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Incidence du développement de la bancarisation et libéralisation financière en république démocratique du Congo de 1998 à  2008

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par Blaise MUTOMBO MUTOMBO
Université protestante au Congo - Licence en finances, banque et assurances 0000
  

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4.5. LA DESINTERMEDIATION DU SYSTEME BANCAIRE.

Depuis les années 1990, l'intermédiation financière de la RDC est presque morte et ces années mêmes consacrent l'informalisation de l'intermédiation financière en RDC. Beaucoup des facteurs expliquent cette baisse, parmi ceux-ci, nous avons retenus ; « l'instabilité du cadre macro économique (hyperinflation et la dépréciation monétaire), le taux d'intérêt évoluant moins vite que les prix intérieurs (taux d'intérêt réels négatifs) conduisant aux retraits des dépôts, la gestion des créances douteuses (l'encadrement et la sélectivité des crédits par les autorités,...), la supervision euthanasiste et la mauvaise gestion du système financier national par la BCC44(*) ».

Ces facteurs ont amené certaines banques et institutions financières non bancaires à des morts précoces. Les banques n'étaient plus en mesure d'amener à l'escompte auprès de la BCC leurs effets de commerce et espérer trouver satisfaction, étant donné que l'Etat congolais s'accaparait l'essentiel des ressources (jusqu'à plus de 80% pour certaines années).

Ces mêmes facteurs, ont permis au secteur informel de prendre son l'envol. Le circuit traditionnel des intermédiaires financiers ou établissement de crédit qu'utilisaient les agents économiques privés pour épargner ou bénéficier d'un crédit était abandonné par les congolais qui préféraient cette fois là, la rue. La mobilisation de l'épargne se fait désormais par des voies informelles (carte, tontine, les caisses mutuelles,...), le secteur informel s'est développé drainant hors banque 85% de la masse monétaire. Les ménages recourent à d'autres ménages, les entreprises quand à elles, ont développé les crédits inter entreprises pour se financer mutuellement.

Les rares banques qui fonctionnent encore en RDC préfèrent orienter leur crédit au seul secteur du commerce extérieur (importation, exportation) en abandonnant les activités domestiques qui présentent beaucoup des risques. C'est ainsi, les agents économiques privés demeurent encore très sceptiques et continuent à manifester jusqu'à ce jour la réticence pour effectuer les dépôts ou constituer une épargne au près des IF congolais.

La méfiance des opérateurs économiques aux IF ne leur permet pas de pouvoir décoller. Jusqu'à présent le secteur financier informel semble répondre aux besoins actuels des agents économiques grâce aux encaisses et paiement qu'il offre et à d'importantes ressources qu'il draine tant en monnaie national qu'en devises. Tel a été l'Etat de notre système financier pauvre.

* 44 KUDINGA B., l'informalisation de l'intermédiation financière en RDC, in le potentiel, 2005, ou voir www.lepotentiel.com

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