WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Incidence du développement de la bancarisation et libéralisation financière en république démocratique du Congo de 1998 à  2008

( Télécharger le fichier original )
par Blaise MUTOMBO MUTOMBO
Université protestante au Congo - Licence en finances, banque et assurances 0000
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

5.3 SECTEUR DE MICROFINANCE

La pratique d'épargne et de crédit a toujours existé en RDC. Ce secteur regroupe tous les flux financiers générés par le réseau des marchants, des préteurs professionnels, des amis, de la famille, des gardes monnaie ainsi que des tontines.

Ces flux qui échappent au secteur bancaire constituent un ensemble fort disparate qui ne doit son unité à la proximité des relations entre les débiteurs et les créanciers ; c'est de cette mode de vie de la finance informelle que nait la MF avec surtout la création de la Grameen bank au Bangladesh en 1976 dont le modèle a été repris dans plusieurs pays du monde y compris la RDC.

En effet, ces micros, petites et moyennes entreprise du secteur informel et formel jouent un rôle important pour le développement économique du pays. Elles sont spécialisées dans l'octroi de crédit aux couches sociales le plus démunis pour la plus part exclut du secteur financier classique.

Ainsi, pour rendre l'accès facile de leur service à la population, beaucoup des stratégies sont mise en place telles que, des crédits basé sur de cautions solidaire, des crédits de groupe, des crédits avec garantie matérielles, etc. et la facilité d'ouvrir un compte sans frais de tenu, ni prélèvement quel que soit le montant de ce dernier est possible. La MF est constituée par une multitude d'institutions qu'on peut regrouper en 4 catégories65(*) :

- le système coopératif ou mutualiste d'épargne et de crédit,

- le système de crédit solidaire,

- les structures gestionnaires de programme d'épargne ou de crédit,

- le système financier informel.

Tous ces systèmes ont de traits communs notamment de fait qu'ils sont les systèmes de proximité et ont comme cible les populations pauvres ou à faible revenues.

La fourniture des services financiers aux populations démunis est un vecteur de lutte contre la pauvreté, ceci fait de la MF un instrument pour relever le taux de bancarisation et elle élargie sa vision vers une micro intermédiation en intégrant des nouveaux produits financiers66(*) qui constitue une innovation:

- la liaison avec les schémas de protection sociale (Sécurisation des revenus et de la consommation face aux chocs)

- la technologie de crédit différencié ;

- les produits d'épargne (précaution, long terme) ;

- micro assurance (crédit, décès, logement...) ;

- financement de l'éducation (frais de scolarité) ;

- transfert de fonds de travailleurs migrant ;

- micro équité (capital risque, dons pour startup).

L'obtention d'un crédit chez une IMF n'est plus un luxe car le cadre est bien améliorer pour permettre à tout le monde d'y accéder.

Les témoignages de ceux qui ont bénéficié des services des IMF et certaines expériences sur terrain montrent que le développement des projets de MF favorise la réduction de la pauvreté dans plusieurs régions de notre pays et ceci est entrain de restaurer la culture de l'épargne dans le chef de congolais petit à petit.

C'est dans ce cadre que s'est inscrit le projet d'appuis au secteur de microfinance (PASMIF), au départ cofinancé par le PNUD et le FENU qui a été signé avec le Gouvernement de la RDC le 30/10/2004 pour une durée de 3 ans et sa mise en oeuvre réelle n'a commencé qu'en 2007, l'objectif de ce programme est d'accélérer la croissance du secteur de la MF.

Selon un récent rapport du fonds de promotion micro finance, ses appuis commencent déjà à avoir un sérieux impact sur le secteur surtout en ce qui concerne le nombre de client atteint (épargne et crédit) et le volume des portes feuilles d'épargne et de crédit au niveau de quatre provinces suivante : Kinshasa, Bas-Congo, Nord-Kivu et Sud-Kivu.

A titre d'exemple, le rapport signale que le nombre d'épargnant à fin 2008 est de 377.000 contre 184.000 à la fin 2007, soit une réduction globale de 105 % dont 99 % à Kinshasa et 45 % au Bas-Congo 40 % au Nord-Kivu et 152 % au Sud-Kivu.

Bref, les IMF cherchent toujours plus des stratégies pour augmenter la clientèle, augmenter les dépôts, octroyés les crédits. Et pour assurer l'émergence de ces institutions en RDC un atelier de travail a siégé pour créer une stratégie nationale de micro finance et un cadre légale et réglementaire est mise en place pour faire de ce dernier un levier de la bancarisation du pays.

* 65 Y. Congo, Note de cours de Microfinance, inédit L1 FBA/UPC, 2008-2009

* 66 MONTALIEU T, Microfinance et réduction de la pauvreté: de la stratégie étroite à l'approche élargie de la micro-intermédiation. LEO-Université d'Orléans, Mars 2008, P.12

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery