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Incidence du développement de la bancarisation et libéralisation financière en république démocratique du Congo de 1998 à  2008

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par Blaise MUTOMBO MUTOMBO
Université protestante au Congo - Licence en finances, banque et assurances 0000
  

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Section3. CARACTERISTIQUES DE BANQUES CONGOLAISES

La RDC vit un système bancaire de type « ouvert » c'est-à-dire qu'il n y a pas des barrières placées à la participation totale ou partielle des privés étrangers dans le capital social des banques locales. La législation en vigueur oblige a toute les banques oeuvrant comme succursales au Congo, toute investisseur ou personnes voulant exercer les activités bancaires comme profession habituelle de se constituer en société par action à responsabilité limitée (société de droit Congolais).

L'absence des services financiers dans les milieux ruraux et des prêts donnés aux pauvres en est une.

La concentration bancaire est un trait majeur du système financier congolais tant au plan économique que spatial. Sans oublié que la plus part des opérations effectuées par ces banques en RDC se fait en dollars Américain et la plus part des banques orientent beaucoup de leurs activités à l'importation et à l'exportation.

Malgré le processus de restructuration auquel a été soumis le système financier et l'arrivée ces dernières années des plusieurs banques commerciales, le système bancaire présente encore de nombreux indice de vulnérabilité qui peuvent l'exposer aux crises. Nous allons parler de quelques uns dans la section suivante.

Section 4. DIFICULTES RENCONTRES PAR LE SYSTEME BANCAIRE CONGOLAIS.

Le système bancaire congolais ne remplit pas son rôle d'intermédiaire financier depuis plus d'une décennie. Les ménages et les entreprises congolais faute de trouver satisfaction auprès du système financier ont développé des mécanismes d'adaptation qui leur permettent de pallier aux insuffisances de ce système.

Tout ceci dû à des sérieuses difficultés que nous analysons ici à savoir l'hyperinflation, la crise de liquidité, l'inexistence du financement, la désintermédiation du secteur bancaire et l'instabilité du cadre macroéconomique.

4.1. INSTABILITE DU CADRE MACROECONOMIQUE.

Ceci s'est manifesté par l'hyperinflation et les dévaluations en cascade de la monnaie congolaise qui ont caractérisé les années 1990 et constitue l'une des causes réelles du recul de l'intermédiation en R.D.C. La crise du système bancaire commence à partir de 1991, période pendant laquelle l'économie vivait l'hyperinflation expliquée par la détérioration des finances publiques et la chute de la production intérieure.

Les pillages intervenues en 1991 et 1993 ont détruit le tissu industriel et commercial du pays, et ont entrainés la baisse de l'activité de production ainsi que celle de l'assiette fiscale de l'Etat.

L'instabilité politique, les guerres ont aussi découragés les bailleurs fonds de venir investir en RDC et à pousser certains à désinvestir.

Sur le plan de la production, l'arrêt des activités de la GECAMINE, MIBA et l'effondrement de la mine de Kilomoto (1990) ont contribué aussi à la diminution de recettes de l'Etat.

Le recours de l'Etat aux avances de la BCC pour couvrir ses déficits budgétaires conduisait à la planche à billet ainsi que la dollarisation de l'économie ont conduits les différents agents à la substitution de sources de financement et/ou le recours aux circuits informels.

Tableau n° 1 Evolution du Taux d'inflation de 1998 à 2006 (en %)

Année

1998

1999

2000

2001

2002

Taux d'inflation

134,80

483,7

522,21

135,09

15,79

2003

2004

2005

2006

2007

2008

4,44

9,2

21,3

18,2

10

28

Source : BCC, Rapport annuel 2002,2006.

Après avoir baissé le taux d'inflation à 13,70 en 1997 justifier par la réalisation des excédents budgétaires, par l'arrêt des émissions monétaires, par un rabattement des salaires et par le plafonnement des frais des dépenses publics, ce taux avait atteint en 1998 une valeur alarmante (134,80 %) jusqu'à atteindre 522,21 % en 2000.

La situation s'est amélioré en 2001 après le rétablissement des relations avec les institutions de Bretons Word par la réalisation du programme intérimaire renforcer qui avait comme objectif parmi tant d'autre de casser l'hyperinflation, et l'imité des avances de la BCC au Trésor Public. Ce taux a baissé à 135,09 % puis 15,79% (2002) et 4,44% en 2003. Cette situation s'est vit reprendre l'envol en 2006 avec le processus des élections entrepris au courant de cette année.

Ce niveau d'inflation élevé et cette fluctuation importante des prix avaient augmenté les coûts de transactions et particulièrement les coûts d'intermédiation financière en RDC.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus