WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Modélisation et couverture des comptes courants postaux

( Télécharger le fichier original )
par Guillaume et marie OMINETTI et TODD
Ecole nationale de la statistique et de l'administration économique 3 de Malakoff - Master 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

11.3.3 Notations

Rappelons que la banque perçoit à chaque date t E {1, 2, ... , h} un flux I(t) au titre de ses placements passés, qui peut être divisé entre remboursement de capital K(t) et tombée de flux d'intérêts I+(t) avec I(t) = K(t) + I+(t). À chaque date t E {0, 1, ... , h - 1}, notons

Ädisp tle montant total de liquidités dont la banque dispose à la date t pour investir sur les
marchés. Il est a priori différent de l'encours Ät que nous avons modélisé, dans la mesure où la banque en a déjà investi une partie dans le passé. Ainsi, Ät est le volume d'encours en t en terme de passif (autrement dit, en terme de dette de l'établissement envers ses clients) alors que Ädisp

t est le montant de ce passif que la banque peut effectivement mobiliser et placer en t. Avec les notations déjà introduites, il est immédiat que

Ädisp t= K(t) + (Ät ? Ät_1)

K(t) est la partie du capital précédemment investie que l'on récupère en t tandis que (Ät ? Ät_1) est la variation d'encours due à l'inflation et aux mouvements des clients. En particulier, si la tombée en capital est faible et si l'encours clientèle diminue entre les dates t - 1 et t, on se retrouve dans une situation dans laquelle Ädisp

t <0. Nous allons revenir sur ce point. y E[0, 1] est la proportion de Ät que la banque choisit d'avoir placé en t dans le support court-terme.

Enfin, nous définissons, pour tE{1, ... , h}, les variables ni(t)ER qui décrivent la quantité d'obligations d'échéance i E {60, 61, ... , h + 59} dans le portefeuille de l'établissement au terme de l'investissement de la date t - 1.

67

À titre d'exemple, imaginons que la banque prête, à chaque date, la totalité de l'encours disponible pour le mois suivant (rémunération EURIBOR 1 mois) dans une stratégie de «rolling» continu, afin de disposer à chaque date de la totalité des liquidités déposées sur leurs comptes par ses clients. Nous avons dans ces conditions y=1 et pour tout tE{0, 1,... ,h - 1}

?

????

????

Ädisp t = Ät K(t + 1) = Ät

IRM(t + 1) = I+(t + 1) = 12 L(t) = Ät (ZC(t,t + 1) ~1

On remarque donc que même dans ce cas «simple», la marge nette d'intérêts est instable. Elle est en effet exposée à la fois à la volatilité des taux et à la volatilité de l'encours des CCP.

11.3.4 L'investissement sur les marchés

Supposons que la banque ait choisi la proportion y pour régir ses investissements sur les marchés.

À la date initiale t = 0, la banque dispose de Ädisp

0 = Ä0. Elle investit alors I00 = yÄ0 en zéros-coupons d'échéance un mois et I10 = (1 - y)Ä0 en obligations à 5 ans, qui lui rapporteront individuellement des coupons mensuels fixes de x0 dépendant de la courbe des taux actuelle.

Plaçons-nous à présent à une date intermédiaire tE{1,... , h - 1}. La banque perçoit déjà le flux relatif au prêt court-terme qu'elle a consenti à la date précédente. En t-1, nous savons

ZC(t - 1, t)

qu'elle a investi sur ce support un montant yÄt-1, correspondant à une quantité yÄt-1

de zéros-coupons de maturité 1 mois. Elle perçoit donc un flux yÄt-1 en t qui se

ZC(t - 1, t)

partage entre remboursement de capital à hauteur de yÄt-1 et tombée d'intérêts à hauteur de yÄt-1 (ZC(tl 1, t) - 11. Par ailleurs, la banque dispose de ni(t) obligations d'échéance

i E {60, 61, ... , h + 59} dans/son portefeuille, à cet instant. Ce portefeuille d'obligations lui ramène en t un remboursement en capital de nt(t) (si t>60) et une tombée de flux d'intérêts

(dûe aux détachements de coupons) de

t+59X
k=max(t,60)

x(k-60)nk(t).

Au final, on peut donc écrire provisoirement

????????

?

???????? K(t) = nt(t) + yÄt-1

Ädisp t= K(t) + (Ät - Ät-1) = Ät - (1 - yt-1 + nt(t)

IRMprovisoire(t) = yÄt-1 ZC(t - 1, t) - 1 + x(k-60)nk(t)
~ 1 ~ t+59X

k=max(t,60)

Il se pose ensuite la question du nouvel investissement à réaliser.

Si Ädisp

t > yÄt, alors la banque investit en t un montant I0t = yÄt en zéros-coupons

yÄt

d'échéance un mois, correspondant à une quantité ZC(t, t + 1) de ces titres. Elle investit

68

ensuite le montant résiduel I1t = Odisp

t - I0t en obligations d'échéance t + 60, reversant des coupons fixes xt. Elle achète donc une quantité I1t de ces obligations. Le portefeuille d'obligations détenues s'actualise alors selon nt(t +1)=0, nt+60(t +1)=I1t et ni(t + 1)=ni(t) pour i O{t, t + 60}. Finalement

t+59

IRM(t) = IRMprovisoire(t) = yOt-1 1 1 + x(k-60)nk(t)

ZC(t - 1, t)

k=max(t,60)

À l'inverse, si Odisp

t < yOt, la banque est en déficit de liquidités puisqu'elle n'a pas

récupéré suffisamment en capital pour s'en tenir à sa stratégie d'investissement qui impose de prêter à chaque date yOt pour le mois suivant. L'établissement est ainsi dans l'obligation de vendre une partie de ses actifs longs pour mobiliser ces liquidités. Afin de ne pas compliquer inutilement la procédure, nous supposerons que la banque vend ses obligations par échéances croissantes jusqu'à avoir recouvré le montant nécessaire en terme de capital. Il lui faut donc vendre exactement yOt - Odisp

t obligations, en commençant par celles d'échéance

max(t+1, 60), puis max(t+1, 60)+1 et ainsi de suite jusqu'à t+59. Si la vente de l'intégralité du portefeuille d'obligations ne permet pas de combler le déficit27, la banque va chercher la partie manquante dans ses capitaux propres et l'inscrire en négatif dans sa marge nette de la date t. Pour illustrer notre propos, supposons qu'il existe i ? {max(t + 1, 60), ... ,t + 58}

i

i + 1

tel que yOt - Odisp

t >

X

k=max(t+1,60)

nk(t) et yOt - Odisp

t =

X

k=max(t+1,60)

nk(t). Dans ces

conditions, la banque vend toutes ses obligations d'échéance max(t + 1, 60), ... , i et une

i + 1

quantité mi+1(t) =

X

k=max(t+1,60)

nk(t) - (yOt - Odisp

t ) de ses obligations d'échéance i + 1.

Cela permet de récupérer exactement en capital le montant yOt - Odisp

t puis d'investir
I0t = yOt en zéros-coupons d'échéance un mois. Évidemment, aucune obligation n'est alors achetée en t. Cependant, cette liquidation dans l'urgence des actifs longs impacte la marge nette selon

i

X

IRM(t) = IRMprovisoire(t)+ nk(t)(Bond(t, k) - 1) + mi+1(t)(Bond(t,i + 1) - 1)

k=max(t,60)+1

Le portefeuille d'obligations détenues s'actualise alors selon nt(t + 1)=0, nk(t + 1)=0 pour k ?{max(t + 1, 60), ... , i}, ni+1(t + 1)=ni(t) - mi(t) et nk(t + 1)=nk(t) pour les autres k.

À la date finale t=h, la banque dispose de liquidités à hauteur de

Odisp

h =Oh - (1 - y)Oh-1 + nh(h) et du portefeuille d'obligations décrit par les données des

ni(h), i?{h + 1, ... , h + 59}. Elle perçoit sa dernière marge d'intérêts

h+59

k =h

IRM(h) = yOh-1 ZC(h - 1, h) 1 1) E + x(k-60)nk(h)

À terme, le portefeuille d'obligations s'actualise donc selon nh(h +1)=0 et nk(h +1)=nk(h) pour k 6=h.

27Remarquons cependant que ce cas est hautement improbable

69

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots"   Martin Luther King