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La coopération sécuritaire dans le golfe de Guinée à  l'épreuve de la criminalité transfrontalière. Etat des lieux et esquisse de solution

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par Vernuy Eric SUYRU
Université de Yaoundé II Cameroun - Master en relations internationales, option intégration régionale et management des institutions communautaires 2011
  

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INTRODUCTION GÉNÉRALE

I. CONTEXTE ET OBJECTIF DE L'ÉTUDE

Le golfe de Guinée, producteur de pétrole dès l'aube des indépendances africaines, est devenu ces dernières décennies une surface de jeux politico-diplomatiques entre acteurs locaux et étrangers, mais surtout un espace d'enjeux géopolitiques pour le contrôle de ses abondantes ressources naturelles et humaines. Concomitamment à son érection comme zone d'intérêts stratégiques, objet de toutes les convoitises y compris de la part de réseaux criminels, cette région est devenue un espace dangereux du fait de l'insécurité transfrontalière qui s'y est généralisée à l'ensemble des pays. Souvent présentée comme le seul fait de bandes armées, la criminalité transfrontalière qui résulte essentiellement des activités de piraterie maritime et de criminalité terrestre, apparait également comme l'oeuvre des compagnies multinationales, des pays industrialisés et des Etats africains qui participent à sa production et ou à sa régulation1(*). Lesquels, paradoxalement, prétendent la combattre. Ce phénomène, qui se décline essentiellement en criminalité maritime et terrestre, fait l'objet, au moins dans son aspect maritime, de préoccupations au sein de la communauté internationale. En effet, le Conseil de Sécurité de l'ONU, à travers sa résolution 2039 du 29 Février 2012, a recommandé la tenue effective d'un sommet de Chefs d'Etat et de Gouvernement sur la piraterie maritime et les vols à main armée dans le golfe de Guinée. Un tel sommet aura pour objectif de favoriser la réflexion sur les solutions pouvant permettre de juguler ce phénomène qui met en péril la navigation internationale, la sécurité et le développement économique des pays concernés. Pour ce faire, une réunion du comité préparatoire dudit sommet regroupant l'ONU et les organisations régionales dont la CEDEAO, la CEEAC et la CGG s'est tenue à Libreville (GABON) du 29 au 31 Mai 2012. Cette initiative rend compte, selon les termes du communiqué conjoint délivré à cet effet, « de la détermination de la communauté internationale et des différentes parties prenantes à mutualiser leurs efforts pour faire face, de manière collective et concertée, à la piraterie maritime et aux vols à main armée en mer dans le Golfe de Guinée, ainsi qu'à toutes les autres menaces transversales, régionales et transfrontalières »2(*). A la suite de cette réunion, une série d'autres tenues successivement en Juin, Octobre et Décembre 2012 ont été convoquées à l'effet d'élaborer la feuille de route du Sommet régional en préparation sur la question. Celles-ci témoignent de l'engagement de la CEEAC, de la CEDEAO et de la CGG en faveur d'une stratégie collective de paix, de sécurité et de développement pour la région3(*).

C'est fort de l'actualité et de la sensibilité de la problématique de lutte contre le phénomène de la criminalité transfrontalière dans le golfe de Guinée que, sur les plans scientifique et pratique, cette étude a pour principal objectif de contribuer à la réflexion sur les difficultés de mise en oeuvre de la coopération sécuritaire entre les Etats dans le golfe de Guinée ainsi que les voies et moyens de mieux la renforcer. Pour y parvenir, ces travaux de recherche procèdent à une meilleure compréhension des risques et menaces liés à ce phénomène dans la région ; au diagnostic de ses causes profondes, manifestations et répercussions sur les économies et la sécurité régionales et même internationales ; avant d'établir la nécessité d'implémenter un système autonome de sécurité collective viable et efficace dans le cadre d'une coopération sécuritaire régionale dans le golfe de Guinée. Concrètement, nos recherches militent pour une intégration sécuritaire au travers de la mutualisation et de la rationalisation des initiatives endogènes (CEDEAO, CEEAC, CGG, Etats africains) et exogènes (États-Unis, France, Chine, Union Européenne...) de sécurisation de la région, afin de mieux juguler le phénomène de la criminalité transfrontalière qui menace la stabilité sociopolitique et la viabilité économique de cet espace aux ressources naturelles et humaines avérées.

* 1 Marc-Louis ROPIVIA, « criminalité et activités illicites dans le Golfe de Guinée : interprétation critique et typologie », in Joseph Vincent NTUDA EBODE (sous la direction de), Piraterie et Terrorisme : de nouveaux défis sécuritaires en Afrique Centrale, Presses Universitaires d'Afrique, Yaoundé, 2010, 241P.

* 2 Voir les termes complets dudit communiqué en Annexe C.

* 3 La dernière réunion a désigné le Cameroun comme pays hôte dudit Sommet des Chefs d'Etats de la région sur la question, prévu courant Avril 2013.

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