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L'Organisation Commune Africaine et Malgache( OCAM ): de la naissance à  l'effritement(1965- 1985)

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par Marcel Arnoux ODY
Université Félix Houphouët Boigny Abidjan - Licence 2012
  

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CONCLUSION...........................................................................29

ANNEXES.................................................................................31

SOURCES ET BIBLIOGRAPHIE......................................................36

TABLES DES MATIERES...............................................................38

INTRODUCTION

L'année académique 2009-2010 ouvre les portes d'un nouveau cycle pour nous étudiants inscrits en licence d'histoire moderne et contemporaine. C'est donc pour tout apprenant de la filière des sciences historiques, la rupture d'avec le premier cycle qui a été dans l'ensemble une première phase consacrée à notre initiation dans ladite filière. En année de licence, les ambitions ont une place de choix ; nous voyons un avenir se dessiner à l'horizon avec beaucoup d'espoir. C'est à ce niveau d'étude universitaire que nous pourrions décider de notre spécialité pour la suite de notre parcours. C'est ainsi que nous avons opté pour l'initiation à l'Histoire Politique. Pour valider la licence, il nous fallait produire un «mini-mémoire». Cette oeuvre est la résultante de diverses recherches faites sur un thème, obéissant à une règle de méthodologie particulière. Pour ce travail universitaire, l'opportunité nous est donnée de choisir un Directeur de Recherche pour nous guider dans nos travaux.

Notre spécialité traite des questions relatives à l'histoire des États, et de la Société politique ; et puisqu'elle s'intéresse aussi à l'Histoire des Relations Internationales, cela a été l'une nos motivations à étudier les organisations internationales. Ainsi donc, notre sujet porte sur «l'Organisation Commune Africaine et Malgache : de la naissance à l'effritement (1965-1985)». Notre choix s'est porté sur ce thème de recherche pour les raisons suivantes : d'abord pour notre propre culture. Ensuite, la question n'est peut-être pas nouvelle à cause de certains écrits, mais nous estimons qu'il est important d'approfondir cette étude qui semble être encore nouvelle pour certaines personnes, en guise de complémentarité à ceux qui déjà auraient travaillé sur ce sujet de façon superficielle sans toutefois aller en profondeur. Enfin, nous pensons qu'en apportant de nouvelles informations pour combler les non-dits, c'est bien entendu la faire renaître tout en faisant d'elle une question d'actualité.

Au lendemain de la décolonisation et de l'indépendance dans les années 1960 pour la plupart des pays africains, ceux-ci conscients d'être restés longtemps sous la tutelle des puissances métropolitaines du continent, vont mettre sur pied des organisations interafricaines afin de se prendre en charge et penser développement. Ce faisant, ces États n'ont pas perçu de la même manière l'objectif premier qui est de partager les mêmes idéologies pour une Afrique responsable et unie. Cet engagement pris par les africains eux-mêmes n'a pas connu le succès tant souhaité car des désaccords de parts et d'autres sur leurs points de vue ont mis à mal leurs regroupements, entrainant ainsi l'interruption de leurs activités. Cet esprit de divergences des dirigeants politiques, aboutit au phénomène de succession d'organisations à cause de leur existence éphémère. C'est donc dans ce même climat qu'est née le 12 février 1965 à Nouakchott en Mauritanie, l'Organisation Commune Africaine et Malgache(OCAM). Cet Organisme politique qui regroupe des États africains francophones et malgache, succède à l'Union Africaine et Malgache (UAM) puis à l'Union Africaine et Malgache de Coopération Economique (UAMCE) après leur dissolution précipitée. Cette organisation qui s'est assignée une mission dynamique allant dans le cadre d'une coopération très étroite d'avec ses membres, n'a véritablement pas échappé aux maux de ses deux organisations soeurs.

Ce tableau que nous venons de dépeindre sur l'O.C.A.M, nous permet de s'interroger en ces termes : «Comment expliquer que l'Organisation Commune Africaine et Malgache créée en 1965 avec pour objectif de renforcer la coopération et la solidarité entre les États africains et malgache afin d'accélérer leur développement dans les domaines politique, économique, social, technique, et culturel, a-t-elle pu s'effriter seulement après vingt ans d'existence ?»

Grâce à des passionnés de la littérature et des spécialistes de l'histoire de l'Afrique, nous disposons des sources et des ouvrages pour effectuer nos recherches. Ces sources et ouvrages consultés abordent plusieurs points essentiels de l'OCAM. D'abord Bosco ADOTEVI et son co-auteur John ADOVI nous entretiennent sur «quelques points qui expliquent le début des divergences politico-idéologiques au sein des organisations qui ont existé avant l'OCAM.et qui d'ailleurs ont causé d'énormes difficultés à sa naissances.»1(*) Ensuite, Raymond RANJEVA a abordé les questions relatives «aux facteurs exogènes qui ont entrainé la disparition de l'OCAM ; aussi à ses objectifs et de son fonctionnement. »2 En outre Guy De LUSIGNAN montre« comment Félix Houphouët-Boigny s'est servi de la création de l'OCAM, d'une part pour lancer une offensive contre les révolutionnaires de Kwamé N'krumah. Et d'autre part, prend des mesures dans le but d'agrandir la famille en invitant les États encore réticents à y adhérer afin d'étendre son pouvoir en Afrique.»3

Enfin Moktar Ould Daddah, le premier Président de la République islamique de Mauritanie et membre de la conférence des chefs d'État de l'OCAM, nous livre ses mots concernant « ses moments passés à l'OCAM ; l'accentuation des divergences politico-idéologiques au sein de ladite Organisation ; les frustrations auxquelles était confronté son pays qu'il a représenté dans cette institution ; son retrait prématuré de ce regroupement des États francophones et malgache.»4

Aussi, nous osons surtout mettre un point sur les difficultés auxquelles nous avons été confrontés lors de nos recherches. Ces problèmes se situent à deux niveaux. D'abord, nous avons eu des problèmes avec les documents qui étaient à notre disposition. En effet, nous n'avons pas eu de documents types sur notre sujet. Certaines informations contenues dans les ouvrages nous mettaient dans l'embarras de choix parce que les dates pléthoriques relatives aux évènements de notre sujet et surtout de nos bornes chronologiques, variaient d'ouvrages en ouvrages. De plus, il y avait des livres dans lesquels certaines pages concernant notre travail, ont été arrachées ou bien des ouvrages où les informations sont carrément décousues et tronquées. En outre, nous avons consulté les journaux liés à l'époque de notre sujet, notamment Fraternité-Hebdo et Fraternité-Matin dont certaines pages n'existaient plus. Aux Archives Nationales de Côte d'Ivoire, les informations n'ont pas été satisfaisantes. Le Ministère des Affaires Etrangères n'a pas répondu à notre requête dans les meilleurs délais. Et enfin, un autre problème peut-être pas majeur, mais a été l'une de nos difficultés. En effet, notre année académique n'étant pas normale du fait du retard accusé, nous avons été obligés de faire nos recherches à la hâte, ce qui ne nous a véritablement pas permis de visiter un grand nombre de centres de recherches .

Mais le plus important, c'est que ces difficultés ne nous ont en aucun cas pas empêché de mener à bien nos travaux. En effet, pour un thème d'une si grande envergure, nous avons parcouru des bibliothèques de pointe où des Ouvrages Généraux et Ouvrages de référence traitant de notre sujet se trouvaient. Il s'agit entre autre du Centre de Recherche et d'Action pour la Paix (Ce.R.A.P) situé à Cocody-Mermoz et du Centre Culturel Français (C.C.F) sis à Abidjan- plateau.

4 Moktar Ould DADDAH, La Mauritanie contre Vents et Marées, Paris, Editions Karthala, 2003, pp. 431 - 436

L'étude que nous avons faite concernant l'Organisation Commune Africaine et Malgache(OCAM), nous amène à déduire qu'elle est une Organisation à vocation politique .Mais elle est inscrite dans le cadre de l'Histoire Politique de notre continent après la période des décolonisations et des indépendances de ces États ; et peut même concerner l'Histoire des Relations Internationales. Nos démarches pour résoudre les problèmes vont se baser sur des informations conséquentes que nous avons à notre disposition. Etant donné que les bornes chronologiques de notre Thème partent de 1965 à 1985, cela va nous permettre de donner le contexte dans lequel est née l'OCAM ; le processus engagé pour aboutir à sa création. Aussi, nous allons mettre l'accent sur le climat qui a régné au sein de cette Organisation et présenter les raisons qui ont entrainé son effondrement.

Trois Axes essentiels constitueront la trame de notre analyse, à savoir :

Ø CHAPITRE I : Une naissance controversée(1965)

Ø CHAPITRE II : L'OCAM au coeur de la «Guerre» des Modérés et des Révolutionnaires (1965-1985)

Ø CHAPITRE III : La disparition de l'OCAM(1985)

* 1 Bosco ADOTEVI, John ADOVI, ROCIA : répertoire des organisations de coopération interafricaine, Yaoundé, Inter Média, 1984, pp.27-29.

2 Raymond RANJEVA, La succession d'organisations internationales en Afrique, Paris, Editions A.Pedone, 1978, pp.20-46.

3 Guy De LUSIGNAN, L'Afrique noire depuis l'indépendance: l'évolution des États francophones, Paris, Librairie Arthène Fayard, 1970, pp.285-286.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote