1 t = 1

Rt est le taux de rentabilité de l'action sur la période t et R, sa moyenne arithmétique.

PARAGRAPHE 2. LES HYPOTHESES DE GESTION DES RISQUES ET DE RENDEMENT DES ACTIFS FINANCIERS FONDE SUR LE MODELE DE MARCHE

Nous allons aborder dans ce paragraphe, le modèle de marché qui permet d'établir des relations entre la rentabilité d'une valeur et la rentabilité de l'indice général des valeurs mobilières.

Le cours d'une valeur mobilière peut varier parce que les perspectives générales changent et affectent tout le marché boursier dans une certaine mesure, c'est le risque de marché. Un titre, parce qu'il est particulièrement volatile, amplifiera les variations du marché dans son ensemble : c'est le risque de marché de la valeur ; mais le titre peut varier à cause d'évènements particuliers propres à la société : c'est le risque spécifique.

2.1. LE CONCEPT DE RENDEMENT OU DE RENTABILITE DES ACTIFS FINANCIERS

Le concept de rendement ou de rentabilité se réfère à un gain ou une perte sur le capital, mais aussi aux revenus nets gagnés durant la détention du bien. Cette définition peut se résumer par la formule suivante :

(1) Rit = (?Pn + RNn) / Pit-1

Où ?Pit est la variation du prix (ou de la valeur) de l'actif au temps t, Pit -1 est le prix à l'instant t-1 et RNit, le revenu net qui pourra être un dividende ou un coupon, tiré de l'actif durant la période de détention, c'est à dire entre t-1 et t.

Le concept de rendement est d'autant plus facile que la notion de risque est très complexe. En effet, même si les causes et les facteurs de risque jouissent d'un relatif consensus, l'intégration de ceux-ci dans la mesure du risque suscite une moins grande adhésion. La diversité et l'ampleur des études qui abordent ce sujet, tant théoriquement qu'empiriquement, font du risque l'un des éléments les plus complexes et les plus regardant en finance. Le risque induit implicitement ou explicitement une notion de temps. Comme nous l'avons dit précédemment, l'investissement dans un actif non risqué peut être considéré comme un désagrément lié à la substitution d'une consommation actuelle par une consommation future certaine. Ainsi « le risque d'un actif peut être défini comme l'incertitude qui existe quant à la valeur de cet actif à une date future »11

2. 2 : LES DETERMINANTS DE LA VALEUR DES ACTIFS FINANCIERS : LA RENTABILITE

Le concept de rentabilité a des acceptions différentes selon les investisseurs. En parlant de

rentabilité, obtenue par un investisseur sur une action, on se réfère non seulement au dividende net que lui rapporte ce titre mais aussi à la plus ou moins value éventuelle qu'il

en retire. Ainsi le taux de rentabilité comprend à la fois le rendement ou taux de rendement c'est à dire le dividende net rapporté au cours et la plus-value ou moins-value en capital rapportée au cours d'achat de l'action. Ce que nous formulons de la manière suivante :

Rt = Dt + Pt - Pt -1 (1)

Pt - 1

Où Rt constitue le taux de rentabilité de l'action i pendant la période ; Dt le dividende encaissé pendant la période ; Pt le cours de l'action à la fin de la période ; Pt -1 le cours de l'action à la fin de la période t - 1. L'expression de ce taux de rentabilité est formulée hors taxe. C'est la rentabilité brute de l'investisseur qui aura à tenir compte de l'imposition

____________________________________________________________

11 - Fruhan E. F., Jr o

sur le revenu des personnes physiques. Cette expression du taux de rentabilité sera utilisée tout au long de l'exposé de notre travail de recherche.

L'application de la formule (1) suppose que les distributions de dividendes ont lieu en fin de période. Le choix de cette période peut être variable. Il peut s'agir d'une semaine, d'un mois, d'un an ou bien de plusieurs années. Ainsi, étant donné le cours d'une action au début et à la fin de la période de mesure, et le montant du dividende distribué éventuellement, on peut connaître la rentabilité de cette action durant la période. Si par exemple :

Pt-1 = 10 000 FCFA

Pt = 10 500 FCFA

Dt = 1 250 FCFA

Il convient de dire que :

Rt = 1 250 + 10 500 - 10 000 = 17,50 %

10 000

2.3. LES DETERMINANTS DE LA GESTION DES RISQUES FINANCIERS

L'investissement en valeurs mobilières constitue le sacrifice d'un avantage immédiat ou une absence de consommation immédiate en échange d'avantages futurs. Dans la mesure où le présent est connu avec certitude, l'investissement en valeurs mobilières constitue l'échange d'un avantage certain et immédiat contre un avantage futur et incertain. Ainsi le risque d'un actif financier pour un investisseur peut être défini comme l'incertitude qui existe quant à la valeur de cet actif à une date futur. En réalité, l'objectif de tout investisseur est de réaliser une certaine rentabilité sur les capitaux qu'il gère. Cependant, l'obtention de celle-ci n'est pas certaine à l'avance. Par exemple, si nous investissons
1 000 000 de FCFA en obligation à 6,50 %, la rentabilité espérée peut être évaluée avec une précision relativement grande et la rentabilité qui sera effectivement réalisée ne s'en éloignera guère. En revanche, si les 1 000 000 FCFA sont investis en actions d'une société qui se crée en vue de la prospection du colton au Lutuli en République du Congo Démocratique, le taux de rentabilité de cet investissement ne peut être évalué avec précision. Il pourra s'étaler entre -100% (perte totale) et un pourcentage très élevé, éventuellement. Le premier investissement, de par la faible variabilité de son taux de rentabilité escompté, peut être comme relativement peu risqué, contrairement au second dont le taux de rentabilité escompté peut être très variable. On peut ainsi assimiler le risque d'un investissement à la dispersion ou variabilité de sa rentabilité18 autour de la valeur anticipée. Bien que l'on puisse concevoir diverses méthodes pour calculer et mesurer la variabilité d'une série statistique, la mesure de la variabilité la plus utilisée est l'écart type ou son carrée c'est à dire la variance. En effet si une série de taux de rentabilité suit une loi normale, et ceci quelle que soit la durée servant à calculer les taux, la répartition de ces taux autour de la moyenne est symétrique et ne dépend que de l'écart type.

SECTION II : PRESENTATION DU MODELE D'ANALYSE

La présentation de notre modèle d'analyse passe par l'identification de la forme générale du modèle et les hypothèses théoriques de sa validité. La question de recherche qui nous permettra d'arriver à nos conclusions consiste à savoir si une bonne politique de gestion des actifs financiers par la maîtrise des risques peut assurer un rendement optimal du portefeuille ?

En réponse à cette question de recherche nous posons l'hypothèse que le rendement d'un portefeuille d'actifs financiers dépend du nombre de titres composant ce portefeuille, de la valeur des bêtas individuels des titres et de l'importance des capitaux engagés dans l'investissement financier.

Figure N° 05 : Schéma du modèle d'analyse

Variables indépendantes Variables dépendantes

Valeur effective globale des actifs financiers

Nombre de titres du portefeuille

Valeur des bêtas individuels des titres

Importance des capitaux investis

La forme mathématique de l'équation théorique se présente comme suit :

VEGAFp = É (NTp, âitp, Kxp)

P (p = 1, 2,3 ...n) représente le portefeuille des titres de la période ;

VEGAF = la valeur effective globale des actifs financiers du portefeuille ;

NT = le nombre des titres du portefeuille ;

âit = la valeur des bêtas individuels des titres du portefeuille c'est-à-dire les

valeurs des titres au cours du jour ;

Kx = les capitaux investis dans l'acquisition des titres.

PARAGRAPHE 1: LE CHOIX DES VARIABLES

Ce paragraphe permet de préciser les données de l'étude, leur mode de traitement, les instruments utilisés et la spécification des variables.

A - LES DONNEES

Deux types de données ont fait l'objet d'analyse à savoir les données secondaires obtenues de la recherche documentaire qui portent sur des collections bibliographiques sur les marchés financiers traitant de la gestion du portefeuille et des risques et plusieurs articles et revues de ce domaine précis. Les données primaires sont constituées par des informations directes recueillies au sein du groupe de la BIDC. Ainsi, les données utilisées dans la présente étude proviennent soit des rapports trimestriels de conseils d'administration du FRDC, du règlement financier et manuel de procédure comptable, du rapport du comité d'investissement du FRDC et des situations mensuelles du portefeuille des titres et obligations similaires reçu de la Société Financière d'Investissement BEAULAC SA.

B - LES INSTRUMENTS ET LE MODE D'ANALYSE DES DONNEES

Les instruments suivants ont permis de mener à bien l'étude :

- le modèle de recherche est composé de l'hypothèse de recherche et des variables de l'étude ;

- les rapports du comité d'investissement du FRDC ;

- le règlement financier et manuel de procédure comptable du FRDC ;

- le protocole A/P1/12/01 du 21 décembre 2001 amendant le traité de la CEDEAO ;

- le protocole A/P2/12/01 du 21 décembre 2001 portant création de la BIDC ;

- les statuts du FRDC ;

- les données comptables, les graphiques, figures et tableaux ;

- le logiciel Excel 2003 qui a permis de calculer les données préliminaires.

Les données ainsi recueillies ont été traitées et analysées selon les méthodes d'analyse quantitative standard appliquée en matière économique.

C - SPECIFICATION DES VARIABLES ET LEURS SOURCES

Dans une démarche scientifique, il est important d'identifier les variables et leurs sources qui sont à la base de la recherche. Les variables identifiées étant fonction de la question de recherche à laquelle nous voulons apporter une réponse d'une part et de la disponibilité des données ainsi que des exigences de la méthode d'autre part.

1- LA VARIABLE DEPENDANTE OU EXPLIQUEE (LA VALEUR EFFECTIVE GLOBALE DES ACTIFS FINANCIERS : VEGAF)

La variable dépendante, c'est la variable devant être expliquée. Elle est celle qui subit l'influence de la variable indépendante. Dans le cadre de la recherche, il s'agit de la valeur effective globale du portefeuille c'est-à-dire la valeur totale au cours d'achat du portefeuille des actifs financiers (VEGAF). La valeur effective globale du portefeuille, c'est la valeur de l'ensemble des actifs financiers après la diversification optimale des titres composant ce portefeuille. Quant au rendement optimal du portefeuille, c'est le taux de rendement attendu en termes d'objectif de maximisation de la valeur du portefeuille des actifs financiers gérés.

2 - LES VARIABLES EXPLICATIVES OU INDEPENDANTES

Les variables indépendantes permettent de comprendre la variable dépendante. L'indépendance de ces variables vient du fait qu'elles influencent d'une manière ou d'une autre la variable dépendante sans être influencée à son tour. Les variables indépendantes de la présente recherche a pour but d'établir une relation de causalité entre une stratégie de diversification optimale du portefeuille des actifs financiers du FRDC et l'optimisation du rendement desdits actifs. Notre analyse devant fondamentalement se déboucher sur l'amélioration du rendement du portefeuille des actifs financiers du FRDC.

PARAGRAPHE 2 : RESULTATS DES ANALYSES ET INTERPRETATION

DES DONNEES ISSUES DE LA GESTION ACTUELLE

DU PORTEFEUILLE DES ACTIFS FINANCIERS DU

FRDC

Ce paragraphe fait, part de l'analyse de la situation de la gestion actuelle du portefeuille des actifs financiers du FRDC. L'étude du portefeuille des actifs tels que géré actuellement par le FRDC en liaison avec BEAULAC SA se présente comme suit :

Tableau N° 02 : ANALYSE DE LA SITUATION DU PORTEFEUILLE DE

CINQ (05) LIGNES DE TITRES DU FRDC

Désignations

Valeurs

Nominales

En EURO

Cours

Moyens

d'Achat

Dates

Valeurs

Effectives

En EURO

%

Valeur

Effective globale

Rentabilité

(R)

R - ?R

(R - ?R )2

0% Euro medium terme notes Société Générale 2003 - 19. 11.08 on Diamond euro Fund.

200 000

100,29 %

31/12/04

200580

19,61

0,29 %

-3,47

12,04

Euro Medium-Term Notes CALYON FINANCIAL PRODUCTS

180 000

103,17 %

31/12/04

185 706

18,16

3,17 %

0,59

0,35

Equity Linked Notes RABOBANK

200 000

109,45 %

31/12/04

218 900

21,40

9,45 %

5,69

32,38

Redeemable struc-tured garanteed Bond Man Global Strategies

300 000

105,88 %

31/12/04

317 640

31,05

6,92 %

3,16

10,00

0% Redeemable Structured Garanteed

Bonds Man RMF

100 000

100 %

31/12/04

100 000

9,78

0 %

3,76

14,14

TOTAUX

980 000

 
 

1 022 826

100

MOYENNE (?R)

= 19,83/5

= 3,97 %

 

ó2 =68,91/5

= 13,78

ó = 3,71

Source : Etabli par l'auteur à partir de la situation du portefeuille des actifs financiers du FRDC au 31/12/2004

A l'analyse, le tableau N°2, démontre que le taux de rentabilité moyen du portefeuille est de 3,97%. Ce qui est inférieur non seulement au taux de rendement du marché financier mais également à l'objectif fixé par le gestionnaire.

Nous avons fait remarquer précédemment que la rentabilité attendue du marché financier oscille entre 12 et 15,90% et que l'objectif de rentabilité du portefeuille prévue par le gestionnaire BEAULAC SA est 10%.

L'analyse de la situation de ce portefeuille au 31/12/2004 donne une rentabilité globale de 3,97% donc inférieur de - 6,03% par rapport à la prévision de rendement attendue. Ce qui porte à croire que l'acquisition de ces obligations et titres a été fait sans une étude préalable pour déterminer le niveau optimal de diversification des titres afin de minimiser le risque et donc de maximiser la rentabilité. On remarque néanmoins que ce portefeuille a été certes diversifié mais que le risque de marché n'a pas été réduit au maximum. L'étude tentera donc de voir dans quelle mesure une diversification optimale dudit portefeuille permet d'avoir un impact positif sur le rendement des actifs financiers du FRDC.

PARAGRAPHE 3 : LES OBJECTIFS DE RENDEMENTS ANNUELS

ATTENDUS DES TITRES

A la date du 03/05/2004, le FRDC a viré une somme d'un million (1 000 000) d'euros au profit de la banque Crédit Suisse à Genève aux fins de l'acquisition de titres dont la gestion sera confiée à la Société financière BEAULAC SA également basé à Genève en Suisse. BEAULAC SA dès qu'il s'est vu confié la gestion du portefeuille, s'est fixé pour objectif, la rémunération de ce portefeuille à un taux de rendement de 10% net de frais par an et diversification des titres.

Au 07/09/2004, ce portefeuille des actifs financiers se présente comme suit :

Tableau N° 03 : Portefeuille des obligations et titres similaires du FRDC au

07/09/2004

OBLIGATIONS

ET TITRES SIMILAIRES

VALEUR

D'ACQUI-

SITION

(En euro)

ECHEANCE

FINALE

ANNEES DE

MATURATION

TAUX DE

RENDEMENT

ANNUALISE

ATTENDU

VOLATILITE ANNUELLE

0% euro medium term notes- Société Générale produits

Diamond Euro Fund

200 000,00

19/11/2008

5

12,00%

0,00%

Euro medium term notes-Robobank Netherland

200 000,00

14/07/2014

10

15,90%

0,00%

2,5% Redeemable Structured guaranteed bonds Man global stra-tegies diversified series Ltd.

300 000,00

28/02/2017

13

13 et 15%

7 à 8%

Man RMF Multi Style Series 2 Ltd

100 000,00

31/07/2017

13

13 et 15%

7 à 9%

Euro medium term notes Caylon finan-cial products

(Guernsey) Ltd FRM Opportunistic feeder. Echéance des interêts 15/07/2005 semestrielle.

180 000,00

27/12/2013

9

12,00%

0,00%

TOTAL

980 000,00

-

-

-

-

Source: Portefeuille des obligations et titres similaires du FRDC

Au 31/12/2004, le taux de rendement annualisé brut des titres est de 9,49% alors que le taux de rendement attendu au cours du marché financier oscille autour de 12 et 15,90%.

DEUXIEME PARTIE :

APPROCHE DE SOLUTIONS POUR UNE MEILLEUREGESTION DU PORTEFEUILLE DES ACTIFS FINANCIERS

DU FRDC

INTRODUCTION

L'analyse des lignes de titres inscrites dans le portefeuille du FRDC et des mécanismes de gestion de ces actifs financiers tant au niveau du FRDC que de BEAULAC SA, nous ont permis de faire le constat des insuffisances du système de gestion actuelle dudit portefeuille malgré sa diversification en cinq lignes de titres de placement.

Dans cette deuxième partie de l'étude, le premier chapitre, présentera les conclusions tirées des résultats à travers des tests de vérification des analyses et fera part des grandes conclusions.

Dans ce chapitre, la première section, relèvera les faiblesses constatées dans la mise en place du portefeuille des actifs financiers, tandis que le deuxième proposera des solutions pour une diversification optimale du portefeuille des titres. Le deuxième chapitre, fera part des approches de solutions de diversification des titres et proposera des stratégies pour une meilleure gestion du portefeuille des actifs financier. Ce chapitre évoquera également, des limites et les pistes de recherche.

CHAPITRE I : LES CONCLUSIONS TIREES DES RESULTATS DE

L'ETUDE

L'analyse des mécanismes et politiques de gestion du portefeuille des actifs financiers du FRDC, nous a permis de tirer un certain nombre de conclusions. La première section, abordera les faiblesses constatées dans la mise en place de ces placements d'actifs financiers tandis que la seconde fera cas des stratégies pour une meilleure gestion du portefeuille des actifs financiers, des limites de l'étude et des pistes de recherche.

SECTION I : LES FAIBLESSES CONSTATEES DANS LA MISE EN PLACE DU PORTEFEUILLE DES ACTIFS FINANCIERS

Un échantillon prélevé du portefeuille permet de faire, la description des titres souscrits au 31/09/2004 par BEAULAC SA au profit du FRDC comme les suivants :

? € 200 000,00 - 0% Euro Medium Term Notes de la Société Générale avec pour échéance finale le 19.11.2008 Diamond Euro Fund est un produit à capital garanti par la Société Générale. Ce titre est coté AA auprès de Standard and Poor's.

? € 200 000,00 - Euro Medium Term Notes a pour échéance finale, le 14/07/2014. Ce produit est garanti par Rabobank Nederland dont le rating AAA est effectué par Standard and Poor's.

Il est à souligner que l'objectif annualisé de ces deux titres en termes de rendement attendu est de 15,90% par année.

? € 300 000,00 - 2,5% Redeemable structured garanteed Bonds Man Global strategies diversified series 2 Ltd dont l'échéance finale est le 28/02/2017 : C'est un produit est à capital garanti par la succursale londonienne d'UBS SA. Ce titre est coté AA+ par Standard and Poor's. L'objectif annualisé de rendement dudit titre se situe entre 13, et 15% avec paiement de coupons annuels garantis équivalents à 2,50% payé au cours des deux premières années.

? € 100 000,00 Man RMF Multi Style Serie 2 Ltd . L'échéance finale est fixée au 31/07/2017. Son capital est garanti par la BNP PARIBAS et coté AA- par Standard and Poor's. Son objectif de rendement annualisé, se situe entre 13 et 15%.

Le tableau de la page suivante, retrace l'objectif de rendement global à terme, préconisé par le teneur de livre BEAULAC SA lors de la mise en place de ces investissements en obligations et titres dans le courant de l'année 2003 au profit du FRDC.

TABLEAU N° 04 : OBJECTIFS MINIMA DE RENDEMENT FIXES A TERME POUR LES OBLIGATIONS ET TITRES SIMILAIRES INITIAUX DU FRDC EN 2003

Obligations et titres similaires

Valeurs

d'acqusi-

tion

Nombre

d'années

de matu-tion

Rende-

ments annuels

Taux de volati-

lité annuel

Rendement

total

(+)

Ou

(-)

values

Valeur de

Rembour-sement

O% euro medium term notes société Générale 2003 -19.11.09 on diamond euro fund.Echéance d'intérêts : 19.11.2008 ; échéance finale

200 000

5

12,00%

0,00%

60%

120 000

340 000

Euro medium-term Note Caylon financial products

(Guernesey) Ltd 2003 -27.12.13 Frm opportunistic feeder. Echéance d'intérêts 27..12..2013

180 000

10

12,00%

0,00%

120,00%

216 000

414 000

Equity notes Rabobank Nederland

NV 2004 - 14 7 14 VRN on Robeco multi market SHS Snr 21. Echéance d'intérêts 15.07.2005, Semestrielle

200 000

10

15,90%

0,00%

159,00%

318 000

518 000

2.5% redeemable structured guaranteed bonds man global strategiesdiversified series 2 Ltd 2004.28.17. Variable rate

300 000

13

15,00%

8,00%

179,00%

538 200

838 200

0% Redeemable structured guaranteed bonds Man rmf multi style series 2 Ltd 2004.31.7.17. Echéance d'intérêt 31.07.2017. Echéance finale

100 000

13

8,50%

5,00%

104,98%

104 975

204 975

TOTAL

980 000

 
 
 
 

1 297 175

2 315 175

PARAGRAPHE 1 : LA MAUVAISE MAÎTRISE DES MECANISMES DE

GESTION DES ACTIFS FINANCIERS

Dans le tableau N° 4, nous avons procédé à l'analyse des objectifs de rendement préconisés de la souscription des titres du portefeuille du FRDC. Le constat que nous avons fait à l'issu de cette analyse, nous permet d'affirmer sans ambages, qu'aucune étude sérieuse n'a été réalisée avant la mise en place de ces actifs financiers.

L'étude démontre que les taux de rendement réels des titres oscillent autour de 0% et 9,97%. Quant au taux de rendement global que nous avons déterminé à partir des données dudit portefeuille, il est de 3,97% alors que les objectifs minima fixés à la fin par BEAULAC SA étaient de 10%.

Nous signalons ici que ces objectifs n'ont jamais été atteints. Par ailleurs, il nous été donné de constater que le marché financier accuse une tendance baissière depuis l'année 2003. C'est justement cette situation qui corrobore notre crainte que l'objectif minima fixé par le gestionnaire ne pourra être atteint.

Aussi faut-il souligner, les carences en ressources humaines au niveau de l'encadrement supérieur pouvant maîtriser les techniques de gestion de portefeuille des titres et assurer un meilleur contrôle des actes de gestion au quotidien. L'on assiste souvent, à des discussions vaines suite aux incompréhensions multiformes et des frustrations qui en découlent de part et d'autre lors de l'examen des propositions pour les décisions à prendre par le management, quant à la cession ou au rachat des titres.

PARAGRAPHE 2 : INEXISTENCE DE MATERIELS ET OUTILS ADAPTES A

LA GESTION DES PORTEFEUILLES DE TITRES

Les cadres préposés à la gestion des titres doivent normalement avec accès aux cours au jour le jour de ces titres du portefeuille sur le marché financier. Malheureusement, aucun dispositif de visualisation ou de consultation des cours boursiers n'est installé au sein de l'unité chargé de la gestion des portefeuilles. Ce qui fait que le personnel ne peut faire des vérifications contradictoires à la réception des cours d'achat communiqués par le gestionnaire BEAULAC SA ni de donner des ordres de bourse. Le FRDC devra normalement s'abonner au réseau REUTER TELEPRINT qui donne instantanément, les cours boursiers des actifs financiers ainsi que les taux de change au cours d'achat ou de vente des devises ou bien, les taux de placement à court, moyen et long terme sur le marché financier.

PARAGRAPHE 3 : LA FAIBLE DIVERSIFICATION DES TITRES DU

PORTEFEUILLE

Tout investisseur conscient, en décidant de placer ses économies dans des valeurs mobilières, espère que le sacrifice résultant de sa renonciation à la consommation de ses besoins immédiats soit rémunérée par des avantages futurs sous forme non seulement de dividendes nets que lui rapporte les titres souscrits, mais aussi les plus - values qu'il retire.

Ainsi ses actifs financiers doivent générer des taux de rentabilité élevés à faibles risques. Naturellement, les titres à rentabilité élevés génèrent également des risques élevés. Pour réduire les risques individuels de ces actifs, le gestionnaire doit diversifier les titres dudit portefeuille.

Comme nous avons pu le constater, le portefeuille des actifs financier du FRDC, comporte seulement cinq (05) titres dont la valeur nominale totale s'élevant à 980 000 Euros a été souscrite. Ce montant de 1 000 000 Euros a été viré à l'ordre de BEAULAC SA en vue de son investissement en actifs financiers pour le compte du FRDC. Ce montant parait très insuffisant pour mener à bien une bonne politique de diversification de portefeuille. Evidemment, les actifs acquis par le gestionnaire sont de meilleures qualités mais ne permettent pas d'optimiser le rendement du portefeuille faute d'une diversification optimale du portefeuille dû au faible montant des capitaux mis à la disposition du gestionnaire.

SECTION 2 : SOLUTIONS POUR UNE DIVERSIFICATION OPTIMALE DES

TITRES DU PORTEFEUILLE

La valeur nominale des titres étudiés, est garantie sans risque par Crédit Suisse - Genève. Les risques financiers ne concernent que les plus values éventuelles qui subissent l'effet des risques mais il est nécessaire d'évaluer le risque probable que pourra encourir, ces plus-values générées par les activités de gestion dudit portefeuille.

Le risque financier étant fonction du rendement des titres, il est judicieux de déterminer un seuil maximal de diversification à partir duquel, le portefeuille pourrait atteindre un rendement optimal.

Cette approche se basera sur l'hypothèse selon laquelle, la gestion du portefeuille des actifs financiers du FRDC pourrait être efficiente si et seulement si la diversification de celui-ci atteint un seuil optimal.

PARAGRAPHE 1 : RAPPEL DU CONCEPT DE DIVERSIFICATION DU

PORTEFEUILLE DES TITRES

En principe, la gestion de plusieurs titres dans un portefeuille réduit le risque dudit portefeuille par rapport au risque des titres pris individuellement.

Pour illustrer le phénomène, nous prenons par exemple, deux titres A et B que nous combinons dans un portefeuille dont A représente 60% de la valeur du portefeuille et B 40% ; en d'autres terme, XA = 60% et XB = 40%, avec XA, part du portefeuille investie en titres A, XB part du portefeuille investie en titres B. La rentabilité du portefeuille (Rp) est simplement la moyenne des rentabilités de chacun des titres qui le composent, pondérée par leurs valeurs respectives dans le portefeuille. Ainsi :

Rp = XARA+XBRB

RA étant le taux de rentabilité du titre A et RB, la rentabilité du titre B.

Le risque de portefeuille n'est pas généralement égal à la moyenne pondérée des risques des titres qui le composent. Il est plus fréquent que la variance ou l'écart type des taux de rentabilité du portefeuille soit plus faible que la variance de chacun des titres pris individuellement. Ce résultat apparemment surprenant s'explique par la diversification des risques. Le risque d'un portefeuille dépend non seulement du risque des titres qui le composent, pris isolément, mais de la mesure avec laquelle leurs rentabilités sont affectées de manière similaire par les évènements qui les font varier. Les statisticiens mesurent ce paramètre par la covariance et le coefficient de corrélation.

La covariance des taux de rentabilité de deux titres est la moyenne des produits des écarts des taux de rentabilité des deux titres par rapport à leur moyenne respective. Le coefficient de corrélation des taux de rentabilité de deux titres est égal au rapport de leur covariance par rapport au produit de leurs écarts types.

óAB = ñAB. óAóB

Où :

óAB = Covariance des taux de rentabilité des titres A et B

ñAB = coefficient de corrélation entre les taux de rentabilité des titres A et B

óA = écart type des taux de rentabilité du titre A

óB = écart type des taux de rentabilité du titre B.

Pour déterminer le risque du portefeuille óp , la formulation sera la suivante :

óp2 = XA2 . óA2 + XB2 . óB2 + 2XA XB óAB

Où : óp2 = XA2. óA2 + XB2. óB2 + 2XA XB óA óB ñAB

PARAGRAPHE 2 : PROPOSITION D'UN MODELE POUR DETERMINER LA

VALEUR DE RENDEMENT GLOBAL DES TITITRES DU

PORTEFEUILLE DES TITRES DU FRDC

La situation au 31/12/2004 du portefeuille du FRDC au cours moyen d'achat en cinq (05) lignes de titres est la suivante :

Tableau N° 05 - SITUATION DU PORTEFEUILLE DES OBLIGATIONS ET TITRES

AU COURS MOYEN D'ACHAT AU 31/12/2004 EN CINQ (05) LIGNES

Désignations

Valeurs Nominales

En EURO

Cours

Moyens

d'Achat

Dates

Valeurs

Effectives

En EURO

Rentabilité

Part en %

0% Euro medium terme notes Société Générale 2003 - 19. 11.08 on Diamond Euro Fund.

200 000,00

100,29 %

31/12/04

200 580,00

0,29 %

19,61

Euro Medium-Term Notes CALYON FINANCIAL PRODUCTS

180 000,00

103,17%

31/12/04

185 706,00

3,17 %

18,16

Equity Linked Notes RABOBANK

200 000,00

109,45 %

31/12/04

218 900,00

9,45 %

21,40

Redeemable Structured Guaran-teed Bond Man Global Strategies

300 000,00

105,88 %

31/12/04

317 640,00

5,88 %

31,06

0% Redeemable Structured

Guaranteed Bonds Man RMF

100 000,00

100 %

31/12/04

100 000,00

0 %

9,77

TOTAUX

980 000,00

 
 

1 022 826,00

 

100

Sources : Portefeuille des actifs financiers du FRDC au 31/12/2004.

La forme mathématique de l'équation théorique du modèle que nous proposons, se présente comme suit :

Rp = XARA+XBRB+XCRC+XDRD+XERE

Où : Rp =

- XARA = Valeur effective du 1er titre du portefeuille initial géré par le FRDC pour valeur : EUR 200 580

- XBRB = Valeur effective du 2ème titre du portefeuille initial géré par le FRDC pour valeur : EUR 185 706

- XCRC= Valeur effective du 3ème titre du portefeuille initial géré par le FRDC pour valeur : EUR 218 900

- XDRD= Valeur effective du 4ème titre du portefeuille initial géré par le FRDC pour valeur : EUR 317 640

- XERE= Valeur effective du 5ème titre du portefeuille initial géré par le FRDC pour valeur : EUR 100 000

Valeur effective globale des actifs financiers du portefeuille EUR 1 022 826

2.1 : SOLUTIONS DE DIVERSIFICATION OPTIMALE DES

TITRES DU PORTEFEUILLE

La valeur nominale des titres étudiés, est garantie sans risque par Crédit Suisse - Genève. Les risques financiers ne concernent que les plus values éventuelles qui subissent l'effet des risques mais il nécessaire d'évaluer le risque probable que pourra encourir, ces plus-values générées par les activités de gestion du portefeuille.

Le risque financier étant fonction du rendement des titres, il est judicieux de déterminer un seuil maximal de diversification à partir duquel, le portefeuille pourrait atteindre un rendement optimal.

Cette approche se basera sur l'hypothèse selon laquelle, la gestion du portefeuille des actifs financiers du FRDC pourrait être efficiente si la diversification de celui-ci atteint un seuil optimal.

2.1.1 : APPROCHE DE SOLUTION POUR UNE DIVERSIFICATIO OPTIMALE
DU PORTEFEUILLE EN DIX (10) LIGNES DE TITRES

Ce choix se portera sur l'éclatement du portefeuille existant en dix lignes de titres de valeur nominale globale du 980 000 Euros. Les cours moyens d'achat quant à eux seront pondérés au cours réel du marché.

Le tableau N° 6 ci-après donne l'analyse de la situation du portefeuille des titres du FRDC selon le cas proposé pour une diversification des titres du portefeuille en dix (10) lignes :

Tableau N° 06 : ANALYSE DE LA SITUATION DU PORTEFEUILLE EN

DIX (10) LIGNES DE TITRES DU FRDC.

Désignations

Valeurs

Nominales

en EURO

Cours

Moyens

d'Achat

Dates

Valeurs

Effectives

en EURO

Rentabilité

(R)

R - ?R

(R - ?R )2

Air Liquide

100 000

100,44%

02/02/03

100 440

0,44%

-5,66

32,04

0% Euro medium terme notes

Société Générale 2003 - 19. 11.08

on Diamond euro Fund.

100 000

100,29 %

31/12/04

100 290

0,29 %

-5,82

33,87

Carrefour

80 000

108,28%

12/10/204

86 624

8,28%

2,17

4,71

Euro Medium-Term Notes

CALYON FINANCIAL PRODUCTS

100 000

103,17 %

31/12/04

103 170

3,17 %

-2,94

8,64

Equity Linked Notes RABOBANK

100 000

109,45 %

31/12/04

218 900

9,45 %

3,35

11,22

Cetelem

100 000

115,25%

24/05/05

115 250

15,25%

9,14

83,54

Redeemable structured garanteed Bond

Man Global Strategies

120 000

106,92%

31/12/04

128 304

6,92 %

0,81

0,66

Eridania Béghin-Say

150 000

112,55%

24/04/01

168 825

12,55%

6,44

41,47

L'Oréal

30 000

104,75

21/12/03

31 425

4,75%

-1,36

1,85

0% Redeemable Structured

Guaranteed Bonds Man RMF

100 000

100 %

31/12/04

100 000

0 %

-6,11

37,33

TOTAUX

980 000

 
 

1 153 228

MOYENNE (?R)

= 61,10/10

= 6,11 %

 

ó2 =255,33/10

= 25,53

ó = 5,053

Source : Etabli par l'auteur à partir de la situation du portefeuille des actifs financiers du FRDC au 31/12/2004.

2.1.2.   LES CONSTATS DEGAGES A PARTIR DE L'HYPOTHESE DE DIVER -
SIFICATION DES TITRES DU PORTEFEUILLE EN DIX (10) LIGNES

L'analyse des données de ce portefeuille diversifié en dix (10) lignes de titres selon notre hypothèse de diversification optimale dudit portefeuille, a permis de constater, qu'en diversifiant ce portefeuille en dix lignes, le seuil optimal n'est pas atteint. Néanmoins, par rapport aux données de base figurant au tableau n° 5, le taux de rendement global s'est toutefois accru sans que le risque du portefeuille ne soit réduit. Ce risque s'est par contre accru. L'écart type ou le risque est de 5,053 contre 3,71 dans le cas précédent. Ce qui est tout à fait normal quand l'on sait que plus le rendement d'un titre n'est élevé, plus le risque l'est autant. L'hypothèse de rendement optimal du portefeuille est par contre vérifiée puisque le taux de rendement global s'est accru de +2,14%. On conclut également que si les fonds investis dans ces placements étaient à un niveau élevé, les bêtas individuels de ces titres s'apprécieront par rapport au cours du marché financier. L'effet positif serait que le taux de rendement global sera par conséquent plus élevé. Ce qui vérifie nos hypothèses de recherche selon lequel le rendement effectif global d'un portefeuille d'actifs financiers dépend des capitaux investis et des bêtas individuels des titres qui le composent. Par ricochet, l'effet induit des bêtas individuels des titres, réduit les risques spécifiques du portefeuille.

Aussi, l'analyse du rendement des titres du portefeuille initiale des actifs financiers du FRDC en cinq lignes de titres, vérifie la thèse selon laquelle l'étude relève que ce portefeuille est géré avec une certaine prudence mais que l'impact n'a pas été visible. L'on relève néanmoins, que la valeur nominale globale dudit portefeuille est très faible si bien que le taux de rendement moyen du portefeuille est d'autant très faible soit 3,97%, donc inférieur au taux de rendement moyen espéré. Taux qui devrait normalement osciller autour d'un taux annuel d'au moins 15 % compte tenu de la tendance haussière affichée par les cours boursiers sur le marché financier en cette période.

L'analyse a permis également de mettre à l'évidence le fait qu'une bonne politique de diversification du portefeuille des actifs financiers a une relation de causalité dans la réduction des risques financiers. Nous ajouterons ensuite que la rentabilité d'un actif financier est d'autant plus grande que le risque est élevé.

Dans le tableau N° 5, nous avons observé des pointes de taux de rentabilité oscillant dans la fourchette de 0,29 % à 9,45 % et se traduisant par un taux de rentabilité moyenne de 3,97 %. L'écart type étant 3,71.

Le gestionnaire du portefeuille BAULAC SA qui a par la suite réaménagé son taux de rendement attendu de 10%, n'a pas pu non plus, atteindre son objectif.

Pour optimiser le rendement de ce portefeuille, le FRDC devra accroître le volume des titres du portefeuille.

Il est en outre observé, qu'au moins deux titres du portefeuille accusent une tendance baissière par rapport au cours d'achat des titres sur le marché boursier. Leurs cours se situe dans une fourchette de 100 % et 109,45 %. Si cette tendance persiste, il est recommandé que ces titres soient vendus sur le marché secondaire au risque d'assister passivement à l'érosion de la valeur du portefeuille.

Notre solution pour l'adoption d'une politique de diversification optimale du portefeuille a permis de démontrer que malgré la faible performance de ces titres sur le marché boursier, le niveau du taux de rendement global est de 6,11% d'où un taux d'accroissement de 53,90% par rapport à la situation actuelle de diversification à 5 titres.

PARAGRAPHE 3 : LES TESTS DE VERIFICATION DES ANALYSES ET LES CONCLUSIONS TIREES DES RESULTATS DE L'ETUDE

Dans ce paragraphe, la démarche a été de faire une estimation du risque du portefeuille du FRDC, à travers les outils n'analyse que sont : la rentabilité moyenne du portefeuille, la variance et l'écart type afin de permettre l'observation de l'impact en cas de diversification optimale du portefeuille, entendu comme une mesure prudentielle de réduction des risques. La rentabilité moyenne d'un portefeuille étant une caractéristique de tendance centrale et l'écart type, la racine carrée de la variance qui est en somme une caractéristique de dispersion.

L'étude porte sur l'analyse du portefeuille initial géré par BEAULAC SA en cinq lignes de titres. Elle permet de mettre en évidence la politique appliquée dans la gestion actuelle dudit portefeuille d'actifs financiers.

L'analyse de la gestion actuelle du portefeuille du FRDC en cinq lignes de titres, fait ressortir, un taux de rentabilité global de 3,97 % avec une variance de 13,78 d'où un écart type de 3,71. La valeur effective globale du portefeuille au cours d'achat étant évaluée à 1 022 826 Euros.

3.1 : TESTS DE VERIFICATION DES HYPOTHESES DE DIVERSIFICATION OPTIMALES DES TITRES DU PORTEFEUILLE

Ces tests consistent à vérifier si la diversification à cinq lignes de titres relevant de la gestion actuelle du portefeuille des titres du FRDC, est suffisante pour assurer un rendement optimal du portefeuille et de réduire au maximum le risque.

Cette vérification se basera sur les données du portefeuille initial du FRDC, qui a été diversifié en cinq lignes de titres.

3.2 : TEST DE VERIFICATION DES ESTIMATIONS DANS LE CAS OU LE NIVEAU ACTUEL DE DIVERSIFICATION NE PERMET PAS DE SUPPRIMER LE RISQUE DU PORTEFEUILLE

Le test reprend l'analyse des données sur les cinq lignes de titres initiaux gérés par BAULAC SA figurant au tableau N°05 ci-dessus.

Le coefficient de corrélation entre les taux de rentabilité des titres [A, B, C, D, E] (ABCDE) est défini comme étant +1. Le risque du portefeuille sera :

óp2 = XA2A2 + XB2B2 + 5XAXBXCXDXEóAóBóCóDóE

óp2 = ( XAóA + XBóX AóCXAóXAóE ) 2

En intégrant les données du tableau N°5, nous aurons :

óp2 = (-0,7216- 0,1569. 1,0746. 0,5785-0,7785)2

óp2 = (-0,6446)2

óp2 = 0,4155

D'où óp = 0,6446

L'écart type est donc de 0,6446. A travers ce test dont on a supposé que le coefficient de corrélation des taux de rendement des titres A, B, C, D et E était de +1, on constate qu'en combinant les cinq titres du portefeuille en un seul, le risque serait faible sans être toutefois supprimé. Comme nous le remarquons, l'écart-type du portefeuille en cinq lignes de titres figurant sur le tableau N° 5 est de 3,71. Ce qui signifie que cette politique de diversification ne permet donc pas de supprimer le risque du portefeuille mais de le réduire. Ce qui veut dire que si par défaut le FRDC n'avait pas opté pour la diversification de son portefeuille en cinq titres, le risque serait plus élevé.

3.3 : TEST DE VERIFICATION DES ESTIMATIONS DANS LE CAS OU LA DIVERSIFICATION DU PORTEFEUILLE SUPPRIME TOTALEMENT LE RISQUE

A ce niveau nous allons toujours nous baser sur les données du tableau N° 5 des hypothèses de diversification. Dans ce cas, les taux de rendement seront corrélés de manière parfaitement négative. A cet effet, les taux de rentabilité périodique se situeront sur une droite de pente négative. Alors, le coefficient de corrélation entre les taux de rentabilité des titres (ñABCDE) A, B, C, D et E seront égaux à -1. La formule de calcul du risque de portefeuille deviendra :

óp2=[(XA2A2+XB2B2+XC2C+XD2D+XE2E) - (AXBXCXDXEóAóBóCóCóDóEóE)]

Donc :

óp2 = [(XAóAXBóBXAóAXCóCXAóAXDóDXAóAXEóE) - (XBó BXCóCXDóDXEóE)]2

En intégrant les valeurs du tableau N°5 nous aurons :

óp2 = (0,1048x-0,8463x-0,6610x0, 2235-0,04832)2

Nous avons : óp2 = (0,01310 - 0,04832)2

óp2 = -0,035222

óp2 = 0,001240

Donc  ó = 0,03521

Le test démontre que la diversification supprime le risque de portefeuille. L'écart-type est 0,03521 donc proche de zéro. L'hypothèse démontre qu'en diversifiant un portefeuille d'actifs comportant au moins cinq lignes de titres, on pourra totalement supprimer le risque à condition que les taux de rendement soient corrélés de manière parfaitement négative.

La valeur nominale des titres étudiés, sont garanties par Crédit Suisse - Genève mais il est nécessaire d'évaluer le risque probable que pourra encourir, les plus-values éventuelles générées par les activités de gestion du portefeuille. Le risque financier étant fonction du rendement des titres, il est judicieux de déterminer un seuil maximal de diversification à partir duquel, le portefeuille pourrait atteindre un rendement optimal.

CHAPITRE II : STRATEGIES POUR UNE MEILLEURE GESTION DU PORTEFEUILLE DES ACTIFS FINANCIERS, LES LIMITES DE L'ETUDE ET LES PISTES DE RECHERCHE

Ce chapitre comporte deux sections. La première, fait des recommandations pour une bonne gestion du portefeuille des actifs financiers du FRDC tandis que la seconde, relève les limites de l'étude et propose des pistes d'analyse suivi de la conclusion générale.

SECTION 1 : LES RECOMMANDATIONS POUR UNE BONNE GESTION

DU PORTEFEUILLE DES ACTIFS FINANCIERS DU FRDC

Les résultats obtenus à travers l'étude sur « La gestion du portefeuille des actifs financiers du Fonds Régional de Développement de la CEDEAO (FRDC/ GROUPE DE LA BIDC) » nous donne l'occasion de proposer au management du Groupe de la BIDC, les recommandations qui suivent pour l'optimisation de la gestion du portefeuille des actifs financiers.

A) DE LA NECESSITE DE LA REALISATION D'UNE ETUDE PREALABLE A LA DECISION DE PLACEMENT DES CAPITAUX DISPONIBLES, EN PORTEFEUILLES D'ACTIFS FINANCIERS

La prise d'une décision d'investissement des excédents de trésorerie doit découler d'une étude préalable permettant au gestionnaire de s'entourer des mesures prudentielles nécessaires, notamment :

?L'étude de l'opportunité de la décision d'investissement :

L'investissement des disponibilités d'une institution financière dans des actifs financiers à long terme, suppose que cette institution dispose de liquidités financières suffisantes lui permettant de faire face à ses besoins courts terme. Or, cela n'a pas été le cas du FRDC qui n'a pas tenue compte des engagements souscrits au titre du décaissement des prêts avant de s'y engager. Le montant engagé dans l'acquisition de ces actifs financiers était si bas qu'il n'a pas été possible d'optimiser le rendement du portefeuille. Le FRDC ou le Groupe de la BIDC doit disposer à l'avenir de ressources financières propres, de telle manière qu'une diversification optimale permette de maximiser le rendement dudit portefeuille.

B) LA NECESSITE DE LA MISE EN PLACE D'UNE STRUCTURE CHARGEE DE LA GESTION DU PORTEFEUILLE 

L'introduction d'une institution dans les activités du marché financier nécessite la mise en place d'une forme d'organisation permettant de mieux gérer le portefeuille des actifs financiers. C'est pourquoi nous recommandons la création d'une section chargée de la gestion du portefeuille au sein du département de la trésorerie.

Cette unité aura en charge, la gestion du portefeuille des actifs financiers avec l'assistance d'un organisme spécialisé dans la gestion des titres et obligations similaires. Le Groupe de la BIDC s'appuiera sur l'expertise de la Banque Africaine de Développement (BAD) qui est assez bien outillée en la matière. Aussi, l'institution doit penser à l'acquisition du matériel adapté à ce type d'activité notamment :

- Le matériel informatique doté d'un logiciel de gestion de portefeuille d'actifs financiers ;

- L'instauration d'un partenariat entre le Groupe de la BIDC et les organismes de gestion et d'intermédiation financière tel que l'EUROCLEAR BANKING SYSTEM basé à Londres. Cet organisme donne des informations instantanées sur les cours boursiers, les titres autres instrument ainsi que leur cotation au jour le jour ;

- L'abonnement à REUTER TELEPRINT qui donne également des informations économiques et financières instantanés.

C) DE LA NECESSITE D'UNE MISE A DIPOSITION DES CAPITAUX NECESSAIRES A LA DIVERSIFICATION OPTIMALE DES TITRES DU PORTEFEUILLE

La politique de gestion prudentielle des actifs financiers nécessite l'acquisition de valeurs sûres et la recherche d'un niveau de diversification optimale de ces actifs en diverses devises ou dénominations. C'est pourquoi l'institution doit disposer d'un cash-flow permettant de dégager des capitaux importants à cette fin.

D) DE L'ADOPTION D'UNE DIRECTIVE RELATIVE AUX PROCEDURES D'INVESTISSEMENT APPLICABLES AUX OPERATIONS DU GROUPE DE LA BIDC

L'article 022 du manuel de procédures financières et comptables du FRDC relatif à la gestion de la trésorerie, définie le fonctionnement du comité d'investissement, la qualité des signataires autorisés en tant que donneurs d'ordre dans les opérations de trésorerie et la possibilité offerte au Directeur Général d'émettre avec l'autorisation préalable du Conseil d'administration, des certificats ou des obligations représentant des emprunts du FRDC sans toutefois préciser les modalités ou les mécanismes de leurs émissions, ni les modes de gestion de ces actifs financiers. Nous proposons qu'une directive soit édictée pour combler ce vide. La directive devra préciser entre autres :

1 - Le type d'actifs financiers que la Banque devra acquérir, sa qualité, la garantie offerte et l'échéance qui ne devra excéder une durée de 5 ans maximum ;

2 - Les titres ou obligations faisant l'objet de la transaction devront être cotée AA de préférence en bourse de valeur ou garantie par un Etat membre de la CEDEAO ;

3 - La valeur globale au cours d'achat des titres acquis auprès d'un même opérateur ne devra pas excéder un certain montant ou devra être équivalant à 5% du total des investissements. Dans le cas actuel, la totalité des fonds d'investissements sont concentrés entre les mains de BEAULAC SA.

E) DE LA FORMATION DES CADRES

La mondialisation de l'économie et l'internationalisation rapide des flux financiers exigent que des défis intellectuels et technologiques soient relevés pour faire face aux contraintes du marché financier. C'est pourquoi le Groupe de la BIDC la doit s'atteler à la formation des cadres du département des finances dans la technique de gestion de portefeuille et la maîtrise des outils de gestion du marché financier.

SECTION 2 : LES LIMITES DE L'ETUDE ET LES PISTES DE RECHERCHE

Au cours du travail de recherche, nous nous sommes confrontés à un certain nombre de difficultés qui constituent évidemment des limites à la présente étude.

Il a été très difficile d'asseoir le travail sur une base empirique en vue de la réalisation d'un véritable état des lieux à partir de l'historique des opérations antérieures. Or, il n'existe pas au paravent un travail accompli dans ce domaine de prédilection qu'est la gestion d'un portefeuille d'actifs financiers. C'est la première opération de ce genre que nous avons eu la chance de personnellement gérer non sans accrocs.

Nous n'avons pas été formellement associés à la mise en place de l'investissement de ces actifs financiers mais avons par un concours des circonstances, eu à assurer sa gestion. C'est à ce niveau que nous avons eu en effet à mener des réflexions quant à la meilleure façon de procéder, pour optimiser sa rentabilité.

C'est la société financière BAULAC SA qui assure la gestion la gestion du portefeuille et nous communique les cours sur le marché financier. Nous n'avons aucune maîtrise de ce marché si bien qu'il était difficile de prendre des options à temps sur ces actifs financiers.

Il nous a été également très difficile de trouver un maître de mémoire rompu dans le domaine de la gestion de portefeuille et des risques financiers si bien que nous avons pour longtemps manqué de soutien en personne ressource. Au niveau interne, nous avons été esseulés compte tenu du manque de spécialiste dans ce domaine précis.

Enfin, il a fallu puiser le gros des informations ici et là, surtout à partir des rapports d'activités et des documents de conseils d'administration du FRDC et du Groupe de la BIDC, des revues spécialisées et sur l'internet.

CONCLUSION GENERALE

Nos recherches ont permis de faire l'analyse du portefeuille des actifs financiers du FRDC au regard de l'application des règles de gestion prudentielle afin de voir, dans quelle mesure la mise en oeuvre de ces règles permet d'optimiser la valeur de rendement du portefeuille.

Nos constats ont été que le rendement annualisé de ces actifs financiers sont très faibles et que si des mesures appropriées ne sont prises pour assurer une bonne politique de sa gestion conformément aux normes internationalement admises. La valeur initiale investie dans ces actifs risque d'être obéré par les fluctuations des cours sur le marché financier.

Aussi avons nous constaté que les objectifs minima proposés par le gestionnaire ne sont pas atteints. Cet objectif ne pourra être atteint par le FRDC, si des mesures idoines ne sont prises pour optimiser la gestion dudit portefeuille. Selon Warren BUFFET, « Les prévisions vous disent beaucoup sur ceux qui les font, elles ne vous disent rien sur l'avenir ». Il appartient donc au gestionnaire ou au décideur de mettre en oeuvre les mesures appropriées pour se prémunir des risques du marché.

En effet, au 31/12/2004, le taux de rendement annuel moyen du portefeuille de ces actifs financiers était de 3,97% alors que l'objectif annualisé défini par le gestionnaire BEAULAC SA se situe entre 13 et 15,90%.

Pour inverser cette situation, l'étude s'est fondée sur les analyses du modèle de marché.

A travers ce modèle, nous avons pu formuler deux hypothèses :

· le premier qui constitue l'hypothèse de base, nous a permis de conclure que le niveau actuel de diversification du portefeuille n'est pas optimal ;

· le deuxième, a permis de rechercher le niveau de diversification qui optimise la valeur de rendement du portefeuille.

De l'analyse de ces deux hypothèses, nous sommes arrivés à la conclusion que l'application d'une bonne politique de gestion prudentielle permet d'assurer le rendement optimal du portefeuille et de réduire les risques financiers.

Pour y parvenir, il été important de souligner que, le portefeuille de ces actifs financiers devra être diversifié à l'optimum et que des ressources financières appropriées soient dégagés à cette fin.

En tant postulat, nous notons que, la diversification du portefeuille des titres, permet au gestionnaire d'accroître le rendement global de son portefeuille tout en réduisant par ricochet les risques de marché.

Pour aboutir à ce résultat, nous avons eu à faire une étude d'impact des risques à partir des deux hypothèses comme nous l'avons évoqué plus haut. La première a eu pour fondement l'analyse de la situation du portefeuille initial, en cinq lignes de titres gérés par le FRDC et la seconde, l'estimation des risques du portefeuille diversifié en dix (10) lignes de titres dans l'optique d'une solution de diversification optimale.

Le résultat à l'issue de l'étude a été que le taux de rentabilité globale du portefeuille diversifié de façon optimale en dix lignes de titres s'est avéré plus élevé que dans le cas de la gestion du portefeuille initiale en cinq lignes de titres.

Le risque ne s'est néanmoins pas amoindrie mais n'est certes pas si élevé. Ceci est dû à l'effet d'ajustement des taux de rendement individuels qui oscillent dans une fourchette de 0,29 % à 15,25%. Le taux de rendement s'est par contre accru : 6,11% contre 3,97% dans la gestion actuelle. Ce qui veut dire plus précisément qu'une politique de diversification optimale des titres du portefeuille du FRDC accroît le rendement de ce portefeuille tout en réduisant le risque de marché.

Par ailleurs, la valeur effective globale du portefeuille du FRDC au cours d'achat, s'est appréciée de 130 402 Euros par rapport à la valeur effective globale du portefeuille dans l'hypothèse de diversification en cinq lignes de titres. La valeur effective globale du portefeuille s'élève à 1 022 826 Euro contre 1 153 228 Euro dans l'hypothèse de diversification du même portefeuille en dix lignes de titres.

Malgré la pertinence des résultats auxquels a abouti l'étude, force est de souligner que nos pays dits en voie de développement sont très limités dans la maîtrise des outils de gestion des cours boursiers sur le marché financier international. Cette situation a largement influée sur la conduite de nos recherches. Il est important de faire part de notre désir de poursuivre dans la perspective de l'approfondissement de notre étude, la recherche d'autres pistes plus poussée en vue de déterminer le seuil optimum de diversification des portefeuilles d'actifs financiers qui maximise le mieux, le taux de rendement des titres.

BIBLIOGRAPHIE

· Bertrand Jacquillat et Bruno Solnik, Marché financiers, gestion de portefeuille et des risques, Edition Dunod ;

· Institut des Hautes Etudes Financières, Bruxelles, Cours sur les instruments financiers : gestion des marchés financiers et monétaires

· Jean Barreau et Ginette Jibard, Economie d'entreprise. Edition Economie et gestion Sirey ;

· Michel Darbelet et Jean Marcel Laurignie, Economie de l'entreprise. Edition Foucher ;

· Peter H. Lindert et Charles P. Kindleberger, Economie Internationale. Irwin serie in Economics (Edition française : Bernard Lassudrie Duchêne), 7ème Edition ;

· Simon Y, Les marchés dérivés, origine et développement. Edition Economica ;

· Vizzavona P, Marché financiers : analyse théorique - analyse technique, Edition ATOL 1997.

ARTICLES DIVERS 

· Bertrand LA CLAVIERE, Se protéger contre une remontée des taux d'intérêt, Revue Banque N° 492 - Mars 1989 ;

· Claude Dufloux et Michel Karlin, La réglementation prudentielle des banques III- Les dispositions adoptées au sein de la Communauté économique européenne, Revue Banque N° 491 - Février 1989 ;

· Claude Dufloux et Michel Karlin, Le marché financier international : Innovation, risque et réflexions, Revue Banque N° 473 - Juin 1987 ;

· Florin Aftalion, Volatilité et calculs des premiums d'options, Revue Banque N° 473 - Juin 1987 ;

· Gérard Valin et Hervé Le Roy, L'assurance des « Futures » sur des indices et options négociables : Espoir et paradoxes, Revue Banque N° 491 - Février 1989 ;

· Grégory W. Brown, La quête de sécurité dans un monde fluctuant, Les échos, (2003) ;

· Patrick Artus, Structure des taux d'intérêt : Le cas français, Revue Banque N°473 - Juin 1987.

TABLE DES MATIERES

DEDICACES i

REMERCIEMENTS ii

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS iv

LISTE DES FIGURES, GRAPHIQUES ET SCHEMAS v

LISTE DES TABLEAUX vi

LISTE DES ANNEXES vii

INTRODUCTION GENERALE 1

PREMIERE PARTIE : 7

LE FRDC ET LES MECANISMES DE GESTION PRUDENTIELLE DE SES ACTIFS FINANCIERS 7

INTRODUCTION 8

CHAPITRE I : LE FRDC ET LES ASPECTS THEORIQUES DE LA GESTION 8

DES ACTIFS FINANCIERS 8

SECTION I : PRESENTATION DU FRDC5 8

PARAGRAPHE 1 : LE FRDC ET SES OBJECTIFS 9

PARAGRAPHE 2 : OBJET SOCIAL 10

PARAGRAPHE 3 : VISION 11

PARAGRAPHE 4 : CAPITAL 11

PARAGRAPHE 5 : LES DOMAINES D'INTERVENTION 11

PARAGRAPHE 6 : LES REALISATIONS DE LA CEDEAO 12

PARAGRAPHE 7 : LES ORGANES DE GESTION DU FRDC 12

SECTION II : LES DISPOSITIFS DE GESTION DES ACTIFS FINANCIERS DU FRDC 13

PARAGRAPHE 1 : LA POLITIQUE DE GESTION DES TITRES AU FRDC 13

PARAGRAPHE 2 : LA GESTION DU PORTEFEUILLE DES ACTIFS 16

FINANCIERS 16

SECTION III : REVUE SUR LES THEORIES DE LA GESTION DU 17

PORTEFEUILLE DES ACTIFS FINANCIERS 17

PARAGRAPHE 1 : LES BASES CONCEPTUELLES DES MODELES FINANCIERS STRATEGIQUES 18

PARAGRAPHE 2 : LES MODELES STRATEGIQUES FONDES SUR LA VALEUR DE LA FIRME 20

PARAGRAPHE 3 : MODELE DE CROISSANCE DE MARAKON ASSOCIATES ET ZAKON - BCG 24

CHAPITRE II : APPLICATION DU MODELE DE MARCHE POUR LA 32

DETERMINATION DU NIVEAU OPTIMAL DE DIVERSI - 32

FICATION DES TITRES DU PORTEFEUILLE 32

DES ACTIFS FINANCIERS DU FRDC 32

SECTION 1 : APPROCHE METHODOLOGIQUE ET CHOIX DES 32

VARIABLES 32

PARAGRAPHE 1. CONCEPTS DE RENTABILITE ET LE RISQUE D'UN 34

PORTEFEUILLE D'ACTIONS 34

PARAGRAPHE 2. LES HYPOTHESES DE GESTION DES RISQUES ET DE RENDEMENT DES ACTIFS FINANCIERS FONDE SUR LE MODELE DE MARCHE 36

SECTION II : PRESENTATION DU MODELE D'ANALYSE 39

PARAGRAPHE 1: LE CHOIX DES VARIABLES 40

PARAGRAPHE 2 : RESULTATS DES ANALYSES ET INTERPRETATION 43

DES DONNEES ISSUES DE LA GESTION ACTUELLE 43

DU PORTEFEUILLE DES ACTIFS FINANCIERS DU 43

FRDC 43

PARAGRAPHE 3 : LES OBJECTIFS DE RENDEMENTS ANNUELS 44

ATTENDUS DES TITRES 44

DEUXIEME PARTIE : 46

APPROCHE DE SOLUTIONS POUR UNE MEILLEUREGESTION DU PORTEFEUILLE DES ACTIFS FINANCIERS 46

DU FRDC 46

INTRODUCTION 47

CHAPITRE I : LES CONCLUSIONS TIREES DES RESULTATS DE 47

L'ETUDE 47

SECTION I : LES FAIBLESSES CONSTATEES DANS LA MISE EN PLACE DU PORTEFEUILLE DES ACTIFS FINANCIERS 48

PARAGRAPHE 1 : LA MAUVAISE MAÎTRISE DES MECANISMES DE 50

GESTION DES ACTIFS FINANCIERS 50

PARAGRAPHE 2 : INEXISTENCE DE MATERIELS ET OUTILS ADAPTES A 51

LA GESTION DES PORTEFEUILLES DE TITRES 51

PARAGRAPHE 3 : LA FAIBLE DIVERSIFICATION DES TITRES DU 51

PORTEFEUILLE 51

SECTION 2 : SOLUTIONS POUR UNE DIVERSIFICATION OPTIMALE DES 52

TITRES DU PORTEFEUILLE 52

PARAGRAPHE 1 : RAPPEL DU CONCEPT DE DIVERSIFICATION DU 52

PORTEFEUILLE DES TITRES 52

PARAGRAPHE 2 : PROPOSITION D'UN MODELE POUR DETERMINER LA 54

VALEUR DE RENDEMENT GLOBAL DES TITITRES DU 54

PORTEFEUILLE DES TITRES DU FRDC 54

PARAGRAPHE 3 : LES TESTS DE VERIFICATION DES ANALYSES ET LES CONCLUSIONS TIREES DES RESULTATS DE L'ETUDE 59

CHAPITRE II : STRATEGIES POUR UNE MEILLEURE GESTION DU PORTEFEUILLE DES ACTIFS FINANCIERS, LES LIMITES DE L'ETUDE ET LES PISTES DE RECHERCHE 64

SECTION 1 : LES RECOMMANDATIONS POUR UNE BONNE GESTION DU PORTEFEUILLE DES ACTIFS FINANCIERS DU FRDC 64

A) DE LA NECESSITE DE LA REALISATION D'UNE ETUDE PREALABLE A LA DECISION DE PLACEMENT DES CAPITAUX DISPONIBLES, EN PORTEFEUILLES D'ACTIFS FINANCIERS 64

B) LA NECESSITE DE LA MISE EN PLACE D'UNE STRUCTURE CHARGEE DE LA GESTION DU PORTEFEUILLE 65

C) DE LA NECESSITE D'UNE MISE A DIPOSITION DES CAPITAUX NECESSAIRES A LA DIVERSIFICATION OPTIMALE DES TITRES DU PORTEFEUILLE 66

D) DE L'ADOPTION D'UNE DIRECTIVE RELATIVE AUX PROCEDURES D'INVESTISSEMENT APPLICABLES AUX OPERATIONS DU GROUPE DE LA BIDC 66

E) DE LA FORMATION DES CADRES 67

SECTION 2 : LES LIMITES DE L'ETUDE ET LES PISTES DE RECHERCHE 67

CONCLUSION GENERALE 69

BIBLIOGRAPHIE 72

ARTICLES DIVERS 72






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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway