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Modélisation et couverture des comptes courants postaux

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par Guillaume et marie OMINETTI et TODD
Ecole nationale de la statistique et de l'administration économique 3 de Malakoff - Master 2009
  

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Deuxième partie

Modélisation de l'évolution du niveau

d'encours

3 Observations empiriques et orientation de la démarche

3.1 Analyse du niveau d'encours historique

Une observation de l'évolution de l'encours global4 des CCP à la Banque Postale appelle plusieurs remarques qualitatives. Nous avons tracé ci-dessous l'évolution de cette grandeur sur la période 1994-2010. Les relevés sont mensuels, avec interpolation affine.

FIG. 1 - Évolution historique des CCP

On constate déjà une tendance nette de croissance de la masse des dépôts. Les mesures étant mensuelles, le graphe ici capture en fait la dynamique globale des encours. En réalité, une étude de cette quantité à une échelle plus fine révèlerait des saisonnalités infra-mensuelles intimement liées à la période étudiée, d'un ordre de grandeur de deux à cinq milliards d'euros. Les flux importants représentés par le versement des salaires (en fin de mois), des allocations sociales ou encore des retraites en sont essentiellement à l'origine. Dans la cadre de cette étude, nous nous restreindrons à la partie dite «stable» de l'encours, c'est-à-dire celle représentée sur le graphique ci-dessus.

Ainsi, bien que les dépôts soient à vue, et donc, en théorie, sans maturité, on observe une forme de stabilité remarquable de l'encours, qui ne «s'évapore» jamais. Cette dernière remarque permet d'investir sur des actifs financiers les liquidités collectées en considérant que les dépôts ont une certaine durée de vie moyenne effective. En pratique, cette dernière est considérée comme étant de l'ordre de cinq ans. Les banques savent ainsi que les dépôts

4Nous désignons par cette expression la somme des dépôts correspondant à tous les comptes courants ouverts dans l'établissement

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à vue restent relativement lontemps en base. Toutefois, précisons ici que La Banque Postale (à titre d'exemple, mais la remarque est vraisemblablement pertinente pour les autres établissements de crédit) ne l'a jamais mesuré précisément. En outre, l'encours total est continuellement «pollué» par la production nouvelle (arrivées de clients). Les différents effets (arrivées, sorties...) n'ayant jamais été isolés, on observe l'évolution de l'agrégat sans pouvoir connaître ce qui se passe aux échelles inférieures. Notre modèle permettra de définir une forme de benchmark précis pour l'appréhender plus finement.

Partant de ce graphe, deux approches ALM sont envisageables.

La première correspond à une vision surnommée «mort du bilan», dans laquelle la banque arrête toutes ses commercialisations de produits. Cette approche consiste à modéliser le vieillissement du stock existant sans aucune nouvelle arrivée extérieure. On y étudie l'évaporation progressive de la masse des encours dans le temps, consécutive aux départs des clients actuels (volontaires, vers la concurrence, ou par décès). L'établissement de crédit adopte alors une forme de convention d'écoulement pour décrire ce vieillissement, qui va conditionner sa stratégie d'achat de titres. Quatre scénarios possibles de cette «mort du bilan» sont représentés ci-après. Les courbes orange, jaune et mauve correspondent respectivement à une décroissance linéaire, à une décroissance linéaire après un premier choc, et à une décroissance de type exponentiel ou hyperbolique qui ralentit progressivement. L'adoption d'un scénario plus brutal, avec un écoulement plus rapide, correspond bien évidemment à une vision plus prudente. Les banques adoptent en général une convention d'écoulement standard parmi l'une de ces formes. L'idée est de retenir un scénario de crise dans lequel l'évolution est relativement simple, typiquement une diminution brutale de 10% (choc initial) suivie d'une décroissance linéaire jusqu'à une échéance T (10 ans, 15 ans...) où tout le stock aura disparu. Le modèle développé dans ce mémoire permettra a priori des modélisations de mort du bilan plus «réalistes» correspondant à une évolution plus stochastique (se rapprochant de l'évolution historique), tel que cela est suggéré par la courbe rouge. Ceci permettra de modifier la convention d'écoulement et par conséquent les stratégies d'achat de titres. À titre d'exemple, si la convention standard (décroissance linéaire sur T années) s'avère trop pessimiste, nous pourrons optimiser les placements en investissant sur des titres de maturité plus longue aux taux de rendement plus élevés.

FIG. 2 - Scénarios d'évaporation de la masse des encours de CCP

La seconde approche est quant à elle associée à une vision dite «dynamique». Ceci passe non seulement par la modélisation du vieillissement du stock existant mais également par la modélisation d'une production nouvelle correspondant aux arrivées progressives de nouveaux

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clients. Dans cette vision, on opère une projection de l'encours des dépôts à vue de la banque dans le futur.

FIG. 3 - Dynamique future de la masse des encours de CCP

L'idée est de calculer (ou à défaut d'estimer) la distribution statistique du niveau d'encours à différents horizons. Nous pourrons en déduire des intervalles de confiance théoriques (ou empiriques) de la grandeur considérée, aux différentes dates.

Cette modélisation constituera le coeur de ce projet.

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