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Contribution du contrôle de gestion à  la performance des hôpitaux publics au Cameroun

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par Charlotte MOUTO NSIA
Université catholique d'Afrique centrale - Master en administration des entreprises 2011
  

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c. La critique du modèle

Le modèle SLOAN-BROWN a pris son essence chez son concurrent FORD, en empruntant sa production de masse (standardisation) et en y ajoutant une différenciation visible, encore appelée différenciation retardée. Ainsi, la domination de GM à partir de 1940 jusqu'au années 70, marquant l'avènement du Toyotisme (BOUQUIN, 1994), est surtout due à sa capacité à avoir su allier d'une part, la production de masse à la diversité des modèles d'automobiles mis sur le marché et d'autre part une décentralisation opérationnelle à la centralisation de la fonction financière et sa stratégie.

Rédigé et Soutenu Publiquement par : MOUTO NSIA Charlotte Page 19

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L'outil ROI est très important dans ce modèle, étant l'outil de mesure de la performance financière des divisions, il concourt à la satisfaction des actionnaires, notamment avec l'effet néfaste de principal-agent7 qui naît de l'autonomie de ces divisions.

La stratégie tient une place très importante dans ce modèle, ainsi le contrôle de gestion vient en appui pour la définition de cette stratégie, la démarche est donc la suivante: dans un premier temps, identifier les facteurs clés de succès dont dépend la réussite de la stratégie, puis, les traduire en actions concrètes, ensuite les rattacher aux centres de responsabilités dont les missions et les indices de performance deviennent clairs.

Ce modèle s'appuie sur la délégation (découpage en centre de responsabilités), la coordination par la planification (plan stratégique, budgets) et une relation plus contractuelle que hiérarchique (avec la publication des objectifs, impliquant ainsi, un contrat moral d'atteinte). Mais, le paradoxe du modèle réside dans la difficulté à allier décentralisation et coordination; c'est le problème majeur qui pousse la GM à centraliser la direction financière, et à mettre en place l'indicateur financier majeur qui est le ROI. Pour cela, le modèle de la GM est considéré comme celui qui implique, en grande partie, l'aspect financier de l'organisation.

1.1.2. LES TYPOLOGIES MAJEURES EN CONTROLE DE GESTION

Plusieurs auteurs ont rendu nécessaire la mise en place et l'évolution du contrôle de gestion, rendant possible son utilisation concrète au sein des entreprises. Concernant les typologies, elles sont nombreuses, mais nous retiendrons ici celles qui ont un lien avec notre problématique, à travers les travaux d'ANTHONY, de SIMON et d'OUCHI.

7Selon la théorie de l'agence (JENSEN et MECKLING, 1976), il existe une relation d'agence (principal-agent) dans le monde de l'entreprise, entre l'employeur et le salarié, l'actionnaire et le gestionnaire. Le principal, détient les moyens de production et les met à la disposition de l'agent qui doit les exploiter. Le problème principal-agent nait du fait, que dans cette relation, l'agent, va vouloir tirer profit de son action, et par ricochet, entamer les parts du principal, ce dernier, pour éviter cela, va mettre en place des mécanismes de contrôle et d'incitation pour l'agent, celui-ci, de son côté, va vouloir garder pour lui, tout ce qu'il peut en tirer. Ces divergences d'intérêts, vont entrainer, une asymétrie informationnelle, mais aussi des coûts de surveillance ou encore coûts d'agence.

Rédigé et Soutenu Publiquement par : MOUTO NSIA Charlotte Page 20

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1.1.2.1. La typologie d'ANTHONY

En 1965, ANTHONY définit le contrôle de gestion comme « le processus par lequel les managers obtiennent l'assurance que les ressources sont obtenues et utilisées de manière efficace et efficiente pour réaliser les objectifs de l'organisation» (BOUQUIN, 2005). Selon lui, cette définition repose sur deux idées principales: les managers sont « des personnes qui doivent faire faire des choses en travaillant avec d'autres personnes ; le contrôle de gestion est subordonné à la stratégie8 (car il s'occupe de sa mise en place dans le cadre des politiques définies).

Le modèle d'ANTHONY est plus complexe, car il induit la notion de contingence en contrôle de gestion. La contingence nous montre d'une part, qu'il existe une interdépendance entre la structure de l'entreprise, les processus de contrôle applicables et le système de contrôle de gestion, et d'autre part, que l'environnement, la technologie, la stratégie et la culture, influencent le mode de contrôle de gestion d'une organisation. Chaque organisation fonctionne ainsi d'une manière particulière, par rapport aux autres, à cause de certains facteurs qui la différencient de ces dernières. Cette assertion suscite un certain nombre de questionnements: le contrôle appliqué à GM est-il nécessaire dans une entreprise de services? Le besoin de décentralisation et de coordination est-il le même ? Peut-on parler de décentralisation dans une petite ou moyenne entreprise? Dans une entreprise à but non lucratif?

En 1965, il définit donc les premiers facteurs de contingence, qui sont:

· La personnalité des dirigeants et managers;

· La complexité de l'organisation;

· La philosophie des dirigeants sur la décentralisation;

· La vigueur de la compétition;

· Les coûts modélisables et les coûts discrétionnaires;

· La fréquence et l'ampleur des changements.

Paradoxalement, il n'y inclut pas la taille de l'organisation. De même, à cette période, la typologie ne prend pas en compte l'influence des éléments informels tel que la culture, sur le système de contrôle, seuls les aspects économiques priment.

8La stratégie peut être définie comme le choix des modes de coordination à l'intérieur ou à la périphérie de l'organisation (BOUQUIN, 1988).

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En 1988, il définit désormais le contrôle de gestion comme « le processus par lequel les managers influencent les autres membres de l'organisation pour mettre en oeuvre les stratégies de l'organisation », (ANTHONY cité par BOUQUIN, 2006). Il a donc une vision plus managériale qu'opérationnelle; de ce fait, interviennent de nouveaux facteurs de contingence:

· La structure;

· Les considérations comportementales;

· Les procédures standards;

· La culture;

· Les phases du cycle de vie des produits;

· La nature de la concurrence;

· La stratégie;

· Le degré de structuration des activités;

· Le degré de cohérence interne;

· L'interdépendance;

· La flexibilité;

· Le style de management;

· Le secteur d'activité.

Ces facteurs n'étant pas exhaustifs, ils présagent déjà une grande discussion, quant à l'impact de la contingence dans les finalités du contrôle de gestion et dans ses processus. Mais, ANTHONY préfère traiter des processus, moins contingents que des systèmes, ainsi, BOUQUIN, qualifie sa réflexion de typologie des processus. A cet effet, il distingue trois sous-ensembles du processus de contrôle:

· Le processus de planification stratégique: il « est le processus de décision concernant les objectifs de l'organisation, les modifications de ces objectifs, les ressources utilisées pour atteindre ces objectifs, et les politiques qui doivent gouverner leur acquisition, leur utilisation, et leur destruction ou cession» (ANTHONY cité par BOUQUIN, 2005) ;

· Le contrôle de gestion: C'est un dispositif pour contrôler les autres managers, finaliser, piloter et post-évaluer leur action;

Rédigé et Soutenu Publiquement par : MOUTO NSIA Charlotte Page 22

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· Le contrôle opérationnel ou de tâches: qui « est le processus consistant à s'assurer que les tâches sont exécutées avec efficacité et efficience » (ANTHONY, cité par BOUQUIN, 2006) ; il s'applique donc aux tâches des simples exécutants.

1.1.2.2. Les typologies de SIMON et d'OUCHI

Ces deux typologies mettent en avant l'existence d'un lien entre le contrôle de gestion, la stratégie et la performance.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams