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Analyse financière d'une entreprise publique en difficulté et ses incidences sur l'évolution de la production: cas de la GCM de 2006 à  2009

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par Alexandre BATUHOLA MUNKANU
Institut supérieur de commerce de Kinshasa - ISC/KIN - Graduat en comptabilité 2011
  

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1. Choix et intérêt du sujet

Le choix de notre sujet est motivé par le fait que notre pays est en récession économique, bon nombre de ses entreprises dont la Gécamines, la SNCC, l'ONATRA, la Régideso, la SNEL, etc. sont en difficulté. Plusieurs études et approches sont proposées tant au gouvernement qu'à leurs conseils d'administration pour essayer de sauver la situation. Le comité de pilotage de transformation des entreprises du portefeuille de l'Etat (COPIREP) les a dénommé « canards boiteux », ce qui signifie que ces entreprises sont en difficulté. Le fait est tellement probant qu'il intéresserait quiconque aimerait scruter la question dans ses détails et envisager des pistes de solutions afférentes. La filière d'études qui est nôtre aujourd'hui, nous donnerait cette opportunité et nous outillerait suffisamment pour aborder la situation d'une de ces entreprises qui autrefois participait à plus de 60 % au budget national. Cet exercice d'analyse nous permettra d'approfondir nos connaissances et, - nous l'espérons-il pourrait aider d'autres chercheurs.

2. L'intérêt du sujet

L'intérêt que nous portons à notre étude est double. Il est à la fois personnel et scientifique.

Il est personnel parce que nous pensons que c'est un vrai plaisir pour nous de traiter d'un sujet d'une aussi grande importance. Car, l'analyse financière occupe une place prépondérante dans la vie des entreprises. Nous espérons qu'à l'issue de cette analyse nous serons à mesure d'approfondir les techniques et les théories liées à l'analyse financière.

Il est scientifique du fait que partant d'un cas concret nous allons devoir vérifier ou mieux, construire un modèle auquel s'applique l'analyse financière d'une entreprise publique en difficulté, en général, et d'une entreprise minière en particulier. Aussi espérons-nous arriver à connaître les véritables causes de la baisse de la production de la Gécamines ayant pointé ses indicateurs financiers au rouge, nous essayerons de proposer des pistes de solutions pour un probable redressement.

3. Etat de la question

Nous sommes tous, d'une façon ou d'une autre, tributaire des travaux des autres. C'est dire qu'il n'y a rien de nouveau sous le soleil. Ceci nous pousse à avoir l'humilité et l'honnêteté intellectuelle de souligner le fait que nous ne sommes pas le premier à avoir traité un tel thème. D'autres analystes et chercheurs avant nous l'avaient déjà fait.

Dans cette ligne d'idée, Malango Kitungano a défendu un mémoire en Sciences Politiques et administratives intitulé : « Pouvoirs publics et crise des entreprises publiques Congolaises »2(*). Dans sa problématique, il s'attèle à chercher les incidences politiques, économiques et sociales des pouvoirs publics sur la crise de la Gécamines. Pour lui, il pense que les incidences des pouvoirs publics congolais sur la crise de la G.C.M seraient négatives. Mais, qu'à cela ne tienne, le grand apport de Malango est la description des faits historiques, en l'occurrence les rebellions, le gèle des lignes de crédits par les bailleurs de fonds de 1990 à 2000, les départs volontaires des agents, ayant handicapés le développement de la RDC en général et de la Gécamines en particulier. Et ce, malgré l'appui de la Banque mondiale et le Fonds monétaire international dans les domaines économique et financier du pays. Pourtant, la Gécamines a toujours joué le rôle du poumon économique de la République Démocratique du Congo.

Aussi, dans son travail de fin de cycle intitulé : « Analyse financière comme outil d'audit financier des entreprises industrielles et minières », MBAZ RUMANG Claude 3(*), avait-il cherché les causes qui étaient à l'origine de la quasi persistance de la trésorerie de la Gécamines. C'est ainsi qu'il voulait savoir si la Gécamines avait mise sur pied un mécanisme d'autofinancement d'investissement pouvant permettre un éventuel redressement. Il affirme que c'est le déséquilibre de la structure financière qui est à la base du cliché que sa trésorerie offre. Ainsi, il estime que l'entreprise est dans l'incapacité de créer de la valeur du fait que ses actifs stables sont profondément amortis. Par conséquent, le potentiel d'autofinancement d'investissement a été réduit à néant.

En 2006, paraissait, L'Etat contre le peuple : la gouvernance, l'exploitation minière et le régime transitoire en République Démocratique du Congo4(*). La problématique de ce rapport est de faire une corrélation entre la mauvaise gouvernance et les problèmes que connaissent les entreprises du secteur minier et dont l'origine se trouverait dans les conflits armés à l'Est de la RDC. Car pour NIZA, à tous niveaux de l'appareil de l'Etat, la fonction publique est considérée comme un moyen d'acquérir une fortune personnelle et des privilèges. Pour la sous classe, la corruption est une stratégie pour survivre.

NIZA affirme qu'en RDC la Communauté Internationale par l'entremise de la Banque mondiale porte aussi une part de responsabilité dans la crise des entreprises du portefeuille. Car depuis 1995, à l'époque où Kengo-wa-dondo fut premier ministre, la Banque mondiale prône une politique visant à privatiser le secteur minier de la RDC. Mais, malheureusement, ce projet sera contrarié entre 1996 et 1998 par les guerres de rebellions. Après la mort du feu Président Laurent désiré Kabila en 2001, la Banque mondiale supervise le secteur minier en encourageant la même politique.

Toutefois, c'est le gouvernement congolais de transition qui est coupable du malaise économique du pays du fait qu'il n'a pas arrêté l'hémorragie des ressources naturelles et des autres richesses du pays. Ce qui fait que le secteur minier n'a pas vraiment joué son rôle du catalyseur de développement pour améliorer les conditions socio-économiques de la population congolaise. C'est pourquoi, tout nouveau gouvernement devrait mettre la gestion du secteur minier comme priorité des priorités afin que la population congolaise puisse bénéficier à l'avenir des richesses de son sous-sol.

Pour notre part, nous voulons comprendre les incidences négatives qu'a occasionnées la mauvaise santé de l'entreprise sur l'évolution de la production qui, à notre avis, est essentiel pour la vie et la survie de la Gécamines. Et ce, dans la mesure où cette dernière vise à maximiser son profit. Or, « le profit lui-même est la différence entre la valeur de la production et les coûts correspondants »5(*).

En effet, il est question pour nous de montrer comment est-ce que la mauvaise santé financière de la Gécamines a aussi influencé négativement l'évolution de sa production. Dès lors nous cherchons les causes et les conséquences de cette baisse de la production. C'est dire que nous-nous sommes appropriés les questions liées aux entreprises en difficultés.

Nous tentons d'apporter une réponse partant de ses indicateurs financiers et d'établir les incidences sur l'évolution de la production. En ce sens, notre investigation se démarque des travaux précités. Notre souhait est que, d'une part, par nos recherches ce travail soit une référence dans le domaine de la gestion financière en général et d'analyse financière en particulier. D'autres part, que nous fassions nôtre les différentes théories en lien avec l'analyse financière, outil très important dans la gestion des entreprises.

* 2MALANGO KITUNGANO, Pouvoirs publics et crise des entreprises publiques congolaises : Cas de la Générale des carrières et des mines(Gécamines), Lubumbashi, UNILU, Faculté des Sciences Politiques et Administratives, 2008(inédit).

* 3 MBAZ RUMANG Claude,   Analyse financière comme outil d'audit financier des entreprises industrielles et minières : cas de la Gécamines de 2004 -2007, Lubumbashi, ISC, département des sciences commerciales et financières, 2009 (inédit).

* 4 NIZA, L'Etat contre le peuple : la gouvernance, l'exploitation minière et le régime transitoire en république Démocratique du Congo, Institut Néerlandais pour l'Afrique Australe (NIZA) et le service d'information d'International Peace  (IPIS), Amsterdam pays bas, 2006

* 5 Pierre BEZBAKH et Sophie Gherardi, Dictionnaire de l'économie, Larousse, Paris, 2008, p .514

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault