WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Incidence du développement de la bancarisation et libéralisation financière en république démocratique du Congo de 1998 à  2008

( Télécharger le fichier original )
par Blaise MUTOMBO MUTOMBO
Université protestante au Congo - Licence en finances, banque et assurances 0000
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

4.2. LA CRISE DE LIQUIDITE.

Le système bancaire congolais connait, depuis plusieurs années, une crise de liquidités qu'a provoquée le dysfonctionnement de ce dernier. Ces causes à la base de cette crise peuvent être classées en deux catégories : les unes lointaines et les autres sont proches. Les causes lointains trouvent leurs origines dans42(*):

Ø «  le financement monétaire des déficits budgétaires ayant revêtu un caractère structurel;

Ø la persistance de l'inflation;

Ø la prépondérance de la monnaie fiduciaire dans la masse monétaire, reflétant ainsi la faible utilisation des moyens de paiement scripturaux.

Ø la libéralisation, en 1982, de l'exploitation artisanale des matières précieuses, ayant drainé d'importantes sommes hors banque, du fait de l'inexistence des guichets bancaires dans la plupart des zones de diamant».

Les causes proches de cette crise:

Ø les jeux de placement populaire (Phénomène Masamina, Tontine, Bindo, et Nguma promotion) apparus vers la fin de l'année 1990 ont drainé hors du système bancaire une grande masse monétaire sous forme fiduciaire.

Ø les pillages de septembre 1991et janvier 1993 qui ont détruit les infrastructures de production et les circuits de commercialisation.

Ø les déficits budgétaires financés par la BCC au dernier trimestre 1990.

Ø « la déficience dans l'émission de la monnaie fiduciaire pour l'Institut d'Emission (BCC).

Ø l'insuffisance des liquidités dépôt en banque due à la faible rémunération des dépôts

Ø l'insuffisance des liquidités due à la prépondérance du marché de changé parallèle43(*)».

Ø la méfiance du public vis-à-vis des institutions bancaire existantes.

Ø l'insuffisance de dépôts due au non fonctionnement des autres institutions spécialisées.

Ø le risque de crédit.

Le réseau bancaire congolais évolue dans un conteste de recyclage de billets quasi nul, la Banque Central n'a pas pu répondre à ce besoin additionnel en signes monétaires.

Comme nous venons de le montrer, la circulation fiduciaire hors banque qui représente actuellement 90% des émissions monétaire est un des facteurs majeurs explicatif de la crise de liquidité.

4.3. LA QUASI INEXISTANCE DES CREDITS.

L'hyperinflation aujourd'hui réduit à l'inflation et la crise de liquidité ont engendré une situation difficile qui est la quasi -inexistence des crédits dans l'économie. La BCC aurait abusée plusieurs fois de sa position de Banque des banques en actionnant sans autorisation préalable les comptes des banques commerciales afin de financer les déficits du Trésor et son propre compte d'exploitation. In fine, les banques propriétaires de ces comptes étant privées des liquidités, se sont retrouvées dans l'incapacité d'honorer les retraits de leurs clients.

L'afflux des déposants dans leurs guichets aurait envoyé certaines banques à fermer carrément, la BCC n'étant pas jouer son rôle de prêteur en dernier ressort pour les aider. Le système bancaire congolais n'étant plus à mesure d'octroyer les crédits aux agents, ces derniers se sont tournés vers l'informel.

Les rares crédits qui apparaissent, font l'objet de taux d'intérêt très élevé ; ce qui fait que le coût des emprunts supporté est souvent supérieur au taux réel de rentabilité des capitaux investis. La plus part de ces crédit proviennent du secteur parallèle qui échappe au contrôle de la BCC ou soit c'est plutôt avec les IMF qui viennent de pénétrer le secteur financier récemment.

Les ménage recours à d'autre ménages pour bénéficier du crédit qu'ils reçoivent à des taux d'intérêts surdimensionnés (les banque « Lambert »). L'accès au crédit classique est difficile à trouver (ciblage exclusif, garanties exigées) et souvent accordés à certaines personnalités (ciblage inclusif).

Ce manque de crédit s'explique par le fait que les dépôts en banque ne conviennent pas pour octroyer les crédits, c'est à cause aussi de l'inflation qui lamine les dépôts en question.

Les épargnants préfèrent thésauriser leur avoirs pour soit spéculer, soit les protéger en se réfugiant dans les devises étrangère ou actifs réels (bijoux, parcelles...). C'est à cause aussi des taux d'intérêt rémunérant l'épargne qui sont très faibles et les décourage à effectuer le placement, ainsi que le phénomène de plafonnement qu'exercent les banques commerciales.

* 42 MABI MULUMBA, Les dérivées d'une gestion prédatrice, le cas du Zaïre devenu RDC, éd. CEDI, Kinshasa, 2002 PP 207-208

* 43 NGUNU KASAI, Comment relancer et redynamiser les activités bancaires en RDC, in Revue de la FASE n°5, UPC, Kinshasa 2003, PP. 316-317

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein