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Modélisation et couverture des comptes courants postaux

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par Guillaume et marie OMINETTI et TODD
Ecole nationale de la statistique et de l'administration économique 3 de Malakoff - Master 2009
  

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11.3.2 Métriques utilisées

Suivant la stratégie de placement choisie et la masse d'encours disponible à chaque date, la banque dégage un flux continu de marges nettes d'intérêts {IRM(t)}tE{1,2,...,h} venant alimenter le compte d'intérêts. Un des buts du pilotage actif-passif est de rendre ce processus le moins volatile possible, en lissant la rémunération perçue par l'établissement au cours du temps. La banque souhaite s'affranchir autant que possible des effets de cycle (taux bas et encours en baisse par exemple). Il faut en particulier chercher à insensibiliser le plus possible la marge nette d'intérêts aux fluctuations de taux.

Une première appoche naturelle peut donc consister à analyser, pour différentes stratégies y, la volatilité de la série t -+ IRM(t) et à retenir celle(s) qui la rend(ent) minimale. Cependant, cette démarche n'est pas complètement satisfaisante dans la mesure où l'on peut s'attendre intuitivement à ce qu'elle sélectionne la stratégie qui consiste à tout placer à long terme. Ce faisant, on ignore à nouveau totalement le risque de liquidité! Pour imposer une contrainte indirecte sur l'allocation des dépôts entre les deux placements, il nous faut donc simuler un scénario de stress consistant en une perte massive et brutale de clients (une diminution importante des CCP), concomitante à une forte élévation du niveau des taux sur les marchés. Dans ce scénario de stress, une banque ayant massivement investi à long terme se voit contrainte de vendre dans l'urgence tous ses actifs longs (afin de disposer des liquidités exigées par les clients quittant l'établissement) alors que le contexte de marché est très défavorable!

Au vu de la brève discussion menée précédemment, la définition de l'«optimalité» de la stratégie doit donc nécessairement intégrer un critère de lissage de la rémunération dans le temps et un critère de risque. Nous retenons ainsi une double métrique pour spécifier la performance de la stratégie associée à la proportion y E[0, 1] :

- la volatilité réalisée renormalisée de la série chronologique {IRM(t)}tE{1,2,...,h} sur l'intervalle [61, h] avec pas mensuel, définie comme

1000

A = (h - 61)L0

v u u Xh tt=62

(IRM(t) - IRM(t - 1))2

Le but est de la rendre minimale afin de lisser le processus de marge nette d'intérêts dans le temps. La raison du choix de l'intervalle [61, h], au lieu de [0, h] qui peut paraître

26Dans un sens que nous allons définir à présent

66

plus naturel, vient du fait que l'on souhaite faire une comparaison en régime établi et non transitoire : en effet, sur [0,60], il n'y a aucun réinvestissement de capital provenant du portefeuille d'obligations. À l'inverse, sur [61, h], la stratégie adoptée est «mature» : la banque possède potentiellement des obligations d'échéance t pour tout t E [61, h] et a commencé à réinvestir des tombées en capital provenant du portefeuille d'obligations ;

- la perte réalisée renormalisée suite à l'application d'un scénario de stress, qui consiste à générer simultanément une forte attrition de la base clientèle existante (et donc une décroissance locale subite de l'encours) ainsi qu'un choc sur la courbe des taux. Il s'agit à nouveau d'un critère de risque qui permet d'analyser la robustesse de la stratégie adoptée en testant la perte à laquelle est exposée l'établissement sur un tel scénario catastrophe. Le stress créé consistera plus précisément en un départ subit, à

60 + h

la date t* = 2 , de 10% de la base de clientèle et à un choc de taux simultané

ZC(t* i)

ZC(t*, i) ?,consistant à décaler l'ensemble de la courbe zéro-coupon de la 1.03

date t*, selon un même facteur multiplicatif. En adoptant la notation u_ =max(-u, 0) pour u E R, la perte renormalisée supportée par la banque dans ce stress test est alors définie par

= 100 (IRM(t*)) .

La double métrique adoptée illustre donc bien le fait qu'un arbitrage doit être effectué par l'établissement de crédit entre ces deux approches extrêmes. En effet, il s'agit d'une part de placer le plus possible à long terme afin de lisser au maximum la marge nette dans le temps et de l'insensibiliser aux mouvements de taux et, d'autre part, de continuer à placer une part suffisamment importante à court terme. Cela permet de disposer à tout instant de liquidités suffisantes pour faire face à un stress potentiel de sortie des clients.

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