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Analyse de la performance du programme de transition fiscale ( PTF )) au Togo

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par Ayétout AKPAKI
Ecole nationale d'administration du Togo - Inspecteur des impôts, macroéconomiste 2012
  

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CONCLUSION

Cette étude a porté sur la transition fiscale de l'UEMOA. Il s'est agi d'analyser pour le Togo, la performance sur la période 2007- 2011, du programme initié en mars 2006 pour substituer graduellement la prépondérance des recettes fiscales de porte par les recettes fiscales intérieures.

En effet, avec le vent de la libéralisation commerciale et des politiques communautaires de l'Union douanière, la nécessité pour les gouvernements de l'Union de compenser les manques à gagner consécutifs à l'allègement ou à la suppression des droits de douane s'est fait ressentir. Avec la perspective d'un approfondissement des politiques de libéralisation notamment dans le cadre des APE avec l'Union Européenne et l'assèchement des aides extérieures pour le financement du développement, cette nécessité des gouvernants de stabiliser, voire de croitre les recettes fiscales est devenue une priorité.

Répondant à cet impératif, les Etats de l'UEMOA ont mis en place un ensemble de mesures visant à promouvoir une véritable fiscalité articulée au développement. Il revient donc au programme de transition fiscale de consolider le marché commun, de soutenir la croissance et le financement du développement, de contribuer à la mobilisation optimale des ressources fiscales et de renforcer la synergie entre les administrations des impôts et des douanes. Pour atteindre ces objectifs à l'horizon 2013, un dispositif institutionnel et un dispositif de suivi ont été déterminés.

Notre analyse a consisté pour le Togo, à ressortir selon les bases méthodologiques retenues par la Commission de l'UEMOA, les performances des principaux ratios de transition fiscale fixés par la décision N°34/2009/CM/UEMOA et à déterminer les efforts restants à fournir.

On est donc dans une situation qui mérite étude. L'analyse quantitative a révélé des résultats reflétant dans une certaine mesure, une insuffisance de performance du système fiscal togolais. Plus précisément, sur les trois ratios principaux retenus, seule la norme du taux de pression fiscale a été atteinte en 2011. Cependant, les recettes fiscales intérieures ont doublé entre 2002 et 2011 avec une substitution des impôts directs par une prépondérance des impôts intérieurs indirects à partir de 2010. Quant aux recettes fiscales sur le commerce extérieur, elles ont connu une évolution erratique avec de fortes croissances sur l'ensemble de la période.

Quoiqu'insuffisamment performant, le système fiscal togolais a subi sur la période d'analyse, de profondes influences tant de la part des autorités politiques que des dirigeants de l'administration fiscale. Ces incidences se sont traduites pour la plupart par l'incorporation dans la législation fiscale des dispositions de l'Union et l'adoption des mesures et pratiques politico-économiques favorables aussi bien au renforcement du dynamisme de l'administration fiscale qu'au développement de la nation.

Cependant, d'énormes efforts restent à faire. Il parait honnête d'affirmer qu'il faudra sans doute encore plusieurs années au Togo pour atteindre les normes de performances préconisées par la Commission de l'Union et remplir ainsi les objectifs du programme.

Les années à venir seront cruciales pour le pays. En effet, les réformes de législations fiscales ne peuvent être fructueuses que si elles sont accompagnées de pratiques d'aménagement des capacités de l'administration fiscale. Une administration efficace et moderne de l'impôt est donc essentielle pour la réussite de la transition fiscale et des progrès considérables sont possibles. Il s'agit tout d'abord de renforcer les capacités de l'administration des impôts. Ceci n'est faisable sans une amélioration de l'organisation actuelle, une innovation en matière de contrôle fiscal, une promotion de la communication et du civisme fiscal, la définition d'un plan de formation et de recyclage des agents, une informatisation complète des services, un renforcement du contrôle interne et du contrôle de la qualité des services rendus. Il s'agit enfin de susciter une forte synergie entre l'administration des douanes et des impôts.

Cette brève étude de la performance du PTF n'a pas la prétention d'être exhaustive. En effet, une analyse évaluative de projet ne saurait être limitée aux quelques aspects que nous avons abordés dans ce travail. Il aurait été aussi important dans une analyse a priori complète de se pencher sur le fonctionnement des institutions de pilotage mis en place par la Commission et les Etats en vue de relever leurs performances et de proposer des solutions dans ce sens. Mieux, une étude approfondie en matière de fiscalité appliquée au développement devrait prendre en compte les impacts en aval (sur les contribuables) des nouvelles politiques fiscales en vue de percevoir l'efficacité des réformes dans un cadre d'amélioration du bien-être. Mais, malgré la ferme volonté d'atteindre la perfection, des contraintes dues notamment au manque d'informations ont pesé dans les obstacles qui se sont dressés à notre encontre. Cependant, en dépit du fait qu'elle est restreinte, ce travail voudrait s'inscrire dans la lignée des recherches internes des outils d'aide à la décision afin que, dans l'avenir, des ponts utiles au développement de notre nation soient collégialement mieux dressés entre les apprenants et les décideurs ou praticiens.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci