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à‰vangélisation et communication

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par Guylain MABIALA NLENZO
Faculté catholique de Kinshasa RDC - Graduate 2007
  

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CHAPITRE I

PRÉSENTATION DE L'INSTRUCTION «AETATIS NOVAE»
DANS LE CONTEXTE DE L'HISTOIRE MÉDIATIQUE
DE L'ÉGLISE CATHOLIQUE

Dans l'Eglise catholique romaine, les médias ont pris une importance sans précédent. Cela n'est pas un fait spontané ; il y a eu un cheminement jusqu'à nos jours.Pendant trois décennies les trois plus importants documents de l'Eglise sur les moyens de communication sociale vont être publiés. Il s'agit du décret conciliaire Inter Mirifica, Communio et Progressio et enfin Aetatis Novae que nous analysons dans ce premier chapitre.

Pour ce faire, nous procéderons en trois moments : d'abord, dans les deux premiers,nous présenterons les documents précurseurs, notamment le décret conciliaire Inter Mirifica et l'instruction pastorale Communio et progressio, endonnant, pour chacun des documents,la nature et le contenu ; enfin, au troisième moment, nous présenterons et analyserons l'instruction pastoraleAetatis Novae.

I.1. Les principaux documents précurseurs et leur visionsur médias.

I.1.1. Le décret conciliaire«  Inter Mirifica » sur les communications sociales

A) Genèse et nature du document

Soumis au vote du Concile le 24 Nov. 1963, le schéma sur les moyens de communication sociale obtint plus de deux tiers des voix. Le décret fut promulgué lors de l'assemblée plénière du 04 Déc. 1963après un ultime vote où 164 pères continuèrent à manifester leur opposition. A ce sujet A. Falconi écrit : « Parmi les documents du Concile Vatican II, celui-ci a été voté à la plus faible majorité. Considérégénéralement comme le moins réussi, le texte a rencontré le plus d'opposition de la part des évêques... »4(*). C'est dans ce contexte que naquit Inter Mirifica qui devint ainsi non seulement le premier document approuvé et promulgué par le Concile Vatican II, mais aussi le premier document des temps modernes sur les médias.

Quel en est le contenu?

B) Contenu

Le décret comprend une introduction, deux chapitres et une conclusion.L'introduction expose implicitement la raison du choix des termes moyens de communication sociale au lieu de mass-média. Selon ce décret, le terme « communication » est préférable parce qu'il manifeste mieux le sens de la transmission entre les hommes. L'adjectif social a remplacé mass qui a une tonalité et une connotation péjorative5(*). Toujours dans l'introduction, le décret traite explicitement de la façon dont l'Eglise envisage les médias et son droit d'en parler.

Dans le premier chapitre intitulé « la Doctrine de l'Eglise », le décret rappelle les droits de l'Eglise : « L'Eglise a donc le droit inné d'utiliser et de posséder ces moyens sans exception, dans la mesure où ils sont nécessaires ou utiles à la formation chrétienne et à toutes autre action pastorale »6(*). Ensuite le document évoqueen ce termes le devoir des pasteurs: « Les pasteurs ont le devoir d'instruire et d'orienter les fidèles en sorte que ceux-ci utilisent ces moyens de manière à assurer leur propre salut et perfection, comme ceux de l'humanité entière »7(*). Après avoir signalé la compétence des laïcs, le décret indique les principes moraux très généraux qui règlent le bon usage de ces moyens : « Pour qu'il soit fait un usage correct de ces moyens, il est absolument nécessaire que tous ceux qui les utilisent connaissent les principes de l'ordre moral et les appliquent fidèlement ».8(*)Plus loin , le décret évoque trois problèmes actuellement discutés, notamment le droit à l'information, l'art et la morale ainsi que le mal moral. Au passage, il salue les opinions publiques et précise des usagers, des producteurs, et autorités publiques dans l'utilisation des moyens de communication sociale.

La deuxième partie est intitulée « L'action pastorale de l'Eglise ». Ici, le décret passe en revue ce que l'on doit faire dans l'Eglise à tous les échelons pour que ces moyens si puissants soient mis au service des multiples oeuvres d'apostolat. Le concours des laïcs est très attendu. Le décret déclare ceci à propos : « Les laïcs qui par profession sont engagés dans ces moyens, cherchant à rendre témoignage à Jésus-Christ : d'abord en accomplissant leur métier avec compétence et esprit apostolique, puis en collaborant directement à l'action pastorale de l'Eglise par une contribution technique, économique, culturelle ou artistique, selon les possibilités de chacun »9(*). En outre, dans la deuxième partie, le décret étudie successivement la presse, le cinéma, la radio et la télévision et insiste sur la préparation des producteurs dans des centres spécialisés. Les initiatives prises en vue de la formation des usagers et principalement des jeunes sont encouragées. Toutes ces réalisations requièrent beaucoup de compétence technique et de grands investissements. Voilà pourquoi il importe de sensibiliser l'opinion publique des catholiques : tel est le but d'une journée mondiale. Le décret affirme ceci à propos : « pour donner plus d'efficacité à l'apostolat multiforme de l'Eglise dans le secteur des moyens de communications sociales, on organisera chaque année dans les diocèses, au jugement des évêques, une journée pendant laquelle les fidèles seront instruits de leurs devoirs en ce domaine »10(*). Toujours dans le deuxième chapitre, le décret indique les diverses structures d'Eglises pour le Saint-siège, les diocèses, les pays. Est aussi mise en relief l'action des organisations internationales catholiques spécialisées.

Le décret s'achève par la portée de la présente instruction pastorale, document plus pratique et plus complet. Pour les pères conciliaires ; le but de ce document est que « les principes et les règles du Concile sur les moyens de communication sociale soient tous appliqués... »11(*)

Si nous pouvons nous permettre d'apprécier ce document dont nous venons de donner un excursus sur le contenu, en nous appuyant sur A. Falconi, de ce décret sur les moyens de communication sociale, nous pouvons retenir deux mérites: d'une part, il reconnaît que les médias sont désormais la place publique de la société moderne et, d'autre part, il demande qu'un autre texte sur les médias soit élaboré12(*). Aussi, ce qui fait l'importance du document ce que par lui les moyens de communication sociale font leur entrée officielle dans l`Eglise et sont élevés à la même dignité que l'évangélisation orale. Ainsi, à côté de la prédication homilétique il faudra désormais, quand cela est nécessaire, placer la prédication instrumentale.

Par ailleurs, selon le même auteur, Inter Mirifican'a pas l'ambition d'être exhaustif. Les documents conciliaires Gaudium et Spes et Lumen Gentium ont comblé ses lacunes. En outre, il souligne que le document n'est pas à la hauteur du sujet q'il traite13(*).

* 4FALCONI A., L'Église proclame. Commentaire des documents : Inter mirifica, communio et progressio et Aetatis novae. Kinshasa, Médiaspaul, 2002, p.9

* 5Cfr. E. GABEL, «  Présentation et traduction du décret sur les moyens de communication sociale Inter Mirifica », dans Concile oecuménique Vatican II, Les seize documents conciliaires Vol II. Paris, Cerf, 1968.

* 6Inter Mirifica, n°3.

* 7Ibidem.

* 8Ibidem, n° 4.

* 9Ibidem, n° 13.

* 10Ibidem, 18.

* 11Ibidem, 23.

* 12FALCONI A., L'Église proclame. Commentaire des documents : Inter mirifica, communio et progressio et Aetatis novae. Kinshasa, Médiaspaul, 2002,p.9-10.

* 13Ibidem.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote