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Conditions socio- économiques des ménages congolais et comportements sexuels à  risque. Cas des jeunes filles célibataires

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par Valentin BOPE
Université de Kinshasa RDC - Licence en démographie 2012
  

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III.3.2. LE MULTIPARTENARIAT

Cette dimension des comportements sexuels des jeunes filles célibataires a été saisie dans cette étude par la variable : « le fait d'avoir eu des rapports sexuels avec une autre personne au cours 12derniers précédents l'enquête ». En utilisant le même modèle multivarié du CHAID, les résultats issus de ces analyses mettent en exergue certaines variables comme facteurs explicatifs de ce comportement. Par ordre hiérarchique, on a : la province, l'âge, le niveau de vie, et le niveau d'instruction. Mais, l'explication de ce modèle par rapport au phénomène étudié, prend une autre forme d'explication du fait que la modalité de la variable dépendante la plus dominante, nous donne le fait que l'on ne soit pas multipartenaire. Dans ce cas, tout pourcentage de moins de 5% dans la classe expliquerait le multipartenariat.

III.3.2.1. La Province de résidence

Les résultats de la fig.III.2 montrent que la province est lié directement au fait d'voir eu des rapports sexuels avec une autre personne que la partenaire habituel au cours de 12 derniers mois précédent l'enquête. Il est à constater que les filles des provinces de Kinshasa, Bandundu, Province orientale et Kasaï occidental (42,5%) suivi de celles de Nord-Kivu, Maniema, Katanga et Equateur (31,4%) ainsi que celles du Kasaï oriental, du Sud-Kivu et du Bas-Congo (26,1%) ne sont pas multipartenaires.

Les différences observées entre les différentes provinces peuvent s'expliquer par les différentes perceptions que différentes coutumes ont en matière de sexualité dans chacune de ces provinces. Le risque de multipartenariat des jeunes filles célibataires dans une région est beaucoup plus influencé par les réalités socioculturelles, socio-économiques, et institutionnelles des populations (Bado, 2007). Outre ces réalités, les différences qui y ressortent, peuvent être l'apanage des diversités socioculturelles entre entités géographiques (la religion, l'ethnie, la mobilité, certaines habitudes sexuelles), mais aussi de l'effet de la structure sociodémographique de la population habitant chaque entité.

III.3.2.2. L'Age de la fille.

Au deuxième niveau de l'arbre, l'âge explique le multipartenariat pour les jeunes filles célibataires habitant les provinces de Kinshasa, Bandundu, province oriental et le Kasaï-Occidental, et celles de Nord-Kivu, Maniema, Katanga et Equateur. Dans le premier groupe des provinces, les filles de 15-19 ne sont pas multipartenaires (30,5%) que celles de 20-24 ans (12,0%). Dans cette tranche d'âges, les filles des provinces de Kinshasa, Province orientale et Kasaï occidental ne sont pas multipartenaires à 9,4% tandis que celles de la province du Bandundu sont multipartenaires (2,6%).

Cependant, dans le deuxième groupe de provinces, il en est de même que le premier où les filles de 15-19 ans ne sont pas multipartenaires (23,8%) que celles de 20-24ans (7,6%). Le fait qu'une grande proportion des filles de 15-19ans déclarent ne pas être multipartenaires que celles de 20-24ans, cela signifie qu'une grande proportion des filles de 20-24ans sont multipartenaires que celles de 15-19ans. De ce fait, Il se laisse voire que ce comportement augmente avec l'âge de la fille. C'est dans ce contexte que Florence stipule que plus l'âge d'entrée dans la vie sexuelle active est bas, plus le risque d'avoir de multiples partenaires est élevé (Bopda , 2001).

Ce constat peut être assimilé à l'expérience déjà acquise par les filles de 20-24ans dans ce type de comportement. En plus, les filles 20-24 peuvent avoir plusieurs partenaires dans le but de rationaliser leur satisfaction matérielle. C'est dans ce contexte que Mboko (2008) fait voir que le multipartenariat aussi vécu par les femmes célibataires Brazzavilloises, atteignant leur pic entre 20-24ans, est dû à des raisons économiques. Sous d'autres cieux, c'est peut-être par la prise de conscience du retard au mariage par des jeunes célibataires.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams