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La coopération sécuritaire dans le golfe de Guinée à  l'épreuve de la criminalité transfrontalière. Etat des lieux et esquisse de solution

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par Vernuy Eric SUYRU
Université de Yaoundé II Cameroun - Master en relations internationales, option intégration régionale et management des institutions communautaires 2011
  

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Paragraphe II : Combattre fermement les groupes criminels

Une fois le renforcement des capacités juridiques et techniques de l'Etat réalisé, la politique sécuritaire de ce dernier n'aurait aucune visibilité si elle ne s'accompagnait pas de son aspect opérationnel, gage de son efficacité. En effet, il urge pour l'Etat d'agir contre toutes les formes de criminalité terrestre et ou maritime. Cela passe irrémédiablement par la lutte effrénée contre les groupes criminels par le double procédé de la dissuasion (A) et de l'arrestation (B).

A. La dissuasion des criminels

A l'observation des expériences internationales de lutte contre les différentes formes de criminalité, notamment en matière de lutte contre la piraterie dans le golfe d'Aden, nous notons que la prévention contre les attaques de criminels n'est qu'un aspect partiel de la solution. Endiguer de façon durable et définitive la criminalité requiert à la fois de dissuader et d'arrêter les groupes issus du crime organisé qui financent, orchestrent et exécutent ces attaques. Cela implique un travail approfondi de police et de renseignement, en mer et sur terre.

Le défi le plus urgent pour chaque Etat du golfe de Guinée est de réduire le risque d'attaques criminelles au niveau des zones frontalières afin de permettre la continuité de la circulation des flux humains et commerciaux en toute sécurité. Pour dissuader les attaques, les acteurs étatiques et les acteurs privés, compagnies pétrolières, de transport et de pêche, doivent travailler de manière complémentaire et en bonne intelligence. Les premiers doivent fournir une surveillance opérationnelle permanente de leurs frontières maritime et terrestre et les seconds doivent adopter des systèmes de défense de leurs navires en ce qui concerne la zone maritime.

A cet effet, les forces navales de chacun de ces Etats « doivent protéger autant que possible la circulation commerciale en dissuadant les assaillants potentiels par une présence visible en mer et en réagissant promptement en cas d'attaque. Elles devraient maintenir des patrouilles dans les zones d'ancrage et les eaux territoriales, particulièrement la nuit. Les actes de piraterie se déroulant de plus en plus loin des côtes, les marines devraient également patrouiller dans les eaux internationales lorsqu'elles disposent des navires adéquats. Des vols de reconnaissance réguliers devraient être effectués afin de dissuader les pirates. Marines et polices maritimes devraient être prêtes à réagir rapidement lorsque des attaques sont signalées »185(*).

Par ailleurs, des mesures dissuasives de sécurité doivent être prises par les navires marchands et les compagnies pétrolières en offshore. De ce fait, « les armateurs devraient prendre des mesures afin de protéger leurs navires, comme par exemple, conformément aux recommandations de l'industrie du transport maritime, la garde permanente, l'éclairage du pont, l'installation de fil barbelé autour du navire et la création d'une pièce ou d'une citadelle sécurisée où l'équipage peut se réfugier en cas d'abordage par des pirates. Les navires entrant au port ou venant s'amarrer devraient demeurer au moins à 50 milles marins (93 kilomètres) au large des côtes jusqu'à ce qu'un pilote et un poste d'amarrage soient disponibles. L'OMI186(*), en consultation avec l'industrie du transport et les forces navales, devrait définir les « meilleures pratiques » et un code de conduite adaptés aux menaces du golfe de Guinée. En attendant, l'industrie devrait se référer au Best Management Practices 4 (BMP 4), un manuel de lutte contre la piraterie au large de la Somalie »187(*)

Au regard de ce qui précède, il apparait clair que l'Etat du golfe de Guinée a à sa disposition une batterie de mesures dissuasives de prévention et de lutte contre les actes de criminalité transfrontalière. Toutefois, nous notons que ces mesures demeurent insuffisantes, d'où la nécessité de procéder aux poursuites et arrestations de criminels.

* 185 International Crisis Group, Le golfe de Guinée : la nouvelle zone à haut risque, op.cit. p.29

* 186 L'OMI entendue comme l'Organisation Maritime Internationale.

* 187 International Crisis Group, Le golfe de Guinée: la nouvelle zone à haut risqué, op.cit., p.30

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